Laon, chef-lieu du département de l’Aisne (02) est peuplée d’environ 26500 Laonnois et surplombe la plaine, perchée sur un rocher de plus de 100 mètres de haut. Les rois carolingiens Charles le Chauve, Charles le Simple, Louis IV d’Outremer, Lothaire et Louis V résident sur le mont Laon. Laudanum devient la capitale du royaume de Louis IV d’Outremer au Xème siècle.
Le palais épiscopal
Classé monument historique depuis 1850, il est devenu le palais de justice. Le bâtiment de gauche du XIIIème siècle repose sur une galerie à arcs brisés retombant sur des chapiteaux à décor végétal. Le bâtiment du fond du XVIIème siècle abritait les appartements de l’évêque qui communiquaient avec une chapelle du XIIème siècle à deux étages.
La cathédrale Notre-Dame
Commencée dans la seconde moitié du XIIème siècle et achevée vers 1230, c'est l'une des plus anciennes cathédrales gothiques de France. La façade comporte trois porches profonds ornés d'une majestueuse statuaire refaite au XIXème siècle et deux illustres tours de 56 m attribuées à Villard de Honnecourt, qui vantait son œuvre en ces termes : « J'ai été en beaucoup de terres, nulle part n'ai vu plus belles tours qu'à Laon. ». Les deux tours des croisillons culminent à 60 m et à 75 m. L’intérieur mesure 110 mètres de long, 30 mètres de large et 24 mètres de haut (à comparer aux dimensions de Notre-Dame de Paris : 130 m, 45 m et 35 m). La nef offre une magnifique élévation à quatre étages : grandes arcades, tribunes, triforium aveugle, fenêtres hautes. Elle se prolonge par un chœur, très développé, que termine un chevet plat. La tour-lanterne est d'influence normande et mesure 40 mètres de haut. Des vitraux du XIIIème siècle garnissent les baies lancéolées et la rose de l'abside consacrée à la glorification de l'Église. Ceux de la rose du croisillon nord illustrent les arts libéraux. L'orgue est du XVIIème siècle. Dans le croisillon gauche, l'icône de la Sainte Face de Laon, originaire des pays slaves, est vénérée depuis le milieu du XIIIème siècle.
la cathédrale – les tours – les porches
la nef – la rosace – quelques vitraux
orgue - l’icône de Sain-Fiacre – la rose des arts libéraux
L’Hôtel-Dieu
Situé sur le flanc droit de la cathédrale, c'est le plus ancien conservé en France, L'ancien hôpital du XIIème siècle) s'ouvrait par des baies et des arcades aujourd'hui murées.
La chapelle des Templiers
La commanderie du Temple, fondée ici au XIIème siècle, était un centre administratif et de recrutement des moines-chevaliers. Après la suppression de l'ordre, elle passa aux mains des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Un jardin remplace le cimetière des templiers, mais la chapelle romane a été conservée, avec son clocher-pignon et son chœur qui s'achève par une abside en cul-de-four. Le porche et la tribune sont des ajouts des XIIIème et XIVème siècles. À l'intérieur, deux remarquables statues-colonnes de prophètes proviennent de la façade de la cathédrale.
Les remparts
En bordure du rempart du Midi, la porte d'Ardon ou Porte royée (« qui appartient au roi ») du XIIIème siècle est flanquée d'échauguettes en poivrière. Elle surplombe un vieux lavoir-abreuvoir.
la porte d’Ardon – les remparts
L’Hôtel du Petit Saint-Vincent
II fut édifié au XVIème siècle comme refuge de l'abbaye Saint-Vincent, sise hors des remparts. Le bâtiment sur rue, gothique, possède un corps de logis encadré de tourelles, flanqué d'une voûte d'entrée surmontée d'une chapelle.
L’abbaye Saint-Martin
L'ancienne abbatiale des prémontrés (XIIème-XIIIème siècles) a été restaurée après l'incendie de 1944. La nef est d’aspect roman, les hautes tours à l'angle de la nef et du transept mesurent 35 mètres, la rosace du croisillon sud est surmontée d'arcatures. Sur la façade principale, la grande baie est surmontée par un pignon orné d'un haut-relief figurant saint Martin partageant son manteau. Sur les tympans des portes latérales, on peut observer la Décollation de saint Jean-Baptiste (à droite) et le Martyre de saint Laurent sur son gril (à gauche).
A l’intérieur, le chœur et les chapelles sont à chevet plat, suivant la mode cistercienne. On peut remarquer les gisants de Raoul de Coucy, chevalier laonnois (fin XIIème siècle), et de Jeanne de Flandre, abbesse du Sauvoir-sous-Laon (XIVème siècle), les boiseries Louis XV (nef) et Louis XIII (chœur) et à droite dans la chapelle Saint-Éloi, un Christ de pitié du XVIème siècle.
intérieur - gisant de Raoul de Coucy – gisant de Jeanne de Flandre
La Porte de Soissons
Construite au XIIIème siècle, renforcée de tours rondes, la porte est reliée par une courtine à la grosse tour de Damet ou tour de Dame Eve, dite aussi «Tour penchée» en raison d'un glissement de terrain.
Le chemin de ronde du rempart offre de belles vues sur la cathédrale (quand elle ne sera plus en travaux !). Ses tours émergent des vieux toits d'ardoises à cheminées de briques rosés. Par le rempart on gagne la porte des Chenizelles à deux tours du XIIIème siècle.
porte de Soissons – tour penchée
Le tramway
La ville de Laon possède un mini-métro (Poma 2000), en grande partie aérien qui relie l'hôtel de ville (ville haute) à la gare de Laon (ville basse) sur un trajet de 1,5 km environ de 98 mètres de dénivelé. Ce mini-métro a été mis en service le 4 février 1989 et remplace cent ans après un ancien tramway à crémaillère mis en service le 9 juillet 1899 qui avait été retiré de la circulation le 27 janvier 1971 pour raison de sécurité, après 72 ans de services.
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