Rennes est le chef-lieu du département Ille-et-Vilaine (35) et la capitale de la région Bretagne et doit son nom aux Riedones, une tribu gauloise qui peuplait la région au 2ème siècle avant J.-C.
La ville est peuplée d’environ 207200 Rennais et Rennaises et est classée en 2018 comme la 11ème ville de France de par sa population, son agglomération compte près de 305000 habitants.
La ville organise son centre autour de la rivière la Vilaine, avec au nord le cœur historique comprenant la cathédrale, le parlement, l’hôtel de ville et les 286 demeures à pans de bois, tandis qu’au sud se trouvent le quartier des Halles, la gare et le complexe des Champs-Libres.
Le Vieux Rennes désigne aujourd’hui la partie de la ville au nord de la Vilaine qui a échappé au grand incendie de 1720 qu’avait provoqué un menuisier ivre. Elle a conservé de nombreuses maisons des 15ème et 16ème siècles, des hôtels aristocratiques aux façades sculptées ainsi que des rues aux pavés irréguliers.
Basilique Saint-Sauveur
Cet édifice a été élevé aux 17ème et 18ème siècles. À l'intérieur, beau baldaquin en bois doré et buffet d'orgue du 17ème siècle. À droite en entrant, chapelle dédiée à N.-D.-des-Miracles qui sauva Rennes lors du siège de la ville par les Anglais, en 1357. On peut y admirer de nombreux ex-voto.
baldaquin – orgues – Notre-Dame-des-Miracles
Maisons anciennes
- La présence alentour de nombreuses forêts a favorisé le développement d'une tradition architecturale qui a perduré jusqu'au 19ème siècle. Rennes compte 286 maisons à pans de bois, dont les plus anciennes, qui se distinguent par un encorbellement prononcé, remontent au 15ème siècle. Celles du 16ème siècle se reconnaissent à leurs façades plus alignées, et à leur décoration inspirée des motifs de la Renaissance (rinceaux, oves. putti...). Pour le 17ème siècle on reconnaît les façades au fait qu'elles sont totalement plates et rigoureusement symétriques, avec des baies verticales, par opposition à l'éclairage horizontal des siècles précédents. Enfin, celles du 18ème siècle se caractérisent par l'abandon progressif des pans de bois apparents au bénéfice de l'enduit.
Rue St-Sauveur, au n° 6, se trouve une maison canoniale (maison affectée à une communauté de chanoines) du 16ème siècle. Rue St-Guillaume, au n° 3, la maison Ti Koz, la plus belle de style médiéval, sert de cadre au bar de nuit El Teatro. La rue de la Psalette a conservé ses maisons anciennes. Rue du Chapitre, on peut admirer au n° 22, une maison de style Renaissance ; au n° 8, l'hôtel de Brie (17ème siècle); au n° 6, l'hôtel de Blossac (18ème siècle), qui possède un très bel escalier monumental en granit à décor de marbre et rampe en fer forgé.
maison canoniale – maison Ti’Koz
maison style Renaissance – maison ancienne
maison de Paul Féval (auteur entre autres du Bossu) – l’hôtel de Brie – l’hôtel de Blossac
La rue St-Yves, aux numéros 6 et 8, accueille des maisons du 16ème siècle. Au n° 11, la chapelle St-Yves (15ème siècle}, accolée à l'office de tourisme, abrite une exposition sur l'histoire et le patrimoine de la ville. Rue des Dames, au n° 10, se remarque l'hôtel Freslon de La Freslonnière.
chapelle Saint-Yves – l’hôtel Freslon de la Freslonnière
Cathédrale Saint-Pierre
Elle fut achevée en 1844, après 57 ans de travaux. Le précédent édifice avait été démoli à partir de 1762, à l'exception des deux tours, de style classique, qui encadrent la façade. À l'intérieur, on aurait dû admirer le retable en bois sculpté et doré qui se trouve dans la chapelle précédant le croisillon droit, mais elle était en réfection et invisible… Par ses dimensions et son exécution, cette œuvre flamande du 16ème siècle est l'une des plus importantes du genre. Les scènes représentent la vie de la Vierge.
Portes Mordelaises
Vestiges de l'enceinte du 15ème siècle, elles servaient d'entrée principale à la ville. Les ducs de Bretagne y passaient pour se faire couronner à la cathédrale. En 1598, on y présenta à Henri IV les clés de la ville, en argent doré. Pour ce genre de cérémonie, le Béarnais avait une formule rituelle dont l'effet était sûr : « Ces clés sont belles, mais j'aime encore mieux les clés des cœurs des habitants. » Depuis juillet 1997, un pont-levis, construit sur le modèle de celui du château de Montmuran, a été remis en place.
Place des Lices
Sur cette place se déroulaient jadis joutes et tournois ; c'est aujourd'hui un des lieux préférés des jeunes Rennais pour leurs soirées. Au n° 34 : l'hôtel de Molant (17ème siècle) est coiffé d'un toit à la Mansart. À l'intérieur se trouve un bel escalier en chêne, dont la cage est décorée au plafond d'un ciel et de boiseries en trompe-l'œil.
Sur la place elle-même se dressent deux halles construites par Martenot au 19ème siècle. Elles hébergent le célèbre marché des Lices du samedi matin, l'un des plus importants de France.
hôtel de Molant – hôtel de Montboucher
Rue Saint-Michel
Elle est bordée de vieilles maisons à pans de bois. Jadis, elle faisait partie des faubourgs de Rennes et elle a conservé de cette époque ses auberges et ses tavernes.
Place Sainte-Anne
Les maisons colorées à pans de bois sont de tradition gothique et Renaissance : celle du maire Jean Leperdit (1752-1823) est au n° 19. Elles entourent une église néogothique du 19ème siècle et jouxtent le couvent des Jacobins (rue d'Échange) où eurent lieu les fiançailles d'Anne de Bretagne avec le roi de France, Charles VIII. De nombreux cafés et restaurants dotés de grandes terrasses occupent aujourd'hui la place qui est très animée en fin d'après-midi et en soirée.
maison de Leperdit – sa statue
couvent des Jacobins – église néolithique
Rue du Pont-aux-Foulons
Rue commerçante aux maisons à pans de bois du 17ème siècle.
Rue du Champ-Jacquet
Elle conduit à la curieuse place de forme triangulaire, de même nom, bordée au nord de hautes maisons du 17ème siècle, à pans de bois, et sur laquelle donne la façade en pierre et en bois de l'ancien hôtel de Tizé (n° 5). Le circuit qui se poursuit par les rues La Fayette et Nationale permet de découvrir une partie de la ville classique où s'élèvent de majestueux édifices, dont le palais du parlement de Bretagne.
Palais du parlement de Bretagne
Le parlement de Bretagne, l'un des 17 parlements provinciaux que comptait le royaume, siégea d'abord tantôt à Rennes, tantôt à Nantes, avant de se fixer définitivement à Rennes en 1561. Cour suprême des 2 300 justices bretonnes, il jouait aussi un rôle législatif et politique. Son installation hissa Rennes au rang de capitale régionale et de cité aristocratique. Germain Gaultier, un architecte local, dessina le palais, d'inspiration italienne. Ses plans furent repris, pour la façade, par l'architecte de la cour de Marie de Médicis, Salomon de Brosse (1571-1626). La construction dura près d'un siècle : de 1618 à 1655 pour l'architecture, et jusqu'à 1706 pour le décor. Ce fut, en pays breton, l'arrivée d'un art royal et parisien, marqué par l'alternance de matériaux - granit au rez-de-chaussée et tuffeau à l'étage - et par la belle unité de la toiture d'ardoise en façade.
L'intérieur (non visité), très richement orné, contraste avec la sobriété du décor extérieur.
La Grand'Chambre est le joyau du palais, avec son imposant plafond en
bois doré, dessiné par Charles Errard et son disciple Noël Coypel, servant
d'écrin à des toiles allégoriques sur le thème de la Justice. Avec les autres
salles d'audience, réalisées dans le même style, ce superbe ensemble décoratif
affirme la puissance des parlementaires bretons aux 17ème et 18ème siècles.
La place qui précède le Parlement, conçue par Jacques Gabriel, rassemble de
beaux immeubles du début du 18ème siècle.
Rue Saint-Georges
Dans cette rue animée, toutes les maisons sont anciennes. Au n° 3, l'hôtel de Moussaye (16ème siècle) possède une splendide façade Renaissance. Les n° 8, 10 et 12 forment un ensemble remarquable de maisons à pans de bois du 17ème siècle, qui abrite la grande librairie Le Pailler.
l’hôtel de Moussaye – maison à pans de bois
Piscine St-Georges
Inaugurée en 1926, toute en mosaïque et en faïence bleues et blanches signées Odorico (une famille de mosaïstes qui a travaillé à Rennes de 1882 à 1978), cette piscine arbore une façade et un intérieur Art déco au charme désuet.
façade de la piscine Saint-Georges
Palais Saint-Georges
Fondée au 11ème siècle, cette ancienne abbaye bénédictine a conservé son palais abbatial (1670), qui abrite aujourd'hui les services administratifs de la ville. Il est précédé d'un beau jardin ouvert au public.
Église Saint-Germain
De style gothique flamboyant (15ème-16ème siècle), cette église présente des caractéristiques bretonnes par sa voûte en bois et ses poutres à embouts sculptés. Dans le transept droit, un vitrail du 16ème siècle retrace la vie de la Vierge et la Passion du Christ ; dans la nef, vitraux modernes par Max Ingrand.
Place de l'Hôtel-de-Ville
Cette place royale constitue le noyau central du quartier classique. Elle est bordée à l'ouest par l'hôtel de ville et à l'est par le théâtre. Au sud, au-delà de la rue d'Orléans, la perspective est fermée par le palais du Commerce, imposant bâtiment décoré de sculptures monumentales. Il a été bâti en 1734 par Jacques-Jules Gabriel, père de l'architecte qui édifia la place de la Bourse à Bordeaux. Une tour centrale en retrait portant l'horloge - le « Gros » pour les Rennais - se raccorde à deux imposants pavillons par deux bâtiments incurvés. L'aile droite renferme le « Panthéon rennais », salle consacrée au souvenir des morts pour la France. Le théâtre, que jouxtent des immeubles à galeries, fut construit en 1832.
Parc du Thabor
Au 16ème siècle, hors des murs de la ville, se dressait l'abbaye bénédictine St-Melaine, sur un lieu élevé que les moines auraient baptisé Thabor en souvenir du célèbre mont du même nom, en Israël. Les terrains abritaient à l'origine les jardins et vergers de l'abbaye. La ville en devient propriétaire en 1793. Dessiné en 1866-1867 par le célèbre paysagiste Denis Bùhler, ce parc de 10 hectares comprend un jardin à la française, un jardin botanique, une roseraie, un jardin paysager et une volière. On y prend le frais en admirant roses, dahlias, chrysanthèmes, camélias, rhododendrons, séquoias, cèdres, etc. Le kiosque à musique (œuvre de l'architecte J.-B Martenot, 1875) a été restauré en 2010.
le parc du Thabor – le kiosque à musique
Rennes a été classée première en 2018 au « palmarès des villes de France où il fait bon vivre », j’ai pourtant été un peu déçu de cette ville où tous les murs sont tagués et où même en plein jour on ne se sent pas en sécurité… ce n’est que mon impression…
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