Les voiliers Pen Duick au Havre du 1er au 5 juin 2013

A l’occasion de l’inauguration de Port Vauban le 2 juin 2013 au Havre, les Pen Duick (petite tête noire en breton), bateaux mythiques d’Eric Tabarly, connus mondialement pour avoir écrit les plus belle pages de l’histoire de la course au large, font escale au Havre avant de remonter la Seine le 6 juin en direction de l’Armada à Rouen. Deux de ces bateaux sont visitables par le grand public (Le Pen Duick III et le Pen Duick VI) de 16h00 à 19h00.

 

 

Les Pen Duick appartiennent maintenant à Marie et Jacqueline Tabarly qui ont confié son entretien et sa gestion à l'association Éric Tabarly. Ils participent aux régates de voiliers classiques en Atlantique et aux rassemblements des Pen Duick. Ils sont menés par des marins professionnels et embarquent chaque saison un équipage de marins bénévoles en formation.

 

Pen Duick :

Le premier Pen Duick (sans numéro) qui mesure 15,10 mètres a été réalisé en 1898. Guy Tabarly, le père d’Eric, acquière le bateau en 1938 et c'est à son bord qu'Éric a appris à naviguer dès l’âge de 6 ans. Faute de pouvoir payer les travaux de rénovation après le pourrissement de sa coque dans les vasières après la Seconde Guerre mondiale, Guy Tabarly le met en vente mais en 1952, ne trouvant pas d'acheteur, Éric le persuade de le lui donner, car il en est tombé amoureux depuis le premier jour. Éric décide de sauver lui même son bateau et refait une coque neuve en appliquant des couches successives de tissus de verre et de résine polyester sur l'ancienne coque. La construction en polyester en était à ses débuts, jamais on n'avait construit de voilier aussi grand et lourd, c'était la plus grande coque de ce type à cette époque.

 

 

 

Pen Duick II :

Pen Duick II est un voilier de type ketch de 13,60 mètres lancé en 1964 avec lequel Éric Tabarly a gagné la Transat anglaise en 1964. Ce voilier a subi plusieurs modifications au cours de son existence, dont une transformation du gréement de ketch en goélette à wishbone, et une troncature de la poupe.

 

 

Pen Duick III :

Pen Duick III est un voilier de 17,45 m gréé en goélette, construit en 1967 pour Éric Tabarly, tout en aluminium, la plus grande coque en alliage d'aluminium de l'époque en France. Il reste le seul navire français à avoir remporté la célèbre course Sydney-Hobart en 1967. Il a quasiment gagné toutes les courses du RORC organisées par les Britanniques en 1967. (On peut le visiter)

 

 

 

Pen Duick IV :

Pen Duick IV est un voilier trimaran de 20,80 mètres construit pour Éric Tabarly en 1968. Ce trimaran gréé en ketch marconi fut le plus rapide de son époque et certains l'ont d'ailleurs surnommé la « pieuvre d'aluminium ». Alain Colas le rachète et gagne à son bord la Transat anglaise 1972. Il le rebaptise Manureva et y apporte quelques modifications en vue d'un tour du monde avec escales.

• Il disparaît avec son skipper Alain Colas en 1978 durant la première Route du Rhum.

Pen Duick V :

Pen Duick V est un voilier en aluminium de 10,67 mètres de long construit pour Éric Tabarly en 1968. Large vainqueur avec 11 jours d'avance de la première transpacifique San Francisco - Tokyo, soit 5 700 milles en 39 j 15 h en 1969. Ce voilier préfigurait les voiliers de course Open, à l'arrière très large, au fond plat et aux vastes ballasts. Pen Duick V fut le premier voilier à ballasts. Il est aujourd'hui utilisé par l'École Nationale de Voile à Saint-Pierre-Quiberon.

 

 

Pen Duick VI :

Pen Duick VI est un ketch en aluminium de 22,25 mètres construit en 1973 par André Mauric pour Éric Tabarly pour la Whitbread (course autour du monde en équipage), dernier de la série, il subit deux démâtages lors de la Whitbread qui l'empêchèrent de montrer son potentiel. L'aménagement intérieur est caractérisé par la séparation de l'habitat en deux coursives, une pour l'équipe de quart des « tribordais », une pour l'équipe de quart des « babordais ». Ainsi, le quart au repos n'est pas dérangé dans son sommeil par les allées et venues des équipiers de quart. A bord de Pen Duick VI, Éric Tabarly a été vainqueur de la Transat en solitaire en 1976, alors que tout le monde le croyait perdu. Il a devancé Alain Colas, qui faisait cette course sur le Club Méditerranée, bateau ayant 4 mâts. (On peut le visiter)