Noël 2010 au Havre : 2) le conte : Noël en fanfare

 

L’exposition de l’hôtel de ville met en scène cette année deux ratons laveurs très attachants, Rita, une petite bohémienne, et son cousin Gino. Loin de la folle activité qui règne à Cadoville, où un concours de fanfares s’organise pour la Parade blanche, ils vivent dans une roulotte isolée au fond de la forêt. Le petit Gino aimerait lui aussi être en fête et décorer son habitation, mais Noël, ça n’est pas pour les ratons laveurs. Pourtant ils vivront des moments extraordinaires !

 

A Cadoville Monsieur le maire a lancé un grand concours de fanfares et d'orchestres pour la grande Parade blanche. Chaque quartier a sa musique. la compétition va être difficile. NOMBREUX PRIX À GAGNER ! annonce Cadot presse, le journal local. De quoi motiver tout le monde !	Chez les loups, naturellement indisciplinés, l'humour est de mise. On s'envoie les notes de part et d'autre - en mimant du tennis - dans un délire bien rigolo. La fanfare s'appelle d'ailleurs “Croque-notes” Normal pour ces affamés.
Les ours du zoo se sont, eux aussi, inscrits au concours. Ils préparent une surprise plutôt glissante. Ils s'entraînent à jouer de l'accordéon sur la patinoire. Ils sont certains de gagner.	Pendant ce temps, les castors préparent les nombreux chars qui accueilleront les musiciens. Scies, marteaux et tournevis travaillent en rythme. Normal pour un orchestre... de claquettes !
Loin de cette agitation, deux petits ratons laveurs s’enfoncent dans la grande forêt glacée. Rita la petite bohémienne emmène son cousin Gino ramasser des glands pour la soupe du soir. - Pourquoi ne décore t-on pas notre roulotte ? demande Gino - Pour quoi faire ? Répond Rita. Tu sais bien que Noël n'existe pas pour nous. La vie est bien trop difficile. Inutile de croire au Père Noël, tout ça c'est des histoires...	Gino baisse la tête en retenant une larme car sa cousine vient de lui faire comprendre à mi-mot que les ratons laveurs n'étaient pas les bienvenus en ville. De rage il shoote dans son petit ballon si fort que celui-ci, après avoir presque touché la lune qui s'éveillait dans le ciel, disparaît en retombant derrière un bosquet de bouleau.
En allant le rechercher, les deux ratons tombent nez à nez avec une drôle de machine volante datant sûrement de l'ancien temps. - J’en ai déjà vu dans une revue, dit Rita, je crois qu’il s’agit d’un dirigeable. - Un dirigeable ? répète Gino étonné. Penses-tu qu'il puisse voler ? - Seul un magicien serait capable de faire ce miracle, répond Rita. A cet instant- là, un magnifique cerf élevant ses bois majestueux couverts de petits colibris apparaît à l'orée de la clairière. L'animal brame profondément et projette soudain une nuée argentée vers la machine enfouie sous la neige... L’engin, entièrement dégivré est comme neuf.	Plus incroyable encore, les colibris se sont transformés en perroquets multicolores. Deux sont aux manettes et les autres forment un orchestre arc-en-ciel à l’arrière de l’appareil
PAN ! PAN ! PAN ! Des détonations claquent autour des enfants. Un groupe de méchants braconniers, attiré par le bruit, vise les hélices pour stopper le dirigeable. Ils veulent capturer les perroquets dont la valeur est inestimable. Heureusement, ils sont trop loin. Les enfants s'engouffrent dans la nacelle qui, en gagnant de l'altitude, est maintenant hors de danger.	Rita et Gino, émerveillés, admirent le paysage qui défile sous leurs yeux. - Regarde Rita, la roulotte, c'est notre roulotte ! L'engin se stabilise au-dessus de la pauvre habitation. - Venez vous réfugier à bord, vous serez à l'abri des braconniers, leur crie Rita. C'est par une échelle de corde qu'ils montent tous à bord.
À Cadoville, le défilé bat son plein sous une pluie de confettis et de serpentins. Chacun s'efforce de se mettre en valeur en passant devant la tribune officielle. Mais c'est maintenant peine perdue car le jury comme le public est hypnotisé par cette étrange baleine aérienne venue de nulle part qui projette des bulles. Ces bulles, belles comme des boules de Noël en se brisant délicatement au contact des gens les enveloppent d'une musique cristalline. C'est féérique ...	Les ratons, descendus du dirigeable, se présentent devant le jury. Monsieur le maire se lève alors et déclare les ratons vainqueurs du concours. «Tu vois Rita, dit Gino, Noël existe aussi pour nous... - Tu as raison, admet Rita. C'est un vrai cadeau du Père Noël. La vie est devenue plus belle aujourd'hui. - Pourvu que ça dure », murmure Gino en serrant très fort son ballon contre lui. Puis, avec l'insouciance de son jeune âge, il va déballer les cadeaux qu'ils ont gagnés grâce au concours. Les perroquets les ont quittés. Le dirigeable est maintenant au-dessus de la forêt et largue des sacs de sable sur les braconniers qui s'enfuient affolés dans tous les sens. Alors, au loin on entendit le brame d'un cerf...

Le village de Cadoville est plus que jamais l’un des éléments centraux du conte Noël en fanfare, où va se dérouler la Parade blanche. Il est ainsi en partie reproduit dans l’exposition, dans un esprit familial et chaleureux.
Le cœur de l’exposition reste la reconstitution de la place du village de Cadoville, avec ses magasins, tels une pâtisserie à l’ancienne, un marchand d’instruments de musique ou encore un fleuriste et, en son centre, des chars qui défilent pour le concours de fanfares.

 

               

 

Textes issus des panneaux de l’exposition et du conte en vente 2 € à l’accueil.

Rendez-vous à la parade blanche dimanche 12 décembre à 17h30 place du général de Gaulle.

Voir le programme.