Situé à 16 km à l'Est de Rouen, l'ensemble du château et de ses dépendances, rattaché à la commune de Martainville-Épreville, se déploie sur le plateau vallonné séparant les vallées du Robec et du Crevon, lequel grossit l'Andelle à l'orée de la forêt de Lyons.
Depuis sa fondation par Jacques Le Pelletier en 1485, jusqu'en 1906, le château est resté au sein de cette même famille d'origine provençale, active dans le commerce maritime. En 1571, les Le Pelletier prennent le nom du fief de Martainville. À partir du 18ème siècle, la transmission du domaine se fera souvent par les femmes. Le château est racheté par l'État au début du 20ème siècle.
Le château a subi peu de remaniements depuis sa construction de 1485 à 1510. Ce bel exemple architectural de la première Renaissance, qui garde quelques traits médiévaux, s'inscrit dans un domaine comportant des communs, un pigeonnier massif du 16ème siècle, une charreterie et un four à pain installé dans une tourelle du mur d'enceinte.
corbillards et moissonneuse-batteuse
Horaires : Ouvert tous les jours sauf le mardi et le dimanche matin, de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00 (17h00 du 1er octobre au 31 mars), le dimanche de 14h00 à 18h30 (17h30 du 1er octobre au 31 mars), fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre.
Tarifs 2017 : plein tarif : 4 €, tarif réduit (+65 ans, groupes à partir de 15 personnes… ) : 2 €, entrée gratuite : moins de 18 ans, personnes handicapées, étudiants, demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux, sur présentation d’un justificatif
Site web : http://www.chateaudemartainville.fr/
Musée départemental des Traditions et des Arts normands.
Depuis 1961, ce très beau château abrite un musée ethnologique remarquable, consacré aux traditions et arts normands. Son point fort, c'est incontestablement l'aperçu complet qu'il donne de l'évolution du mobilier régional depuis la fin du Moyen Age jusqu'au Second Empire. La visite est d'autant plus passionnante que la présentation englobe tous les autres aspects de la riche culture normande.
Les salles du château conservent en grande partie leur disposition d'origine ; souvent ornées de belles cheminées, elles rassemblent, sur quatre niveaux de visite, meubles et objets du 15ème au 19ème siècle.
Rez-de-chaussée et 1er étage : évolution du mobilier et des arts décoratifs régionaux (grès, céramiques, poteries, verrerie, étains et cuivres) où Moyen Âge et Renaissance sont bien représentés.
2ème étage : reconstitution d'intérieurs de fermes des régions de Haute-Normandie (pays de Caux, de Bray, de l'Eure et littoral) avec meubles, objets et ustensiles de la vie quotidienne du 18ème au 19ème siècle. L'armoire, meuble de mariage par excellence, apportée par la fiancée, a succédé au coffre qui remplissait souvent le même usage.
3ème étage : évocation de l'histoire du costume normand du 18ème au début du 20ème : collection de textiles (lin, laine, coton, soie), coiffes, dentelles, bijoux, peintures, etc.
La cuisine
A l'origine, on préparait dans cette pièce les repas destinés aux hôtes reçus dans la
salle des gardes. Au centre, trône l'énorme cheminée dans laquelle il était possible de faire cuire un bœuf. La crémaillère gothique en fer forgé à fleur de lys du XVème siècle est le seul objet d'origine du château. Elle permet de régler la hauteur des ustensiles au-dessus du feu pour doser la cuisson des aliments. Dans les grandes cheminées, les broches sont parfois munies d'un système à mécanisme à contre-poids ou à horloge. Dans la cheminée, la couronne d'office sert à fumer et à sécher la viande et la charcuterie et les landiers comportant en leur sommet des réceptacles où l'on posait les bols de soupe servaient à les garder au chaud. Près de la cheminée, un billot ou « chouquet » sert à couper les branches de fagots destinées à allumer le feu.
C'est dans cette pièce, sur la grande table du XVIIIème siècle de plus de 4 mètres en orme et chêne, que le personnel de service du château prenait ses repas.
- Le salin (devant la cheminée) : il sert souvent de siège pour les personnes les plus âgées. Il permet de garder au sec près de la cheminée, le sel ingrédient indispensable à la conservation des aliments.
Le pétrin (sur la table à droite) : il permettait de pétrir la pâte avant de la façonner et de la laisser lever. Le pain était ensuite cuit dans le four qui se trouve à l'extérieur du château.
Le moulin à grains (devant le pétrin) : il sert à préparer les bouillies, base de l'alimentation. Toutes les fermes en possèdent.
Le torréfacteur (à gauche sur la table) : il servait à torréfier à la maison le café acheté vert.
L'étouffoir à braises en cuivre, posé au sol près de la cheminée : il contient les braises pour les empêcher de se consumer afin de les transformer en charbon de bois.
- Le verrier du XIXème siècle (sur le mur à droite) : c’est un petit meuble très courant et caractéristique dans les cuisines normandes, il sert d'étagère aux verres
La laiterie
Placée à côté de la cuisine elle sert d'office. Dans le Pays de Bray, elle est le plus souvent semi-enterrée. Dans les intérieurs de ferme, les tables n'ont pas toutes les mêmes fonctions. La table à manger sert spécifiquement à la prise du repas.
- Les tables d'office à plateau épais, souvent munies d'un tiroir peuvent être dissymétriques pour s'adosser au mur. Elles servent d'établi ou de billot lorsqu'elles sont réservées à la découpe des viandes.
Tonneaux et bouteilles évoquent la fabrication du cidre, boisson quotidienne normande.
- La table du château de Montigny près de Rouen est exceptionnelle, car exécutée dans le "chêne à Leu". C'est en effet à cet arbre que Rollon, fondateur du duché de Normandie, aurait accroché ses bracelets d'or pour signifier que tous vols seraient durement sanctionnés
Le “couleux” : Le lait, la crème et le beurre sont des denrées de première importance en Normandie. Autrefois, le lait de la traite était rapporté dans des cannes en cuivre ou dans des poteries à anses et filtré dans plusieurs récipients ou "terrines". Le "couleux" en grés du XIXème est un grand vase conique à bec où l'on fait monter la crème. Elle est ensuite battue pour être transformée en beurre dans une baratte à tampon ou à agitateur vertical, objet courant dans toutes les petites fermes. Au cours du XIXème siècle, elle est remplacée par la baratte à pales horizontales dans laquelle la crème est barattée par le mouvement de rotation.
Le malaxeur à beurre sert à extraire le babeurre en roulant le beurre horizontalement.
Villedieu-Les-Poêles, dans le Cotentin, fut un centre de dinanderie très important dès le XVème siècle d'autant que les normandes utilisaient de nombreux ustensiles en cuivre pour l'alimentation et le chauffage comme des poissonnières, des cannes à lait, des bassines ou moules à gâteau exposés dans l'armoire vitrée.
La salle à manger
- Cette pièce fut au XVIIIème siècle garnie de lambris dont il reste quelques éléments. Même si elle est dénommée salle à manger, il est probable qu'au XVIème siècle, elle ait servi à loger les invités de marque.
Au début du XVIème siècle, on quitte définitivement le décor à fenestrage aveugle gothique pour voir apparaître les alternances de figures humaines et d'arabesques sur les meubles.
Un autre motif très en faveur au cours du XVIème siècle est celui de la figure féminine triomphante, symbole de Fécondité ou des Vertus. A l'époque, les sculpteurs sur bois recopient parfois inlassablement les gravures extraites de recueils d'estampes des maîtres. L'un d'entre eux, le néerlandais Goltzius, célèbre pour ses figures de Vertus, fut souvent imité. Elles sont présentes sur le buffet quatre portes tardif en chêne du XVIIème siècle, provenant du château d'Anneville-sur-Seine. On y découvre la Foi (croix et ciboire), l'Espérance (ancre), la Force (colonne brisée) et la Justice (glaive et balance).
La salle étant occupée par des élèves bruyants, nous n’avons pas pu profiter des autres meubles du XVIIème siècle : Table en hêtre avec chaises Louis XIII, Coffre-bahut en chêne, buffet quatre portes en chêne, bandeau sculpté provenant d'un presbytère, tapisserie « du bon pasteur», laine et soie et buffet quatre portes et deux tiroirs de style Louis XVI provenant du château de Fervasques dans le Calvados.
buffet quatre portes dans la salle à manger
Le cabinet
- Il faut noter en premier lieu les boiseries de cette tourelle. Récemment restaurées, elles ont été exécutées à la fin du XVIIIème siècle et permettent d'imaginer l'état initial de toutes les salles du château avant qu'elles ne soient dépouillées de cette précieuse ornementation tant à fonction décorative qu'isolatrice.
Nous retrouvons les figures de Vertus sur un petit meuble typique de la Seconde Renaissance : l'armoire à deux corps aussi appelée meuble-cabinet dont l'Ecole de Fontainebleau fit des modèles à profusion, reconnaissable a sa composition architecturale à fronton brisé et colonnades. La niche supérieure abrite une vierge à l'enfant. Outre des rinceaux et un décor de cartouches, on retrouve la Force, la Charité, l'Espérance et la Foi ainsi qu'un procédé nouveau au XVIème siècle : l'incrustation de bois, nacre, ivoire, et pierres. Dans le cas présent il s'agit de marbre noir.
La chambre du seigneur
La seconde Renaissance prend fin peu après la mort d'Henri II, vers 1560. Le vocabulaire sculpté très simple de style gothique - comme nous le rappellent encore les panneaux-serviette du lit à quenouilles et les boiseries lui faisant face - a considérablement évolué. On remarquera que les lits étaient petits car on dormait assis sur des oreillers, la position couchée étant réservée à la mort. Les escabelles au pied du lit permettaient de grimper plus facilement dans celui-ci.
- Le buffet-dressoir en chêne de la fin du XVIème (à côté du lit) : D'Italie, où on le nomme "credenza", il hérite du Moyen-Age sa fonction d'étagère en partie basse pour exposer la vaisselle d'apparat, cependant qu'il contient indifféremment en partie haute : vaisselle, linge, archives, bijoux.
Sur les meubles de la Renaissance, les figures sculptées se détachent toujours d'un décor puissamment architecturé. Les ornements architecturaux sont en faveur : colonnes, chapiteaux, arcatures, comme on le relève sur la table en noyer (vers 1560).
Le coffre en chêne du XVème siècle (à gauche du lit), est traité comme un ouvrage à la "damasquine", c'est-à-dire imitant le cuir repoussé.
La chaire à haut dossier laisse place progressivement aux chaises en noyer à bras garnies ou non.
Les sièges "volants", (que l'on transporte avec soi) utilisés déjà au Moyen-Age, restent à la mode placet (celui de droite) et escabelle (celui de gauche)
Le tableau (sur le mur de gauche) est celui de Guillaume Scot de la Mésengère ; conseiller du parlement de Rouen en 1677.
- La Tapisserie d'Aubusson du XVIIème siècle illustre une offrande à Mercure. De nombreuses tapisseries recouvraient les murs du château au XVIème siècle.
La bibliothèque
Les boiseries posées au XVIIème siècle sont très endommagées mais la disposition en alcôve et les portes grillagées laissent à penser que cette tourelle devait servir de pièce de travail.
On y retrouve des meubles de la seconde moitié du XVIème et du XVIIème siècle : comme un coffre en chêne daté de la 1ère moitié du XVIIème siècle et dont les motifs de colonnes ioniques sont antiquisants.
- Les menuisiers locaux illustrent la Renaissance mais de façon moins maîtrisée que leurs aînés d'Ile-de-France. C'est ce que l'on remarque sur le buffet-dressoir en chêne très fruste qui reprend les éléments propres à la Seconde Renaissance : cartouches, têtes d'anges ailés, figures féminines triomphantes ; sur les portes : Justice et Prudence.
Table et chaises en chêne du XVIIème siècle : l'une d'elle conserve sa garniture d'origine et a un tournage très rouennais, Dans sa structure elle est déjà de style Louis XIV.
Le buffet deux corps en chêne du XVIIème siècle provient de l'église d'Ormesnil.
- Le chartrier du XVIIème siècle servait à conserver les Chartres, les matrices et relevés topographiques d'un domaine seigneurial.
La salle Louis XIII
- Le style de l’époque de Louis XIII s'étend de la fin du règne d'Henri IV (1594-1610) à celui de Louis XIII et bien au-delà encore, sous Louis XIV vers 1680, car la province travaille avec un décalage comme en témoigne ce coffre en chêne (sous la toile) de facture rustique qui porte sa date gravée sur le couvercle : 1779. Le coffre termine lentement sa carrière : coffret à objets précieux en chêne du XVIIème (derrière le fauteuil), assemblé à clous forgés avec tes initiales du propriétaire, coffre sur piétements en chêne du XVIIème (devant le lit) annonçant les petits meubles de toilette du siècle suivant. Il est encore très utilisé sous forme de malle (en bois recouvert de cuir, XVIIème) et s'adapte parfois à l'arrière des carrosses comme ce rare coffre en chêne du XVIIème (à gauche) à plinthe amovible. C'est en superposant deux coffres que les menuisiers créèrent les massifs buffets quatre portes et deux tiroirs (à gauche sur la deuxième photo) en chêne très en vogue au XVIIème siècle et particulièrement à Rouen.
Peu à peu, le meuble s'épure pour que naisse l'armoire en chêne et incrustations de poirier de la fin XVIIème (à côté du buffet) définitivement adoptée aux siècles suivants. Sous Louis XIII, les exemplaires régionaux restent rares. A cette époque de prospérité renaissante, le goût du luxe réapparaît en même temps qu'une recherche de confort. Les sièges sont désormais recouverts d'une garniture fixe et rembourrée : cuir, tapisserie, velours où le point de Hongrie domine : lit à colonnes du XVIIème et le fauteuil en noyer. Les ébénistes accordent une attention particulière aux piétements moulurés ou torsadés : chaise et table en noyer du XVIIème, la table est d'inspiration italienne.
Le buffet à 4 portes et 2 tiroirs du 3ème quart du XVIIème siècle (incomplet à droite sur la première photo) est en transition entre l'époque Louis XIII et l'époque Louis XIV.
La tapisserie de Bruxelles est caractéristique du style des tapisseries du XVIIème siècle, exécutées à Bruxelles, elle représente un cortège de triomphe. Il pourrait s'agir du Triomphe d'Alexandre le Grand.
La cellule du couvent de la Visitation à Rouen
Une importante donation du Monastère de la Visitation Sainte Marie à Rouen permet d’évoquer les meubles propres aux confréries religieuses.
- Dans la cellule, le mobilier est très sobre, uniquement à fonction utilitaire. Il se compose le plus souvent du lit (en chêne, début XIXème), à colonne et parement en coton piqué, d’une table et d'un petit meuble destiné à contenir les effets vestimentaires.
Plus complexes, les coffres dits de « communauté » en chêne sont utilisés pour contenir des archives ou les dons en nature. Ils comportent plusieurs serrures commandées par des clefs différentes, de façon à ce que le contenu ne puisse être retiré qu’en présence de plusieurs responsables.
La tenture en paille tressée a été retrouvée dans un couvent autour de Rouen.Elle pourrait provenir d’une communauté du Sud de l’Europe en liaison avec un couvent normand.
Le prie-dieu est une pièce courante dans une cellule. Il pouvait être de deux formes : chaise paillée rabattable ou meuble dans lequel on rangeait le missel.
Au XVIIème siècle, époque où le coffre décline, certains d'entre eux prolongent encore la tradition du Moyen-Age avec une ossature dans laquelle s’embrèvent des panneaux hauts et étroits.
- C'est le cas également de la table à tréteaux qui représente le type le plus utilisé durant les deux siècles précédents.
Quand une femme entrait en religion, on disait qu'elle apportait sa dot à Dieu. On peut admirer dans cette pièce une belle armoire en chêne d'Ernemont-sur-Buchy caractéristique du style Louis XIV.
Le bas-relief en chêne du XVIème (sur la cheminée) représente la naissance de la Vierge.
De la Régence à Louis XVI
Le XVIIIème siècle voit l’abandon définitif du goût du monumental imposé par le règne de Louis XIV dont l’influence n’est que passagère en province.
- La régence de Philippe d’Orléans (neveu de Louis XIV) dure de 1715 à 1723. C’est un style de transition qui garde les structures pompeuses de Louis XIV, en même temps qu’il se pare des grâces qui marqueront le style Louis XV. Symétrie et souplesse s’annoncent avec un motif typique : la coquille où se mêlent encore personnages et animaux.
- Le style Louis XV (1723-1780) s’identifie grâce à ka courbe. En plan, en élévation, en coupe, elle triomphe totalement sur les meubles de cette époque, s’agrémentant du décor en rocaille, asymétrique où s’épanouissent fleurs et feuillages. Toute la Normandie d’éprend de ce style qui inspirera les ébénistes longtemps après la fin du siècle.
- Le style Louis XVI (1780-1790) redécouvre les vertus des formes rectilignes et de la symétrie. Cannelures, piastres, oves, quatre feuilles, forment le décor ponctué par les trophées : instruments de musique, scientifiques, jardinage.
- La duchesse est un meuble typique de la Régence.
Le buffet de présentation en chêne provient des Grandes Ventes dans le Pays de Caux.
Le trumeau de la cheminée représente le caducée de Mercure, dieu du commerce et le trident de Neptune, dieu de la mer symbolisant le commerce maritime.
- L’armoire de Honfleur de 1779 porte de nombreuses sculptures rocaille.
La commode créée à Paris à la fin du XVIIème siècle, se répand en Normandie très tardivement et ne sera jamais un meuble à caractère régional comme l’armoire.
La baignoire dite Sabotière date du XVIIIème siècle et est en alliage cuivreux. Elle eut beaucoup de succès à partir de 1760 car son système de foyer à braises placé sous le siège permettait de chauffer l’eau du bain.
Le couloir et la chapelle
- Jacques II de Martainville, lors de la restauration du château, vers 1510, fit aménager cette petite chapelle dont les boiseries et les vitraux furent refaits au XIXème siècle. Elle conserve cependant son pavement d'origine : des carreaux de terre cuite vernissée jaunes et vertes. A l'intérieur, deux statues du XVIIème siècle représentant deux anges cérophéraires du sculpteur Lourdel.
- Dans le couloir : La statue de Sainte-Catherine d'Alexandrie qui est invoquée par les femmes pour guérir les migraines et par les femmes qui allaitent. La statue de Saint-Adrien (à gauche sur la première photo) en pierre polychromée est contemporaine du château (1485). Le saint anti-pesteux a ici les traits du seigneur d'un village et porte les attributs de son supplice, l'enclume et le lion.
Ce couloir menant à la chapelle est meublé de coffres de la Seconde Renaissance. Le coffre à cette époque (1530-1590) est à son apogée. Ses bâtis et parois sont envahis par un décor vermiculé mêlant des motifs végétaux à des enroulements de cuirs découpés. Deux ou quatre colonnes encadrent le thème central qui est fréquemment le même en Normandie lorsqu'il s'agit de coffres de mariage. Ce thème est l'Adoration des mages dans le cas du coffre au pied de Sainte-Catherine. L'exceptionnel coffre (sur la première photo) est quant à lui, typique de l'Ecole de Fontainebleau. Deux cariatides aux bras levés encadrent une grande scène au centre de laquelle, inscrite en médaillon, triomphe une Diane chasseresse accompagnée d'un cerf et d'un chien. Deux divinités cernent ce médaillon : l'une tenant un rameau de lauriers (Triomphe), l'autre des épis de blé (Fécondité). Elles sont complétées de deux chimères à queue de poisson.
Le coffre (à gauche sur la deuxième photo) (chêne, Rouen) représente le thème de Judith et Holopherne, particulièrement apprécié des artistes de la Renaissance : la femme triomphante, symbole de vertu. On se rappelle que Judith, pour sauver sa ville assiégée, trancha la tête de son ennemi Holopherne après l'avoir séduit. Elle est souvent représentée remettant la tête tranchée dans un plateau à sa servante.
Au dessus des coffres, des boiseries illustrent des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament.
La salle des armoires
L’armoire apparaît au XVIIème siècle mais reste rare. C’est seulement au siècle suivant qu’elle connaît un développement puis au XIXème qu’elle pénètre toutes les couches de la société. En Normandie c’est une pièce maîtresse du mobilier puisqu’elle symbolise un temps fort de la vie : le mariage. Apportée en dot, garnie du trousseau patiemment réalisé au fil des ans, elle constitue la majeure partie du capital de la jeune fille et est en général choisie par son père. En Haute-Normandie, le meuble est en chêne ou plus modestement en pin, les motifs sculptés s’harmonisent sur fond de décor Louis XV ou Louis XVI, et ont un langage codifié si le meuble est de mariage. Sur la corniche, le couple de colombes symbolise les jeunes époux, le carquois et les flèches la piqûre de l’amour, la torchère sa brûlure. Les feuilles de chêne traduisent la richesse et fécondité, le laurier, la félicité, etc.
- L’armoire de mariage en chêne de 1800, rare de par son langage militaire peu romantique (tambours, canons, drapeaux), ce meuble dût être commandé par un officier pour sa fille
L’horloge de mariage en chêne de la fin du XVIIIème siècle, l’artiste a évoqué le contexte historique révolutionnaire en barricadant l’arbre de la liberté et un bonnet phrygien. Le métier du père de la mariée est suggéré par les outils agricoles (fléau, faux, faucille…)
L’armoire de mariage d’époque révolutionnaire, les symboles révolutionnaires (bonnets phrygiens, arbres de liberté, faisceaux de licteurs) se mélangent aux attributs de mariage ainsi qu’à des réminiscences de style Louis XV Louis XVI.
L’armoire de mariage en acajou de Cuba de la fin du XVIIIème siècle : meuble dit “de port” car fabriqué dans les billes de bois exotique que rapportaient les bateaux. Rares en Normandie, les meubles de port ont surtout été fabriqués sur le littoral Ouest à Brest, à Nantes, à Bordeaux.
- L’armoire de mariage en chêne de la fin du XVIIIème siècle, sur fond d’un sobre décor Louis XV, les jeunes époux sont discrètement évoqués sur le faux dormant central
L’armoire de lambris à 4 portes en chêne blond, exceptionnelle par la finesse de ses sculptures elle représente des outils de jardinage et le thème de la musique (violon et archet au sommet de la corniche)
L’horloge en chêne du XVIIIème siècle, sans doute située dans une cage d’escalier, sa hauteur de 3,40 mètres permettait une lecture au rez-de-chaussée et au 1er étage, sa grande taille avait pour avantage de la remonter moins souvent.
Le Pays de Caux
Les villes de Rouen, Le Havre, Dieppe délimitent la région dominante de Haute-Normandie : le Grand Caux. Au cours des siècles passés, le paysage y fut créé par les cauchois désireux de se protéger du vent venu de la mer. Telle est l'origine du double ou triple rideau de hêtres ou de chênes qui s'alignent au sommet d'un talus appelé "fossé" entourant la "cour-masure" isolée ainsi du regard des "horsains" (étrangers). Les meubles cauchois se démarquent de par leur qualité d'exécution et l'abondance de leur sculpture. Leur période d'apogée se situe de la fin du règne de Louis XVI jusque vers 1820 avec des centres importants : Fécamp, Bolbec, Yvetot, dont la production privilégie armoires et bonnetières. Les moulures sont profondes et les sculptures nombreuses surtout en hauteur du meuble qu'elles surchargent souvent. Elles empruntent le vocabulaire des styles Louis XV et Louis XVI. La corniche est cintrée ou en triple courbure. Le couple de colombes accompagné du carquois et du flambeau y sont toujours représentés pour symboliser l'amour et le mariage. Sur les portes, les médaillons fleuris comportent fréquemment des attributs de chasse, d'agriculture ou de musique.
- Armoire de mariage en chêne du début XIXème (à droite) : Tout le répertoire décoratif de l'armoire de mariage est présent : deux colombes, les flèches de l'amour dans leur carquois et le flambeau de l'amour. La musique est évoquée dans les médaillons de porte.
Lit alcôve en chêne du début XIXème : Placé en angle, ce lit, couchage des fermiers aisés, s'ouvre sur la pièce par deux façades sculptées garnies de rideaux de siamoise ou de coton imprimé. C'est un meuble important où le couple se couchait avec le "ber", (patois signifiant berceau).
Devenu rare, le fourneau-potager en orme, fonte, carreaux en faïence de Desvres, vers 1860, meuble à bâti de bois renfermant des récipients à braises constitue l'annexe de la cheminée pour que s'y achève la cuisson des aliments.
- Berceau d'enfant en pin du début XIXème
Horloge en chêne, datée 1839 : Le cadran porte l'inscription "Deffontaine à Buchy".
Buffet-palier ou vaisselier en chêne du XIXème (celui de droite) : Dans le logis cauchois, c'est un meuble de luxe où l'on expose en partie haute la vaisselle de parade.
Faux-palier ou vaisselier à la girafe en pin du XIXème (celui de gauche) : Très ordinaire, ce meuble placé dans l'arrière cuisine sert d'égouttoir. Celui-ci a appartenu à la grand mère de l'auteur normand Jean Le Povremoyne.
Le panier à garder les enfants servait aux gardeuses d'enfants ou nourrices pour y placer les jeunes enfants pour ne pas avoir à courir après dans toute la maison.
La tourelle du Grand Caux
Dans cette tourelle a été recréé l'univers d'une petite salle autour de la cheminée.
- Lit à alcôve (pin, Bolbec, XIXème) : Il était garni de rideaux en siamoises ou en indiennes pour garantir chaleur et intimité à ces occupants.
Rouet : Il évoque l'activité textile du Pays de Caux au XIXe siècle.
Vaisselier ou palier : C'est le descendant des dressoirs de la Renaissance et des buffets de présentation du XIXème siècle. Placé dans la salle commune de la ferme, il permet d'exposer la belle vaisselle en faïence. Une expression cauchoise dit d'une femme coquette et paresseuse « qu'elle n'est bonne à rien, tout au plus à mettre sur le palier ».
Le Pays de l’Eure
Les pays de l’Eure sont très diversifiés : Vexin Normand, Evrecin, Lieuvin, Marais Vernier, Roumois. Pays d'Ouche, complètent discrètement la Haute-Normandie au Sud de la Seine et offrent une physionomie totalement différente de la Seine-Maritime. Les deux départements ont peu échangé car aux siècles derniers, il n'était pas dans la coutume pour les paysans de "passer le fleuve"... Plus discret, plus mesuré qu'en Seine-Maritime, le mobilier de l'Eure exprime toutes les nuances d'une région de transition. Il a le raffinement de l'Ile-de-France, les sculptures atténuées comme en pays d'Auge (Calvados), le jeu des moulurations des meubles de l'Orne. Lorsqu'elle est de mariage, l'armoire en chêne porte sur la corniche le panier fleuri, symbole du jour des noces.
- Rencontrée fréquemment sur les montants, l'imbrication de feuilles de lauriers, symbole de félicité est une des caractéristiques majeures du meuble (buffet en chêne, 1ère moitié XIXème).
La sculpture est très fine comme on te note sur le buffet deux corps en chêne du début XIXème dont le décor sculpté à la colombe évoque l'amour en même temps qu'il rappelle le bijou normand bien connu sous le nom de "Saint-Esprit" et très porté dans l'Eure.
Les malles peintes en hêtre du XIXème servent à ranger les vêtements, les coiffes et colifichets. Le hêtre utilisé pour la fabrication des malles est débité dans les scieries près de la forêt de Lyons puis elles sont peintes à Rouen. Les plus petites ont la taille d'une boîte d'allumette, les plus grandes ont un couvercle bombé et une serrure à moraillon.
- Armoire, chêne. XIXème, style Louis XV : Marguerites et tournesols fleurissent sur les traverses hautes et basses.
Lit alcôve, pin, vers 1830, région d'Evreux Sur le lit une tapisserie dite de « Bergame» (laine, début XIXème) rouge et noire, porte le nom de son fabriquant lisible à l'endroit et à l'envers « Legallais »).
Garde-manger, (chêne, début XIXe, Roumois), tendu de toile de lin et de très Fin grillage, il était accroché en hauteur à l'abri des rongeurs.
La promeneuse, XIXème permet d'apprendre à marcher aux enfants
Cette pièce est meublée de mobilier du sud de l'Eure, souvent dénommé meuble de sabotiers en référence aux sculptures à la gouge dont sont ornés les sabots.
- Armoire, XIXème : De style Louis XVI à \a corniche droite, elle comporte deux médaillons ovales sculptés d'épis de blés et des enroulements de feuilles d'acanthe sur les portes.
Armoire, chêne, début XIXème : Décor Louis XVI orné de guirlandes de fleurs et de fruits noués par des rubans et des rinceaux.
- Buffet deux corps en chêne, début XIXème, caractéristique de la région de la Ferrière-sur-RisIe (Eure) comportant plusieurs interprétations sculptées du panier fleuri ou de bouquets..
Table et chaise, fin XVIIIe siècle. La chaise comporte un cache paille sculpté sur le devant
Le Pays de Bray
Cette région a acquis sa renommée grâce à l’élevage mais aussi avec le centre faïencier de Forges-les-Eaux où il était a la mode au siècle dernier ... "de prendre les eaux” ... Longtemps effacée au profit de son voisin cauchois, cette région fut moins prospère. Les conditions climatiques (forte humidité, moins de vent) font le chêne de moins bonne qualité et amènent l'utilisation d'autres bois.
- Le mobilier est plus modeste. On relève souvent la "décharge” ou 2/3 d'armoire dont la seule ornementation est le jeu des moulures (chêne, Neufchàtel-en-Bray, XIXème).
A Beaubec-la-Rosière se dégage un style particulier de par la qualité du travail et la finesse des sculptures. L'armoire de mariage y a la corniche rectiligne et un bouquet caractéristique de roses sur le sommet du faux dormant. Les lignes générales et le vocabulaire décoratif empruntent au style Louis XV avec le macaron ou au style Louis XVI avec une prédilection pour le ruban et le rai de cœur (armoires en chêne du XIXème sur les deux photos).
Table et banc, (chêne, Neufchâtel-en-Bray, XVIH" )
"La bonne nouvelle", Huile sur toile, signée Emile Minet, né à Rouen en 1841, mort en 1923 II fut conservateur du Musée des Beaux-Arts de Rouen et peignit souvent des scènes normandes II présente ce tableau au Salon de Paris en 1890.
Salin ou coffre à sel (chêne, pays de Bray, fin XVIIIème début XIXème). Ce petit coffre souvent rangé au sec prêt de la cheminée contient le sel indispensable à la conservation des aliments.
Les poterie brayonnes :Cette céramique utilitaire provient en grande partie du Fossé près de Forges-ies-Eaux et fut fabriquée par un potier dénommé Carpentier
Rouet, région d'Yvetot, XIXème.
- Lit alcôve, en pin maritime du XIXème : Motifs des pilastres typiquement brayons.
La tourelle du Pays de Bray
En dehors de Beaubec-la-Rosière et sa périphérie, le mobilier brayon reste très sobre avec une production d'armoires beaucoup moins importante au profit des décharges. Comme la région s'approche de la Picardie, on y sent progressivement l'influence où la sculpture cède la place à l'ornementation moulurée. La charpente rayonnante des tourelles est ici visible.
- Trois quart d'armoire également appelé "décharge", (noyer, XVIIIème, des environs de Neufchâtel-en-Bray). Ce meuble est fréquent dans le Pays de Bray, car il coûtait moins cher que l'armoire. Celui-ci a la particularité de comporter deux tiroirs.
- Garde-manger, (chêne, la date est gravée 1828 - Forges-les-Eaux), garni de plats en faïence de Forges-les-Eaux. Avant l'invention de la glacière, le garde-manger est l'un des moyens les plus utilisés pour la conservation des aliments. Placé dans un endroit aéré, il protège les aliments des rongeurs.
Lit alcôve, (sapin rouge, 1ère moitié du XIXème, Pays de Caux).
Rouet, (chêne, Nord du Bray (vers la Bresle), fin du XVIIIème ). Inventé au XIIIème siècle, le rouet est l'instrument quotidien de la femme à la campagne au XVIIIème siècle.
Le littoral
Du Havre au Tréport, la façade maritime de la Haute-Normandie donne un aspect différent aux coutumes et au mobilier. A Fécamp, l'aisance des armateurs se ressent au travers des riches armoires au décor sculpté très ostentatoire. Le chêne n'est pas omniprésent. Il est parfois remplacé par les essences maritimes, le pin ou l'épicéa, ces meubles sont dits en « bois de sape ». Ces bois moins coûteux à la commande sont plus durs à sculpter et l'on juge de la dextérité des menuisiers normands à certains spécimens.
- Confiturier en pin du XIXème : Le panier fleuri de ce meuble ressemble beaucoup au couronnement des horloges de Saint-Nicolas d'Aliermont, laissant penser qu'ils ont été réalisés par le même sculpteur.
Faux-palier, en pin, début XIXème : Destiné à l'arrière-cuisine près du point d'eau, il est souvent réalisé en pin. Il sert d'égouttoir et d'étagères.
Tableau de Raymond Louis Lecourt : C'est un peintre havrais célèbre (1882-1946). Spécialiste de peintures animalières et de scènes quotidiennes, il a su traduire l'ethnographie de sa région. Il a peint ici le manoir de Réauté, près de Montivilliers.
Egouttoir à vaisselle et vaisselier, en chêne et orme, XIXème : Ce meuble est l'assemblage de deux meubles: Un égouttoir en pin et un vaisselier.
- Armoire du début XIXème : A Dieppe, l'armoire est différente. Peut-on voir dans la finesse des sculptures l'influence du milieu ivoirier ? A certains détails stylistiques cependant, elle se différencie de la cauchoise, sa voisine proche. Ce sont entre autres, une corniche rectiligne aux angles à décochement et un très large panier fleuri en motif central, des imbrications de feuilles de lauriers sur le dormant, un certain chantournement des portes.
Lit clos, en orme et épicéa, fin XVIIIème : Devenu de nos jours rarissime, le lit clos se différencie du lit alcôve de par ses quatre façades entièrement en bois avec ses portes coulissantes : il se positionne le long d'un mur et non à l'angle de la pièce comme le second. Les anciens nommaient ce lit "des cavernes"
Horloge de Saint-Nicolas d'Aliermont, pin, début XIXe
- Armoire, en chêne, fin XVIIIème : Cette armoire est unique et originale de par son vocabulaire stylistique. Dans les médaillons des portes, on reconnaît à gauche une femme coiffée d'un bonnet cauchois tenant une cage ouverte, à droite, un homme en habit Louis XVI tient un oiseau dans ses mains.
Le petit Caux
Autrefois.Dieppe et sa région constituait la division ecclésiastique du diocèse de Rouen connue sous le nom de Petit Caux. A quelques kilomètres de cette ville, Saint-Nicolas d'Aliermont s'est rendu célèbre en 1720 par sa production de mouvements d'horloges. Matthieu Croûte vers 1790, puis Honoré Pons en 1810 surent donner le véritable essor à une horlogerie dite de précision dont les chronomètres de marine et les pendulettes de voyage se plaçaient au tout premier rang européen. Mais dans les foyers normands, c'est surtout la célèbre Saint-Nicolas qui, durant des générations, ponctua le temps. Très typique, cette horloge rivalise avec la Comtoise de par son mouvement à poids et balancier très court, un corps long et étroit et surtout une large tête sculptée de guirlandes de feuilles et fleurs qui lui font recevoir le surnom d'horloge à la corbeille Les spécimens du XVIIIème siècle sont plus modestes en taille alors qu'au siècle suivant, la sculpture est plus importante.
- Lit clos, en chêne du XVIIIème : Il permettait de conserver la chaleur et l'intimité dans les pièces où cohabitaient plusieurs lits.
Pétrin, en chêne et sapin, originaire d'Auzouville-sur-Ry.
Dans cette tourelle, nous montrons aussi le mobilier d'enfant qui se développa dans la 2ème moitié du XIXème siècle avec l'apparition des grands magasins et de la vente par correspondance :
Berceau, en orme du XVIIIème : Ce lit très ancien est remplacé au siècle suivant par le berceau en osier
Lit à rouleau, en merisier début XIXème, pays de Caux.
Promeneuse fixe, chêne, XIXème, pour apprendre aux enfants à marcher
Chaises d'enfant, début XIXème, dont une en cuir qui est en réalité une chaise percée
Charrettes d'enfants tirées par des chiens ou par d'autres enfants.
Tableau «Intérieur au Pollet» de Louis Georges Paradis (1797-1850). Représente trois pêcheurs et un enfant dans un intérieur du Pollet (Faubourg de Dieppe) où vivaient les pêcheurs
L’atelier du tisserand
- Aux XIXème et début du XXème siècle, les tisserands sont nombreux en Pays de Caux et travaillent le plus souvent à domicile. Ce sont :
- les toiliers qui tissent le lin sur un métier à deux lames pour faire une toile a usage d'habillement et d'ameublement,
- les tisserands de serge qui tissent la laine sur un métier plus complexe à 4 lames. Ils produisent une étoffe d'habillement épaisse, le froc.
- les siamoisiers qui tissent la siamoise {lin et coton) destinée à l'ameublement (rideaux de lit) et à l'habillement (vêtements féminins).
C'est à l'une des dernières familles de siamoisiers de Luneray qu'a appartenu ce métier très simple en sapin qui est du début du XIXème siècle. Très abimé, il est en attente de restauration.
La musique normande
- Cette salle dont l’aménagement est fait en collaboration avec une association, l’Espace Musical, est consacrée aux différents patrimoines liés à la musique en Haute-Normandie :
- la facture instrumentale, très active dans l’Eure et en Seine-Maritime où l’on dénombre une quarantaine de facteurs et luthiers qui fabriquent ou restaurent les instruments de musique à cordes et à vent,
- la facture amateur et l’auto construction d’instruments de musique,
- la musique traditionnelle collectée en Haute-Normandie et restituée par les groupes de musique et danse populaires ou folkloriques,
- les harmonies et les fanfares,
- les représentations d’instruments de musique sur le mobilier, dans la sculpture, sur les vitraux…
Pour l'avoir visité, je recommande aussi cette visite très riche, et pas chère
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