Adresse : Château de Fontainebleau - 773000 Fontainebleau. Coordonnées GPS : 48°24’7,546”N, 2°41’58,186”E
Tarif 2015 : 11 €, réduit : 9 €, gratuit pour les moins de 18 ans, moins de 26 ans européens, les handicapés et les chômeurs et le premier dimanche de chaque mois.
Horaires : Le château est ouvert tous les jours sauf les mardis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre. Octobre à mars : 9h30-17h (dernier accès à 16h15), avril à septembre : 9h30-18h (dernier accès à 17h15), la salle de Bal ferme à partir de 16h d’octobre à mars et à partir de 17h d’avril à septembre, le musée Chinois et l’appartement du Pape sont fermés de 11h30 à 14h30, hors week-end et vacances scolaires. Les cours et jardins sont ouverts tous les jours de novembre à février : 9h-17h, en mars, avril et octobre : 9h-18h, de mai à septembre : 9h-19h. Le jardin de Diane et le jardin Anglais ferment respectivement 1/2h et 1h avant les horaires indiqués. Hors période estivale le jardin Anglais peut être fermé. Le parc est ouvert tous les jours, 24h/24h.
Temps de visite : minimum 2 heures.
Site web : http://www.chateaudefontainebleau.fr/
1) Le château
Le château de Fontainebleau a connu huit siècles de présence souveraine continue. Chacun des membres des dynasties ayant régné sur la France (Capétiens, Valois, Bourbons, Bonaparte ou Orléans) se sont succédé dans ses murs.
Du premier château médiéval, attesté dès 1137, seul le donjon subsiste. À partir de 1528, François Ier fit reconstruire le château. La porte Dorée, inspirée de l'architecture italienne, marque l'entrée de la cour Ovale, autour de laquelle se déploient les appartements royaux et la salle de Bal achevée par Henri II. Cette cour est reliée à une cour secondaire (aujourd'hui cour d'Honneur) par la galerie François Ier. L'aile de la Belle Cheminée conçue par Prirnatice, avec son étonnant escalier à double rampe, est un exemple accompli de la Renaissance italienne adapté pour la France. Au XVIIème siècle Henri IV ouvre et agrandit la cour Ovale, la dote de la porte dite du Baptistère, appelée ainsi en souvenir du baptême du futur Louis XIII. Elle fait face à une nouvelle cour des communs ou cour des Offices. Henri IV fit aussi bâtir l'aile abritant deux galeries superposées, les galeries de Diane et des Cerfs, la Volière et le jeu de Paume. Au XVIIIème siècle, Louis XV fit remplacer l'ancienne galerie d'Ulysse par un bâtiment plus spacieux et bâtir le Gros Pavillon imaginé par Gabriel en 1750. À la Révolution, le château fut vidé de ses meubles mais les bâtiments furent épargnés. Napoléon Ier en fit une résidence impériale qu'il remeubla. L'aile de Ferrare fut détruite et remplacée par la grille actuelle. Sous le règne de Louis-Philippe, la Volière fut abattue. Les travaux sous Napoléon III portèrent essentiellement sur les décors intérieurs.
L’extérieur :
Cour d’Honneur ou Cour du Cheval-Blanc ou Cour des Adieux : Ancienne Basse Cour, ce n'était qu'une cour de service, mais son ampleur la désigna très tôt pour les parades et les tournois. Elle acquit le nom de cour du Cheval-Blanc quand Charles IX y plaça un moulage en plâtre de la statue équestre de Marc Aurèle. Les aigles dorés, qui semblent battre des ailes sur les piliers de la grande grille, rappellent que l'Empereur fit de cette cour sa cour d'honneur. Au fond de la cour, le bâtiment central, précédé d'une balustrade marquant l'emplacement des anciens fossés, est le fruit d'adjonctions successives, du règne de François Ier à celui de Louis XV. Le célèbre escalier du Fer-à-Cheval, construit par Jean Du Cerceau sous Louis XIII, évoque par l'ampleur majestueuse de ses branches curvilignes les fastes de la royauté.
Cour de la Fontaine : La fontaine située au bord de l'étang des Carpes donnait une eau très pure qui était jadis réservée à l'usage du roi et gardée à ce titre par deux sentinelles. La fontaine actuelle date de 1812. Une statue d'Ulysse la surmonte. L'ensemble des bâtiments, revêtus de pierre de taille, forme cour d'apparat. Au fond, la galerie François 1er est précédée d'une terrasse supportée par des arcades ouvrant sur les anciens Bains du Roi. A droite, l'aile de la Belle cheminée, élevée vers 1565 doit son nom à la cheminée qui décora la grande salle du 1er étage jusqu'au XVIIIème siècle. Louis XV ayant, alors, aménagé la salle en théâtre - d'où le nom d'aile de l'Ancienne comédie attribué aussi au bâtiment - la cheminée fut abattue et ses sculptures dispersées. L'escalier extérieur, monumental, est formé de deux rampes à l'italienne, c'est-à-dire droites et opposées. A gauche l'aile des Reines Mères et du Pape est terminée par le Gros Pavillon construit par Gabriel.
Cour Ovale : C'est la cour la plus ancienne et la plus intéressante du palais. Elle occupe l'emplacement de la cour du château fort primitif dont il ne reste que le donjon. François 1er l'engloba dans les bâtiments qu'il édifia sur les fondations de l'ancien château et qui dessinaient alors un ovale, ou plutôt un polygone aux angles arrondis. Sous Henri IV, la cour perdit sa forme, sinon sa dénomination : on l'agrandit à l'Est en calant les ailes, mises à l'alignement, sur deux nouveaux pavillons encadrant la nouvelle porte du Baptistère.
Cour des Offices ou des Cuisines ou « quartier Henri IV » : Vis-à-vis de la porte du Baptistère, son entrée est gardée par deux saisissantes têtes d'Hermès en grès, travail du sculpteur Gilles Guérin (1640). Cette cour construite par Henri IV en 1609 est un vaste rectangle fermé sur trois côtés par de sobres bâtiments ponctué de pavillons trapus. Elle évoque plutôt une place, avec son portail monumental traité comme une porte de ville.
L’intérieur :
Le musée Napoléon 1er :
Consacré à l'Empereur et à sa famille, le musée occupe quinze salles de l'aile Louis XV du château. Il expose des portraits (peintures et sculptures), de l'orfèvrerie, des armes, des décorations, de la céramique (services de l'Empereur), des habits (habits du Sacre, uniformes) et des souvenirs personnels. Ces anciens appartements de princes ont conservé leur aspect palatial grâce aux nombreux meubles et objets d'art dont ils sont garnis. Les salles du premier étage évoquent le Sacre (tableaux de François Gérard), l'Empereur en campagne, sa vie quotidienne (remarquable bureau mécanique par Jacob-Desmalter), l'impératrice Marie-Louise en grand costume ou faisant le portrait de l'Empereur (tableau d'Alexandre Menjaud), la naissance du roi de Rome (berceaux). Le rez-de-chaussée est consacré à la famille de Napoléon 1er ; chacune des salles présente successivement Madame Mère et les frères et sœurs de l'Empereur : Joseph, Louis, Jérôme, Élisa, Pauline et Caroline.
Appartements des Reines-mères et du Pape :
- Antichambre de la galerie des Fastes : Dans ce vestibule, divers tableaux recréent l'aspect qu'avait la pièce a la fin du Second Empire. Le grand vitrail installé dans la baie centrale est intitulé : L’Artiste. C'est une œuvre du maître-verrier Maréchal, exécuté à Metz et achetée par Napoléon III, à l'Exposition Universelle de 1867. Pour le placer à cet endroit, on ajouta la partie basse avec le chiffre LN (Louis-Napoléon), et la partie haute avec les deux figures de Renommées encadrant la date de 1867.
- Galerie des Fastes : Aménagée par Napoléon III en 1866 à l'emplacement d'un escalier et d'un vestibule, la galerie des Fastes (dont le plafond est décoré de l'aigle impérial, peint par Alexandre Denuelle en 1866-1867) est ornée de plusieurs tableaux illustrant l'histoire du château parmi lesquels : Henri IV relevant Sully par Millin du Perreux (1819) ; La Reine Christine et Monaldeschi par Adrienne Marie Louise Grandpierre-Deverzy (1824) ; Le Baptême de Louis XIII à Fontainebleau par Clément Boulanger (1834) ; Allégorie de la mort du Dauphin par Lagrenée (1767) ; Rencontre de Napoléon Ier et du pape Pie VII dans la forêt de Fontainebleau par Dunouy et Demarne (1808) ; Cour ovale du château de Fontainebleau par Justin Ouvrie (1886) ; La Justice et la Clémence par Lagrenée ; Fleurs et Fleurs et fruits par Jan van Dael ; Incendie du théâtre de Fontainebleau par Henri Frédéric Schopin (1856) ; Vue de la forêt de Fontainebleau par Hue (1892).
- Galerie des assiettes : Cette galerie a été aménagée par Louis-Philippe vers 1840. On y Installa au plafond des peintures d'Ambroise Dubois du début du XVIIème siècle, déposées de la galerie de Diane. Louis-Philippe fit également encastrer dans les boiseries de style Renaissance 128 assiettes en porcelaine de Sèvres. Elles représentent divers événements qui eurent lieu a Fontainebleau, la forêt, d'autres maisons royales, et des lieux visités par Louis-Philippe à l'étranger. Le cabinet en porcelaine de Sèvres Illustre le mariage en 1837 du duc d'Orléans, fils aîné du roi.
- Antichambre noire : L'appartement du Pape est situé au premier étage de l'aile des Reines Mères et du Gros Pavillon. Ces onze pièces en enfilade réunissent deux appartements dits «Louis XV» et «Louis XIII». Invité pour le couronnement de Napoléon a Paris, Pie VII arriva À Fontainebleau le 25 novembre 1804. A cette occasion, le château fut remeublé en dix-neuf jours et le pape fut logé dans ce double appartement qu'il retrouva de juin 1812 à janvier 1814 lors de la captivité que lui imposa l'Empereur afin de le contraindre à signer un Concordat. L'antichambre simplement meublée servait de salle d'attente. Le mobilier recouvert de velours vert date du Second Empire.
- Salon des Huissiers : D'abord salle des gardes, puis antichambre, cette pièce ne reçoit le nom de salon des huissiers qu'au XIXème siècle. Les canapés et fauteuils de style Directoire, en bois peint par Jacob Frères sont recouverts de tapisseries de Beauvais illustrant les arts et les sciences.
- Salon des Officiers : Ce salon de réception est orné de tapisseries des Gobelins représentant L'Évanouissement d'Esther d'après Noël Coypel, et Joseph et ses frères d'après des cartons de Mignard, datés de 1687. Au-dessus de la porte, deux tableaux de Pierre Mignard représentant des muses : Clio et Calliope, et Érato, Euterpe et Terpsichore. Le mobilier se compose d'un ensemble du XVIIème siècle auquel s'ajoutent des copies du XIXème siècle dans le style Louis XIV et Louis XV.
- Cabinet à pans : Les boiseries de ce cabinet de toilette ont été dessinées par l'architecte Gabriel pour Mesdames Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV lorsqu'elles occupaient cet appartement.
- Chambre à coucher d’Anne d’Autriche : Cette pièce fut la chambre à coucher d'Anne d'Autriche qui la fit décorer par les peintres Charles Errard et Gilbert de Sève vers 1660. Le premier réalisa le décor du plafond et des lambris. Le second exécuta pour les dessus de portes les portraits de la reine sous les traits de Minerve, et de sa bru, Marie-Thérèse d'Espagne, sous les traits de l'Abondance. Le mobilier en noyer sculpté de style Renaissance, comportant un lit à colonnes, deux tables de nuit, deux commodes, une console, un canapé, six fauteuils, six chaises, deux tabourets de pieds, a été livré en 1860 par la maison Fourdinois. Les deux tapisseries, le Triomphe de Mars et le Triomphe de la Religion, appartiennent à la tenture des Triomphes des Dieux. Leurs cartons sont dûs au peintre Noël Coypel I (7628-1707) qui s'est inspiré d'une tenture de la Renaissance réalisée sur des dessins de Jules Romain. Le guéridon a été offert par le pape Pie IX à son filleul le Prince Impérial et a figuré à l'Exposition Universelle de Paris en 1867. Son plateau est constitué d'une mosaïque de marbres trouvés dans les fouilles du Palatin avec au centre les armes du Souverain Pontife réalisées en micro mosaïque. Cet objet, œuvre du marbrier Pietro Martinori, est un bel exemple des productions des ateliers romains.
- Salon de réception : Dans ce qui était son antichambre, Anne d'Autriche fit installer le plafond de la chambre du roi Henri II dit "aux Planètes", sculpté par le menuisier Ambroise Perret en 1558. Il comporte neuf compartiments dont sept sont ornés de figures personnifiant les planètes. Anne d'Autriche y fit ajouter son chiffre et celui de son fils, AL, ainsi que ses armes. Les deux grandes consoles en bois dorés à figures égyptiennes ont été exécutées en 1787 par le menuisier Trompette et le sculpteur Butteaux. Les tapisseries appartiennent à la tenture de la Vie d'Alexandre le Grand, tissée aux Gobelins d'après les cartons de Charles Le Brun.
- Salon des officiers : ce second salon des officiers possède un plafond peint en camaïeu rehaussé d'or par Charles Errard, réalisé entre 1662 et 1664. Les murs sont ornés de tapisseries de Beauvais. L'ameublement se compose notamment d'un cabinet en ébène du XVIIème siècle, de vases en majolique d'Urbino, de sièges Premier Empire, et au centre d'une table en palissandre réalisée pour la bibliothèque de Louis-Philippe aux Tuileries.
- Antichambre : Cette antichambre a été créée au XIXème siècle, en coupant en deux l'ancienne sale des gardes. Elle fut décorée dans un style néo Louis XIII avec un plafond en carton-pierre et une tenture imitant le cuir de Cordoue. L'ameublement livré sous le Second Empire suit ce parti décoratif.
Les Grands appartements :
- Vestibule de la Chapelle ou du Fer-à-cheval : Le vestibule du Fer-à-cheval, ou « vestibule de la chapelle », présente un mobilier réalisé sous le Second Empire et copiant l'ornementation des encadrements des trois portes en bois sculpté, qui datent en partie du XVIIème siècle et desservent les différentes parties du château. Les vantaux en bois sculptés ont été réalisés par Jean Gobert en 1639, tandis que le reste du décor de la pièce est dû à Jean-Baptiste-Louis Plantar (1833). L'encadrement et la porte de la chapelle sont ornés de motifs religieux (anges, couronnes d'épines), la porte de la terrasse est décorée de trophées d'armes, de têtes de lions et de masques, et celle de la galerie François-Ier de motifs militaires et de têtes d'Hercule.
- Chapelle de la Trinité : Elle doit son nom à l'ancienne église des religieux trinitaires installés par Saint Louis à cet emplacement. Henri IV fit voûter et décorer le sanctuaire. Le peintre Martin Fréminet (1567-1619), émule peu connu de Michel-Ange, a brossé sur cette voûte, en scènes vigoureuses, marquées de perspectives et de raccourcis hardis, des scènes du mystère de la Rédemption voisinant avec des personnages de l'Ancienne Loi. C'est dans cette chapelle que Louis XV épousa Marie Leszczynska en 1725 et que Louis-Napoléon, futur Napoléon III, fut baptisé en 1810.
- Galerie François Ier : Bâtie entre 1528 et 1530, elle prenait, à l'origine, jour des deux côtés et formait une sorte de pont couvert. La décoration, mêlant de façon indissociable les fresques et les stucs, en revint en premier lieu aux équipes du Rosso, les travaux de boiserie ayant été exécutés par un menuisier italien, Scibec de Carpi. Partout apparaissent le F de François 1er et l'emblème de la salamandre. Les scènes représentées sont d'une interprétation difficile : il ne reste, pour ce faire, aucun programme écrit. On peut séparer ces scènes en deux groupes, de part et d'autre de la travée centrale occupée par deux scènes inscrites dans un ovale : Danaé (par le Primatice), La Nymphe de Fontainebleau (1860 - d'après le Rosso). A l'Est, du côté du buste de François 1er, prédominent des scènes violentes ; en référence sans doute aux malheurs récents de la Couronne (défaite de Pavie, captivité du roi à Madrid), à la fatalité de la guerre et de la mort (combat des Centaures et des Lapithes, la Jeunesse et la Vieillesse, la Destruction de la flotte grecque). Sous la scène représentant Vénus et l'Amour au bord d'un bassin, remarquer, dans un cartouche, le tableautin représentant le château (galerie François Ier et porte Dorée) vers 1540. A l'Ouest, du côté de l'entrée, est évoqué plutôt le caractère sacré de la fonction royale - le Sacrifice, l'Unité de l'État -, la vertu royale de la « Piété » au sens antique (Cléobis et Biton, les Jumeaux de Catane) : les liens d'affection entre le roi, sa mère Louise de Savoie, et sa sœur Marguerite d'Angoulême étaient exemplaires. La scène de l'Éléphant au caparaçon marqué du chiffre royal est la plus surprenante. Le pachyderme symbolise sans doute la pérennité de la monarchie.
- Appartements de Mme de Maintenon : On remarque les boiseries du Grand Salon qui datent en grande partie du 17ème siècle.
- Salle de Bal : Longue de 30 m, large de 10 m, c'était la salle des festins et des fêtes. Construite sous François 1er, elle fut achevée sous Henri II, par Philibert Delorme. La marqueterie du parquet exécutée sous Louis-Philippe reproduit les caissons du plafond richement décorés d'or et d'argent. La cheminée repose sur deux atlantes, moulages de deux statues antiques conservées au musée du Capitule à Rome
- Chapelle haute Saint-Saturnin : C'est une chapelle double (ou à étage), comprenant en fait deux chapelles : une basse, pour les domestiques et les officiers, et une haute, l'étage noble, réservée au maître de maison et à sa famille. Dans les vitraux, peints sur les dessins de la princesse Marie, on peut lire cette inscription : « Cette chapelle, bâtie en 1169 par le roi Louis VII, a été consacrée par Saint Thomas Beckett ». La chapelle haute fut transformée en bibliothèque sous Napoléon Ier et le resta jusqu'au Second Empire et le déménagement des livres dans la galerie de Diane. La chapelle basse fut dotée sous Louis-Philippe Ier de nouveaux vitraux, d'après les cartons de Marie d'Orléans.
- Chambre de la Duchesse d’Étampes : Favorite de François Ier, Anne de Pisselieu, duchesse d’Etampes, bénéficie d’une chambre située immédiatement à proximité de celle du souverain. Elle dispose en outre d’un exceptionnel décor dû au Primatice, qui réalise les grandes figures maniéristes en stuc et les fresques racontant l’histoire des amours d’Alexandre, entre 1541 et 1548. Le décor est complété par Nicollo dell’Abbate. Converti en escalier du Roi en 1748-1749 par Louis XV, une partie du décor est alors conservé. Le plafond peint sera complétée sous Louis-Philippe.
- Appartements royaux : Le château de François Ier ne disposait, autour de la Cour ovale, que d'une enfilade d'appartements, dont les pièces se commandaient. Vers 1565. Catherine de Médicis, régente, fait doubler le corps de bâtiment tournant, entre la Cour ovale et le jardin de Diane. Les souverains installent peu à peu leur chambre, leurs cabinets et leurs salons privés du côté du jardin de Diane ; l'ancien appartement aligne désormais des antichambres, salles des gardes ou salons animés par la circulation des courtisans, le « grand couvert » et la vie publique du roi.
- Salle des Gardes (1) : Plafond et frise de la fin du XVIème siècle
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- Première salle Saint-Louis ou salle du Buffet (2) : Première antichambre de l’appartement du Roi. C'est ici que l'on dressait les buffets aux XVIIème et XVIIIème siècles lorsque le roi prenait seul son repas en public (Le Grand Couvert) dans la salle suivante. La pièce est meublée dans son état du Second Empire avec des meubles de style Louis XIV. La grande pendule, attribuée a l'atelier de Boulle (vers 1725), représente le char d'Apollon d'après le célèbre groupe du bassin d'Apollon à Versailles.
- Deuxième salle Saint-Louis ou Salon du Donjon (3) : De la salle du Buffet, une large arcade conduit à cette salle, la plus vénérable du palais. Jusqu'à Henri IV cette pièce sombre servit de chambre à coucher aux rois. Le bas-relief équestre de la cheminée représentant Henri IV. par Mathieu Jacquet (vers 1600), faisait l'ornement de la « Belle Cheminée » aujourd’hui disparue.
- Salon Louis XIII (4) : II doit son nom à la naissance de Louis XIII, le 27 septembre 1601, rappelée par le caisson du plafond (amour chevauchant un dauphin). Au-dessus d'un décor de lambris peints sont disposés onze tableaux d'Ambroise Dubois : les Amours de Théagène et de Chariclée, exécutés vers 1610.
- Salon François 1er (5) : Du décor exécuté par le Primatice ne reste que la cheminée.
- Salon des Tapisseries (6) : Successivement salle de la Reine, salle des Gardes de la Reine, et première antichambre de la Reine, cette pièce devint le premier salon de l'Impératrice en 1804, à nouveau salle des Gardes en 1814 et enfin salon des Tapisseries en 1837. La cheminée date de 1731, le plafond en sapin du Nord de style Renaissance est signé Poncet (1835). Mobilier Second Empire. Les tapisseries de l'histoire de Psyché proviennent des ateliers de Paris (première moitié du 17ème siècle).
- Antichambre de l'Impératrice (7) : Précédemment salle des Gardes de la Reine, aménagée sur l'emplacement de l'ancien escalier de la Reine, elle possède un plafond et des boiseries de 1835. Les tapisseries des Gobelins. d'après Le Brun, évoquent les saisons. Le mobilier Second Empire comprend des sièges sur le modèle anglais, une console et un bureau en chêne sculpté (Fourdinois, 1865).
- Galerie de Diane : Galerie dorée, longue de 80 m, décorée sous la Restauration et transformée en bibliothèque sous le Second Empire.
- Salon Blanc ou Petit salon de la Reine (8) :Décoré en 1835 à partir d'éléments anciens (boiseries Louis XV, cheminée Louis XVI ornée de bronze), il possède un mobilier Empire : sièges en bois doré de Jacob Frères, canapé, fauteuils et chaises provenant de Saint-Cloud, console acajou et chimères en bois bronzé et doré (Jacob-Desmalter).
- Grand salon de l'Impératrice (ancien salon des Jeux de la Reine) (9) : Le plafond, réalisé par Berthélemy, montre Minerve couronnant les Muses. Mobilier Louis XVI (des commodes de Stôckel et Beneman, des sièges recouverts de satin peint, un tapis de la Savonnerie) et mobilier Premier Empire (sièges et consoles par Jacob-Desmalter, table dite « des Saisons » en porcelaine de Sèvres peinte par Georget en 1806-1807, tapis retissé sur le modèle ancien) y sont exposés en alternance.
- Chambre de l'Impératrice (ancienne chambre de la Reine) (10) : La partie principale du plafond a été créée en 1644 pour Anne d'Autriche, les boiseries, le plafond de l'alcôve et la cheminée pour Marie Leszczynska en 1747 et les portes en style arabesque pour Marie-Antoinette en 1787. La soierie brochée a été retissée sur le modèle ancien exécuté à Lyon à la fin du règne de Louis XVI. Le mobilier comprend un lit réalisé par Hauré, Séné et Laurent en 1787 pour Marie-Antoinette, des fauteuils attribués à Jacob Frères et des commodes de Stôckel et Beneman (1786). Les vases sont en porcelaine de Sèvres.
- Boudoir de la Reine (11) : Création ravissante de Marie-Antoinette. Les boiseries ont été peintes par Bourgois et Touzé sur les dessins de l'architecte Rousseau : le plafond, représentant l'Aurore, est l'œuvre de Berthélemy. Le secrétaire à cylindre et la table à ouvrage ont été exécutés par Riesener en 1786.
- Salle du Trône (12) : Chambre à coucher des rois de Henri IV à Louis XVI, Napoléon Ier en fit la salle du Trône. L'ensemble du riche décor mural, de diverses époques, fut harmonisé au 18ème siècle. C’est aujourd’hui l’unique salle du trône avec son mobilier existant en France.
- Salle du Conseil (13) : Elle fut agrandie en hémicycle en 1773. Les lambris et le plafond forment un magnifique ensemble Louis XV. Au plafond les cinq tableaux par Boucher illustrent les quatre saisons et Phébus vainqueur de la nuit. Sur les lambris alternent des figures allégoriques, peintes par Carie Vanloo et Jean-Baptiste Pierre, en camaïeu rosé et bleu.
- Appartement intérieur de l’Empereur : Napoléon le fit aménager dans l’aile doublant la galerie François 1er, construite par Louis XVI.
- Chambre de l’Empereur (A) : Napoléon fit de cette pièce sa chambre à coucher. Le décor créé pour Louis XVI (boiseries, cheminées et tableaux en dessus de porte) a été conservé mais fut enrichi pour l'Empereur par les peintures en grisaille d'or du peintre Moench. Le mobilier fut installé en 1808-1809. Le tapis orné de trophées militaires a été tissé à Aubusson en 1809. Cette chambre devint la chambre à coucher des souverains de Napoléon Ier à Napoléon III.
- Petite chambre à coucher de l’Empereur (B) : Cabinet où l'Empereur fit placer un lit de repos en fer doré.
- Salon de l'Abdication (C) : La tradition y place la signature de l'acte d'abdication du 6 avril 1814. Le mobilier Empire de ce salon rouge est resté en place depuis cet événement.
- Passage des Bains : Ce passage doit son nom à la salle de bains installée pour Napoléon en 1806 et visible depuis la porte gauche. La baignoire en cuivre étamé garnie de mousseline, le bain de pieds en tôle vernie et les sièges en acajou sont ceux que connut l'Empereur. Le passage des bains servait de petite salle a manger comme l'Indique la table à abattants livrée en 1810.
- Salon des Aide de camp de l’Empereur : Les Aides de camp assuraient auprès de Napoléon un service de garde rapprochée. Installé a partir de 1806, l'ameublement est plus simple car il correspond au règlement imposé par l'Empereur. Les sièges sont en bols peint couverts d'une tapisserie de Beauvais. Les encoignures avaient été anciennement exécutées pour les tantes de Louis XVI pour leur château de Bellevue (près de Saint-Cloud). Les autres meubles datent de la période impériale.
- Antichambre de l’Empereur : Cette pièce, ancienne chambre de bains de Louis XVI, chambre d'Eugène de Beauharnais en 1804, et cabinet topographique en 1805, devint antichambre en 1808, date à laquelle fut installé son mobilier actuel, d'une grande simplicité. La pendule italienne à dix cadrans, achetée pour Napoléon Ier et installée dans l'antichambre, indique outre l'heure, les jours de la semaine et leurs signes, le quantième, le mois, les phases de la lune et du soleil, les équinoxes, les années bissextiles et les signes du zodiaque. Le reste du mobilier se compose de banquettes et de tabourets d'antichambre de style Empire.
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2) Les jardins :
Étang des Carpes - Au milieu de l'étang, peuplé de carpes, s'élève un pavillon édifié sous Henri IV, reconstruit par Louis XIV et restauré par Napoléon Ier. On y servait la collation
Grotte du Jardin des Pins : Rare ouvrage de gresserie caractéristique du goût pour les nymphées et les architectures « rustiques » régnant encore à la fin du règne de François Ier, sous l'influence de l'Italie. Les arcades à bossages soutenues par des atlantes monstrueux ouvrent sur une grotte autrefois décorée de fresques.
Jardin anglais : II a été créé en 1812 sur l'emplacement de jardins anciens, dont le Jardin des Pins, modifiés sous Louis XIV puis revenus à l'état sauvage sous la Révolution. La fontaine Bliaud ou Blaut (appelée Belle-Eau dès le 16e s.), qui donna son nom au palais, s'écoule dans un petit bassin carré à pans coupés au milieu du jardin.
Parterre : Créé sous François Ier, retracé sous Henri IV, il a été redessiné par Le Nôtre. Les bassins du Tibre et de Romulus doivent leur nom à un même groupe, d'après l'antique, qui les orna successivement au 16ème et au 17ème siècle. Fondu à la Révolution, le Tibre, moulé à nouveau d'après l'original (au Louvre), a retrouvé la place que Louis XIV lui avait assignée.
Jardin de Diane : Créé par Catherine de Médicis, le jardin de la Reine, tracé à la française, fut aménagé par Henri IV et fermé au Nord par une Orangerie. Au XIXème siècle l'Orangerie fut abattue et le jardin transformé dans le goût anglais. Au centre, l'élégante fontaine de Diane (1603) a survécu à cet avatar. Elle a retrouvé son aspect primitif : les quatre chiens de bronze ont quitté le Louvre et sont revenus s'asseoir au pied de la déesse de la chasse.
Le Parc : Création d'Henri IV qui y fit mettre en eau le canal en 1609, et planter sapins, ormes et arbres fruitiers. On peut imaginer l'éclat de cette nouveauté, précédant de soixante ans le Grand Canal de Versailles, et l'animation de cette perspective d'eau, sous l'Ancien Régime.
page très intéressante. A consulter impérativement avant de se rendre au château Cette vue d'ensemble permet de se repérer dans le château et donne plus qu'un aperçu sur le trésors qui s'y trouvent.
RépondreSupprimermerci beaucoup pour cette page qui est trés intésante , vous m'avez aider pour mon exposée en histoire
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