Les plages du littoral normand choisies pour le débarquement en juin 1944 sont entrées dans l’Histoire. On y vient pour maintenir la mémoire de la plus grande opération militaire de tous les temps qui brisa la machine de guerre allemande au prix de milliers de morts.
A l'aube du jour J : « D Day » - La formidable armada comprenant 4 266 péniches et navires de débarquement, sans compter les centaines de navires de guerre et d'accompagnement, fut mise en route à partir des ports du Sud de l'Angleterre dans la soirée du 5 juin, précédée par les flottilles de dragueurs chargées d’ouvrir les chenaux de passage dans les champs de mines de la Manche. Pendant que la traversée s'accomplissait, dans une « atmosphère d'irréalité » inoubliable, les troupes aéroportées étaient lâchées aux deux flancs du front d'invasion. La 6ème division britannique, chargée de garder l'aile gauche du dispositif, s’assurait rapidement du pont de Bénouville-Ranville, baptisé depuis « Pegasus Bridge », et jetait le trouble dans les défenses ennemies entre l'Orne et la Dives, interdisant l'arrivée de renforts venus de l'Est ou du Sud. A l’Ouest de la Vire, les 101ème et 82ème divisions américaines montaient à l'assaut de points importants comme Ste-Mère-Église ou s'employaient à dégager les « sorties » de la plage d'Utah.
Les bombardements préalables, sans aboutir à la destruction complète des ouvrages du « mur de l'Atlantique », eurent pour effet - c'était le résultat escompté - de désorganiser la défense. Après quoi, les troupes terrestres, précédées le plus souvent de « commandos » chargés de réduire les nids de résistance les plus dangereux, prirent contact avec leurs objectifs, répartis entre trois « têtes de plage » assignées chacune à une « force » déterminée. Les tentatives de contre-attaque de blindés ennemis, hâtivement montées, furent écrasées sous les bombes et les obus de marine.
Sur les cinq plages prévues pour le Débarquement, trois étaient confiées aux Britanniques et aux Canadiens et les deux autres (Omaha Beach et Utah Beach) aux Américains.
Sword Beach - Les commandos franco-britanniques débarquent à Colleville-Plage, Lion-sur-Mer et St-Aubin. Ils réduisent le point fortifié de Riva-Bella et ceux, plus coriaces, de Lion, de Langrune (le 7 seulement) et établissent enfin la liaison avec les troupes aéroportées de Pegasus Bridge. Le gros des troupes de la 3ème division britannique débarque ensuite. Aucune offensive de grande envergure ne fut lancée sur la rive droite de l'Orne avant le 18 juillet .
Juno Beach - Les Canadiens de la 3ème division prennent pied dans Bernières et Courseulles. Creully est atteint dès 17h00. Ces troupes entrèrent les premières à Caen, le 9 juillet 1944.
Gold Beach - Les Britanniques de la 50ème division débarquent à Ver-sur-Mer et à Asnelles. Par un mouvement tournant, ils se rendent maîtres d'Arromanches dans l'après-midi : le montage du port artificiel peut être entrepris. Le 47ème commando, après une marche de 20 km en territoire occupé par l'ennemi, enlève Port-en-Bessin, le 7 juin à la nuit. La jonction entre le secteur anglais et Omaha Beach est effective dès le 9 juin. Le 12, avec la prise de Carentan qui rend possible la liaison entre les forces débarquées d'Omaha et Utah, une tête de pont unique est constituée.
Bénouville
La mairie, isolée à la bifurcation routière proche de Pegasus Bridge, fut occupée par les parachutistes de la 5ème brigade, dès le 5 juin, à 23h45.
- Pegasus Bridge
Les deux ponts de Ranville-Bénouville furent pris après un bref engagement dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, peu après minuit, par la 5ème brigade parachutiste britannique qui avait Pégase pour emblème. Un premier petit morceau de France était libéré. Le major Howard avait gagné la bataille de Pegasus : un champ d'atterrissage pour les planeurs, un pont mobile en acier, une maison au bord de l'eau et... la famille Gondrée qui attendra 11h00 du matin pour voir arriver les renforts : Lord Lovat (1911-1995) et ses « bérets verts », au son de la cornemuse de Bill Millin.
canon anti-aérien Bofors 40 cm
- Mémorial Pegasus :
Le fameux Pegasus Bridge, démonté et remplacé sur l'Orne par une copie un peu plus grande, est aujourd'hui situé près du musée qui présente, par le biais de vitrines et d'objets-témoins, la vie des hommes sous l'Occupation et pendant le Débarquement. Le plan-relief et le film présentent les trois missions des commandos du 6ème Airborne juste avant le Débarquement : tenir les ponts de Bénouville et de Ranville, s'emparer de la batterie de Merville, détruire les ponts sur la Dives pour empêcher toute attaque des Allemands venant de l'Est. Une réplique de planeur Horsa a été inaugurée à l'occasion du soixantième anniversaire du Débarquement.
M45 quadruple et camion M3 half-track – cano de 150 mm
Colleville-Montgomery
Ici prend pied, à l'aube du 6 juin 1944, le 4ème commando franco-britannique placé sous le commandement du capitaine Kieffer.
Au Sud de la commune, en direction de Biéville-Beuville, le site fortifié Hillman est un ancien PC côtier transformé en mémorial du Suffolk Régiment (Visite libre gratuite toute l'année)
Lion-sur-Mer
Cette station balnéaire familiale possède, en Haut-Lion, un château des 16ème et 17ème siècles entouré d'un parc. L'église a conservé une tour romane du 11ème siècle et de beaux chapiteaux.
A la sortie Ouest du village,un char Churchill AVRE rappelle la libération de Lion-su-Mer.
II y a ici quelques-unes des plus belles villas de la Côte de Nacre construites à partir de 1851.
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