Amiens est la préfecture de la Somme et capitale de la Picardie et est habitée par environ 135000 Amiénois.
La cathédrale Notre-Dame
- Extérieur
La cathédrale d’Amiens est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981. Avec son volume intérieur de 200 000 m3, sa surface de 7 700 m2, sa longueur de 145 mètres, sa nef de 54 mètres, sa hauteur sous voûte de 42,30 mètres, sa flèche qui culmine à 112 mètres de haut, c’est la plus vaste cathédrale gothique de France et elle est deux fois plus grande que Notre-Dame-de-Paris.
Sa construction débute en 1220. Le gros œuvre est terminé en 1269, les chapelles latérales furent bâties en 1375 et le couronnement des tours fut achevée au XVème siècle.
Sa façade est décorée de plus de 3 000 statues, gargouilles et chimères et comporte trois portails, la galerie des rois, la rosace et les deux tours reliées au XIXème siècle par la galerie des sonneurs.
Au grand portail les vierges sages, les vierges folles et les prophètes escortent le célèbre Beau Dieu, le tympan au-dessus est décoré d'une représentation du Jugement dernier, lorsqu’à la fin des temps, selon la tradition chrétienne, les morts ressuscitent puis sont jugés par le Christ.
Le portail de gauche est dédié à saint Firmin, évangélisateur d’Amiens, le tympan relate l'histoire de la découverte du corps du saint.
Le portail de droite appelé portail de la Mère-Dieu, est consacré à la Vierge, au tympan, on trouve une série de six personnages de l'Ancien Testament, les ancêtres de la Vierge, la mort et l'assomption de la Vierge et son Couronnement au paradis.
Un spectacle de restitution de la polychromie originelle des façades, découverte à la suite du nettoyage par laser de ces dernières, est donné tous les ans gratuitement en décembre et pendant la période estivale. Le spectacle est une projection sur la façade de diapositives en couleur.
- Intérieur
A l’intérieur sont disposés deux gisants en bronze du XIIIème siècle, celui d’Evrard de Fouilloy, évêque qui posa la première pierre de la cathédrale en 1220 et celui de Geoffroy d’Eu, évêque d’Amiens.
gisant d’Evrard de Fouilloy – gisant de Geoffroy d’Eu
Le transept nord est percé d’une rose en forme d’étoile à 5 branches et une sculpture polychrome représentant “Jésus et les marchands du temple” décore le mur ouest.
Le transept sud est percé d’une rose flamboyante et un relief en 4 scènes de 1511 relatant la conversion du magicien Hermogène par saint Jacques le Majeur.
Dans le chœur 120 stalles en chêne ont été sculptées de 1508 à 1522 et sous la dentelle de bois plus de 4000 figures évoquent la genèse et l’Exode, le vie de la Vierge et des sujets de fantaisie.
Sur la clôture du chœur 8 groupes polychromes taillés dans la pierre en 1488 relatent la vie de saint Firmin.
Derrière le maître-autel l’Ange Pleureur de 1628 trône sur le tombeau du chanoine Lucas.
La clôture Nord présente des scènes de la vie de saint Jean de 1531.
quelques scènes de la vie des saints - l’Ange Pleureur
Un grand orgue aux arabesques d’or du XVIème siècle est couronné par la rose occidentale.
Un labyrinthe octogonal long de 234 mètres est situé au centre de la nef, au Moyen Âge, certains pèlerins venus vénérer les reliques de saint Jean-Baptiste, dont le crâne avait été ramené en 1206 par le chanoine Wallon de Sarton, le parcouraient à genoux, à la manière d'un Chemin de Croix en suivant la ligne noire.
labyrinthe (photo issue du web) – crâne de saint Jean-Baptiste
Le quartier Saint-Leu
La “petite Amsterdam” est traversée par de multiples bras de la Somme.
Le théâtre de marionnettes est consacré à Lafleur, reconnaissable à sa livrée de velours rouge.
exposition au théâtre de marionnettes
L’église-halle Saint-Leu possède un clocher flamboyant du XVIème siècle.
Les rues du quartier sont bordées de petites maisons colorées à colombages ou à ossature de bois.
Du pont de la Dodane on a une belle vue sur la cathédrale.
Le quartier République
A l’angle du palais de justice un bas-relief de 1830 rappelle l’histoire du manteau de saint Martin.
La façade de l’ancien théâtre est de style Louis XVI. La Maison du Sagittaire à façade Renaissance de 1593 est l’ancienne demeure d’un drapier. Le Logis du Roi de 1565 possède une porte en accolade ornée d’une Vierge à la rose.
ancien théâtre – maison du sagittaire et logis du roi
L’ancien hôtel des Trésoriers bâti en 1633, est de style Louis XIII et renferme le musée de l’hôtel de Berny.
La Tour Perret haute de 104 mètres et de 30 étages, critiquée par les Amiénois, a été édifiée par Auguste Perret dans le cadre de la reconstruction après la seconde guerre mondiale et s’inscrit dans la lignée de l’architecture havraise. Un sablier de verre a été rajouté au sommer de la tour.
L’hôtel Bouctot-Vagniez, sorte de maison-château, a été construit en 1912 en dot de Marie-Louise Vagniez, issue d’une famille de riches commerçants en textile.
La Maison de Jules Verne : Jules Verne est né à Nantes en 1828 mais il vécut à Amiens à partir de 1869. Sa demeure rassemble plus de 20000 documents sur lui et son œuvre. Sur 2 étages plus le grenier, on visite un bel intérieur cossu de la fin du XIXème siècle avec une salle à manger pourvue de boiseries remarquables, une reconstitution du bureau de Jules Verne avec affiches publicitaires, objets personnels, maquettes. Sur le mur extérieur une fresque représente les principaux héros de l’écrivain.
maison Jules Verne –fresque extérieure
Les photos de l’intérieur de la maison Jules Verne étant interdites (même si certains visiteurs en prennent quand même), celles-ci sont issues de sites Web
bibliothèque – bureau de l’éditeur Hetzel
bureau de Jules Verne - grand salon
Le Cirque Jules Verne : Il fut construit sur le modèle de celui des Champs-Elysées à Paris et a été inauguré en juin 1889 par Jules Verne alors conseiller municipal d’Amiens, il peut accueillir 3000 spectateurs.
Le bailliage : la charmante façade restaurée est le seul témoin de l’édifice construit en 1541.
Le beffroi : il comporte une base carrée du XVème siècle et un clocher du XVIIIème siècle surmonté d’un dôme.
Jardin archéologique de Saint-Acheul : le site donnera son nom en 1872 à l’une des civilisations du paléolithique supérieur, l’acheuléen. Un long couloir jalonné de panneaux “le fil du temps” répertorie à rebours les dates de l’évolution humaine de 2000 à –450000 ans.
Jardin des Plantes : il présente une importante collection botanique : fleurs, plantes grasses, fruits, légumes, variétés exotiques. En 1760 un cornouiller fut planté et fut témoin de l’histoire du jardin des plantes pendant 250 ans avant de mourir en 2009 attaqué par un champignon lignivore.
plan du jardin des plantes – le cornouiller
Les Hortillonnages
Au cœur d'Amiens, irrigués par les rivières Somme et Avre, les Hortillonnages s'étendent sur 300 hectares dans les communes de Rivery, Camon, Amiens et Longueau.
Les Hortillonnages sont des parcelles de terre, les Aires entre-coupées de canaux : les rieux et les fossés. Les rieux navigables en barques à fond plat, servent à la circulation dans le site et sont grevés d'une servitude de droit public. Les fossés sont purement privés et donc inaccessibles. Le fait que l'homme a, dès l'origine, créé les rieux et fossés qui séparent les parcelles, démontre bien que la circulation de l'eau s'y est toujours avérée indispensable. La régularité du niveau de l'eau, nécessaire à la vie de ce milieu, est assurée par trois écluses. Les berges sont fragiles. Elles exigent de l'Hortillon (jardinier des Hortillonnages) un entretien constant, car elles sont faites de vase et d'alluvions extraites des cours d'eau. Vase et alluvions sont remontées au moyen d'un outil en forme de pelle renversée, la Drague et ensuite plaquées, puis lissées le long des berges.
Riches en matières organiques, les sols tourbeux d'apparence humides, et argileux sont en réalité très secs et friables. Ils nécessitent donc un arrosage fréquent. Favorables à une culture maraîchère variée et de qualité biologique, ils permettent trois récoltes par an.
On nous a beaucoup conté les Hortillonnages à travers tout un passé fait de traditions et de coutumes, sans jamais définir leur origines avec exactitude. Cependant, certains manuscrits révèlent que les Hortillonnages datent d'avant l'époque Romaine et le nom d'Hortillon (Hortulani) fut donné par les soldats de César, aux jardiniers de ces lieux. La Somme s'étendait alors au centre, du Plateau Picard en une immense litière de tourbe extraite à l'endroit même des canaux, amalgamée, formée en plaquettes séchées au soleil, pour servir ensuite de combustibles aux citadins. Oubliés des siècles durant, les Hortillonnages revivent aujourd'hui par leur passé.
Depuis toujours, les hortillons se déplacent dans le Bateau à cornet. Barque noire à fond plat, longue de 9 à 10 mètres et large en son milieu, son bout relevé a été spécialement conçu pour pénétrer sur les aires sans en détériorer les berges.
Apparue en réaction contre un projet de rocade routière menaçant de dégrader le site, l'Association se consacre entièrement depuis 1975, à la préservation de ce patrimoine rare.
Adresse : 54 boulevard Beauvillé, 80000 Amiens
Horaires : du 1er avril au 31 octobre, de 13h30 à 18h00 (ou plus tard)
Site web : http://www.hortillonnages-amiens.fr/
Tarif 2016 : 6 € en barque à cornet aménagée pour 12 personnes.
Visite à pied gratuite par les chemins de halage
Visite en barque à cornet :
Visite à pied : une rare parcelle appartient à la ville et est un espace public de visite gratuit
barque à cornet – petite cabane
compost qui permet d’avoir de l’eau chaude
A voir également à Amiens : le parc zoologique de la Hotoie et le marché de Noël 2015
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