Depuis 1985, le parc automobile français des musées a vu la disparition de plus de 2000 véhicules de collection : autos, motos, utilitaires, camions, véhicules de pompiers et militaires, et de plus de 30 musées ou collections privées, soit 1 chaque année !
Le musée automobile de Sarlat (24) a ouvert ses portes au public le 2 avril 1994. André Sagne (1927-2015), qui avait déjà créé un musée à La Réole, près de Bordeaux, a toujours souhaité que Sarlat, au cœur de ce Périgord Noir qui voit passer chaque année 1,2 million de visiteurs, en possède un à son tour. La chance a voulu qu'il trouve sur place une équipe de passionnés et connaisseurs véritables. « André Sagne nous a donné carte blanche en ce qui concerne le choix des autos présentées », révèle Michel Lagrèze, principal responsable du lieu. En l'occurrence, avec ses amis, il a choisi d'illustrer l'histoire de l'automobile jusqu'à 1940, « en insistant sur les marques françaises : je suis assez "cocorico" », avoue-t-il en toute franchise. Cette région connue à juste titre, entre autres, pour sa gastronomie, l'est moins pour ses autos anciennes. Et leur fort taux de présence s'explique notamment par le fait que beaucoup furent abandonnées en mai-juin 1940 lors de l'exode vers le sud. Ce qui donne à l'orientation choisie - plutôt par goût - par Michel Lagrèze et ses amis, une certaine cohérence historique et géographique. « Dans tes années 20 et 30, ajoute-t-il, tous les constructeurs ont mit leur cœur dans leurs voitures. il y avait un bouillonnement de créativité. »
Une partie des 63 voitures du musée de Sarlat appartiennent à André Sagne, les autres étant prêtées par des collectionneurs de ses amis ou membres des « Amis des Musées d'Aquitaine » (La Réole, Fleurac et Sarlat). 80 % d'entre elles son en état de marche. Ce sont avant tout des collectionneurs qui aiment rouler et faire leur mécanique.
André Sagne et Michel Lagrèze au volant de sa “Spéciale”
Avec des voitures d'exception, l'élégance, le prestige et l'histoire étaient présents au musée de Sarlat où au détour des allées, on pouvait découvrir 60 véhicules principalement de marques françaises d'avant 1940, des Bugatti, des Hotchkiss, des Panhard-Levassor rares, des Lorraine-Dietrich...
J’ai visité le musée de l’automobile de Sarlat le 22 juin 1999.
Léon Bollée – Lacroix de Laville
De Dion-Bouton et Trepardou simple phaéton 1901 – Peugeot Quadrilette 1921
Renault AG coupé chauffeur – Renault AX 1912
Zèbre 1912 - moteur à vapeur Garner-Serpollet
De Dion Bouton BO 1906 – Unic J 1912
Hotchkiss AM2 1932 – Hotchkiss AM2 1928
épave de Lorraine-Dietrich B36 de 1922 dans une vieille grange reconstituée – Lorraine-Dietrich B3-6
Simca 5 coupé 1948 – Berliet VH 1932
Renault Monasix 1929 – Citroën B12 torpédo 1925
Ford T 1924 - Ford T Torpédo 1913
Chenard et Walker – Rolls-Royce 20/25 coupé chauffeur 1929
Panhard-Levassor X68 1928 – Panhard-Levassor 1925
Delahaye 135M Chapron 1936 – Citroën Traction 11 1937
Amilcar Compound 1938 – Bugatti Type 44 1927
Autres photos issues du livre “Musée automobiles de France” :
Panhard-Levassor dans son jus, une rareté absolue datée entre 1891 et 1894 –
Panhard-Levassor Type X23 coupé chauffeur 1913 (moteur 5 litres sans soupapes)
l’une des rares marques étrangères du musée : Cadillac torpédo voyage 1911 (moteur de 30 ch, 70 km/h) et Cadillac V8 1930
Chevallier qui courut le Bol d’Or de 1930 à 1934 avec son originale biplace sport à moteur Ruby de 1100 cc
Hinstin 1922 (marque de Maubeuge qui n’exista que de 1920 à 1926) – Hotchkiss AM 1924
Lorraine-Dietrich qui remporta en 1926 la seconde victoire de la marque aux 24 heures du Mans
Lorraine-Dietrich type 310 berline 1932 carrossée par Million-Guiet (moteur 6 cylindres de 4,8 litres) -
Lorraine-Dietrich Sport 1927 (moteur 6 cylindres de 3446 cc, 145,km/h)
Auburn 639 Beauty Six 1921 – Morgan-Darmont 3 roues de sport 1922
Spéciale construite par Michel Lagrèze châssis Arbel et moteur Brillé-Schneider 7 litres
Malheureusement, subissant le sort de nombreux musées automobiles, le musée de Sarlat est fermé depuis 2004 !
La région du Sud-Ouest de la France (ex-Aquitaine – ex-Midi-Pyrénées) comptait 7 musées automobiles : Sarlat (24), Fleurac (24), Pomport (24), La Réole (33), Castillon (33), Saint-Céré (46) et Lourdes (65). Seuls les musées de Sanxet à Pomport et le Musée de la Locomotion Aubyland à Castillon sont encore ouverts !
Le musée de Fleurac (24) avait également été créé par André Sagne qui, en 1993, alors de plus en plus attiré par une nouvelle passion, les "vieilles pierres", avait ouvert une annexe du musée de la Réole, avec une cinquantaine de nouvelles voitures de 1900 à 1970 présentées dans les anciens chais du magnifique château de Fleurac, ancienne demeure du XIXème siècle située dans un parc e 20 hectares. Comme ses deux autres musées, le musée de Fleurac a également été fermé !
Le musée du Haut-Quercy était situé à Saint-Céré (46) et présentait la collection de voitures de M. Jean Souilhac. N’ayant rien trouvé concernant ce musée, à part un prospectus, je suppose qu’il est également fermé depuis un certain temps !
Quant au musée de Lourdes, il avait été créé en 1967 par Bernard de Lassée (déjà le créateur du musée automobile de la Sarthe). Quand nous avons voulu le chercher pour le visiter en 1980, on ne l’a jamais trouvé, il était déjà fermé ! A une époque où Internet n’existait pas je n’ai rien trouvé sur ce musée !
Jvois que vous n'avez pas connu " Fantasmes automobile"
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