Dans le château du 15ème siècle, restauré, acquis par la ville de Lyon, et dans son parc en terrasses au-dessus de la Saône, sont réunies de remarquables collections d'automobiles (de 1890 à 1986), cycles (de 1818 à 1960), motocycles (de 1904 à 1964) et véhicules de transports en commun (de 1886 à 1935), tous en état de marche.
le château de Rochetaillée et sa terrasse
Henri Malartre gérait en 1929 une entreprise de démolition d'automobiles et de revente de pièce détachées. Sa passion de collectionneur commença en 1932, avec une Rochet-Schneider de 1898 dont le moteur fonctionnait encore puis, deux ans plus tard, avec un double-phaéton Gobron-Brillié, pièce unique, également de 1898. En 1939, il participe à la bataille de France. Engagé dans la Résistance, il est arrêté et déporté à Buchenwald en 1944. Après la guerre, il reprend son activité professionnelle et sa collection. Il installe ses ancêtres dans le château de Rochetaillée-sur Saône en 1959. Après de courts travaux de mise en place, le musée ouvre ses portes au public le 31 mai 1960. Secondée par son épouse, Renée, il développe son musée et participe à de nombreux rallyes. Voulant sauvegarder sa collection, il cède son musée à la Ville de Lyon à son ami Louis Pradel en 1972. Il décède en 2005, à l’aube de ses 100 ans.
Adresse : 645, rue du Musée, 69270 Rochetaillée-sur-Saône
Horaires : en janvier, ouvert les samedis et dimanches de 10h30 à 18h00 ; du 1er février au 31 décembre : ouvert du mardi au dimanche de 10h30 (13h00 les 3ème vendredi du mois) à 18h00
Tarifs 2018 : 6 €, (de 18 à 25 ans : 8 €, <18 ans, chômeurs, handicapés… : gratuit)
E-mail : musee-malartre@mairie-lyon.fr
Site web : http://www.musee-malartre.com/malartre/
Ouverture : 31 mai 1960
Sur les 150 automobiles exposées, 50 modèles sont antérieurs à 1914, 18 sont de fabrication lyonnaise, rappelant que, dans la région, une centaine de constructeurs se sont lancés dans l'aventure automobile. Certaines pièces sont uniques comme la Rochet-Schneider (1895), la Gobron-Brillié (1898), la Luc-Court (1901), la Thieulin (1908) ; d'autres ont fait date dans le développement technologique, telles la Ford T (1910), la Peugeot BB (1913), la berline Voisin (1932). L'omnibus à vapeur Scotte (1892), la voiturette électrique Mildé (1900), le prototype de la 2 CV Citroën (1936), maquillé en camionnette pendant l'Occupation, cumulent les deux particularités. On trouve aussi quelques voitures d'hommes célèbres : la Mercedes blindée (1942) d'Adolf Hitler, saisie en 1945 par la division Leclerc à Berchtesgaden, l'Hispano-Suiza (1936), coupé de ville utilisé par le général de Gaulle après la Libération de Paris, la Renault Espace utilisée par le pape Jean-Paul II lors de son passage à Lyon en 1986. À noter également : un coupé-docteur De Dion Bouton (1900), un taxi de la Marne (1914), une décapotable Bugatti (1930). Dans le hall Gordini, les voitures de course ont été pilotées par les plus grands champions : Rolland Pilain (1923), Talbot Lago (1949) et Gordini (1952). Une série de cycles allant de la draisienne au vélo d'Anquetil comprend ces étonnants «Grands Bi». Plus de 50 motocyclettes sont présentées, parmi lesquelles une Herdtlé-Bruneau (1904), la Koehler-Escoffier (1935) de Georges Monneret, des side-cars et des Zundapp (1937) de l'armée allemande en Afrique et en Russie. Un hall est consacré aux transports en commun. On y voit un tramway hippomobile à impériale ouverte (1880) et à conduite bidirectionnelle (les deux chevaux pouvant être attelés indifféremment à l'avant et à l'arrière pour éviter de tourner le véhicule) ; la « motrice salon » (1900) utilisée par le président Poincaré à l'exposition de Lyon, en 1914, le premier trolleybus lyonnais (1935). Témoin d'un autre temps mais d'un besoin constant de nature, la motrice du « Train bleu » est bien connue des Lyonnais. C'est elle qui passait, jusqu'en 1957, au pied de Rochetaillée pour aller vers les lieux de baignades et les guinguettes de Neuville-sur-Saône.
Comme le musée dont les collections sont réparties dans deux bâtiments, cet article est coupé en deux :
- La première partie dans le château
1) Les voitures exposées dans le château
Bonjour et bienvenue a bord de la ROCHETAILLÉE SPÉCIALE, bolide de course de 1905 dans laquelle les visiteurs peuvent se mettre aux commandes
De Dion Bouton tricycle 1900 (vitesse : 60 km/h) – Rochet-Schneider 1898 (modèle unique au monde)
voitures mécaniques – Secretand 1890 (modèle unique au monde)
Milde voiturette électrique 1900 (12 à 15 km/h, autonomie : 50 km, modèle unique au monde) – tricycle Type Salvo vers 1885
Laspougeas 1896 (modèle unique au monde) – collection de poupées
Tableau Paris-Madrid 1903 – Panhard & Levassor break 4 places 1895
vitrine de voitures miniatures – bicyclette pliante du Capitaine Gérard 1898
maquette de locomotive – bicyclette sport Terrot 1898
De Dion Bouton coupé Docteur 1900 (moteur monocylindre 3 ch, 28 km/h, modèle unique au monde)
Renault Frères tonneau 4 places 1901 (40 km/h) – Peugeot Type 27 landaulet 3 places 1899 (8 ch, 4 vitesses, 42 km/h, 29 exemplaires construits)
maquette de la première Fiat construite en 1899 – Corre tonneau 4 places 1904 (65 km/h, modèle unique au monde), la marque Corre devint Corre-La Licorne en 1907 puis La Licorne à partir de 1930
De Dion Bouton Populaire 1902 (45 km/h) – Grand Bi 1973
Hugot en osier 1897 – Darracq quadricycle Perfecta 1899 (50 km/h)
Luc Court course 1901 (54 km/h, modèle unique au monde)
Rochet Frères voiturette 1898 (modèle unique au monde) – Teste et Moret La Mouche 1902 (25 km/h)
Decauville voiturette 1899 (36 km/h) – Noël Benet 1900 (première traction avant, modèle unique au monde)
Cottereau 1899 (modèle unique au monde) – Salle Georges Monneret consacrée aux motos des années 1930
Salle Louis-Guillaume Perreaux (créateur de la première moto en 1871) où sont exposées les motos les plus anciennes
moto F.N. 1921 – scooter ABC 1921
bicycles et tricycles – véloski Maillard 1936
tandem à 3 places – moto Steyer
Après cette dernière salle à l’intérieur du château, la visite se poursuit dans le hall Gordini à l’architecture moins prestigieuse qui fera l’objet du prochain article :
2) Les voitures exposées dans le hall Gordini
Sources : textes issus du guide vert Michelin et du site web
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