Évreux est le chef-lieu du département de l’Eure (27) et compte environ 60100 ébroïciens. Elles est arrosée par l’Iton, affluent de l’Eure, qui se ramifie en plusieurs bras. Cette vile demeure le gros marché agricole des campagnes voisines et un important pôle industriel.
Place du Général de Gaulle :
Elle s’étend sur le site de l’ancien château d’Évreux. Face à l’hôtel de ville, une fontaine monumentale se dresse au centre de la place. Elle représente l’Eure sous les traits d’une jeune femme qui tient une rame et l’écusson ébroïcien, les enfants symbolisant deux affluents de l’Eure : l’Iton et le Rouloir.
Les berges de l’Iton :
La promenade aménagée le long de l’Iton s’appelle Charles II (roi de Navarre et comte d’Évreux de 1332 à 1387) jusqu’à la tour de l’Horloge, puis s’appelle Robert de Flocques (libérateur de la ville en 1441) jusqu’au pont de la rue de Grenoble.
Tour de l’Horloge :
C’est un élégant beffroi du XVème siècle construit à l’emplacement de l’une des deux tours qui flanquaient la porte principale de la ville. Sa flèche est recouverte de plomb et cantonnée de pinacles en bois.
Cathédrale Notre-Dame :
C'est le miroir des périodes fastes et néfastes d'Évreux. De la cathédrale primitive du 10ème siècle., refaite entre 1119 et 1193 puis incendiée, subsistent les grandes arcades de la nef. Le chœur s'élève en 1260 ; au 14ème siècle viennent s'ajouter les chapelles des bas-côtés et du déambulatoire. À nouveau brûlée en 1356, l'église n'est restaurée que sous Louis XI. La tour-lanterne, les croisillons du transept (sauf la façade Nord) et la chapelle de la Mère-de-Dieu datent de cette époque. Début 16ème, le maître d'œuvre Jean Cossart élève la magnifique façade du croisillon Nord et son portail. La campagne de construction se termine par le remaniement de la tour Sud, dans le style Henri II, et l'achèvement - au 17e s. seulement - de la tour Nord. Les fenêtres des bas-côtés ont été refaites au 16ème siècle dans le style flamboyant. Le portail Nord compose un ensemble très homogène où l'art flamboyant, à son apogée, déploie toute sa maîtrise de décoration.
Fermant sous notre nez, nous n’avons pas pu visiter l’intérieur où la nef, entièrement restaurée, conserve ses robustes arcatures romanes où s'appuient un beau triforium et des baies gothiques. Les bases de la tour-lanterne, œuvre d'une belle envolée, portent une décoration flamboyante. Fermé par une superbe grille de fer forgé du 18ème siècle, le chœur forme un ensemble harmonieux où règne la lumière. De jolies clôtures de bois Renaissance desservent le déambulatoire dont l'entrée Sud est surmontée d'un vitrail montrant Louis XI agenouillé devant Notre-Dame. La première chapelle à droite, chapelle du Trésor (15ème), est - chose unique - close par de grosses barres de fer terminées par des crochets et des piquants, auxquels se greffe une armature qui se fixe aux murs à la hauteur de la fenêtre. Les ferrures des portes sont remarquablement ciselées. La clôture de la quatrième chapelle est un véritable chef-d'œuvre de composition et d'exécution : les figures en haut-relief de la partie inférieure sont admirables. Les vitraux de cette chapelle sont du début du 14ème siècle. Dans l'axe de l'édifice, la chapelle de la Mère-de-Dieu, construite grâce aux largesses de Louis XI, renferme une série de verrières du 15ème intéressantes. Les pairs de France ayant assisté au sacre du roi sont représentés dans les parties hautes dont les remplages figurent des fleurs de lis. La fenêtre centrale porte un Arbre de Jessé ; la Vierge s'entoure de nombreux personnages. Deux fenêtres plus loin, côté droit, se tient Louis XI lui-même. Charmante et vénérée, la statue de la Mère de Dieu (fin 15ème) orne l'autel. Les dernières chapelles sont aussi fermées de clôtures. La deuxième clôture, d'ordonnance gothique, a des motifs Renaissance (partie inférieure). Les troisième, quatrième et sixième clôtures, les plus anciennes, sont gothiques. Des animaux fantastiques décorent le soubassement de la sixième.
Ancien évêché :
L'édifice, du 15ème siècle, a été construit par l'architecte Pierre Smoteau sur l'ordre de l'évêque Raoul du Fou. La façade regardant la cathédrale a gardé un joli corps flamboyant avec ses gracieuses lucarnes, les frontons ornementés de ses fenêtres et sa tourelle d'escalier. Les bâtiments abritent le Musée municipal (non visité).
Parc François Mitterrand :
Les ombrages et la roseraie du jardin public mettent en valeur l'ancien couvent des Capucins dont le cloître (9h-18h, fermé à cette heure) se compose de quatre galeries à colonnes monolithiques et à charpente en bois. Sur les murs sont gravées des maximes de morale. Un jardin intérieur, très fleuri et décoré d'un puits en son milieu, agrémente l'ensemble.
Église St-Taurin :
C'est l'ancienne église abbatiale, fondée en 660 et dédiée au premier évêque d'Évreux. L'édifice actuel date des 14ème et 15ème siècles. Une jolie arcature romane court au bas du bas-côté gauche, à hauteur des fonts baptismaux Renaissance.
Fermée également à cette heure, nous n’avons pu voir les beaux vitraux du 15ème siècle qui éclairent le chœur du 14ème siècle et les trois verrières de l'abside qui retracent la vie de Saint Taurin, ni la châsse de Saint-Taurin en argent doré enrichi d’émaux du 13ème siècle, qui représente une chapelle reliquaire en miniature.
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