La ville de Saint-Dié-des-Vosges, située dans un bassin fertile que dominent des côtes de grès rouge couvertes de sapins, doit son origine à un monastère bénédictin fondé au 7ème siècle par saint Déodat dont le nom fut abrégé en saint Dié, d’où le nom des 20.300 Déodatiens qui y habitent.
C'est dans la Cosmographine Introductio, ouvrage imprimé et publié à St-Dié en 1507 par le Gymnase vosgien, assemblée de savants, que le continent découvert par Christophe Colomb fut, pour la première fois, dénommé America. Un exemplaire de cette rarissime Cosmographine Introductio est présenté dans la salle du trésor de la bibliothèque.
La ville est la patrie de Jules Ferry (1832-1893), fondateur de l'école
primaire laïque et obligatoire.
La Cathédrale St-Dié, ancienne collégiale de chanoines, a été érigée en cathédrale en 1777. Sa façade imposante, de style classique, a été édifiée au début du 18ème siècle. Elle est flanquée de deux tours carrées qui lui apportent une touche de solennité. Toutefois, sur le flanc Sud, on découvre un beau portail roman. Elle fut en grande partie dynamitée en novembre 1944. Voûtes et parties orientales ont été remontées à l'identique et l'édifice consacré en 1974.
Le transept, le chœur et l'abside (décorée d'un vaste enfeu) ont été rendus à leur aspect du 14ème siècle. La nef romane montre une alternance de piles fortes et faibles couronnées de chapiteaux sculptés. Des vitraux de la fin du 13ème siècle, dans la deuxième chapelle à gauche, relatent des épisodes de la vie de saint Déodat.
Le Cloître gothique occupe l'intervalle compris entre la cathédrale et l'église Notre-Dame-de-Galilée, et fait communiquer ces deux édifices. Sa construction, demeurée inachevée, remonte aux 15ème et 16ème siècles. On en admire les baies flamboyantes donnant sur la cour, et les voûtes en croisées d'ogives sur faisceaux de colonnettes engagées ou sur pilastres. A un contrefort de la galerie Est s'adosse une chaire extérieure du 15ème siècle.
L’Église Notre-Dame-de-Galilée a servi d'église paroissiale pendant la reconstruction de la cathédrale, la « Petite Église » est un exemple typique de l'architecture romane de Lorraine Sud. La façade, d'une grande simplicité, est précédée d'un clocher-porche aux frustes chapiteaux. L'originalité de la nef consiste en ses voûtes d'arêtes, fait très rare pour un vaisseau aussi large. Les piles fortes et faibles alternent, suivant l'habitude rhénane et de Lorraine Sud.
Le vieux tilleul, à droite de la cathédrale, aurait été planté au 12ème siècle.
A l'emplacement de l'ancien palais épiscopal dont subsiste la porte d'entrée monumentale, le Musée municipal a été reconstruit.
porte de l’ancien palais épiscopal
La Tour de la Liberté, édifice d’acier, de câbles et de toile entièrement blanc, s’élève à 36 mètres du sol et pèse plus de 1400 tonnes. Elle avait été érigée au Jardin des Tuileries, à Paris, à l’occasion du bicentenaire de la révolution et rebâtie ici l’année suivante, en 1990. Du haut de la Tour, on a une belle vue sur la ville et la ligne bleue des Vosges.
En 1999, à l'occasion du Festival International de géographie de Saint-Dié-des-Vosges a été inaugurée une mosaïque monumentale de Jean Bazaine (1904-2001), L'envol de la Liberté
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