La visite de Lyon se termine à Fourvière.
5) La Colline de Fourvière
La Colline de Fourvière se situe à l’ouest de la Saône et domine le Veux-Lyon.
Il est plus intéressant de monter à pied par la Montée des Chazeaux (228 marches) et par le Jardin du Rosaire (montée en 6 lacets), mais si on ne se sent pas le courage de le faire, on peut emprunter le funiculaire (appelé “la ficelle”) ou même y aller en voiture, le stationnement est facile et gratuit (certes on était en août…), ce que nous avons fait.
Les autres montées
Escaliers tortueux ou rues en forte pente, les « montées » escaladent la colline de Fourvière tout en offrant des vues plongeantes sur la vieille ville. Chacune possède son charme particulier. La montée des Carmes-Déchaussés doit son nom au monastère fondé au début du 17ème siècle et occupé aujourd'hui par les Archives départementales ; elle comporte 238 marches. Si l'on y i ajoute les 560 marches de la montée Nicolas-de-Lange, c'est un total de 798 marches qu'il faut descendre pour atteindre la place St-Paul en partant de la tour métallique de Fourvière ! La montée du Change réunit la rue de la Loge et la montée St-Barthélemy. À la descente, ses degrés offrent une vue amusante sur les flèches de l'église St-Nizier, surgissant des immeubles bordant la Saône. La montée du Garillan est remarquable par ses escaliers en chicane (224 marches) tandis que des montées du Chemin-Neuf et St-Barthélemy, on domine les toits du Vieux-Lyon et la primatiale. Enfin, la montée des Épies grimpe au-dessus du quartier St-Georges et domine l'église St-Georges.
Le nom « Fourvière » viendrait de Forum vetus, situé au cœur de la colonie romaine établie en 43 avant J.-C. et dont subsistent quelques vestiges : théâtre, odéon, aqueducs... Le forum, occupant l'emplacement de l'actuelle esplanade de la basilique, se serait effondré en 840. À partir du 3ème siècle, la colline fut abandonnée et on réemploya les pierres pour reconstruire la ville en contrebas. Au Moyen Âge, la colline fut en grande partie remise en culture (surtout celle de la vigne). Au 17ème siècle, de nombreux ordres religieux y implantèrent des établissements, ce qui inspira à l'historien Michelet l'opposition célèbre entre Fourvière, la « colline qui prie » et la Croix-Rousse, la « colline qui travaille ». Aujourd'hui, Fourvière avec sa basilique, ses monuments romains et son musée, constitue un pôle touristique très visité. Elle domine la vieille ville de plus de 100 mètres.
L'histoire des édifices religieux élevés à l'emplacement du forum romain en l'honneur de la Vierge couvre une période de près de huit siècles. L'actuelle basilique, couronnant de sa silhouette massive - on l'a taxée d'éléphant renversé - la colline de Fourvière, fait partie intégrante du paysage lyonnais.
L'esplanade offre une vue célèbre sur la Presqu'île et la rive gauche du Rhône dominée par la tour du Crédit Lyonnais ; à l'arrière-plan vers l'ouest se profile un horizon montagneux : Bugey, Alpes, Chartreuse et Vercors.
Basilique Notre-Dame de Fourvière
Lieu de pèlerinage célèbre, la basilique a été élevée sur les plans de l'architecte Pierre Bossan, après la guerre de 1870, à la suite d'un vœu de Monseigneur de Genouilhac : l'archevêque de Lyon s'était engagé à construire une église si l'ennemi n'approchait pas de la ville. Ses murailles crénelées pourvues de mâchicoulis et flanquées de tours octogonales constituent un mélange curieux d'éléments byzantins et moyenâgeux.
basilique Notre-Dame-de-Fourvière
La crypte, relativement sobre, est dédiée à saint Joseph, à qui Pierre Bossan vouait un culte particulier. La basilique repose sur elle, symboliquement, comme la vie matérielle de la famille de Joseph reposait sur son travail. Le maître-autel illustre la mort du saint (entouré de Marie et de Jésus pour son dernier souffle, Joseph est traditionnellement le patron de la bonne mort) et Pierre Bossan lui a donné ses propres traits. Dans la nef, une mosaïque contemporaine a été offerte par les pèlerins de St-Jacques-de-Compostelle.
L'église haute est l'aboutissement du pèlerinage qui passe par le jardin du Rosaire et la crypte. Avec ses mosaïques, ses ors, ses bois sculptés et ses marbres variés, cette « maison dorée » surprend et émerveille par la profusion de ses ornements et couleurs. Dans la nef couverte par trois coupoles, les mosaïques, de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle, relatent l'histoire de la Vierge, à droite dans l'histoire de France, à gauche dans l'histoire de l'Église.
intérieur de la basilique de Fourvière
À l'entrée, façade ouest, une dalle du pavement rappelle le passage du pape Jean-Paul II en 1986.
Ancienne chapelle de la Vierge
A droite de la basilique, la chapelle de pèlerinage proprement dite, du 18ème siècle, abrite une Vierge miraculeuse du 16ème siècle. La vierge dorée de Fabsisch (1852) qui orne son sommet, est à l'origine de la Fête des lumières.
ancienne chapelle de la Vierge
Tour métallique
Bâtie en 1893 par l'ingénieur Eugène Collonge sur le modèle de la tour Eiffel en réduction (85 mètres de hauteur), elle sert aujourd'hui d'émetteur de télévision.
Parc des Hauteurs
Le chemin longe et surplombe quelques grands jardins et potagers inattendus, puis s'élargit en vastes pelouses. L'ambitieuse réalisation du parc des Hauteurs a pour objectif la mise en valeur de la colline de Fourvière par la création de promenades panoramiques. Ces promenades réunissent divers sites de Fourvière. Le chemin mène à la principale originalité du lieu: la passerelle des Quatre-Vents, longue de 72 mètres, était autrefois le viaduc de la ligne de tramway la plus courte de France : 800 mètres seulement. Le train reliait Fourvière au cimetière de Loyasse et convoyait les corbillards. La voie étant unique, le train revenait en marche arrière, sans aucune visibilité malgré la beauté du site panoramique. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, la passerelle offrant une belle vue plongeante sur Lyon et la Croix-Rousse.
vue du Parc des Hauteurs – la passerelle des Quatre-Vents
Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière
Depuis la vilaine petite terrasse à gauche de l'entrée, la vue est plongeante sur les fouilles. L'architecte Bernard Zehrfuss a conçu un musée à l'originale architecture de béton, adossé à la colline et presque entièrement enterré. Ce musée présente, par thèmes, d'abondantes collections essentiellement gallo-romaines trouvées en grande partie à Lyon et dans la région; l'ensemble épigraphique (inscriptions) est particulièrement riche (non visité).
vue sur les fouilles - le musée gallo-romain
Parc archéologique de Fourvière
Le chantier de fouilles ouvert en 1933 a permis de mettre au jour, à Fourvière, des édifices publics antiques, qui sont présentés dans ce parc.
Théâtres romains - L'ensemble monumental dégagé dans la montée de
l'Antiquaille comprend un théâtre construit sous Auguste (1er siècle avant J.-C.) et
agrandi à plusieurs reprises, et un odéon.
Grand théâtre - De dimensions analogues à ceux d'Arles et d'Orange (108 mètres
de diamètre), ce théâtre, moins vaste que celui de Vienne, est le plus ancien
de France.
La première construction est antérieure à l'ère chrétienne. Plus tard, le nombre
des gradins sera augmenté en prenant sur les promenoirs. Le dallage de
marbre de l'orchestre a pu être reconstitué. La machinerie du rideau de scène,
abritée dans la fosse, est l'une des mieux conservées du monde romain. L'anneau extérieur du théâtre
montre des substructions où les archéologues reconnaissent le soin apporté
par les constructeurs aux dégagements par des couloirs souterrains, et à
l'assainissement du sol par un réseau de canalisations et d'égouts. Au sommet des gradins le théâtre apparaît dans
toute son ampleur. Une voie romaine, faite de grosses dalles de granit, permet
de le contourner sur sa partie supérieure.
Odéon - Les odéons, réservés à la musique et aux conférences, accueillaient l'élite dans un cadre raffiné. Les dispositions d'ensemble sont identiques à celles du théâtre, mais les dimensions en sont plus réduites. L'épaisseur du mur d'enceinte suggère qu'une véritable toiture, suspendue en porte-à-faux, abritait les gradins. Remarquez le ravissant décor géométrique du dallage de l'orchestre, reconstitué à partir d'éléments trouvés sur place : brèche rosé, granit gris et cipolin vert.
Aqueduc romainAu bout de la rue Roger-Radisson - ancienne voie d'Aquitaine-on peut voir, de part et d'autre de la chaussée, des vestiges intéressants de l'aqueduc du Gier, l'un des quatre qui alimentaient la ville en eau.
Ainsi se termine la visite de la ville de Lyon, mais pas tout à fait, il reste quelques musées, à suivre…
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Textes issus du Guide Vert Michelin
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