Ce film, “Le Tombeau des lucioles”, troisième des studios Ghibli, est adapté de “La Tombe des lucioles”, nouvelle semi-autobiographique écrite en 1967 par Akiyuki Nosaka. Célèbre pour sa noirceur et sa grande profondeur tragique (qui le rendent peu adapté à un public trop jeune), ce film est devenu un classique de l'animation japonaise, et est considéré comme l'un des plus grands chefs-d’œuvre du long-métrage d'animation et l’un des films les plus tristes !
Par rapport aux autres productions Ghibli (ou pré-Ghibli), il n’aura fallu “que” 8 ans pour que “Le Tombeau des lucioles” paru en 1988 au Japon arrive au cinéma en France en 1996 !
Le Tombeau des lucioles (Hotaru no haka)
Genre : drame - Pays : Japon - Réalisateur : Isao Takahata - Année : 1988 - Durée : 1h29 - Sortie en France : 19/06/1996
Thème : Japon, été 1945. Les bombardiers américains arrosent Kobé de bombes incendiaires. Un jeune adolescent et sa petite sœur perdent leurs parents. Ils se réfugient dans leur famille proche mais cruelle. Leur quête désespérée d'un monde meilleur les amènera à traverser les ruines du Japon ensanglanté par la fin de cette guerre.
Résumé : Seita et Setsuko, deux jeunes frère et sœur japonais, âgés de quatorze et quatre ans, perdent leur mère lors des bombardements américains qui détruisent la ville de Kobé, pendant la dernière guerre. N'ayant pas de nouvelles de leur père, officier depuis le début de la guerre, ils sont recueillis par une lointaine tante. Celle-ci, pour améliorer le quotidien de la maisonnée (elle, sa fille et son locataire), et parce que les rations manquent, pousse Seita à revendre les effets qu'il a pu récupérer de sa mère, pour acheter de la nourriture au marché noir. Mais elle a tendance à favoriser aux repas les siens plutôt que les deux enfants, et les accable de reproches, considérant Seita comme une bouche inutile, qui devrait participer à l'effort de guerre puisque son école a été détruite et qu'il n'a rien d'autre à faire que de s'occuper de sa sœur. Finissant par trouver la vie avec leur tante insupportable, Seita part vivre avec sa sœur dans une petite cave naturelle éclairée la nuit par des myriades de lucioles, un peu en dehors de la ville. Mais la vie, faite de rapines et de mendicité, y devient rapidement encore plus difficile, et la malnutrition entraîne la maladie, qui emporte un jour Setsuko. La guerre prend fin, mais Seita éprouve toujours autant de difficultés à se nourrir, et le film se termine comme il avait commencé, dans une gare, par la mort de Seita.
les balayeurs – la boîte de bonbons – les lucioles
les bombardiers – les blessés dans l’école – l’amie de la famille
le responsable des blessés – la mère – sa mort
la tante – la cousine – le pensionnaire
Seita et Setsuko plus jeunes – les parents – le vendeur
le fermier – l’équipage – les spectateurs
la revue navale du père – les enfants
le motard – le paysan – le policier
la poupée de Setsuko – le médecin – un patient
le glacier – le client de la banque – la photo du père
la mort de Setsuko – la mort de Seita
- Ce film, qui a été le premier grand succès critique et commercial au Japon d’Isao Takahato, d'une grande qualité technique et graphique, n'est pas un conte et est triste, mais il est beau et émouvant. Il n'épargne pas le spectateur, mais rien n'y est gratuit ni sensationnel, et il n'est écrit nulle part qu'un film doit forcément se terminer heureusement pour être visible par des enfants.
- Le réalisateur dit s'être inspiré de Paulette, la petite fille du film “Jeux interdits” interprétée par Brigitte Fossey, pour la gestuelle de Setsuko.
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