Angers est située au bord de la Maine, dans le département de Maine-et-Loire dont elle est la préfecture. Sa population est de 151000 Angevins.
Angers est la capitale historique et la place forte de l’Anjou, berceau de la dynastie des Plantagenêts et l'un des centres intellectuels de l'Europe au 15ème siècle sous le règne du « bon roi René ». Ses universités, ses musées et son activité culturelle en font également un centre culturel important qui comprend notamment le château des ducs d'Anjou construit au 13ème siècle qui abrite la tenture de l'Apocalypse, le plus grand ensemble de tapisseries médiévales connu à ce jour. La richesse de son patrimoine lui vaut le label de ville d'art et d'histoire.
Le château d’Angers
Adresse : Château d’Angers, 2 promenade du Bout du Monde, 49100 Angers
Horaires : du 2 janvier au 30 avril et du 5 septembre au 31 décembre : de 10h00 à 17h30 ; du 2 mai au 4 septembre : de 9h30 à 18h30
Tarifs 2017 : 9 € ; réduit : 7 € ; gratuit : < 18 ans, handicapés, chômeurs, et les premiers dimanches des mois de novembre à mars pour tous
Site web : http://www.chateau-angers.fr/
La forteresse construite par Saint Louis de 1228 à 1238 constitue un magnifique spécimen d'architecture féodale. Pendant les guerres de Religion, le roi Henri III ordonna la démolition du monument, mais le gouverneur Donadieu de Puycharic se contenta de découronner toutes les tours qui furent alors aménagées en terrasse. Les 17 tours, qui atteignent 40 à 50 m, étaient autrefois plus hautes de un ou deux étages et coiffées de toits en poivrière.
De la plus haute d'entre elles, la tour du Moulin, à l'angle Nord, vues étendues sur la ville : la cathédrale et St-Aubin,.les rives de la Maine, ainsi que l'intérieur du château, la muraille, le dessin soigné des jardins, la chapelle et le logis royal.
Le tour des remparts du côté Est permet de traverser le charmant jardin médiéval semé de lavandes, de marguerites et de roses trémières, près d'une vigne, comme aimait à en planter le roi René.
Le logis royal a été construit par le roi René entre 1435 et 1440 et se compose de deux salles longées au nord par une galerie. Ses trois niveaux sont desservis par un escalier en vis dans une tourelle visible sur la façade nord.
La chapelle, vaste et claire, à nef unique, construite vers 1410 par Louis II et son épouse Yolande d’Aragon, se signale par ses amples proportions, ses voûtes angevines et son oratoire privé chauffé.
Tenture de l'Apocalypse
Abritée dans une galerie spécialement conçue pour elle, cette tenture mondialement célèbre est la plus ancienne qui nous soit parvenue, après la « tapisserie » de Bayeux.
Elle fut commandée pour le duc Louis Ier d'Anjou, et vraisemblablement exécutée à Paris entre 1373 et 1383, sur des cartons de Hennequin de Bruges, d'après les enluminures d'un manuscrit du roi Charles V. En 1400, elle fut tendue dans la cour de l'évêché d'Arles lors du mariage de Louis II d'Anjou avec Yolande d'Aragon. Léguée par le roi René à la cathédrale d'Angers, elle y était exposée lors des fêtes religieuses, avant de sombrer dans l'oubli à la fin du 18ème siècle. Le chanoine Joubert la fit restaurer de 1843 à 1870.
Longue à l'origine de 133 m et haute de 6 m, elle était composée de 6 pièces de dimensions égales (6 m de haut, 23 m de long), comprenant chacune un grand personnage assis sous un dais, le regard tourné vers deux rangées de 7 tableaux dont le fond, alternativement rouge et bleu, forme un damier, Deux longues bordures représentent le Ciel, peuplé d'anges musiciens, et la Terre, jonchée de fleurs (disparue dans la première partie). Les 76 tableaux qui nous sont parvenus forment un ensemble magnifique.
La vieille ville
La Maison d’Adam est une demeure du 16ème siècle à pans de bois, aux poteaux ornés de nombreux personnages sculptés. Elle devrait son nom au pommier qui semble soutenir la tourelle d’angle, encadré, jusqu'à la Révolution, des deux statues d'Adam et d'Eve. Mais il se trouve aussi qu'au 18ème siècle cette maison fut habitée par un juge du nom de Michel Adam...
Le Logis Barrault (musée des Beaux-Arts) est une belle demeure de la fin du 15ème siècle, construite par Olivier Barrault, secrétaire du roi, trésorier des états de Bretagne et maire d'Angers. Au 17ème siècle, elle fut occupée par le séminaire, qui compta Talleyrand parmi ses élèves.
le musée des beaux-Arts - une œuvre exposée : l’arbre-serpents
La Place du Ralliement, avec ses commerces et la façade monumentale de son théâtre, constitue le centre vivant de la ville.
Nous n’avons pas pu poursuivre la visite de la ville cette année mais en 2004, elle fut un peu plus complète.
A la montée St-Maurice, une longue volée d'escaliers mène au parvis de la cathédrale.
Cathédrale St-Maurice
La façade de ce très bel édifice des 12ème et 13ème siècle est surmontée de trois tours : celle du milieu fut ajoutée au 16ème siècle. Au rez-de-chaussée s'ouvre le portail : mutilé par les protestants et par les révolutionnaires, il a subi aussi les atteintes des chanoines qui, au 18ème siècle, supprimèrent le trumeau et le linteau pour faciliter le passage des processions. A remarquer, la finesse des statues et la grâce des plissés : dans les ébrasements et au tympan, Christ en majesté entouré des symboles des évangélistes. Au troisième étage, huit niches abritent saint Maurice et ses compagnons en costumes militaires du 16ème siècle.
vue de la Tour du Moulin – façade
détails de la façade – détails du portail
A l’intérieur, le vaisseau unique est couvert d'une des premières voûtes gothiques nées en Anjou (milieu du 12ème). Les chapiteaux et les consoles, remarquablement sculptés, supportent une galerie à rampe de fer forgé. Dans le transept, les voûtes angevines sont d'une époque plus avancée que celles de la nef : les nervures plus nombreuses sont plus légères et plus gracieuses. Des vitraux du 13ème siècle., aux belles tonalités bleues et rouges, illuminent le chœur. Le mobilier est de grande qualité : grandes orgues du 18ème siècle soutenues par des atlantes, chaire monumentale du 19ème siècle, maître-autel surmonté de colonnes de marbre et d'un baldaquin de bois doré (18ème), tapisseries d'Aubusson, stalles sculptées du 18ème siècle, et statue de sainte Cécile en marbre, par David d'Angers. Dans le chœur, peintures murales du 14ème siècle.
chaire – choeur – maître-autel
La Tour St-Aubin est un beffroi du 12ème siècle de l'ancienne abbaye St-Aubin, riche monastère bénédictin fondé au 6ème siècle., où saint Aubin, évêque d'Angers (538-550), fut inhumé.
L’Hôtel Pincé est un gracieux hôtel Renaissance élevé pour un maire d’Angers et légué à la ville en 1861.il abrite le musée Turpin-de-Crissé (non visité).
L’Église St-Serge fut jusqu'en 1802 l'église de l'abbaye bénédictine du même nom, fondée au 7ème siècle. La nef du 15ème siècle contraste avec le chœur car ses piliers massifs la font apparaître plus étroite. De gracieux vitraux du 15ème siècle au fond en grisaille garnissent ses fenêtres hautes : ils représentent les prophètes, côté Nord, et les apôtres, côté Sud. Sur le mur du fond du chœur, sacrarium - armoire à reliques - de style flamboyant.
Au cours de la promenade dans le vieil Angers, on peut également admirer de jolies maisons à colombages.
L’Hôtel du Croissant est un hôtel du 15ème siècle, à fenêtres à meneaux et arcs en accolade, qui abritait le greffier de l'ordre du Croissant, ordre de chevalerie militaire et religieux fondé par le roi René.
Dans la rue Toussaint, le portail classique de l'ancienne abbaye
Toussaint s'ouvre sur une élégante courette flanquée
d'une tourelle sur trompe.
Les Anciens bâtiments conventuels de l'abbaye St-Aubin, reconstruits en grande partie aux 17ème et 18ème siècles, sont actuellement occupés par l'hôtel du département et la préfecture. À gauche de la cour et visible au travers de baies vitrées, la galerie romane du cloître présente des sculptures d'une finesse remarquable. La porte aux voussures sculptées menait à la salle capitulaire, dont les arcatures voisines permettaient aux frères qui n'avaient pas « voix au chapitre » d'assister aux débats depuis la galerie. Décorant la baie géminée, à droite de la porte, une Vierge en majesté est encensée par deux anges ; plus bas, on reconnaît l'épisode des Rois mages : à gauche, Hérode envoie ses soldats massacrer les enfants innocents, tandis qu'à droite l'étoile guide les Mages.
Dans le Quartier St-Laud, la petite rue St-Laud traverse un agréable quartier piéton et commerçant, avec quelques vieilles façades.
Le Jardin des Plantes est situé sur l'arrière du Centre des Congrès et face aux anciens bâtiments conventuels (18ème) de l'abbatiale St-Serge. Ce jardin paysager est planté de beaux arbres aux essences rares (notamment l'arbre « aux pochettes » ou davidia). Bassin et volière distrairont les promeneurs, ainsi que la petite église romane St-Samson, remaniée aux 16ème et 17ème siècles.
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