La commune de Valençay, située dans l’Indre, est peuplée de quelque 2300 Valencéens. Non loin du musée automobile (possibilité de billet jumelé), le domaine de Valençay est un haut lieu du patrimoine français, riche d’une histoire singulière qui débuta à la Renaissance avec la famille d’Estampes avant d’être la demeure de l’illustre Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, diplomate hors pair et ministre de Napoléon, qui achète le domaine en 1803, grâce à l’aide financière de Napoléon. Le château est doté d’un riche mobilier historique et bénéficie d’un grand parc d’une cinquantaine d’hectares faisant alterner jardins et domaine forestier. Il joua également un rôle important durant la seconde guerre mondiale en tant que dépôt des œuvres d’art des musées nationaux, dont Le Louvre.
parc du château de Valençay Adresse : Château de Valençay, 2 Rue de Blois, 36600 Valençay
Horaires 2024 : mars à novembre : de 10h00 à 18h00 (parc : 20h00 en juillet et août, 19h00 en septembre) ; décembre : 11h00 à 20h00
Tarifs 2024 : château+parc : 14,50 € (réduit : 11,20 €) ; parc seul : 7,50 € (réduit : 4,80 €), château + Musée de l’automobile : 18 € (réduit : 14 €) ; visite guidée : +4,90 €
Site Web : https://www.chateau-valencay.fr/
Plan du château
plan du château
1. Entrée du château La merveille de Valençay est sans conteste son pavillon d'entrée, traité comme un donjon « de plaisance » que trouent de nombreuses fenêtres et qu'agrémentent des tourelles inoffensives et une couronne de mâchicoulis soigneusement ouvragée. Les combles sont ajourés de hautes lucarnes et surmontés de cheminées monumentales. Sur une architecture caractéristique des châteaux Renaissance du Val de Loire apparaissent les premières touches de classicisme : pilastres superposés, chapiteaux doriques au rez-de-chaussée, ioniques au 1er étage et corinthiens au 2ème étage du pavillon d'entrée. Ce style prend toute sa mesure dans les toitures des tours d'angle dont les dômes remplacent les toits en poivrière qui sont la règle au 16ème siècle sur les bords de la Loire.
le château de Valençay La visite commence par les six premières salles du rez-de-chaussée :
2. Galerie des portraits
En 1902, la princesse de Sagan a fait fermer les arcades pour améliorer le confort du rez-de-chaussée. Sont réunis ici 6 des 11 portraits présentés de 1817 à 1902 dans la galerie du second étage. Commandés par Talleyrand au peintre Joseph Chabord, ils célèbrent la famille, depuis Adalbert, au Xème siècle, jusqu'à Archambaud, frère du Prince. Si les représentations anciennes sont fantaisistes, celles d'Alexandre-Angélique, archevêque de Reims, et de son frère Charles-Daniel, père du Prince, ont été réalisées à partir de miniatures ou de petits portraits.
la galerie des portraits –
Hélie de Talleyrand-Périgord, cardinal (14è siècle) et Adalbert, comte la Marche et de Périgord (10-11è siècles) Anne-Marie de la Trimouille (1642-1722), veuve d’Adrien-Blaise de Talleyrand-Périgord –
Charles-Daniel, comte de Talleyrand-Périgord (1733-1788) et Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord (1736-1821) 3. Salon de musique
Ancien salon rond dépendant de l'appartement de la princesse de Bénévent, puis de la duchesse de Dino. Décoration de style Louis XVI (guirlandes, attributs champêtres, instruments de musique, portraits en médaillon traités à l'antique). Dans la boiserie, derrière la fenêtre intérieure, un escalier dérobé conduit à la chambre du premier, occupée en 1808 par le duc de San Carlos.
salon de musique : piano-forte des frères Erard (1808), signature de Dussek, musicien tchèque au service du Prince, harpe en bois doré du facteur parisien François-Joseph de Frey (1818) et buste en terre cuite du 18ème siècle 4. Salon bleu
Ce petit salon, remarquable par ses portraits et ses laques exotiques, a été réaménagé en 1902, remplaçant une chambre avec antichambre et cabinet chinois, occupée par Ferdinand VII au début de son séjour, et par la princesse de Bénévent jusqu'en 1814, puis par la duchesse de Dino.
le salon bleu
bureau à gradin en laque du Japon avec appliques en bronze doré et paire de Hokkai-Bako du Japon, en bois laqué noir, servant au transport de la nourriture, suspendue aux extrémités d'un bâton porté sur les épaules 5. Grand salon
Sa configuration actuelle remonte à la campagne de transformation du rez-de-chaussée de 1902 et la réunion de l'ancienne antichambre ou salle de billard avec la «salle de compagnie», la cloison étant remplacée par des colonnes ioniques. Il accueille quelques-unes des pièces les plus prestigieuses des collections de Valençay, en particulier des souvenirs historiques et familiaux. C'est ici que fut signé le traité de Valençay qui mettait fin, le 11 décembre 1813 à 0h30, à la guerre d'Espagne.
le grand salon
série de 12 chaises, 2 canapés et 12 fauteuils en bois doré, recouvert d’une tapisserie au point de Saint-Cyr -
table du Congrès de Vienne et tableau Alexandrine de Damas d’Antigny Grand vestibule
le grand vestibule
fontaine en marbre brèche Médicis, fût de colonne orné d’un dauphin et flanqué de crosses parées de fleurs, sommé d’un Cupidon de marbre blanc (2ème moitié du 19ème siècle) -
“Les quatre saisons”, statues plâtre à patine terre cuite, Gossin frères à Paris (2ème moitié du 19ème siècle)
6. Grand escalier ou Escalier d’honneur L’escalier a été reconstruit en 1816 par l’architecte Vilcourt lors du retour de Talleyrand à Valençay. Ses marches basses tiennent compte du handicap du Prince. Il débouche sur la grande galerie, qui fut la “galerie de la chapelle”, par deux colonnes toscanes. La cage d’escalier était de haut en bas garnie de tableaux, vendus après la mort du duc Napoléon-Louis (1898), héritier du Prince.
le grand escalier – tapisserie des Gobelins “Les nouvelles Indes”
“Ariane endormie”, copie en marbre blanc d’une sculpture antique On emprunte ensuite cet escalier pour atteindre le premier étage :
7. Cabinet de travail
Ce cabinet de travail rassemble des meubles ayant appartenu à Talleyrand à différents moments de sa vie. Le Prince est un correspondant infatigable, c'est aussi un lecteur hors pair qui a rassemblé à Valençay près de 15 000 volumes dont 700 de ses auteurs favoris, à portée de main, dans sa chambre. Sa bibliothèque a été dispersée à la fin du XIXème siècle. C’est à Valençay, en août 1816, qu'il clôture un manuscrit de ses mémoires, continuées par la suite.
le cabinet de travail : fauteuil anglais en cuir ramené de l’ambassade de Londres, devant une table de travail anglaise en acajou à plateau pivotant réglable grâce à une crémaillère, 2 colonnes de porphyre à chapiteaux ioniques et grand secrétaire en acajou et bronze doré, orné de sphinges ailées portant des bougies et de colonnes cannelées dont l’une, creuse, permet de dissimuler des armes, offert par Murat 8. Chambre Bénévent
Cette chambre de style Louis XVI rappelle Catherine Verlée, devenue Madame Grand, qui épousa, en 1802, Talleyrand en secondes noces et qui habita Valençay jusqu'en 1814. Son appartement était au rez-de-chaussée. La convention de séparation du 27 décembre 1816 mettra fin au séjour de la Princesse à Valençay.
la chambre Bénévent : autoportrait d’Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun (1790), groupe en biscuit de Sèvres, “Vénus faisant couronner la Beauté”, par Louis Simon Boizot (1775) et portrait de Madame Grand par Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun (1783) -
cartel décor Boulle cadran Arsandaux à Paris, mouvement de J.F. Lesègue (18ème siècle, Madame de La Sablière en Diane chasseresse 9. Cabinet de toilette
Tendu de toile de Jouy, il sépare les deux chambres et servait auparavant d'antichambre. Les soins du corps se donnaient dans de petits cabinets près des alcôves. On a rassemblé ici quelques objets et meubles de toilette des XVIIIème et XIXème siècles.
le cabinet de toilette : fauteuil de bain de siège d’époque Régence, baignoire de cuivre rouge étamé et broc en faïence blanche à motifs dorés “V”, couronne et devise “Re que Diou” 10. Chambre Dino
Cette chambre évoque le duc et la duchesse de Dino (Edmond de Talleyrand-Périgord, neveu du Prince, et Dorothée, princesse de Courlande). Á partir de 1816, la duchesse de Dino habitait dans les anciens appartements de la princesse de Bénévent, au rez-de-chaussée de la tour sud. Elle était séparée de son mari, en fait depuis 1818, en droit en 1824. Après 1829, leur fils, Napoléon-Louis, et sa femme y habitèrent.
la chambre Dino : lit-bateau en acajou aux montants avant à doubles colonnes avec appliques de bronze doré, table de toilette en acajou avec son miroir supporté par deux colonnes et tableau de Dorothée de Courtande, duchesse de Dino -
tableau d’Edmond de Talleyrand-Périgord et pendule de bronze doré, Vénus sur une coquille dorée par des cygnes, Amour chevauchant un dauphin (début 19ème siècle) 11. Chambre du Roi d’Espagne
Cette chambre, qui est la plus grande du château, a accueilli pendant près de six ans le futur roi d'Espagne Ferdinand VII. Elle a été réaménagée par le Prince en 1817 pour accueillir la duchesse de Courlande, mère de la duchesse de Dino, puis en 1902 avec l'installation du grand papier peint panoramique de l'histoire de Psyché. Le lit, fabriqué spécialement pour Ferdinand VII, est le seul meuble Louis XVI dans un ensemble Empire.
la chambre du Roi d’Espagne : coiffeuse d’homme Empire à appliques de bronze doré, méridienne, lit de repos aux accotoirs terminés par une rosace et aux pieds en griffes de lion et psyché supportée par deux colonnes ornées de bougeoirs, à appliques de bronze doré -
portrait de Ferdinand VII par Vicente Lopez et panneaux de l’histoire de Psyché, manufacture Joseph Dufour, Paris, 1815 12. Chambre Talleyrand
Le mobilier provient de la chambre de Talleyrand à Paris dans son hôtel de la rue Saint-Florentin, où il mourut le 17 mai 1838, après s'être réconcilié avec l'Eglise catholique. Très attaché à Valençay et à la vie locale, il fut maire de Valençay de 1826 à 1831 et conseiller général de l'Indre de 1829 à 1836.
la chambre Talleyrand : paravent brodé – lit “Retour d’Égypte”, deux montants ornés d’une tête et d’un pied d’Égyptienne patinés façon bronze 13. Chambre des invités
Chambre occupée en 1808 par le duc de San Carlos, grand chambellan espagnol, qui communiquait avec la chambre du rez-de-chaussée de la princesse de Bénévent. Le lit de Madame de Staël a été racheté à sa mort (1817) par le Prince. C'est grâce à l'influente femme de lettres qu'il avait pu revenir en France en 1796.
la chambre des invités : guéridon en stuc, bois peint et doré à 3 pieds, surmontés de têtes de lions et terminés par des sabots chargés d’hiéroglyphes gravés et dorés, fauteuils à dossier à claire-voie à motifs de palmettes avec tapisseries d’origine, estampillés Petit, époque Directoire et lit Directoire à motifs de fleurons et de palmettes 14. Grande galerie
Au XVIIème siècle, le grand corps de logis comporte une galerie à chaque étage, des arcades au rez-de-chaussée et deux grandes galeries ouvertes aux premier et second étages, disposition signalée par une description de 1682. Plus tard, en plaquant une nouvelle façade néo-classique devant l'ancienne, Couture crée un nouvel espace d'environ soixante mètres (168 pieds) de long, appelé « galerie de la chapelle », en témoignent un dessin d'Isidore Meyer (1841) et une photographie antérieure à 1898. La duchesse de Dino la décrit en 1836 évoquant au fond, à l'extrémité sud, un autel qui peut être masqué en dehors des célébrations par des portes sur lesquelles sont pendus des tableaux ; les murs sont tout au long dans la partie supérieure « couverts de gravures curieuses » à sujets religieux, historiques, puis littéraires ; à portée de main, des étagères de livres, la bibliothèque principale étant dans le donjon.
exposition sur la Libération dans la grande galerie 15. Salle des Trésors
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838), aristocrate, évêque, ministre et diplomate, homme d'affaires, seigneur de Valençay, prince de Bénévent, prince de Talleyrand, duc de Dino, servit successivement neuf régimes. Il appartient à cette catégorie de personnages qui n'ont laissé indifférents ni leurs contemporains, ni les historiens : les surnoms de « Diable boiteux » ou de « monstre mitre » qui lui furent attribués lorsque, évêque d'Autun, il prit le parti
de la Révolution et proposa la nationalisation des biens du clergé, sont toujours célèbres de nos jours. La personnalité de cet homme qui traversa sans encombre l'Ancien Régime, la Révolution, le Consulat, l'Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet est cependant infiniment plus nuancée que ne le laissent entrevoir la légende noire popularisée par ses détracteurs ou, à l'inverse, l'image complaisante qu'il donne parfois de lui-même dans ses Mémoires. Lui qui aimait à afficher en public un visage impénétrable, pour la plus grande perplexité de ses contemporains, était redouté pour les bons mots et reparties féroces dont il était coutumier. Sa remarquable intelligence, alliée à une réelle réflexion politique, fit de lui un diplomate d'envergure exceptionnelle, capable d'anticiper avec un discernement inégalé certains des grands bouleversements politiques qu'allait connaître l'Europe au XIXème siècle.
Prestigieux, précieux ou intimes, les objets présentés dans cet espace donnent à voir quelques-unes des facettes de l'existence du prince de Talleyrand, lui qui sut si bien mettre sa vie en scène et laisser à la postérité le soin de démêler les fils de sa personnalité complexe : « Je veux que pendant des siècles on continue à discuter sur ce que j'ai été, ce que foi pensé, ce que j'ai voulu. » (Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord)
buste de Talleyrand pas Despres (1838) –
habits de Talleyrand : Tout au long de sa carrière, Talleyrand brigua des charges honorifiques qui lui conféraient influence et revenus. L’habit de grand chambellan qu’il porta lors du sacre de Charles X le 29 mai 1825 est remarquable par la qualité de ses broderies. Les chaussures orthopédiques du prince rappellent quant à elles son infirmité, due à une maladie héréditaire
les honneurs : par ls liens qu’il suppose avec des gouvernements étrangers, l’état de diplomate est propice à l’obtention de décorations. La collection d’insignes français (Légion d’Honneur, Saint-esprit) et étrangers (Aigle de Prusse, Éléphant du Danemark, Sauveur de Grèce, Soleil de Perse, etc.) conservés Valençay atteste l’influence du prince sur la scène internationale -
les épées d’apparat de Talleyrand : les épées présentées ici sont des armes de cour : fines et ouvragées, elles ne peuvent protéger efficacement la main d’un combattant. En homme de cour accompli, Talleyrand en possédait un grand nombre, datant pour la plupart du règne de Louis XVI. Leur lame est d’acier ou d’argent et chacune est conservée avec son fourreau
le chevalier du Saint-Esprit : l’ordre du Saint-Esprit fut fondé en 1518 par Henri III afin de fédérer autour de lui la noblesse catholique. Talleyrand fut fait chevalier le 30 septembre 1820, à l’occasion de la naissance du duc de Bordeaux. Le costume, le collier et l’épée des chevaliers étaient ornés des emblèmes de l’ordre, notamment la colombe du Saint-Esprit -
le portefeuille de Talleyrand : Talleyrand possédait au plus haut degré les qualités qui font les grands négociateurs : finesses, pragmatisme, charme et ruse. Ce portefeuille brodé d’un soleil, d’abeilles et d’une couronne impériale illustre tout le prestige des missions diplomatiques qu’il accomplit jusqu’au Congrès de Vienne (1815), apogée de sa carrière 16. Appartement des petits princes (non visitée, ouverture à l’automne 2024)
17. Galerie d’Estampes
La salle Jacques est aujourd’hui la principale pièce du château évoquant l’Ancien Régime et la famille d'Étampes, tant pat son architecture que par son mobilier.
18. Salle Renaissance ou Salle des maquettes
maquette du château - cheminée Après la visite de cette salle, on repasse par le rez-de-chaussée :
19. Salle à manger
Cette salle à manger pouvait accueillir autour de sa grande table jusqu’à 36 convives. Elle a été agrandie et éclairée lors de la restauration de 1902 qui a supprimé un mur et dégagé l’espace jusqu’aux arcades, mais le décor néo-classique est proche de celui que connut le Prince, pour qui les repas “entrent dans la composition de son art de vivre”. Très soucieux de l’ordonnance des repas, toujours servis “à la française”, il n’hésitait pas à découper lui-même certains plats de viande et à commenter chaque plat ou chaque bouteille. “Ses connaissances en cuisine étaient de premier ordre”, dit de lui Antonin Carême, son chef de bouche.
la salle à manger
tableau de Louis-Philippe, roi des Français, par Hersent, donné par le roi au Prince à son retour de l’ambassade de Londres -
tapisserie fine de Beauvais basse lice représentant l’histoire de Psyché (vers 1815)
table à trancher roulante néo-Renaissance et chauffe-plat en métal argenté de la maison Ravinet-Denfert (fin 19ème siècle) -
Hébé, fille de Zeus et d’Hera, marbre de Carrare, par Canova (1816) 20. Vers les cuisines
Et on descend au sous-sol pour terminer la visite du château :
21. Cave à vins
Elle a toujours été bien garnie, car la cave est le complément naturel de la cuisine. En 1806, on réserve sur la récolte pour la table de la Princesse 4 poinçons de vin rouge et 1/3 de blanc. Sur la récolte de 1808 le Prince des Asturies retient 4 poinçons de blanc et 48 de rouge. Á partir de 1816, le Prince intervient fréquemment, commandant par exemple en 1821, 44 caisses de bordeaux renfermant 2220 bouteilles faites exprès pour lui. Au même moment il faisait venir 60 chopines d’eau acidulée ferrugineuse de Saint-Pardoux ! Un inventaire de 1849 donne l’état de la cave, comprenant quelques vins rares, une bouteille de vin du Rhin de 1618, 28 du même vin plus récentes de 1776, 26 bouteilles de Sauternes de 1810. En 1801, Talleyrand avait acheté par prête-nom, le fameux domaine bordelais du Haut-Brion, 255.000 francs, vignoble dont il se sépare dès juin 1804, pour 300.000 francs.
22. Office
23. Cuisines
La cuisine dispose d'un équipement exceptionnel : un torréfacteur de café, dont le Prince était grand amateur, une broche avec mécanisme d'horlogerie à contrepoids (XVIIIème siècle) et un fourneau à charbon (Delaroche à Paris, 1892), avec évacuation des fumées par une trémie dans le sol vers la cheminée.
Les casseroles en cuivre timbrées « S » font référence à Jeanne Seillière, riche épouse du duc de Valençay qui a financé la restauration du château en 1902. L'inventaire de 1815 mentionne : cuisine, lavoir, garde-manger, deux pâtisseries, salle de bains, office avec lavoir attenant et salle à manger des domestiques. Au-dessus de la porte, le dégagement des enduits a permis de retrouver des peintures murales avec des phylactères et la date de 1644. Les voûtes d'arêtes en brique à chaînages de pierre et la cheminée confirment cette date.
24. Sortie vers le parc