Du célèbre circuit automobile à la Cité Plantagenêt, la capitale du Maine, peuplée d’environ 143 000 Manceaux, classée Ville d'art et d'histoire, satisfera tous les appétits. Les amateurs d'art admireront la cathédrale grandiose et se laisseront conter l'histoire et l'archéologie au Carré Plantagenêt, les promeneurs découvriront la vieille ville, ses ruelles et maisons à pans de bois et ses quais en bordure de Sarthe.
LA CITÉ PLANTAGENÊT (VIEUX MANS)
Enceinte romaine
Habilement restaurée, son mortier rosé fit du Mans l'une des quatre villes rouges de France (avec Bourges, Limoges et Lyon). Construite à la fin du 3ème siècle, elle arbore encore un périmètre de 1 300 m !
Pont Yssoir
Belle vue sur la cathédrale, la Cité Plantagenêt et l'enceinte romaine.
Place et quinconces des Jacobins
Célèbre par sa vue sur le chevet de la cathédrale, la place des Jacobins a été tracée à l'emplacement du couvent du même nom.
vue sur la cathédrale de jour et de nuit
Place St-Michel
Sur cette paisible place s'élève, au n° 1, la maison de Scarron, de style Renaissance, que le chanoine-écrivain habita. Le presbytère, au n° 1 bis, a conservé une tourelle d'escalier du 15ème siècle.
Maison de la Reine-Bérengère
Au 9 rue de la Reine-Bérengère, Bérengère, qui vivait au 13ème siècle, n'a certainement pas connu cette élégante demeure édifiée vers... 1460 pour un échevin du Mans. Elle est ornée d'une porte en accolade, de poutres reposant sur des culs-de-lampe historiés et d'une façade à pans de bois sculptés. Elle abrite le Musée de la Reine-Bérengère, Musée d'Histoire et d'Ethnographie (non visité).
Maison des Deux-Amis
Aux numéros 18-20 rue de la Reine-Bérengère, ce vaste bâtiment construit vers 1425 fut habité au 17ème siècle par Nicolas Denizot, poète et peintre, ami de Ronsard et de Du Bellay. On voit sur la façade deux personnages se tenant la main et supportant un écu, d'où le nom de la maison.
Maison du Pilier-Rouge
Passée la saignée de la rue Wilbur-Wright, on arrive face à cette demeure à pans de bois dont le poteau cornier supporte un chapiteau à tête de mort. Au fond de la place, à l'entrée de la Grande-Rue à droite, se trouve la maison du Pilier-Vert. Par la rue du Pilier-Rouge, jusqu'à la place du Hallai puis la rue du Hallai, on atteint la place St-Pierre et ses maisons à colombages.
maison du pilier vert – maison à colombages
Hôtel de ville
II fut construit vers 1760 dans les murs de l'ancien palais des comtes du Maine. Dans l'escalier menant à l'avenue de Rostov-sur-le-Don on découvre le flanc sud-est du rempart de la vieille ville ; de part et d'autre de l'escalier se détachent une tour et l'ancienne collégiale St-Pierre-la-Cour du 14ème siècle devenue salle d'exposition et de concerts.
rempart – ancienne collégiale Saint-Pierre-la-Cour
Hôtel de Vignolles
À l'entrée de la rue de l'Écrevisse, cet hôtel du 16ème siècle, coiffé de hauts toits à la française, est dû à l'architecte Jacques Androuet du Cerceau.
Maison d'Adam et Eve
Au n° 77 de la Grande-Rue, superbe maison Renaissance de Jehan de l'Espine, médecin astrologue. En fait d'Adam et Eve, il s'agirait plutôt d'Ariane et Bacchus, celui-ci était reconnaissable à son thyrse (bâton entouré de feuilles de vigne). Au coin de la rue St-Honoré, un fût de colonne, enseigne d'un serrurier, est décoré de clefs. Des maisons à pans de bois l'accompagnent. Au n° 86 de la Grande-Rue, face à la rue St-Honoré, s'ouvre la pittoresque cour d'Assé. Après avoir descendu la rue, qui longe de beaux hôtels classiques et pris la rue St-Pavin-de-la-Cité, plus populaire, on traverse un passage couvert puis on emprunte la rue Bouquet, à l'angle de la rue de Vaux, une niche du 15ème siècle abrite une sainte Madeleine ; l'hôtel éponyme (au n° 12) date du milieu du 16ème siècle. Plus loin à gauche, on a une perspective sur l'escalier de la grande poterne, pratiquée dans le mur romain. Au n° 4 de la rue de Vaux, se trouve hôtel de Tucé-Lavardin. Après avoir franchi le fossé de la rue Wilbur-Wright et remonté l'escalier, au n°26 de la rue des Chanoines se trouve la maison canoniale St-Jacques édifiée vers 1560.
pilier aux clés – passage couvert – Sainte Madeleine
Hôtel de Vaux – maison canoniale Saint Jacques
Maison de la Tourelle
Devant le parvis de la cathédrale, cette gracieuse maison Renaissance aux fenêtres et lucarnes décorées de délicats rinceaux, doit son nom à la tourelle suspendue qu'elle porte à l'angle de l'escalier des Pans-de-Gorron.
Hôtel du Grabatoire
De l'autre côté de l'escalier, face au portail roman de la cathédrale, cet hôtel du 16ème siècle remplace un bâtiment destiné à recevoir les chanoines malades; il abrite aujourd'hui l'évêché. À sa droite s'élève la Maison du pèlerin, décorée de coquilles Saint-Jacques.
hôtel du Grabatoire – maison du pèlerin
Cathédrale St-Julien
Dédié au premier évêque du Mans, St-Julien dresse fièrement son chevet gothique, admirable par son système enveloppant d'arcs-boutants à double volée qui crée une dynamique d'une rare rigueur.
Extérieur : Sur la charmante place St-Michel, le porche sud abrite un superbe portail du 12ème siècle, contemporain du Portail royal de Chartres, et jadis appelé « Pierre au lait », sans doute une déformation de « la pierre lée » (ou levée) désignant le menhir dressé à l'angle de la façade principale. La tradition veut que l'on plante son pouce dans le « nombril du Mans » pour témoigner d'avoir visité la ville. De chaque côté du portail s'alignent de hiératiques statues-colonnes, personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament : aux piédroits, les saints Pierre et Paul, dans les ébrasements, les ancêtres du Christ. Les apôtres occupent les niches du linteau... Vers la droite, perspective sur le transept ajouré d'immenses baies et sur la tour (12ème-14ème siècle) haute de 64 mètres. Sur la place du Cardinal-Grente, bordée de demeures Renaissance, s’élève la façade principale, de style roman archaïque. Pour l’intérieur pas de chance, la cathédrale était fermée.
Cathédrale saint Julien – le portail
portail – menhir la pierre lée – façade principale
Intérieur (visité le 20/05/2004) :
Le vaisseau roman repose sur de grandes arcades du 11ème siècle, renforcées par des arcs brisés. Les chapiteaux, majestueux et d'une grande finesse dans le détail, soutiennent des voûtes bombées. Dans le bas de la nef, huit vitraux romans, dont le plus connu est celui de l'Ascension. La grande baie de la façade évoque la légende de saint Julien.
Le transept (14ème-15ème siècles), tout ajouré par son triforium et ses immenses verrières, contraste avec la nef par sa légèreté et l'audace de son élévation. Dans le croisillon droit, buffet d'orgue du 16ème siècle. Dans le croisillon gauche, une grande baie et une rose superposées sont garnies de vitraux du 15ème siècle. Trois panneaux de tapisserie du 16ème siècle décrivent la légende de saint Julien. Dans la chapelle des Fonts, qui donne sur le croisillon nord, se font face deux remarquables tombeaux Renaissance. Celui de gauche, œuvre du sculpteur Francesco Laurana, fut élevé pour Charles IV d'Anjou, comte du Maine, frère du roi René d'Anjou ; le gisant repose, à la mode italienne, sur un sarcophage antique ; réaliste, le visage est dessiné avec une extrême finesse. À droite, le magnifique monument à la mémoire de Guillaume du Bellay, cousin du poète, le représente tenant son épée et un livre, accoudé à la manière antique sur un sarcophage qu'orne une ravissante frise de divinités nautiques. Le tombeau du cardinal Grente a été élevé en 1965.
Le chœur du 13ème siècle, haut de 34 mètres (N.-D. de Paris : 35 mètres), déploie une ampleur, un élancement qui le place parmi les plus beaux de France. D'une magnifique envolée, il s'élève sur deux étages séparés par une galerie de circulation et terminés par des arcs brisés très pointus, d'influence normande. Aux fenêtres hautes du chœur et du premier déambulatoire et aux fenêtres basses des chapelles rayonnantes flamboient les vitraux du 13ème siècle, à dominantes rouges et bleues. La célèbre suite de tapisseries du 16ème siècle consacrée aux saints Gervais et Protais est tendue au-dessus des stalles de la même époque. Au pourtour du chœur, dans la 1ère chapelle à droite, Mise au tombeau en terre cuite du 17ème siècle. Plus loin, une porte qui provient du jubé (17ème siècle) fermant jadis le chœur mène à la sacristie ; ses belles boiseries du 16ème servaient à l'origine de dossiers aux stalles du chœur. Sur la porte des chanoines (14ème) qui fait suite, tympan avec effigie de saint Julien. La chapelle du chevet (13ème siècle) dédiée à la Vierge Marie est dotée d'un très bel ensemble de vitraux du 13ème siècle, en particulier l'Arbre de Jessé. Un ensemble pictural du 14ème siècle d'une élégance et d'une finesse rares couvre les voûtes ; il représente le concert céleste : 47 anges musiciens et chanteurs, rayonnants de lumière, de couleurs et d'harmonie. Parmi les 27 instruments de musique, un rarissime « échiquier », ancêtre (très) lointain du piano.
Rue de l'Éventail. Alphand, architecte-paysagiste des Buttes-Chaumont, du parc Montsouris et du bois de Boulogne à Paris, dessina en 1851 ce beau jardin de 5 hectares, pour partie à la française et pour partie à l'anglaise.
Pour mes prochaines vacances, je prévois de faire un tour à Toulouse pour visiter les sites historiques. Comme je ne connais pas bien la région, je te remercie de partager ces précieuses informations.
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