Le R.M.S. Titanic (Royal Mail Steamer, Paquebot Courrier Royal) était ainsi désigné car le paquebot Titanic transportait, outre des passagers, du courrier sous les auspices de Sa Majesté le Roi d’Angleterre George V. Après sa construction, le Titanic, chef d’œuvre de la technologie du début du XXème siècle et fleuron du savoir-faire maritime britannique, bénéficia instantanément d'une renommée internationale.
Été 1907 : L’idée de la construction du Titanic germe dans les esprits de J. Bruce Ismay et de James Pirrie lors d’un dîner à Londres.
Leur objectif principal est de contrer la compagnie concurrente la "Cunard Line" qui vient de lancer le Lusitania et le Mauretania. La White Star Line souhaite construire 3 "super-paquebots" plus grands, plus sécurisants et plus luxueux qu’aucun autre au monde. Elle mise sur la capacité et le luxe des installations ainsi que sur la régularité et la sécurité plutôt que sur la vitesse.
31 mars 1909 : pose de la quille du Titanic.
31 mai 1911 : à Belfast, le paquebot Titanic est lancé devant des milliers de spectateurs.
18 septembre 1911 : la date du voyage inaugural du Titanic est annoncée pour le 20 mars 1912. Mais deux jours plus tard, un événement imprévu force la White Star Line à modifier cette date, et ce faisant, elle change ainsi le cours de l'histoire.
Mars 1912 : achèvement des aménagements du transatlantique.
1er avril 1912 : déroulement des essais.
4 avril 1912 : peu après minuit, le navire arrive à Southampton où l’équipage achève les derniers préparatifs avant le grand départ prévu le 10 avril.
Caractéristiques techniques :
- Longueur : 269 mètres
- Largeur : 28 mètres
- Hauteur : 53 mètres
- Poids : 46 328 tonnes
- Passerelle de navigation : 22 mètres
- Ponts d’embarcations : 24 mètres
- Cheminées : 4 cheminées de 22 mètres de haut, la quatrième est fausse, servant à la ventilation
- Mâts : 64 mètres
- Nombre de ponts : 11 dont 8 pour les passagers
- Propulsion : 46 000 chevaux comprenant :
- 3 hélices en bronze d’un poids total de 98 tonnes (1 hélice quadripale de 5 m de diamètre pesant 22 tonnes et 2 hélices tripales de 7 m de diamètre pesant chacune 38 tonnes)
- 2 machines alternatives à vapeur (30 000 CV)
- 1 turbine basse-pression (16 000 CV)
- Ancres : 3 ancres (une de chaque côté pesant 7 tonnes, une à l’avant pesant 15 tonnes)
- Vitesse de croisière : de 21,5 à 22 nœuds
- Vitesse maximale : 24 nœuds (jamais atteinte)
- Consommation : 1,5 kg de charbon pour chaque mètre parcouru
- Réserves de charbon : 13 000 m3 répartis dans 12 soutes
- Capacité d’embarquement : 3 503 personnes (2 603 passagers dont 905 de 1ère classe, 564 de 2ème classe, 1134 en 3éme classe et 885 membres de l’équipage)
- Capacité des canots de sauvetage : 1178 personnes (16 canots dont 2 de 40 personnes et 14 de 65 personnes ainsi que 4 radeaux Englehardt de 47 personnes)
- Vaisselle, couverts, verrerie : 12 000 assiettes plates, 2 500 carafes à eau, 12 000 fourchettes, 1 200 plats à pudding
- Linge : 6 000 nappes, 25 000 serviettes de toilette et 45 000 serviettes de table
- Coût : 7,5 millions d'USD (soit 150 millions dans les années 2000)
10 avril 1912 : le Titanic appareille de Southampton en Angleterre avec ses 2201 passagers :
- 325 passagers en 1ère classe, composés d'aristocrates et de personnes fortunées disposant d’un gymnase, d’un bain turc, d’une piscine, de cafés et de fumoirs (réservés aux hommes). Les femmes se rendent dans les salons de lecture et de correspondance. Pour se rendre dans la vaste salle à manger (30 mètres de longueur) richement décorée d’alcôves et de fenêtres à vitraux, les passagers empruntent un grand escalier de style Art nouveau, surmonté d’un dôme en verre. Un billet de 1ère classe pouvait coûter 4500 $.
- 285 passagers de 2ème classe, parmi lesquels on compte de nombreux professeurs et commerçants, disposant d’installations comparables à celles des passagers de 1ère classe sur d’autres paquebots. Les repas servis aux 2èmes classes sont d'ailleurs préparés dans les mêmes cuisines que ceux des 1ères classes ! Un billet de 2ème classe coûtait 65 $.
- 706 passagers de 3ème classe, le plus souvent des émigrants partis chercher fortune dans le Nouveau Monde. Ils voyagent dans de meilleures conditions que sur la plupart des autres transports maritimes. Bien que cantonnés dans les parties basses du navire, ils logent dans des compartiments de 4 à 6 couchettes (au lieu des dortoirs traditionnels) et disposent d’une salle à manger où leur sont servis 3 repas par jour (sur les autres bateaux, ils doivent emmener leur nourriture). Ils disposent également d’un salon et d’un fumoir. Un billet pour les 3èmes classes coûtait 45 $.
- 885 personnes de l’équipage, une multitude de professions pour faire fonctionner le Titanic, des personnels de navigation aux cuisiniers en passant par les télégraphistes, les musiciens, les postiers, tous étaient au service des passagers pour les accueillir dans les meilleures conditions.
Voir la liste des passagers, leur identité, leur nationalité, leur profession, leur âge, le prix payé, leur classe, leur photo, etc, sur http://aftitanic.free.fr/passagers.php.
Mercredi 12 avril à 18h35 : le Titanic arrive à Cherbourg. A 20h10 il met le cap sur sa prochaine escale, Queenstown.
En avril 2012, la “Cité de la Mer” de Cherbourg (www.citedelamer.com) ouvre un nouvel espace d’exposition permanente de 2500 m² pour mieux comprendre l’histoire de l’émigration et revivre la traversée du Titanic et son escale à Cherbourg.
Jeudi 11 avril 1912 à 13h30 : en escale à Queenstown, le Titanic lève l’ancre pour la dernière fois.
Dimanche 14 avril à 23h40 : le Titanic entre en collision avec un iceberg. L'iceberg n'a pas fait directement de trous dans la coque du Titanic, mais l'onde de choc a fait sauter les rivets, ouvrant ainsi une voie d'eau. Le choc n'est pas perçu de la même manière par les passagers et les hommes de l'équipage : alors que ceux qui se trouvent dans les hauteurs ressentent une vibration, les mécaniciens ont déjà les pieds dans l'eau et tentent de s'enfuir. Les moteurs sont arrêtés. A 23h50 l'eau s'engouffre dans la coque et monte de plus de 4 mètres dans les parties basses de l'avant du Titanic. L’architecte du Titanic Thomas Andrews analyse le rapport des avaries et calcule que le Titanic ne dispose que de 2 heures avant de sombrer.
- 0h10 - Le paquebot commence à piquer de l’avant. A la demande du commandant Smith, les musiciens prennent place à l’avant du bateau sur le pont A pour jouer.
- 0h45 - Le premier canot de sauvetage comprenant seulement 28 passagers, quitte le navire. Les fusées de détresse sont tirées durant 55 minutes par intervalle de 5 à 10 minutes jusqu'à 1h40. Entre temps, le quartier-maître Rowe tente de contacter un navire se trouvant proche du Titanic à l'aide d'une lampe Morse. C’est la première fois de l'histoire de la navigation que le S.O.S est utilisé. La cloison étanche entre les chaufferies n°5 et 6 cède brusquement.
- 0h55 - L'eau atteint le pied du grand escalier de 1ère classe.
- 1h30 - Le nom du navire est désormais complètement recouvert par la mer.
- 1h40 - Les passagers se précipitent à tribord pour compenser la gîte importante. La proue est maintenant sous l'eau.
- 1h45 - La salle des machines est inondée.
- 1h55 - La chaufferie n°4 est submergée, provoquant une plongée rapide de la proue. Les hélices commencent à émerger et la timonerie est sous l'eau.
- 2h00 - La plage avant disparaît sous l’eau, située à 10 pieds au dessous du pont de la promenade. L'eau envahit désormais la salle à manger de 1ère classe sur le pont D.
- 2h10 - Le dernier message radio est transmis. Le capitaine E.J. Smith ordonne aux opérateurs radio de quitter le navire.
- 2h15 - Le navire commence à se briser en 2. Les pressions sur la coque sont trop fortes.
- 2h17 : L'eau s'engouffrant sur le pont des embarcations, l'orchestre abandonne, et la musique cesse juste avant la chute de la cheminée. Peu après, la grande verrière se brise en entraînant la destruction de l'escalier d'honneur et donnant accès à l'eau à toutes les pièces de l'avant.
- 2h18 - La poupe s'élève dans le ciel étoilé, provoquant la chute de tous les objets à l'intérieur du navire. L'éclairage vacille puis s'éteint. La première cheminée s'effondre.
- 2h20 : La température de l'eau est de -1 ou -2 °C. La partie arrière du Titanic se dresse verticalement vers le ciel, se maintenant quelques instants. Elle se remplit d'eau et finit par couler à son tour. C'est l'heure officielle où le Titanic disparaît de la surface de l'océan emportant avec lui 1502 personnes, ce qui fait de ce naufrage l'une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix et la plus meurtrière pour l'époque.
La surface de la mer n'est plus qu'un mélange d'êtres humains à l'agonie, de canots remplis de miraculés, d'épaves flottantes en tout genre, et de bulles provenant de l'épave fraîchement disparue. Des cris et des plaintes par centaines se font entendre, très fort au début, puis de plus en plus faiblement, pour finalement disparaître complètement ensuite.
Le silence qui tourmente maintenant les esprits, est aussi insupportable que le froid mordant qui les engourdit physiquement et mentalement. L'incertitude commence peu à peu à faire son apparition. La seule "petite chance" dont peuvent bénéficier les rescapés est une mer étrangement calme.
Le silence qui tourmente maintenant les esprits, est aussi insupportable que le froid mordant qui les engourdit physiquement et mentalement. L'incertitude commence peu à peu à faire son apparition. La seule "petite chance" dont peuvent bénéficier les rescapés est une mer étrangement calme.
Concours de circonstances :
- Le rythme soutenu que l’armateur a imposé à ses fournisseurs lors de la construction du bateau ne leur a pas permis de fournir dans les temps une quantité suffisante de rivets en acier, on a donc utilisé des rivets en fer, moins résistants, pour l’avant du bateau, la partie qui va heurter l’iceberg.
- Le directeur de la compagnie, J. Bruce Ismay, donne l’ordre de lancer le paquebot à la vitesse maximale pour battre les records de traversée de l’Atlantique jusqu’à New York.
- On oublie de charger des jumelles qui permettent aux vigies de scruter l’horizon, seul moyen de voir les icebergs de loin.
- Le 13 avril à 23 heures, l’installation radio du Titanic tombe en panne et n’est réparée qu’à 5 heures du matin. Les messages en retard se sont accumulés.
- Le dimanche 14 avril, les exercices de sauvetage prévus pour familiariser le personnel avec le maniement des canots de sauvetage et leur mise à la mer sont annulés par le commandant.
- À 13h45, un paquebot allemand, l’Amerika, signale qu’il vient de croiser quelques très gros icebergs. Mais le télégraphiste du Titanic a pris tant de retard dans son travail qu’il ne transmet pas le message à son commandant.
- Le commandant décide pourtant de faire passer le Titanic un peu plus au sud que la route normale mais bien que le printemps soit si doux cette année-là, il va y avoir quand même les icebergs devant lui.
- À 17 heures, le navire Baltic signale à son tour de gros icebergs, mais le télégraphiste n’alerte toujours pas sa hiérarchie.
- C’est seulement à 19 heures que les alertes sont communiquées à la salle de navigation. L’arrivée dans la zone dangereuse est prévue vers 22-23 heures. Or les icebergs sont quasi indétectables à l’œil nu dans le noir.
- Si l'iceberg ne s'était pas retourné sur lui même peu de temps avant, sa blancheur naturelle qui vira au gris ne l'aurait pas rendu invisible.
- Si la nuit avait bénéficié de la lune, sa clarté aurait aidé à voir plus loin.
- Si la mer est agitée, les vagues caractéristiques qui les entourent peuvent alerter une vigie, mais cette nuit-là la mer est totalement calme. Une brume empêche de distinguer la ligne d’horizon. Si il y avait eu de la houle, le clapotis de l'eau à la base de l'iceberg aurait permis de le déceler plus tôt.
- D’autres bateaux continuent à signaler par radio la présence d’icebergs particulièrement importants. Certains préfèrent d’ailleurs stopper leurs machines et attendre le jour pour continuer. Sur le Titanic, Ismay donne au contraire l’ordre d’accélérer. Et le froid intense, accentué par la vitesse du bateau, fait rougir et larmoyer les yeux des vigies. Si la vitesse du navire avait été réduite, la manœuvre aurait permis de contourner l'iceberg.
- À 21h40 le navire Mesaba leur envoie un message d’alerte indiquant un banc d’icebergs droit devant eux. Mais l’opérateur radio du Titanic, toujours débordé, ne le transmet pas à la salle des machines.
- Le bateau Rappahannock qui suit une route inverse échappe de peu aux icebergs et s’en sort avec un gouvernail endommagé. Quand il croise le Titanic lancé à pleine vitesse, il l’alerte par des signaux lumineux. "Message reçu. Merci et bonne nuit", se contente de répondre le Titanic.
- Les vigies constatent à 23h30 que la brume s’accentue, ce qui peut traduire une proximité grandissante avec des icebergs. Mais ils décident d’attendre avant d’aviser la passerelle. Et quand, à 23h40, ils aperçoivent une montagne de glace droit devant eux, elle n’est plus qu’à 450 m. Or il faut plus de 800 m au Titanic pour s’immobiliser à cette vitesse.
- Le bateau a viré à gauche de toute sa puissance, mais trop tard : il échappe au choc frontal, mais sa coque racle la glace. Les rivets de l’avant plus fragiles sautent. Une brèche de 90 m s’ouvre à trois mètres sous le niveau de flottaison. Si le choc avait été frontal donc beaucoup plus violent, le navire n'aurait certainement pas sombré.
- Le bateau a une double coque équipée de 16 caissons étanches. Mais au-delà de 3 ou 4 caissons percés, le Titanic est perdu. Dans le cas présent, 6 caissons sont perforés.
- Si les cloisons étanches étaient montées un pont plus haut, ou si les plafonds des compartiments avaient été complètement étanches, l'eau ne se serait pas déversée dans les compartiments adjacents.
- Dans les quelques minutes qui suivent le choc, les télégraphistes du Titanic vont envoyer des SOS au Californian qu’ils venaient de croiser et qu’ils aperçoivent toujours à l’horizon. Mais le radio du Californian, fatigué, venait d’aller se coucher.
- Il n’y a sur le Titanic que 20 canots de sauvetage. Chargés au maximum de leurs capacités, ils peuvent embarquer un peu plus de la moitié des passagers et des marins présents, pas plus. C’était la compagnie qui avait fait enlever les autres pour des raisons esthétiques, les normes n’en exigeant pas davantage.
- À 0h25 le 15 avril, les canots commencent à être mis à la mer, mais lentement compte tenu de l’absence d’entraînement de l’équipage : les deux premiers ne touchent l’eau que vers une heure du matin, avec une vingtaine de personnes à bord seulement alors qu’ils pourraient en contenir 60…
- Le Titanic réussit à joindre par radio plusieurs bateaux. Mais comme il est réputé insubmersible, l’Olympic et le Franckfurt poursuivent leur route. Le Baltic et le Carpathia, qui ont capté leurs appels de détresse, sont beaucoup plus loin. Le Carpathia, n’arrivera qu’à 4 h du matin. Il ne restera plus alors que 700 personnes à sauver.
Le premier naufrage à dépasser celui du Titanic en temps de paix se produit le 20 décembre 1987. Le Doña Paz, un traversier, coule après être entré en collision avec un pétrolier, Vector, dans le détroit de Tablas, aux Philippines et aurait fait plus de 4 000 victimes.
Le premier film à raconter l'histoire du Titanic est “Saved from the Titanic” (Rescapée du Titanic), film américain d'Étienne Arnaud sorti le 14 mai 1912. L'héroïne, Miss Dorothy est incarnée par Dorothy Gibson, qui se trouvait réellement à bord du paquebot. Le film est également sorti au Royaume-Uni deux mois plus tard, et a disparu dans l'incendie des studios Éclair en 1914.
bravo
RépondreSupprimermagnifique blog sur le titanic
parfois la vie
ressemble au naufrage du titanic:))))
NAUFRAGE D'UNE VALISE
COUPLET 1
un jour mon chum m’a dit
oh moi je désire
que mon coeur devienne
grand comme une église
et puis ça
m’dérange pas
qu’y ait plein d’monde
su l’perron
avec leu valise
REFRAIN
y a des phrases comme ça
qui soulèvent les pieds d’un gars
comme l’eau fraiche d’un ruisseau
quand y tombe dedans
perdu au fond d’un rang
y a des phrases comme ça
qui soulèvent les pieds d’un gars
comme l’eau fraiche d’un ruisseau
quand y tombe dedans
le coeur tout en lambeaux
ohohoh… ohohoh…ohohoh..ohohoh
COUPLET 2
sur le perron d’mon chum
y avait une valise
un accordéoniste
aux tempes déjà grises
une jeune femme
avait mis l’feu à son âme
en larmes
comme le soleil
au clocher
d’une église
en flammes
COUPLET 3
mon chum y a dit
reste donc
oh sors donc ton accordéon
ma guitare est déjà prête
pour toi dans le salon
tu m’dis
qu’une jeune femme
a mis l’feu à ton âme en larmes
oh chanceux oh chanceux
ce soir chantons la femme
oh mon très vieux compagnon d’armes
REFRAIN FINAL
comme le coeur de mon chum
est grand et bon et beau
Pierrot
vagabond céleste
www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.reveursequitables.com
http://www.tvc-vm.com/studio-direct-235-1/le-vaga bond-celeste-de-simon-gauthier
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