La 90ème édition de la foire de Rouen comptait 650 exposants sur 42.000 m² (ameublement, cuisines, salles de bains, décoration, amélioration de l’habitat, électroménager, jardin, motoculture, piscines, garages, chalets, vins et terroirs, restaurants, loisirs, bien-être, cadeaux, mode, beauté, services, plein air, tourisme, village de l’artisanat, villages de caravanes et camping-cars) et mettait à l’honneur l’archipel de Cuba sur 1200 m².
Cette exposition sur Cuba a été réalisée à partir de reconstitution d’espaces et de nombreuses collections. Elle montre un condensé de l’archipel dans les rues de la vieille Havane, sur les plages des faubourgs de Trinidad, au pays du Che, l’icône de tout un peuple dont la statue trône au pied d’un mausolée à Santa Clara. Dans les villes et villages, à la mer, à la montagne, l’art de vivre se conjugue tant bien que mal en dépit des difficultés économiques douloureuses ambiantes, avec musique, salsa, et joie immense et vraie d’être ensemble.
Des 3 journées thématiques des “Fous du Lego” des 23, 24 et 25 mars, il restait cette magnifique construction géante offerte par Combles d’en France sur le thème de Cuba, composée de quelque 50.000 briques Lego !
Qui pense Cuba, pense à la Havane, pense aux fameux cigares ! L'image de la Révolution cubaine est indissociable de celle du cigare. Sur la plupart des photos qui ont été prises de lui avant et après la Révolution, on voit le Ché avec un cigare entre les lèvres. Pareil pour Fidel Castro qui n'a d'ailleurs pas hésité à créer, lui même, sa propre marque, le fameux cigare Cohiba dont il offrait des boîtes aux chefs d'Etats étrangers qui venaient autrefois lui rendre visite. Il existe plusieurs modules de cigares comme il existe plusieurs caractéristiques de parfum. Et le choix de fumer tel ou tel cigare dépend du moment. Les amateurs éclairés le savent : on ne fumera pas le même cigare à telle ou telle heure de la journée. Pour reconnaître la qualité d'un cigare, un signe qui ne trompe pas : la cendre doit être blanche ou gris clair.
L’écrivain Ernest Hemingway, prix Nobel de Littérature, a séjourné à la Havane. Une reconstitution du bureau qu’il occupait dans sa grande maison posée sur les hauteurs de la havane était présentée. C’est là qu’il travaillait à l’écriture de ses romans, dont “Le Vieil Homme et la Mer”. Il a vécu 22 ans à partir de 1940 dans cette maison, la Finca Vigia transformée aujourd'hui en musée. Seul le parc est ouvert à la visite. Il est interdit de pénétrer à l'intérieur de la maison qui conserve une grande partie des archives de l'écrivain, ses photos, ses manuscrits et ses trophées de chasse.
L'écrivain avait ses habitudes dans deux bistrots de la vieille ville, la Bodeguita del Médio et La Floridita, deux enseignes mythiques, fréquentées aujourd'hui par les milliers de touristes. Il est écrit au dessus du comptoir de la Bodeguita, cette phrase attribuée au plus célèbre des écrivains américano-cubains : "Mon Daiquiri à la Floridita et mon Mojito à la Bodeguita”.
On raconte qu'Hemingway, grand pêcheur d'espadon devant l’éternel, aurait contribué à inventer le Daiquiri servi glacé dans un verre conique, une recette spéciale baptisée “papa” en son honneur. La célèbre photo aux côtés de Fidel Castro date de 1960 à l'occasion d'un concours de pêche dont le leader cubain fut le vainqueur.
Cette barque authentique en provenance des Caraïbes est comparable à celle utilisée par le vieux pêcheur qui inspira Ernest Hemingway pour son roman le "Vieil Homme Et La Mer" publié en 1952. L'homme s'appelait Gregorio Fuentes, plus connu sous le surnom de Goyo. Il fut l'un des amis fidèles du grand écrivain et le capitaine de son bateau, le Pilar.
Disparu en 2002 à l'âge de 104 ans, Gregorio Fuentes offrit quelques années avant sa mort le Pilar pour qu'il puisse être conservé dans l'ancienne propriété d'Hemingway. On peut voir cette célèbre embarcation en visitant aujourd'hui les lieux sur les hauteurs de la Havane. On raconte que Goyo, celui qui fut, dans la vraie vie, le "vieil homme et la mer" n'aurait jamais lu le roman d'Hemingway !
L’aménagement de cette maison cubaine est une reconstitution fidèle de ce que peut être la "décoration" et l'aménagement d'un intérieur de logement. C'est en général très modeste, parfois fait de bric et de broc, avec souvent des matériaux et des meubles de récupération. Cet exemple a été pris sur l'une des plus anciennes maisons de la Havane, située dans le vieux quartier tout près de la cathédrale, au fond d'une ruelle. Ce logement est habité par Ricardo un cubain qui a une passion : les anciens disques 33 tours qu'il accroche sur les murs de son salon ! Il collectionne aussi les vieux posters du Che et de Fidel. Toute une ambiance !
Les voitures cubaines
Ce type de véhicule est celui qu'on trouve encore de nos jours à Cuba dans la plupart des villes de l'archipel. Ce sont des voitures américaines mais pas seulement. Il y aussi de nombreuses voitures... françaises des années 50 et 60.
On compte à Cuba près de 50.000 véhicules de cette époque et dont l'exportation est interdite.
Cuba est le pays au monde qui compte le plus de voitures américaines des années 50 au kilomètre carré. Il y en a plus qu'aux Etats Unis ! Ce sont de vieilles Chevrolet, des Buick, des Ford... On en trouve à chaque coin de rues ! Au volant de ces vieilles bagnoles, on se croirait revenu à l'époque débridée de la "Fureur de vivre" avec James Dean. Avant la Révolution de 1959, les voitures américaines étaient importées en nombre dans l'archipel. Depuis l'embargo imposé au régime Castriste depuis les années 60, les Cubains qui n'en n’ont d'ailleurs pas les moyens ne peuvent plus acheter ce type de véhicules ni même importer de pièces détachées.
Ils continuent, contraints et forcés, de rouler dans ces vieilles voitures dont beaucoup sont rafistolées avec des moyens de fortune. Bien peu de ces “belles américaines” ont conservé leur moteur d’origine. A Cuba, ces voitures sont surnommées les "Almendron"(amandes) en raison de leurs formes allongées et le plus souvent arrondies. Fidel Castro a interdit de vendre à l’extérieur ces voitures : elles font désormais partie du patrimoine cubain.
Les seules voitures arrivées sur le sol cubain furent alors au titre de l'amitié soviéto-cubaine des milliers de Lada qui sont d'ailleurs utilisées encore aujourd'hui par les forces de Police.
Fidel Castro,
Le "Lider Maximo" est mort le 25 novembre 2016, il avait 90 ans. C'est son frère Raul l'actuel président qui lui a succédé au poste de “Commandante". Fidel Castro aura été pendant cinq décennies la figure légendaire et charismatique de la révolution cubaine qu'il a portée de toutes ses forces faisant de son pays un modèle unique en son genre, décrié par les uns, adulé par les autres.
En plus d'un demi siècle, Fidel Castro dont on retient les discours interminables sur la place de la Révolution à la Havane - l'un d'eux fit, montre en main, plus de sept heures sans interruption ! - aura marqué de son empreinte l'histoire du XXème siècle.
Tout a été écrit et dit sur celui qui fut, jusqu'à sa disparition - l'homme fort, dans tous les sens du termes, de l’archipel - Il mesurait près de deux mètres ! – : infatigable combattant, héros de la démocratie,
meneur d'hommes, patriote, vêtu d’un treillis de militaire, coiffé de son
éternelle casquette de Commandante, ... les vêtements qu'il portait déjà au fin fond de la Sierra Maestra quand il organisa aux côtés de ses premiers compagnons d'armes la bataille pour la Révolution et la conquête du pouvoir.
Après ses années d'exil au Mexique avec son frère Raul, son retour à Cuba avec 80 hommes dont le Ché embarqués dans le Granma et la guérilla dans les montagnes, Fidel Castro entre dans la Havane en héros le 8 janvier 1958, il a mis à terre l'armée du dictateur Batista.
Durant son existence, Fidel aura tout connu ou presque : l'assassinat de son ancien compagnon le Che Guevara, le débarquement de la Baie des Cochons, la crise des missiles, l'embargo, Guantanamo, la fin de l'URSS et même aujourd'hui le dégel diplomatique avec les Etats Unis avec la visite, la première depuis 1948, d'un président des Etats Unis sur le sol cubain.
On dit que Fidel Castro aurait échappé, pendant toute sa carrière, à plus de 600 attentats ! Sa disparition en novembre 2016 a suscité une vague d'émotion dans toute le pays et au delà. Neuf jours de deuil national furent décrétés et des milliers de cubains accompagnèrent le cortège funéraire emportant les cendres du Lider Maximo jusqu'à sa dernière demeure, à Santiago de Cuba, là où tout avait commencé.
Parmi tous les exposants plus ou moins racoleurs quand on a le malheur de s’arrêter pour regarder ou même ne faire que passer, ou goûter charcuteries, fromages, biscuits…, entre celui qui croit nous convaincre d’aménager une cuisine dans un 10 m², celle qui fait mine de penser comme le curieux qui observe un siège à son goût, le restaurateur qui voudrait nous faire déguster un jambon grillé frites à 16h00, et l’éternelle immuable question des hôtes et hôtesses de Culligan qui ne se renouvellent pas depuis plus de 25 ans, on trouve heureusement des stands plus intéressants en loisirs créatifs, décorations, cadeaux, artisanat… Et l’armée de l’air exposait un cockpit d’avion Jaguar dans lequel on pouvait s’installer tant bien que mal sur les conseils et explications d’un sympathique commandant !
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