Avec celle du Bec-Hellouin, l'abbaye de Saint-Wandrille est un témoignage précieux et émouvant de continuité bénédictine en Normandie. La règle de Saint Benoit - Ora et Labora (prière et travail) - régit toujours la vie monastique, et la règle d'hospitalité la complète.
Le village a grandi aux portes du monastère ; quelques belles demeures se regroupent autour de l'église paroissiale.
Toute la cour d'Austrasie fête le mariage du sage et beau Wandrille, comte au palais du bon roi Dagobert, appelé aux plus brillantes destinées. D'un commun accord, les époux se consacreront à Dieu. La jeune femme entre au monastère et son mari se joint aux ermites de Verdun. Le roi n'admet pas que le palatin troque sa ceinture d'or, insigne de sa dignité, contre la bure du moine. Il exige le retour de Wandrille. Éclairé par un miracle, le roi se résigne au départ de son serviteur. Ordonné prêtre à Rouen, Wandrille fonde un monastère en 649 dans le vallon de Fontenelle. Au Xème siècle, quelques moines relèvent les ruines de l'abbaye, victime de la fureur des Normands, qui prend alors le nom de son fondateur.
panorama sur l’abbaye de Saint-Wandrille
L'entrée de l'abbaye s'effectue par une porte du XVème siècle surmontée d'un pélican symbolique. La porterie est constituée d'un pavillon du XVIIIème siècle.
porche de l’abbaye – le pélican du porche (le pélican se perçant le flanc pour nourrir ses petits est une allégorie du Sacrifice du Christ)
La Porte de Jarente :
Imposant portail du XVIIIème siècle qui donne accès à la cour d'honneur, uniquement visible lors des visites guidées. Elle doit son nom à son constructeur, l’abbé commandataire Louis-Sexte de Jarente, évêque d’Orléans
Les Ruines de l'abbatiale :
Les bases des piliers des grandes arcades de la nef du XIVème siècle émergent de la verdure. Seules se dressent encore, en deux faisceaux puissants et légers, les colonnes de la croisée du bras gauche du transept du XIIIème siècle. Le chœur {six travées) s'entourait d'un déambulatoire desservant 15 chapelles.
Le Cloître :
Il conserve ses 4 galeries. La galerie Sud (la seule visitable), du XIVème siècle, située le long de la nef de l'église, communiquait avec elle par une jolie porte dont le tympan mutilé montre le Couronnement de la Vierge. Près de cette porte, un baldaquin en pierre adossé au mur du XIIIème siècle de l'église abrite la statue vénérée de Notre-Dame de Fontenelle du XIVème siècle dont la restauration a remis en valeur les traits gracieux. De part et d'autre de la statue sont placées les pierres tombales de Jean, bailli de Fontanelle au XIIIème siècle, à l'entrée de la galerie Est, et de l'abbé Jean de Brametot dans la galerie Sud qui présente un petit musée lapidaire.
L’Église :
Aménagée en 1969 dans une ancienne grange seigneuriale de Canteloup du XIIIème siècle, transportée pièce à pièce de La Neuville-du-Bosc dans l’Eure à Saint-Wandrille par les moines eux-mêmes. La charpente mérite une attention particulière ; poutres et poteaux sont assemblés par des chevilles de bois ; l'ensemble éclairé par une lumière discrète est d'une réelle beauté.
La chapelle du Saint-Sacrement qui se greffe sur le vaisseau se distingue par son appareil à colombages ; c'est l'ancien porche transformé de cette grange.
église et chapelle du Saint-Sacrement – charpente de l’église
La chapelle Notre-Dame-de-Callouville :
Entièrement construite par les moines, elle résulte d’un vœu du père abbé après le bombardement en 1944.
chapelle Notre-Dame-de-Callouville
Les cloches :
Un carillon de 4 cloches se situe en face de l’abbaye dans le jardin de promenade.
les 4 cloches (bénies le jour de ma naissance…)
La boutique
Avant de partir, un petit tour dans la boutique de l’abbaye s’impose. Divers ouvrages touristiques et religieux, des objets de culte et des produits locaux ou fabriqués par les moines (savons, cires, pains d’épice, chocolats, cidres, etc) sont en vente avec dégustation de différents miels, et la sucette à l’entrée est offerte !
La Chapelle St-Saturnin :
Après l’abbaye, en suivant le sentier qui longe le mur, la chapelle Saint-Saturnin bâtie en bordure du parc de l'abbaye, est un petit oratoire, de plan trèfle, reconstruit au Xème siècle sur des fondations probablement mérovingiennes. La façade a été refaite au XVIème siècle, mais l'édifice conserve toute sa distinction trapue avec ses trois absidioles dominées par une massive tour carrée (elle ne se visite pas).
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