Blog de Didier: Tourisme en Normandie : le Jardin des Plantes de Rouen (visite du 5 août 2016)

Adresse : 114ter Avenue des Martyrs de la Résistance, 76100 Rouen
Horaires : de 8h30 à 17h15 l’hiver et 19h45 l’été (les serres ferment à 16h30)
Tarif : gratuit
Site web : https://www.rouen.fr/jardindesplantes

Le jardin des plantes de Rouen compte 5 600 espèces de végétaux et s'étend sur une superficie de 10 hectares dont 8,5 ouverts au public. Sa collection de fuchsias compte 991 espèces et variétés et a obtenu le label « Collection nationale » du Conservatoire des collections végétales spécialisées.

Histoire :

1691 : Louis de Carel, président de la Cour des aides, acquiert un terrain de la forêt du Rouvray. Il le fait entourer de murs, dessine un jardin et y fait édifier un pavillon. - 1717 : Le banquier écossais John Law le rachète.- 1741 : Après avoir appartenu à divers membres de la bourgeoisie locale, il revient à Madame Planterose et devient le jardin Planterose, ouvert au public.- 1801 : Le jardin est racheté par François Tillard qui y donna de superbes fêtes publiques. Il devient le jardin du Trianon. L’aéronaute Pierre Blanchard y fait une ascension en montgolfière. - 1811 : Napoléon fait acheter le domaine pour y établir la Sénatorerie de la Seine-Inférieure. - 1814 : Il est racheté à la Chambre des pairs pour être de nouveau affecté à des fêtes publiques. - 1817 : Élisa Garnerin y saute d'un ballon en parachute. - 1820 : L'horticulteur anglais Crac Calvert loue la propriété et y établit des serres pour y cultiver des dahlias.- 1832 : le 13 décembre, la ville de Rouen achète le domaine de Trianon pour y transférer son jardin botanique. – 1836 : le 15 juin, après diverses études, les plans et devis rédigés par Désiré Lejeune étaient acceptés et les travaux d’aménagement confiés à Guillaume Dubreuil - 1838 : Transfert des plantes du cours Dauphin au domaine de Trianon. – 1839 : début de la construction de la grande serre qui durera jusqu’en 1842. -1840 : Le parc est ouvert au public et prend le nom de Jardin des Plantes. – 1883 : construction du groupe des 7 serres. – 1895 : construction de l’Orangerie. -1940 : le 9 juin, le maire Georges Métayer occupe l'Orangerie. - 1976 : L'école de botanique est supprimée. - 2004 : Le jardin est agréé par l'association des Jardins botaniques de France et des pays francophones.

Plan :

Les collections végétales de plein air

1. La rocaille

Une collection de vivaces provenant de tous les continents.

2. Le jardin d'iris et d'hémérocalles

II regroupe 240 variétés d'iris et 60 d'hémérocalles.

3. Le jardin de dahlias

Une centaine de variétés, différentes par leur taille, leur forme ou leurs coloris.

4. Les plantes médicinales

Utilisées dans la thérapeutique moderne, les plantes médicinales possèdent des propriétés pharmacologiques scientifiquement reconnues : une collection de 210 plantes environ est présentée.

5. Les plantes aromatiques

200 plantes condimentaires ou utilisées en parfumerie côtoient des plantes dont s'échappent des arômes violents ou délicats : une collection de 70 sauges différentes.

6. La roseraie

150 rosiers anciens et modernes avec, à l'honneur, plus de 70 obtentions locales ou variétés dont le nom évoque la Normandie.

7. Les plantes acidophiles

Andromèdes, astilbes, bruyères, camélias, rhododendrons à découvrir en fleurs, pour la plupart au printemps (on était en été !)

8. Le verger conservatoire « Boisbunel »

734 arbres et arbustes fruitiers, 340 variétés dont 147 de pommiers et 92 de poiriers, formés en palmettes, gobelets, quenouilles, cordons, vases, U simples, U doubles... et la « forme sinueuse de Rouen ». Visite guidée uniquement pour les groupes et sur demande préalable (donc on ne l’a pas visité !)

Les collections végétales non rustiques

9. La serre centrale

Construite entre 1839 et 1842, c'est un des plus anciens édifices de ce genre que l'on peut admirer en France. Inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, la serre abrite des plantes utilitaires d'origine tropicale (alimentaires, textiles, tinctoriales, médicinales et à parfum). Une des serres latérales regroupe des végétaux adaptés aux milieux secs et arides, plantes grasses ou xérophytes (cactées, crassulacées, aïzoacées, eu-phorbiacées, etc.). L'autre accueille notamment une collection de plantes carnivores (Drosera, Pinguicula, Sarracenia, Dionaea, etc.) et des plantes médicinales méditerranéennes. Visite guidée uniquement pour les groupes et sur demande préalable (donc on n’a pu voir que partiellement par les vitres !).

10. Les serres tropicales

Édifiées entre 1936 et 1938, les serres tropicales présentent une importante collection de plantes ornementales, dont une partie provient d'un don fait à la Ville par Madame de la Moissonnière et qu'il est possible d'admirer depuis le couloir de 9h00 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Dans la serre tempérée : Cattleya, Lae-lia, Laelio-cattleya et orchidées diverses. Dans la serre chaude : Vanilla, Allamanda, Vanda, Nepenthes, Caladium et plantes aquatiques (Victoria cruziana et nénuphars). Dans la serre «froide» : Coelogynes, 50 varétés de Paphiopedilum, etc.

11. Le jardin d’Amérique du Sud et la collection de fuchsias

Labellisée « collection nationale » par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées, la collection de fuchsias comprend plus de 900 espèces et variétés identifiées, dont 80 d'origine botanique. Elle est située au cœur du Jardin d'Amérique du Sud.

12. Les sept serres, dont le « palmarium » (1883-1884)

Ces serres accueillent des plantes tropicales décoratives et notamment grimpantes : passiflores, bauhinia, clerodendron, bougainvillées, pachystachys, mais également des broméliacées, des bégonias remarquables pour leur feuillage panaché ou leur floraison (90 variétés différentes), ainsi que des potées fleuries saisonnières (impatiens de Nouvelle-Guinée, calcéolaires hybrides, saint-paulias, primevères, hortensias, poinsettias, etc.). Ces serres peuvent être vues librement depuis le couloir de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30 (et il était 16h40 !).

Espaces pédagogiques

13. Le carré d'expositions temporaires

Décors paysagers et idées d'associations de plantes y sont présentés au public amateur de jardinage. Le thème du moment était l’Asie.

jardin japonais avec son kiosque et son pont

14. L'orangerie (1895-1896)

Rénové en 2011, ce magnifique bâtiment a retrouvé sa vocation pédagogique, en proposant des expositions et animations de la mi-mai à fin octobre. C'est le reste du temps un lieu d'hivernage des arbres méditerranéens qui ornent le jardin des plantes en période estivale : palmiers (Phoenix des Canaries, Cha-maerops...), agrumes, lauriers rosés... Le thème du moment était la Chine qu’on retrouve aussi ailleurs dans le jardin.

jardin chinois – boules chinoises dans l’arbre

15. Le jardin sauvage

Organisé autour de sa mare, c'est un espace qui a vocation à accueillir la flore et la faune indigènes. Outil pédagogique de sensibilisation à la biodiversité et aux pratiques de jardinage écologique, il présente également des ruches. Visite guidée uniquement pour les groupes sur demande préalable.

16. Pavillon 17ème

En juillet et août était présentée une exposition de grands formats sur le thème de la lumière et du végétal de l’artiste japonais Akira Inumaru.

17. Le jardin des mellifères

Le jardin des Plantes s’est enrichi au printemps 2013 d’un jardin mellifère à vocation pédagogique qui abrite des plantes dont le suc sert aux abeilles à produire du miel. Il est constitué d’une prairie pour trois ruches et d’une zone de découvertequi comprend une vingtaine de petits espaces contenant chacun une plante mellifère. Les abeilles trouvent ainsi de quoi butiner dans la menthe, le romarin, la digitale ou encore le troène.