Tourisme en Normandie : la vallée de la Seine : Le Trait à Duclair (visite du 17/08/2012)

Le Trait

Cette ville peuplée de 5300 Traitons et Traitonnes porte bien son nom puisqu’elle longe la Seine en bordure de la forêt domaniale du Trait-Maulévrier tout d’un trait pendant 4 kilomètres ! Peu touristique, un panneau sur la D982 indique néanmoins une table d’orientation mais nous ne l‘avons jamais trouvée ! On a quand même quelques vues sur la vallée de la Seine après avoir passé l’église du 16ème siècle où l’on pourrait voir de beaux albâtres, une adoration des mages et couronnement de la Vierge et une mise au tombeau si elle n’était pas fermée à la visite ! Les ronds-points et petites places sont agrémentés de kiosques et décorations fleuris.

 
église - kiosque

Yainville

Environ 1120 Yainvillais y vivent. Une usine de l’orfèvrerie Christofle fonctionne depuis 1971. L’église conserve sa tour carrée et son chœur du 11ème siècle. Sacha Guitry et Charlotte Lysès sa première épouse, font du manoir des Zoaques leur résidence d'été de 1913 à 1916. Des scènes du film “Un pont entre deux rives” de Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin y ont été tournées en 1999.

(photo issue du web)

Le Mesnil-sous-Jumièges

C’est dans ce village de 603 Mesnillais qu’Agnès Sorel, favorite du roi Charles VII, mourut le 9 février 1449 au manoir du 13ème siècle.

(photos issues du web)

Duclair

Située au départ de la route des Fruits, Duclair est habitée par quelque 4120 Duclairois. Elle a toujours été un important point de passage sur la Seine, mais aussi un bourg de marché très célèbre puisque Richard Coeur de Lion créa ici le marché en faveur des religieux. Ce qui fait également toute l’histoire de cette ville, c’est la Seine qui longe Duclair. Mais le port de cette ville ne voit plus beaucoup de bateaux débarquer leurs cargaisons. Seuls les bateaux de tourisme y font aujourd’hui escale. Toutefois, le bac poursuit quotidiennement la traversée de la Seine, d’une rive à l’autre.

La Seine

L’église St-Denis, restaurée au siècle dernier, conserve son clocher du 12ème siècle surmonté d'une flèche du 16ème. Dès l'entrée, à la base du clocher, la belle voûte à croisée d'ogives et la demi-colonne de marbre rosé coiffée d'un chapiteau à feuilles d'acanthe (qui vient, comme six autres dans l'église, d'un temple gallo-romain) attirent l'attention. Contre les piliers de la travée sous le clocher, délimitée par des arcs doubleaux en plein cintre, deux panneaux de la fin du 14ème siècle conservent des statuettes de pierre. Dans le bas-côté gauche, la statue monolithique du 14ème d'un apôtre vient de l'abbaye de Jumièges. Nombreux vitraux, surtout du 16ème siècle, dont une Décapitation de saint Denis. La verrière au fond du chœur de l'église St-Denis et le vitrail de la Pentecôte (1968) sont de Max Ingrand.

 

Dudair est la patrie du canard du même nom. Le délicieux volatile provient d'un croisement inattendu entre une bande de joyeuses canes de basse-cour qui, le printemps venu, s'ébattent dans les prairies, histoire d'aguicher les colverts de passage sur le retour de leur migration hivernale. Dans certains restaurants du coin, le fruit de celle union se déguste “au sang”. Les aiguillettes sont nappées d'une sauce secrète - dite « a la Denise » - préparée à base du sang du canard.

canard Duclair – canards sur la Seine, mais pas des Duclair !

L'Archipel des eaux mêlées ouvert en 2000 à l'emplacement de l'usine Mustad se compose d’un jardin paysager et aquatique fait de petits sentiers de promenade et de bassins d’eau. Il tire son nom du fait que les eaux de pluie et celles de la rivière l’Austreberthe qui longe l’Archipel se mélangent en ce lieu avant de finir leur course dans la Seine toute proche. Ces bassins ont aussi un rôle de régulation de la rivière en se remplissant en cas de crues de l’Austreberthe.

 
1 : l’île aux fruits – 2 : les canards Duclair – 3 – jardin aquatique – 4 : l’Austreberthe – 5 : l’île des clous – 6 : rencontre de l’Austreberthe et de la Seine

Tourisme en Normandie : la corniche rouennaise : la Côte Ste-Catherine, Bonsecours, Canteleu (visite du 15/08/2012)

La Côte Sainte-Catherine

Au départ de Rouen (en direction de Calais, puis “panorama”), un circuit de 10 km permet de longer la corniche où la route en lacets s’élève sur l’éperon crayeux de la côte Ste-Catherine qui sépare la vallée du Robec de celle de la Seine. Les échappées sur Rouen se multiplient. Dans un virage aménagé en terrasse avec 3 tables d’orientation, le panorama est saisissant sur la courbe de la Seine, la ville de Rouen, ses clochers et l'ensemble de l'agglomération.

     

Bonsecours

Commune de l’agglomération de Rouen, Bonsecours est habitée par 6700 Bonauxiliens. La basilique Notre-Dame néogothique de 1844 couronne l'éperon du mont Thuringe et est un but de pèlerinage qui se serait surtout développé après la disparition en 1597 du monastère de Sainte-Catherine. Sur une terrasse en face de la basilique, un monument dédié à Jeanne d'Arc coiffé d'e l’archange saint-Michel a été inauguré en 1892. La vue embrasse Rouen et la vallée de la Seine. Dans le cimetière, du pied du calvaire où se trouve une table d'orientation, on bénéficie d’un beau panorama sur la boucle de la Seine vers l'aval : sur la rive gauche, le port, les ponts et, sur la rive droite, la cathédrale. Parmi les sépultures, en contrebas on peut voir la tombe du poète José-Maria de Heredia et de sa famille. A l’entrée du cimetière, « LE GROS LÉON » est le nom de l'énorme cloche installée sur la pelouse. Elle a été offerte à la basilique, mais s'est révélée trop lourde (6 025 kg) pour prendre place dans le clocher. Elle sonne aux grandes occasions.

  
basilique

 
monument à Jeanne-d’Arc – vue de la terrasse – vue du cimetière

 
le Gros Léon- tombe de José-Maria de Heredia

Canteleu

Peuplée de 14 700 Cantiliens, 70 % du territoire de la ville de Canteleu est occupé par la forêt de Roumare de 4 000 hectares qui constitue un véritable poumon vert pour l’agglomération rouennaise. L'église Saint-Martin avec son clocher du 16ème siècle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 23 juin 1933. Elle est composée d'un clocher-porche, une nef à 5 travées, un transept et un chœur. De la terrasse de l'église, on a une superbe vue sur le port de la ville. Gustave Flaubert (1821-1880) a vécu à Canteleu, au hameau de Croisset, en bord de Seine, de 1845 à sa mort en 1880. Il y reçut de nombreuses visites, dont celle de George Sand en 1866 et 1868, de José-Maria de Heredia en 1879, de Maupassant à plusieurs reprises et quelques semaines avant son brutal décès, d'Émile Zola, d'Edmond de Goncourt, d'Alphonse Daudet et de son éditeur Charpentier. L'abbé Albert Tougard (né à Canteleu le 28/12/1841, décédé le 25/12/1920) est co-auteur avec l'abbé Bunel d'une importante Géographie de la Seine-Inférieure en plusieurs tomes.

église saint-Martin – vue sur le port de Rouen

 
Gustave Flaubert - “Géographie de la Seine-Inférieure” des abbés Bunel et Tougard

Tourisme en Normandie : Brionne et le Lieuvin (visite du 12/08/2012)

BRIONNE

Située dans la vallée de La Risle, proche de l’abbaye du Bec-Hellouin, des châteaux d’Harcourt et du Champ de Bataille et grâce à son fier donjon carré, Brionne est devenue un agréable lieu de séjour. Peuplée de 4 330 Brionnais, Brionne a été très liée à l'épanouissement de la vie monacale, au 11ème siècle dans le vallon voisin du Bec. En effet, le siège de la ville où s'était retranché Guy de Bourgogne, entre 1047 et 1050, donna l'occasion au duc Guillaume de Normandie d'entrer en contact avec le foyer de culture du Bec-Hellouin. Ce sera le point du départ d'une relation de confiance qui amènera le monastère à jouer un rôle prééminent dans l'organisation religieuse de l'Angleterre.

La Risle – Brionne vue du donjon

Ancien pressoir : Cet édifice du 18ème siècle récemment restauré abrite l'Office de tourisme.

Jardin de Shaftesbury : Promenade agréable le long de la Risle dans un petit jardin portant le nom de la ville anglaise jumelée avec Brionne.

Église St-Martin : La net est du 15" s. et le chœur à voûte gothique lambrissée du 14ème. A l’intérieur on aurait pu voir des vitraux modernes si elle n’avait pas été fermée !

Donjon : De l'ancienne place forte commandant la vallée de la Risle ne subsistent que le donjon et quelques vestiges du château. Le chemin en forte montée mène vers les ruines de l'un des rares et meilleurs types de donjon normand carré (12ème siècle) conservés en Normandie. De puissants contreforts venaient épauler ses quatre étages.

Église Saint-Denis : Au Nord de la ville, cette église a été désaffectée et transformée en salle de sports.

LE LIEUVIN

Le Lieuvin est un plateau couvert d'argile à silex et de limons ; c'est aussi une région céréalière et herbagère. Avec le Roumois, séparé par la vallée de la Risle, il forme transition entre le pays de Caux et le pays d'Auge.

Saint-Grégoire-du-Vièvre : Le mur méridional de l'église présente une originale composition en damier, de silex noir et de pierre blanche avec, sur certaines pierres, des personnages et des sortes de rébus qui dateraient du 16ème siècle. Là, l’église était ouverte mais il n’y avait rien de particulier à y voir !

Château de Launay : (ouvert du 15 aout au 25 septembre, entrée : 6 €) : De la grille d'honneur, on peut admirer cette construction d'époque Régence, aux ailes prolongées par des dépendances du 16ème siècle aux beaux colombages. Le pigeonnier du château a des consoles sculptées de monstres et de personnages grotesques.

 
château – pigeonnier - dépendances

St-Benoît-des-Ombres : La chapelle est protégée par un rideau de verdure. Saint Benoit, en bois, est perché sur le porche également en bois du 15ème siècle. À l'intérieur, on aurait pu voir une belle voûte et des fonts baptismaux du 16ème siècle si elle avait été ouverte !

Livet-sur-Authou : De charmantes maisons à colombages noir et blanc marquent l'entrée de la localité. Le château avec son parc et l'église de l'autre côté de la route, proche d’un des deux lavoirs du village,  composent un tableau pittoresque.

église - lavoir