BERNAY
Située à 50 kms d’Évreux, à la limite du pays d’Ouche et du Lieuvin, peuplée d’environ 10.300 Bernayens, Bernay s’est développée dans la vallée formée par l’intersection des deux cours d’eau, qui aujourd’hui encore, donnent à la cité un charme si particulier : la Charentonne et le Cosnier.
le Cosnier
Bernay est la patrie de l’alexandrin, inauguré par le trouvère Alexandre de Bernay (12ème – 13ème siècle) auteur, avec Lambert le Tort, du poème “Le Roman d'Alexandre”, à la gloire d'Alexandre le Grand, et qui comprenait quelque 17.952 vers ! Édith Piaf fut confiée à sa grand-mère paternelle, patronne d'une maison close à Bernay. L’écrivain Philippe Delerm a enseigné les lettres au collège Marie-Curie de Bernay.
“Le roman d’Alexandre” – Edith Piaf – Philippe Delerm
Rues intéressantes et vieilles demeures : Bernay séduit par ses quelque 300 anciennes demeures à pans de bois. Quelques rues du vieux Bernay sont bordées de ces maisons typiques et méritent d'être parcourues, comme la rue Gaston-Folloppe, la rue Gabriel-Vallée, la rue du Général-de-Gaulle, la rue Thiers dont la maison sculptée de la Renaissance, dite de l’Engagiste de la couronne, qui était celle du gestionnaire local des biens du roi.
maisons à colombages – porche en bois
ancienne échoppe du 15ème siècle – cour des miracles du 15ème siècle
Hôtel de la Gabelle : édifié en 1750 pour abriter le receveur des gabelles, impôt sur le sel très impopulaire, il abrita jusqu'en juin 2010 le Conservatoire de musique à Rayonnement Intercommunal de la Communauté de Communes de Bernay et ses Environs.
hôtel de la Gabelle
Église Sainte-Croix : commencée au 14ème siècle et très restaurée, elle renferme d'intéressantes œuvres d'art provenant en partie de l'ancienne église abbatiale du Bec-Hellouin. Cinq dalles tumulaires de marbre datant des XVème et XVIème siècles qui recouvraient les sépultures d’abbés sont exposées à l’intérieur de l’église. Ces pierres étaient soigneusement gravées et ornées d’incrustations par des artisans tombiers portant le nom de « ciseleurs ». Une dalle contemporaine rendant hommage aux morts des deux dernières guerres a été gravée dans le même style. Seize grandes statues d'apôtres et d'évangélistes de la fin du 14ème siècle sont adossées aux piliers de la nef et du chœur orné des statues en terre cuite de saint Benoit et saint Maur (17ème siècle). Au revers du portail d'entrée, un bas-relief en bois doré du 16ème siècle représente le Portement de croix. On peut aussi voir une mise au tombeau et une importante collection de verrières du XIXème.
église sainte-Croix – dalle funéraire de Robert Vallée
dalle commémorative – statues
bas-relief “Portement de croix” - mise au tombeau
Ancienne église abbatiale : Cette église a été commencée en 1013 par Guillaume de Volpiano, appelé de Fécamp par Judith de Bretagne femme du duc de Normandie Richard II. Au 15ème siècle, une abside polygonale remplace l'abside semi-circulaire. La nef s'élève sur de grandes arcades à chapiteaux corinthiens et la tribune se compose de baies géminées. Le bas-côté Nord, refait au 15ème siècle, est voûté d'ogives ; les coupoles surbaissées du bas-côté Sud sont du 17ème. (Fermée)
Hôtel de ville : C'est l'ancienne abbaye de Bernay. Les bâtiments du 17ème siècle ont la noble ordonnance des conceptions architecturales des mauristes. Devant l'Hôtel de Ville, une statue rend hommage à Jacques Daviel, Normand, natif de la Barre en Ouche, un pionnier de la chirurgie ophtalmologique au XVIIIème siècle. Nommé chirurgien-oculiste du roi Louis XV, il a été le premier à guérir la cataracte.
ancienne abbatiale et hôtel de ville – statue de Jacques Daviel
Boulevard des Monts : De cette belle allée à flanc de coteau dominant le Nord de Bernay, on a de belles vues sur la ville et la vallée de la Charentonne.
vues du boulevard des Monts
BROGLIE :
Situé à une dizaine de kilomètres de Bernay et une cinquantaine de kilomètres d'Évreux et peuplé de 1100 Brogliens ou Broglions, le petit bourg de Chambrais, le long de la rivière la Charentonne, devient au 18ème siècle le fief de l'illustre famille piémontaise de Broglie dont il prend alors le nom. Les vastes bâtiments du château (qui ne se visite pas), ancienne forteresse médiévale reconstruite au 18ème siècle, occupent une position dominante. Le peintre Jean-François Léonor Mérimée (1757-1836), père de Prosper Mérimée, est né à Broglie.
plaque de Jean-François Léonor Mérimée
L’église : La partie centrale de la façade et la base du clocher sont en grison, le reste en grès du pays. La façade est percée d'une puissante porte en plein cintre. À l'intérieur, les lourds piliers (également en grison) du côté gauche et le chœur sont romans. Le reste de l'édifice date des 15ème-16ème siècles, comme les statues dans le bas-côté droit.
église de Broglie
Jardin aquatique : (Avr.-sept. : 8h30-20h ; oct.-mars : 9h-18h. Gratuit) Baigné par le cours de la Charentonne, cet agréable petit jardin accueille des végétaux des régions tempérées et des plantes exotiques.
jardin aquatique
ORBEC
Au-delà du camembert Lanquetot, cette petite ville de 2.250 habitants baignée par l’Orbiquet entretient le souvenir d'un grand compositeur. L'hôtel de Croisy, au n° 3 rue Grande, perpétue le souvenir du musicien Claude Debussy. C'est dans le jardin de cette résidence qu'il aurait trouvé l'inspiration du Jardin sous la pluie.
le vieux logis de Claude Debussy
Église Notre-Dame : Elle est flanquée d'une puissante tour dont la base date du 15ème siècle et la partie haute de la fin du 16ème. Le buffet d'orgues du 15ème siècle vient de Bec-Hellouin. Trois vitraux du 16ème siècle. portent les marques de la guerre. Deux vitraux du 15ème illuminent le bras gauche du transept. Une petite statue en bois du 17ème siècle dans le bas-côté droit représente saint Roch, pèlerin guéri de la rage par son chien qui lui lécha les plaies. Statue de la Vierge (même époque) dans le chœur à gauche.
église Notre-Dame
vitraux
orgues - statue de Saint-Roch
Le Vieux Manoir : C'est une très jolie demeure à pans de bois du 16ème siècle, construite pour un riche tanneur. Les façades sont sculptées de personnages et révèlent un bel entrecolombage de tuileaux roses, silex noirs et triangles de pierre blanche. L'édifice abrite un petit musée (non visité) qui se consacre à l'histoire locale, aux arts et traditions populaires et expose quelques tableaux d'artistes régionaux.
le vieux manoir
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