Inspirée par l’œuvre de l’impressionniste Claude Monet et sa passion pour le jardinage, la célèbre comédienne française Madame Thébault décide de créer un jardin. En 1903, le premier arbre est planté. Le jardinier de la région, Auguste Lecanu, l’aide à transformer son rêve en réalité. Claude Monet définit l’esprit général de ce jardin, précieusement conservé jusqu’à nos jours.
Le designer de parcs et de jardins Alexandre Grivko avait été inspiré par l'histoire du jardin de Madame Thébault. En 2015, le concept du jardin avait été repensé. Au cours des travaux, les Jardins d'Étretat avaient été complétés avec de nouveaux motifs, ce qui a contribué à leur agrandissement. L'objectif était d’unir les éléments historiques et artistiques de l'ancien jardin avec les idées architecturales contemporaines. C’est ainsi que la vision du jardin néo-futuriste est née.
Les Jardins d'Étretat comptent plus de 150 000 plantes. C’est un musée de l’art contemporain à ciel ouvert qui propose une collection d'objets d'art exceptionnelle. Un mariage impressionnant de plantes taillées et de sculptures contemporaines apporte à chaque partie du jardin une atmosphère et un caractère uniques.
Le musée présente une exposition permanente et des expositions temporaires. L'exposition permanente des sculptures contemporaines est une entité architecturale indivisible. Sans elle, la pensée, la dramaturgie, l’ambiance et l’unité artistique des jardins seraient perdues. Les expositions temporaires sont prévues à l'ouverture des saisons estivales. Leur objectif est de développer l'environnement social, naturel et artistique, de contribuer à la créativité, au renforcement des valeurs éthiques, et de protéger le patrimoine historique et culturel.
Il existe traditionnellement trois types de jardins : le jardin régulier à la française, le jardin paysager anglais et le jardin italien. Alexandre Grivko tente la création d’un nouveau style, le quatrième, qui est basé exclusivement sur les idées néo-futuristes. Grace aux formes élaborées des plantes taillées, il construit l’espace du jardin dans lequel les végétaux font aussi parti de l’expérience. A l’issue de cette expérience les Jardins d'Étretat pourront entrer dans l’histoire mondiale de l’art paysager en tant que quatrième style de jardin, dont le nom reste encore à inventer.
Adresse : Avenue Damilaville, 76790 Étretat
Horaires : ouvert tous les jours de 10h00 à 19h00
Tarifs 2019 : 12,50 € du 1er avril au 31 octobre, 8,80 € autres périodes (enfants 2 à 14 ans : 6,50 €)
Site web : https://etretatgarden.fr/
Plan 2019 :
Visite :
Jardin Avatar :
Il se situe à l'entrée des Jardins d'Étretat. Avatara désigne en sanskrit la «descente du ciel d'une divinité omniprésente qui protège l'Univers». Le jardin Avatar est un portail qui mène au-delà de la réalité, vers une surréalité magique. Ici, même les arbres jouent leur propre musique. Les plantes taillées aux formes insolites nous invitent dans un conte de fées où chacun choisit son chemin à la rencontre de son «avatar».
1. Crash V. (2016, Samuel Salcedo, 1975, Barcelone, Espagne. Résine polyester et poudre d'aluminium)
2. La forêt mécanique (2011, Groupe artistique Greyworld, Royaume Uni. Métal — bronze, boîte à musique mécanique)
C'est un objet d'art créé par le groupe d'artistes britanniques Grey
world, spécialisé en art interactif dans les espaces publics. La forêt
mécanique est le premier chapitre d'un conte de fée sans fin. Tournez
la clé, et un air de musique mécanique accompagnera votre voyage
à travers le jardin.
3. Le plateau (2014, Thomas Rosier, 1968, Friedrichshafen, Allemagne. Huit rameaux de bois fixés entre eux, chêne)
Le sculpteur allemand Thomas Rosier a opté, en guise de matériau, pour d'impressionnants troncs de vieux chênes. Les traces d'outils sur le bois racontent l'histoire de la création de l'œuvre.
Jardin Impressions :
C’est le cœur des Jardins d'Étretat. C'est ici que s'ouvre la célèbre vue panoramique sur la Manche et les falaises, entrée dans l'histoire grâce au grand nombre de peintres qui l'ont admirée et ont puisé leur inspiration dans sa beauté. Jean-Baptiste Camille Corot, Eugène Delacroix, Edouard Manet, Claude Monet, Vassili Polenov sont venus dans ce lieu pour peindre. Les compositions de végétaux taillés rappellent au spectateur les marées hautes et les marées basses de la Manche. Ils renforcent la sensation d'immersion dans le monde aquatique.
4. Les pierres lounge (2014, Thomas Rosier, 1968, Friedrichshafen, Allemagne. Chêne)
Imaginez un instant que vous ayez le loisir de vous immerger dans une forêt, de la sentir charnellement. C'est cette sensation que vous éprouverez en contemplant Les pierres lounge, une installation constituée d'éléments «doux» et arrondis.
5. Un Poisson Plat (2016, Fuoriluogo Design. Verre, plastique)
6. Un bateau (2010, Thomas Rosier. Chêne)
Jardin Émotions :
Il a été inspiré par la première ferme ostréicole française de Marie-Antoinette, qui se situait au pied des Jardins d'Étretat, dans les eaux de la Manche. L'image des fonds sous-marins constitue l'idée principale de ce jardin. Les végétaux taillés nous rappellent les paysages de ce monde et du milieu de vie des huîtres. L'ensemble est complété par des sculptures de «visages-émotions» qui expriment toute la gamme des sentiments et qui symbolisent les différents «états» du monde sous-marin et de sa faune.
7. Les gouttes de pluie (2016, Samuel Salcedo, 1975, Barcelone, Espagne. Mélange de résine polyester et de poudre d'aluminium)
Les sculptures de Samuel Salcedo, réalisées à partir d'un mélange de résine polyester et de poudre d'aluminium, présentent un large éventail de sentiments. L'artiste a capté et fixé des émotions imprévisibles et inattendues : l'attente d'un baiser ou un mécontentement à peine visible sur les lèvres, la fatigue ou la satisfaction, la douleur ou le plaisir. L'interprétation des émotions de chaque sculpture dépend avant tout de la personne qui la regarde.
Jardin d’Aval :
C’est un endroit de rencontre et de détente pour les visiteurs des Jardins d'Étretat. Il réinvente Alice au pays des merveilles. Cet espace est entouré de plantes insolites et de nombreux arcs d'ifs qui forment une réplique végétale de la célèbre falaise Porte d’Aval à Étretat. Le jardin d'Aval est renommé pour sa riche collection d’orchidées, dont les fleurs renforcent l’effet de surréalité grâce à leurs couleurs extraordinaires.
8. Claude Monet (2016, Agnieszka Gradzik, 1979, Biatogard, Pologne. Wiktor Szostalo, 1952, Pasvalys, Lituanie. Matériaux naturels, rameaux de bois)
La sculpture Claude Monet fait partie du projet «Prendre les arbres dans ses bras» (The Tree Hugger Project). Créée pour les Jardins d'Étretat, elle rappelle les paysages et les falaises peints par le père fondateur de l'impressionnisme à la fin du XIXe siècle.
9. Le Boudoir de Marie-Antoinette (2018, Sasha Frolova, PVC), absent lors de la visite…
10. Un ensemble de champignons en teck (2016, Beltima. Teck)
11. Prendre les arbres dans ses bras (2007, Agnieszka Gradzik, 1979, Bialogard, Pologne. Wiktor Szostalo, 1952, Pasvalys, Lituanie. Matériaux naturels, rameaux de bois)
Le projet écologique de Wiktor Szostalo commence par un brin d'humour : des sculptures composées de branches séchées et de chutes de bois vous proposent «Cent façons d'enlacer un arbre sans être ridicule». Les «personnages tressés» de l'artiste ont enlacé des arbres dans sept pays du monde. Le projet «Prendre les arbres dans ses bras», qui a pris part au sommet mondial de l'ONU sur le climat, porte un puissant message écologique : combien de temps l'humanité pourra-t-elle encore communier avec la nature ?
12. Une table et deux bancs (2010, Thomas Rosier, 1968, Friedrichshafen, Allemagne. Chêne)
Chaque objet de cet ensemble mesure dix mètres de long. Tous ont été créés car le sculpteur allemand Thomas Rosier à partir du tronc d’un vieux chêne.
Jardin Zen :
Il représente l'harmonie de l'union de l'humanité et de la nature. Les végétaux choisis sont uniquement des plantes à floraison blanche. Le spectateur éprouve une sensation de pureté virginale et de communion avec la nature. L'installation sonore du jardin reflète l'idée d'éveil du bien. Elle fait découvrir de nouveaux moyens d'appréhender le monde à travers l'art.
14. La Méditation (2011, Dashi Namdakov, 1967, Transbaïkalie, Russie. Bronze patiné)
Nous voyons ici un personnage en train de se libérer du monde extérieur pour se concentrer sur ses pensées. Cette montagne de beaux muscles en bronze se focalise sur son ultime objectif : un combat rapide et la victoire. Le philosophe méditant dans la posture d'un moine bouddhiste est à la fois un guerrier oriental. Les lois de l'harmonie universelle se transforment en symboles puissants créés par l'artiste pour conférer à l'animal des qualités humaines et à l'homme des qualités animales. Ainsi le guerrier puissant rappelle-t-il un animal fort et dangereux tandis que ce dernier possède une intelligence humaine. Ce grand grand guerrier prêt au combat devient le symbole de la concentration de l'énergie intérieure et l'expression des forces inconnues de la nature.
15. Tant que vivra le verbe (2016, Serguey Katran, 1970, Moscou, Russie. Villi Melnikov, 1962, Moscou, Russie. Sculpture en terre cuite, installation sonore)
Le Dialogue néo-babylonien, l'installation réalisée par l'artiste russe Serguey Katran, est composée de sculptures en terre cuite dont les formes rappellent celles de l'onde acoustique créée par la prononciation, dans différentes langues, du mot «art». L'auteur transforme la parole en un objet matériel visible et palpable et en propose une nouvelle transcription au sein de l'art contemporain. Le mot «art» y est prononcé à tour de rôle par le linguiste Villi Melnikov et l'artiste Serguey Katran en 125 langues.
16. Un Banc (
Thomas Rosier, 1968, Friedrichshafen, Allemagne.
Chêne)
Jardin La Manche :
Il se situe au centre des Jardins d'Étretat. Il est formé d'un labyrinthe massif de plantes taillées à la manière de vagues déferlantes. La couleur argentée des feuilles rappelle celle de l'écume des vagues qui s'écrasent contre les falaises d'Étretat. Le jardin La Manche provoque des émotions intenses. Toute personne qui se retrouve au milieu d'un élément déchaîné n'a qu'une seule envie : s'en sortir «saine et sauve»...
Jardin d'Amont :
Il
surplombe majestueusement les Jardins d'Étretat. Les plantes deviennent des falaises et se fondent avec l'horizon côtier. Répétant la coupe des falaises de la Côte d'Albâtre en Normandie, elles impressionnent par leur régularité mathématique et leur concordance géométrique. La terrasse du jardin d'Amont est le point le plus élevé des Jardins d'Étretat. Elle vous offre, à vol d'oiseau, une vue imprenable sur les jardins et les environs.
Évènement temporaire : Double Jeu
Du 1er mai 2019 au 31 octobre 2019, les Jardins d'Etretat invitent le visiteur à l'exposition Double Jeu. Cette exposition présente au public 30 œuvres de 24 sculpteurs venus de pays du monde entier. Plusieurs prix, décernés par un jury composé de professionnels du monde de l'art, ainsi que par le public, récompensent trois œuvres parmi celles exposées.
La Vue (Béatrice Bizot, n°3) – The Space Between (Gianna Dispenza, n°10) – La Spirale (Ghislaine Vernaujoux, n°9)
L’été (Gevorg Tadevosyan, n°16) – Vers l’avenir (Paolo Grizi, n°12) – La Main (Fabienne Bonneau, n°23)
La Cardiogramme (Gevorg Tadevosyan, n°16) – Les quatre éléments (Jean-Marc de Pas, n°24)
Les quatre saisons (Jean-Marc de Pas, n°24) – La Pluie (Nazar Bilyk, n°1)
Germination 047B (Philippe Desloubières, n°4) – sans titre (Daria Surovtseva, n°17)
Evolution 2 (Cyrille André, n°8) – Bâtisseur de cathédrale 2 (Cyrille André, n°8)
Molosse (Cyrille André, n°8) – Témoin (Cyrille André, n°8)
Nid #3 (Karen Papacek, n°11) – Ange (Karen Papacek, n°11)
Disperse (Hywel Pratley, n°14) – Migrations (Chris Bazireau, n°6)
Par-delà le grillage (Andrée Coudron, n°5) – El Barco (Erlend Van Landeghem, n°13) – Travers (Nicolas Lavarenne, n°7)
Syntaxe (M.P.C.E.M., n°2) – Visage Architecture (Béatrice Bizot, n°3)
Connexion (Renaud Matgen, n°19) – sans titre (Félix Valdelièvre, n°20)
Si on exclut l’exposition temporaire, celle-ci étant trop philosophique et certaines œuvres pas du goût de tout le monde, les Jardins d’Étretat s’articulent autour de 7 jardins parsemés d’éléments architecturaux et végétaux originaux, intéressants et magnifiques, mais cela ne vaut quand même pas 12,50 € !
Cela faisait 3 ans que je n’étais pas retourné à Étretat, et le stationnement s’est empiré ! Habitué depuis la suppression de toutes zones gratuites dans le centre d’Étretat à me garer au parking de la gare encore gratuit, il fallait s’en douter, il est également devenu payant, d’autant qu’un des accès aux Jardins d’Étretat se trouve à proximité ! Ultime solution : se garer hors de la ville et se munir de bonnes chaussures !
- Voir également l’article sur le blog de missidées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire