Calais est habitée par près de 74000 Calaisiens et est située sur le pas de Calais. De sa proximité des côtes anglaises, avec une cinquantaine de traversées par jour entre Calais et Douvres et plus de 10 millions de passagers par an (entrées et sorties cumulées), il s'agit du premier port d’Europe continentale pour le trafic roulier, du premier port européen de liaison avec l'Angleterre et du premier port français et le deuxième au monde pour le trafic des voyageurs. Yvonne Vendroux, future Madame De Gaulle naquit à Calais en 1900 et s’y maria avec le général le 6 avril 1921 à l’église Notre-Dame (plaque commémorative). Le jazzman Didier Lockwood est également né à Calais en 1956 et le chanteur Pierre Bachelet (1924-2005) y a grandi.
Calais est aussi connue pour sa dentelle que l'on trouve dans la haute couture.
Le phare de Calais a été érigé en 1848 pour remplacer la tour du Guet. Il mesure 51 mètres de haut et comporte 271 marches.
Léon Vincent, personnage haut en couleur du Courgain Maritime, maire de 1925 à 1934, avait marqué la vie calaisienne. Afin d'honorer sa mémoire, la place située à l'angle du boulevard des Alliés et du quai Auguste-Delpierre prenait son nom et un buste du sculpteur L.G. Buisseret était inauguré le 24 juin 1962.
La Colonne Louis XVIII évoque le débarquement du roi Louis XVIII à Calais après la chute de Napoléon en 1814.
Le Monument des Sauveteurs, bronze du sculpteur Édouard Lormier, fut installé en 1899, boulevard des Alliés puis transféré en 1960 au Courgain. Il célèbre l’héroïsme de sauveteurs calaisiens et le souvenir de tous les disparus en mer.
La Place d’armes (hélas en travaux) se situe au cœur du Calais médiéval. La tour du Guet haute de 38 mètres date du XIIIème siècle et permettait de surveiller les menaces ennemies, elle servit de phare au XIXème siècle. La cloche posée au sol date de 1770.
L’église Notre-Dame fut édifiée aux XIIIème et XIVème siècles sous l’influence anglaise de style Tudor dans la tour, le chœur et le transept. Le mariage de Charles De Gaulle et Yvonne Vendroux y fut célébré le 6 avril 1921. L’intérieur de l’église est en travaux mais on peut néanmoins y voir pèle-mêle quelques statues et une mise au tombeau. Adossé à ses flancs, l’imposante Citerne Royale aux murs très épais (de 2 mètres à certains endroits à 4 mètres à la clé de voûte) a une contenance de 1 800 m et fut conçue sur l’ordre de Louis XIV en 1691 afin de recueillir les eaux de pluie de l'église Notre-Dame pour approvisionner les troupes de la région en cas de sécheresse.
citerne royale – l’église Notre-Dame
mise au tombeau – statue en bois
Le Musée des Beaux-Arts (2 €, 1 € pour chômeurs et seniors).
Fondé en 1836, le musée de Calais a connu une histoire mouvementée qui a conditionné la nature de ses collections, son implantation géographique et révolution de son projet culturel et scientifique. Le musée des beaux-arts actuel inauguré en 1966, en face du parc Richelieu, est un bâtiment typique de la reconstruction. Conçu par l'architecte Paul Pamart, il jouit d'une belle architecture intérieure aérée et lumineuse. Il rassemble sur deux niveaux et plus de 1 600 m² des collections de peintures, de dessins, de sculptures et de photographies du XVIème au XXIème siècles.
Au rez-de-chaussée, la salle “Rodin, de Paris à Calais”, est consacrée aux œuvres du sculpteur, avec des études et des variantes autour de ses célèbres Bourgeois. Une vingtaine de sculptures provenant du musée Rodin de Paris est venue considérablement enrichir la collection : études de mains, visages en terre cuite... Cette salle introduit les nouveaux espaces inaugurés en septembre 2011 sous le nom de “Calais d'ici et d'ailleurs” qui proposent de découvrir la ville, ses artistes et son territoire avec 150 œuvres de la collection confrontant histoire de l'art et histoire locale sur un parcours construit en cinq sections : “Formes du sacré / Figures du mouvement”, “Henry Lhotellier / Abstractions”, “Jean Roulland / Expressions du corps”, “Paul Villy / Calais” et “ Louis Francia / Paysages marins”. On y retrouve la maquette du Chœur de lumière, commande publique confiée au sculpteur de renommée internationale Anthony Caro, dans le cadre du réaménagement du chœur de l'église de Bourbourg, des œuvres de Barye, Carpeaux et Bourdelle, ainsi que les peintures et dessins d'artistes calaisiens, Louis Francia, Jeanne Thil ou Henry Lhotellier. Le musée présente également des peintures anciennes flamandes et des aquarelles anglaises d'artistes aussi célèbres que Turner ou Bonington qui ont tous les deux connu la ville. Au premier étage, l'espace accueille les œuvres de la collection permanente sous le titre “Alice, son miroir et ses merveilles” et en particulier des œuvres de Pablo Picasso, André Derain, Bill Woodrow, Jean Dubuffet et Barry Flanagan, entre autres.
Le parc Richelieu, aménagé à partir de 1862 sur l’emplacement des fortifications de la vieille ville, a été redessiné en 1956. Entre 1895 et 1924, le terre-plein de façade a été occupé par la célèbre œuvre de Rodin, les « Bourgeois de Calais ». Ses allées largement ensoleillées l’été en font un lieu de promenade apprécié.
L’hôtel de ville est un bel édifice en brique rouge conçu par l'architecte Louis Debrouwer, construit de 1911 à 1923 dans le style Renaissance flamande du XVème siècle. Son puissant beffroi culmine à 75 mètres et a été classé par l’UNESCO en 2005. Le vitrail qui éclaire l’escalier d’honneur évoque le départ des Anglais. Il est doté d’un carillon électronique depuis 1961.
Le Monument des Bourgeois de Calais est une œuvre de Rodin inaugurée en 1895 en présence du président Félix Faure. C’est la seule œuvre de Rodin qui fut exposée de son vivant. Ces six effigies de bronze grandeur nature, frémissantes de vie et d’émotion, hautaines et tendues, veines et muscles gonflés, sont l’aboutissement de 10 ans d’études et de recherches du sculpteur. Ce groupe exprime la noblesse héroïque de ces hommes, contraints à s’humilier devant le roi d’Angleterre :
- Eustache de Saint Pierre, le premier des six bourgeois à avoir accepté de se sacrifier pour sauver les habitants de la ville de Calais. Le plus âgé du groupe, il porte la barbe et la moustache.
- Jean d’Aire porte les clefs, fardeau d’autant plus lourd qu’il est le signe honteux de la reddition.
- Jacques de Wissant, voûté, s’avance résolument.
- Pierre de Wissant, le corps et le visage encore tournés vers l’arrière, esquisse le premier pas vers le sacrifice.
- Jean de Fiennes, le torse découvert et les bras ouverts, est l’image du don ultime et du sacrifice absolu.
- Andrieus d’Andres, la tête entre les bras, semble figé dans une attitude de désespoir.
La ville de Calais fut la première à inaugurer les “Bancs de la Liberté”, installés sur la place du Soldat Inconnu depuis le 28 juin 2012. Ces bancs sculptures en forme de livre ouvert sont conçus pour accueillir les passants voulant se reposer en ville, échanger et se cultiver.
Voir http://www.les-bancs-de-la-liberte.com/villes.html.
Le parc Saint-Pierre a été ouvert sous le second empire en 1863. Au centre d’un bassin où jadis évoluaient des cygnes, la fontaine des Trois Grâces est la réplique d’une vasque de Versailles : « Les Enfants sur le socle » d’après Bouchardon, et « Les Grâces » d’après Germain Pilon. Il est précédé de l’immense monument du Souvenir Français de 1904.
La plage de sable fin dotée de cabines traditionnelles est longée d’une digue-promenade. De la jetée ouest, on a une vue sur le port avec le lent va-et-vient des ferries dont le trafic n’a pas baissé depuis l’ouverture du tunnel sous la Manche. Au loin on aperçoit les caps gris-Nez et Blanc-Nez et les falaises britanniques.
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