Colmar est le chef-lieu du département du Haut-Rhin (68) et est habité par environ 69.000 Colmariens. Son charme réside dans le caractère purement alsacien des ses rues bordées de jolies maisons sculptées et ornées.
LA VILLE ANCIENNE
Le musée d’Unterlinden (non visité en 2017) occupe un ancien couvent. L'hôtel de ville du 18ème siècle est un ancien bâtiment à chaînage de grès rosé qui appartenait à l'abbaye de Pairis.
Musée d’Unterlinden – l’hôtel de ville
L’Ancien Hôpital, de style classique, présente une majestueuse façade coiffée d'un toit à lucarnes alsaciennes.
La Maison des Arcades, de style Renaissance (1609), a une façade flanquée aux angles de deux tourelles octogonales et repose sur dix arcades en plein cintre.
Sur la place, la fontaine Schwendi, œuvre du sculpteur colmarien Bartholdi, célèbre celui qui introduisit en Alsace le cépage du Tokay.
Après la maison du Pèlerin, on atteint la place de l'Ancienne-Douane, pittoresque avec ses maisons à pans de bois comme la maison au Fer Rouge.
L’Ancienne Douane (ou Koifhus) est la plus importante des anciennes constructions civiles de Colmar. Elle se compose de deux corps de logis. Le corps principal fut bâti en 1480. Son rez-de-chaussée servait d'entrepôt pour les marchandises passibles d'un impôt municipal. Dans la grande salle du 1er étage, salle de la Décapole, se réunissaient les représentants des dix villes libres d'Alsace. La seconde partie a été ajoutée à la fin du 16ème siècle. C'est un joli bâtiment orné d'une galerie de bois et flanqué d'une tourelle d'escalier à pans coupés, dont le rez-de-chaussée est percé de trois arcades formant passage.
La Maison Pfister fut construite en 1537 par un chapelier de Besançon. Elle est ornée de fresques et de médaillons, la plus jolie du vieux Colmar. Sur un rez-de-chaussée à arcades court une élégante galerie de bois coupée, à l'angle de la rue, par un oriel au toit pyramidal.
Accolée à la maison Pfister, se trouve une très belle maison de 1609 à galerie de bois et figure sculptée d'angle représentant un marchand.
La maison Schongauer ou maison à la viole, du 15ème siècle appartint à la famille de ce peintre. On dit que le peintre habita la petite maison au cygne de 1477 à 1490. Au n° 34, a vécu le peintre Isenmann.
la maison Schongauer – la maison au Cygne
Située en plein cœur de la ville, la maison natale d'Auguste Bartholdi (1834-1904), auteur de la statue de la Liberté à New York, a été aménagée en musée. Dans la cour intérieure, le groupe en bronze (1902) « les grands soutiens du monde » symbolise la justice, le patriotisme et le travail.
le musée Bartholdi – les grands soutiens du monde
L’Ancien Corps de garde est une maison construite en 1575. C'est de la jolie loggia Renaissance qui décore la façade que le Magistrat de la ville prêtait serment et qu'étaient prononcées les condamnations infamantes. Dans l'angle se trouve la plus ancienne maison de Colmar, la maison Adolph de 1350, restaurée.
l’ancien corps de garde – la maison Adolph
La Collégiale St-Martin que l'on appelle couramment à Colmar la Cathédrale, est tout égayée du chatoiement de ses tuiles vernissées. Ce noble édifice aux élévations de grès rouge remplaça aux 13ème et 14ème siècle une église romane.
Le portail principal, à l'Ouest, devait être à l'origine encadré par deux tours. Seule la tour Sud fut achevée. Elle est surmontée d'un étrange clocheton en forme de chapeau chinois et porte sur une de ses faces un cadran solaire avec l'inscription «Mémento Mori» (pense à la mort). Sur le tympan de la porte du centre figure en haut, le Christ-Juge entre des anges et, en bas, l'Adoration des Mages. Le portail St-Nicolas, qui donne accès au croisillon droit du transept, est décoré des sculptures les plus remarquables de toute l'église. Son archivolte est ornée de treize statuettes dont l'une, sous le quatrième dais à gauche, est le portrait du maître d'œuvre qui a signé en français : « Maistres Humbret » Le tympan, gothique dans sa partie supérieure, roman dans sa partie inférieure, représente en haut, le Christ ressuscitant les Morts, en bas, la légende de saint Nicolas. A gauche du saint, les trois jeunes filles qu'il a sauvées du déshonneur, accompagnées de leur père, à droite. les trois jeunes hommes qu'il a donnés comme époux à ses protégées.
A l’intérieur, le vaisseau tout entier baigne dans une lumière dorée et frappe par l'ampleur des volumes et la qualité du mobilier. On admire la nef gothique (21 mètres de hauteur) du 13ème siècle, voûtée d'ogives et dépourvue de triforium. Quant au chœur, du 14ème siècle, il présente un caractère original par le curieux passage qui le ceinture reliant les chapelles extérieures en formant une sorte d'étroit déambulatoire. Ces chapelles rayonnantes sont décorées d'intéressantes sculptures comme la «Vierge de Colmar» du 15ème siècle.
nef – horloge monumentale dans la nef – Vierge de Colmar
triptyque de la Vierge entourée de Sainte Odile et de Saint Martin – retable de la “Vierge de Pitié”
La première pierre du chœur de l’Église des Dominicains fut posée en 1283 par l'empereur Rodolphe de Habsbourg. Mais la construction de l'édifice ne fut exécutée dans son ensemble qu'aux 14ème et 15ème siècles. A l'intérieur, remarquable par l'élancement de ses piliers sans chapiteaux, magnifiques vitraux des 14ème et 15ème siècles. Le célèbre tableau de Martin Schongauer, la Vierge au buisson de rosés, est exposé à l'entrée du chœur, dans un retable ouvert. Il fut exécuté en 1473. La Vierge et l'Enfant, d'une grâce charmante, se détachent sur un fond d'or, couvert de rosiers blancs et rouges, tout peuplés d'oiseaux.
chœur – la Vierge aux buissons de rosés (inaccessible, reproduction réduite sur un mur de la collégiale Saint-Martin)
La Maison des Têtes est une belle maison Renaissance de 1608 qui doit son nom aux nombreuses têtes sculptées qui figurent parmi les ornements de sa façade. Elle s'agrémente d'un joli pignon à volutes et d'un oriel vitré à deux étages.
PETITE VENISE
Le Quartier des tanneurs doit son nom aux habitants du quartier qui, grâce à la proximité de la rivière, pouvaient traiter les peaux et les laver. Cette activité cessa au 19ème siècle. Le quartier fit l'objet d'une restauration aussi complète qu'exemplaire, achevée en 1974, notamment la rue des Tanneurs et la petite rue des Tanneurs. Les maisons à pans de bois sont étroites mais très hautes, car elles comportaient un grenier pour le séchage des peaux.
brasserie des Tanneurs – maison ancienne
La fontaine du Vigneron qui chante la gloire des vins d'Alsace, est une œuvre de Bartholdi.
La rue de la Poissonnerie est bordée de pittoresques maisons de pêcheurs, elle aboutit à la rue de Turenne, l'ancienne Krutenau, autrefois marché aux légumes dans sa partie la plus large.
maisons de pêcheurs – la Krutenau
Du pont St-Pierre, on découvre la plus jolie vue sur la « Petite Venise », avec la tour de l'église St-Martin à l'arrière-plan dans l'axe de la rivière. Au bas de ce pont, une promenade en barque fait découvrir un aspect insolite de ce quartier.
Sur la place des Six-Montagnes Noires s'élève la fontaine Roesselmann, autre œuvre de Bartholdi dédiée au héros colmarien.
La maison des Chevaliers de St-Jean est un bel édifice de la Renaissance orné de deux galeries superposées. La place du Marché aux-Fruits est bordée par la maison Kern Renaissance, la jolie façade en grès rosé, de style classique, du Tribunal civil, sur la gauche, et l'Ancienne Douane en face.
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