A force de parcourir les expositions automobiles et de voir ces belles voitures d’antan, j’ai eu envie de me pencher sur l’une d’elle particulièrement bien représentée dans ces manifestations et emblématique de la France.
Intéressé ou pas par l’automobile, on ne peut méconnaître la célébrissime Traction Avant produite par Citroën de 1934 à 1957.
Et comme voilà aujourd’hui (le 18 avril 2024) exactement 90 ans que la première Traction Avant est sortie des chaines, c’est l’occasion de (re) déplacer cet article.
Les nouveautés de cette automobile sont avant tout les roues motrices qui sont celles du train avant, ce qui lui vaut son surnom de « Traction », et plus tard du pléonasme « Traction avant », mais aussi une structure monocoque, des freins hydrauliques et une suspension à roues indépendantes sur les 4 roues.
Ses qualités lui valurent une longue carrière de 23 ans et 4 mois et une production de 759 111 exemplaires.
La “Traction Avant” a été déclinée en 13 modèles (7A, 7B, 7C, 7S, 11AL, 11A, 11AM, 11BL, 11B, 15-Six G, 15-Six D, 15-Six H et le prototype 22 V8), 4 carrosseries (berline 4 glaces, limousine 6 glaces conduite intérieure, familiale et commerciale, faux-cabriolet ou coupé et cabriolet ou roadster, et 3 moteurs (4 cylindres, 6 cylindres et 8 cylindres).
berline – limousine 6 glaces
faux cabriolet – cabriolet
18 avril 1934 : présentation de la Citroën 7 (en raison de la puissance fiscale de 7 CV, mais l’histoire la rebaptisera “Traction Avant”). Le premier modèle est connu sous le nom de code 7A (avril 1934 / juin 1934). Elle possède un moteur flottant de 1 303 cm3 qui ne développe que 32 chevaux. La vitesse maximale est de 95 km/h. Son prix de lancement est fixé à 17.700 francs. Les premières Traction Avant se reconnaissent à leur toit souple fabriqué en partie en moleskine et non entièrement tôlé comme ce sera le cas plus tard ainsi que par l'absence d'une malle ouvrante. Conçue trop vite (en 18 mois seulement), et de conception entièrement nouvelle, de sévères défauts entachèrent les débuts de la 7A allant de casses de tubulures d'échappement à la perte des roues avant consécutive à la rupture des fusées de cardans, la rupture de barres de torsion ou jusqu'à la déformation de la caisse monocoque pas assez résistante, sans parler des problèmes de moteur et de boîte de vitesses ! Ces déboires des débuts auront raison de l'ancienne société Citroën qui déposera le bilan et sera reprise par la famille Michelin.
Citroën 7A 1934
Publicité de la Citroën 7 – malle arrière non ouvrante dite “borgne”
Juin 1934 : la 7A est remplacée par la 7B (juin 1934 / octobre 1934) équipée d'un moteur de 1 529 cm3 de 35 ch et de 9 CV fiscaux bien que la voiture garde le nom de « 7 ». Sa vitesse maximale est de 100 km/h. Hormis le moteur, elle n'en diffère que par des détails. La 7B fut commercialisée en berline 4 portes, en « faux-cabriolet » (coupé) et en « roadster » (cabriolet).
Citroën Traction 7B avec toit en moleskine
Juin 1934 : La 7S (pour Sport) (juin 1934 / novembre 1934) apparaît en même temps que la 7B. Elle en reprend l'essentiel des caractéristiques. Elle est équipée d’un moteur 11 CV, 1 911 cm3, 46 ch. Sa vitesse maximale est de 110 km/h. L'appellation 7S correspond à la volonté de capitaliser sur la campagne de publicité faite sur les 7. Mais en réalité, la 7S est la première 11 « légère ». La 7S existait en berline 4 portes, en « faux-cabriolet » (coupé) et en « roadster » (cabriolet).
Traction 7S
Juillet 1934 : le toit de la berline 7B, dont une partie découpée était jusque là recouverte de simili-cuir pour faciliter l'emboutissage, devient entièrement tôlé.
Traction 7B avec toit entièrement tôlé
Septembre 1934 : Présentation de la 11A (septembre 1934 / février 1937). Elle est équipée du même moteur 11 CV que la 7S – 1 911 cm3, 46 ch. Sa vitesse maximale est de 105 km/h. Les 11A existeront en carrosserie berline, « faux-cabriolet » (coupé) et « roadster » (cabriolet) ainsi qu'en variante rallongée de 20 cm dans les versions « conduite intérieure », « familiale » (jusqu'à 9 places !), « coupé de ville » et « commerciale ». Les 11A suivent les mêmes évolutions techniques que les carrosseries « étroites ».
Traction 11A 1934
Octobre 1934 : présentation au salon de l’auto de la 22 V8 : prototype à mécanique V8 de 3 822 cm3 de 100 ch. Si une vingtaine d'exemplaires de présérie ont été fabriqués et certains vendus à une clientèle triée sur le volet, la production en série n'a pas véritablement démarré. Cette mystérieuse voiture demeure un mythe chez les amateurs de la marque.
Traction 22 8 cylindres
Pour rationaliser la production, un nouveau moteur de 1 628 cm3 (toujours 9 CV) de 36 ch est produit pour la 7C (octobre 1934 / février 1939) qui remplace la 7B. Elle disposait d'un toit totalement tôlé (excepté quelques tout premiers modèles). Les klaxons qui étaient fixés sur le pare-choc sont intégrés dans les ailes avant. La 7C était commercialisée en berline 4 portes, en « faux-cabriolet » (coupé) et en « roadster » (cabriolet).
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klaxons sur le pare-choc avant octobre 1934 – klaxons dans les ailes après octobre 1934
Traction 7C
Novembre 1934 : la 7S continue sa carrière sous le nom de 11AL (novembre 1934 / février 1937).
Début 1935 : les volets avant de capot s'ouvrent dans le sens contraire.
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volets de capot ouvrant dans le même sens jusqu’à début 1935 – volets de capot ouvrant en sens contraire depuis début 1935
Octobre 1935 : Armature des sièges tubulaire, calandre peinte, verres de phares bombés, nouvelles ailes avant, plaque sur l'aile arrière gauche, plus qu’une seule goulotte de réservoir et malle arrière ouvrante de l’extérieur.
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calandre chromée et verres de phares plats avant octobre 1935 – calandre peinte et verres de phares bombés après octobre 1935
==> malle borgne avec plaque centrale et 2 goulottes de réservoir avant octobre 1935 – malle ouvrante de l’extérieur avec plaque à gauche et une seule goulotte de réservoir après octobre 1935
Mai / Juin 1936 : la direction devient à crémaillère mettant fin aux problèmes chroniques du système à renvoi. Jantes à 5 trous. Le compteur passe sous le volant, il n'y a plus qu'une seule trappe d'auvent.
De l'avis général, la Traction est réellement devenue fiable et mature à partir des modèles 1936.
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jantes STOP avant mai 1936 – jantes à 5 trous après mai 1936
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2 trappes d’auvent avant juin 1936 – 1 seule trappe après juin 1936
Traction 11AL 1936
Janvier 1937 : une petite série de la 11AL appelée 11AM, qui conserve les intérieurs traités haut de gamme de 1934-1936, inaugure une mécanique améliorée préfigurant le moteur « performance » de 1939.
Février 1937 : La 11BL (février 1937 / février 1939) prend la suite de la 11AL et la 11B (février 1937 / février 1939) celle de la 11A. À part la taille de la carrosserie, les voitures sont techniquement identiques. Par rapport aux AL et A, des différences esthétiques apparaissent : calandre peinte, tableau de bord avec compteur devant le conducteur et sellerie épurée.
Juin 1937 : Les klaxons passent des ailes avant à la boite de vitesses
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klaxons sur les ailes avant juin 1937 – klaxons sur la boîte de vitesse après juin 1937
Octobre 1937 : la "11 commerciale" à 6 glaces et hayon arrière est présentée au Salon de l'Automobile, son prix est de 28.900 francs.
Traction 11 Commerciale 1937
Octobre 1937 : Nouveau commodo de phares
Janvier 1938 : des roues « Pilote » (jaunes sur les 11BL, rouges sur les 11B) à crevés carrés et des ailes avant élargies sont montées, la largeur de la voiture passant à 1,67 m pour les 7C et 11BL et 1,79 m pour les 11B. Les coupés BL et B disparaissent.
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jantes à 5 trous avant janvier 1938 – jantes Pilote jaunes sur 11BL et rouges sur 11B après janvier 1938
Traction 11BL à roues Pilote jaunes et Traction 11B à roues Pilote rouge (ces autos ne sont pas des modèles de 1938)
Juin 1938 : la 15-Six (juin 1938 / juin 1947) est un nouveau modèle à moteur 6 cylindres en ligne de 2 867 cm3 et 77 ch. Cette voiture haut de gamme utilise un moteur de 11B rallongé de deux cylindres et une caisse de 11B dont seule la longueur du capot diffère. Malgré son nom, cette voiture est une 16 CV. L'appellation 15 CV fait partie du langage parlé, la stricte appellation usine étant 15-Six. Ses jantes Pilote sont de couleur paille. Elle devient rapidement la « reine de la route » du fait de ses performances élevées (130 km/h) liées à une excellente tenue de route. Son prix est de 36.300 francs. La carrosserie existe en version berline, « conduite intérieure » rallongée et familiale mais seulement 5 cabriolets d'usine ont été construits en 1939 et 1947.
Traction 15-Six 1938
Octobre 1938 : nouveau commodo Citroën à poussoir klaxon et phare
1939 : Les cabriolets BL et B disparaissent
Février 1939 : le moteur de la 7C est modifié et devient « 7C économique » (février 1939 / juin 1941). La puissance n'augmente pas mais la consommation baisse d'1,5 litre aux 100 km (d'après les réclames Citroën).
Traction 7C éco
Février 1939 : le moteur des 11B et 11BL subit une importante évolution et gagne 10 ch pour atteindre 56 ch. La voiture devient la 11 Performance (février 1939 / mai 1955). Leur vitesse maximale atteint 115 km/h pour la "11B Perfo" et 120 km/h pour la "11BL Perfo".
Traction 11BL Perfo
Février 1939 : apparition d’une 15-Six familiale 8/9 places à 6 glaces
Traction 15-Six Familiale 1939
Mars 1939 : apparition d’une 15-six conduite intérieure 5 places à 6 glaces
Septembre 1939 : chevrons sur la calandre de la 15-Six
Octobre 1939 : fin de production des 7B.
Juin 1941 : fin de la production des 7C.
Octobre 1941 : pendant la guerre, la production s'arrête jusqu’en 1945.
Juin 1945 : la série 11BL Perfo redémarre lentement avec des pièces stockées avec un aspect quasi identique aux modèles de 1940. Seule différence, l'emboutissage de la lunette arrière ne présente plus de pliure, la presse ayant été détruite lors d'un bombardement. C'est une méthode infaillible pour différencier les Traction avant et après-guerre. En dehors de la lunette arrière, quelques détails esthétiques différencient les voitures de 1945 et celles de 1941 : contreportes en carton bouilli, les phares chromés qui disparaissent, des caoutchoucs recyclés... Le public adopte pour les modèles "11BL Perfo" et "11B Perfo" des appellations différentes de celles de l'usine : "11 Légère" et "11 Normale”.
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phares chromés avant juin 1945 – phares peints après juin 1945
Février 1946 : Remise en production de la 15-Six
Février 1946 : Phares peints à la place des phares chromés sur la 15-Six
Mai 1946 : Les jantes Pilote laissent la place à de nouvelles jantes BM à voiles pleins et petits enjoliveurs couleur ivoire, le capot à ouvrants de la 11BL est remplacé par un capot à multiples fentes semblable à celui des 15-Six, les portières reçoivent de fines baguettes en aluminium, des butées de pare-chocs apparaissent ainsi que des sabots d'aile en aluminium nervurés identiques à ceux de la 15-Six.
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Jantes Pilote avant mai 1946 - Jantes BM pleines avec petit enjoliveur après mai 1946 ==>
capots à ouvrants avant mai 1945 – capot à fentes après mai 1946
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pare-chocs sans butées avant mai 1946 – pare-chocs avec butées après mai 1946
11BL 1946 avec baguettes de portières et sabots d’ailes
Janvier 1947 : Le rétroviseur intérieur de la 11BL Perfo descend en bas du pare-brise.
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rétroviseur intérieur en haut avant janvier 1947 – rétroviseur intérieur en bas après janvier 1947
Mars 1947 : La 11B Perfo revient au catalogue.
Juin 1947 : Après 2666 exemplaires produits de juin 1938 à juin 1947, la 15-Six reçoit un moteur modifié tournant à droite (comme tous les 4 cylindres depuis 1934) et devient la 15-Six D (juin 1947 / août 1955). Les modèles précédents s’appellent rétroactivement des 15-Six G.
Septembre 1947 : Le tour de la calandre est chromé alors que les barres verticales restent peintes. Les feux de position sur les ailes avant disparaissent. Des sabots d’ailes sont de série.
Traction 11BL 1947
Janvier 1948: Nouvelle calandre à trou ovale sur la 11B Perfo standardisée avec celle de la 15-Six.
Traction 11B 1948
Eté 1948 : La calandre est entièrement chromée sur la 15-Six.
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calandre 15-Six avant l’été 1948 – calandre 15-Six chromée après l’été 1948
Début 1949 : Nouveaux sabots d'aile quadrillés et sièges Pullman en remplacement des sièges tubulaires sur la 15-Six.
Fin 1949 : Adoption de nouveaux enjoliveurs chromés de grand diamètre et rétablissement des feux de position sur les ailes avant de la 15-Six.
Traction 15-Six 1949
Décembre 1949 : des sièges sans tube chromé sont montés jusqu'à la fin de la production.
Mai 1950 : Le tableau de bord s'orne de baguettes horizontales et de 2 chevrons, le volant passe à 2 branches sur la 11BL Perfo et les sièges sont recouverts d'un nouveau tissu gris à larges rayures type pyjama.
Juin 1950 : La 15-Six change d'aspect avec ses nouveaux pare-chocs droits nervurés et ses volets de joues d'ailes. A l'intérieur, le volant passe à 2 branches au lieu de 3, le tableau de bord s'orne de barres horizontales et les sièges adoptent un velours de mohair gris.
Traction 15-Six 1950
Avril 1951 : La 11B Perfo adopte à son tour le volant à 2 branches
L'année 1952 marque un tournant dans l'évolution de la Traction dont la présentation et la finition n'ont pratiquement pas bougé depuis 1934. Les modifications de style et de mise en conformité avec les nouvelles législations arrivent sur les tractions à partir d’avril 1952 et s’étalent sur plusieurs mois afin de ne pas changer trop brutalement les habitudes des chaines de production.
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Avril 1952 : Bas des garnitures de portes en tissu plastifié gris. Sur la 11 Perfo, les enjoliveurs de roues sont peints en gris perle et la plaque minéralogique avant devient droite. Le tableau de bord perd ses baguettes horizontales.
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plaque minéralogique avant avril1952 – plaque après avril 1952
Mai 1952 : Jantes à 4 fentes. Sur la 11 Perfo, apparition des clignotants blancs sur les ailes avant et rouges sur les custodes arrière. Sur la 15-Six, remplacement des feux de position par des clignotants avant et arrière.
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Jantes BM ivoire pleines avec gros enjoliveur avant mai 1952 - Jantes BM ivoire à 4 fentes après mai 1952
Traction 11B 1952 Juin 1952 : nouveau tableau de bord avec cendrier, commande d'essuie-glaces qui passent en bas du pare-brise. Sur la 11 Perfo, commande d'ouverture de la trappe de chauffage , commande de plafonnier et nouveau tissu gris à rayures fines. Sur la 15-Six, nouveaux encadrements de vitres gris perle.
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essuie-glaces avant juin 1952 – essuie-glace après juin 1952
Juillet 1952 : Sur la 11 Perfo, nouvelle malle arrière bombée et pare-chocs rectilignes. La sellerie est entièrement repensée et une planche de bord deux tons transforment l'intérieur de la berline, la rendant plus claire et plus gaie.
Traction 11BL avec malle bombée
Juillet 1953 : la familiale 11B et 11BL 6 glaces revient au catalogue en 8 places (9 places avant-guerre).
Traction 11 Familiale 6 glaces 8 places
Octobre 1953 : De 1948 à 1953 les Traction ne sont livrables qu’en carrosserie noire ! De nouvelles couleurs gris perle et bleu d'Islande pour la 11, et gris fumé en plus sur la 15-Six sont disponibles. Réapparition de la 15-Six Familiale produite à 495 exemplaires seulement jusqu'en août 1954 au prix de 934.920 F.
Traction 11B gris perle (de 1954) – Traction 11BL bleue d’Islande
Traction 15-Six gris fumé
Avril 1954 : Réapparition de la 11 commerciale avec hayon en une seule partie. En plus des trois couleurs de la berline, elle est livrable avec une couleur spécifique bleue RAF.
Publicité pour la Traction 11 Commerciale
Avril 1954 : les derniers modèles 15-Six H (avril 1954 / juillet 1956) inaugurent sur les roues arrière le système de suspension hydropneumatique qui équipera la DS 19 un an plus tard et qui perdurera jusqu’à la C5 en 2017 !
Traction 15-Six H
Juillet 1954 : Suppression de la moquette sous les sièges avant de la 15-Six
Octobre 1954 : Nouvelles couleurs de carrosserie bleu nuit et gris bruyère. La couleur des roues est assortie à la caisse avec un enjoliveur central gris perle.
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Jantes BM ivoire à 4 fentes avant octobre 1954 – Jantes BM à 4 fentes assorties à la couleur de la caisse avec enjoliveur central gris perle après octobre 1954
Traction 11BL bleu nuit et gris bruyère
Début 1955 : Sur la 15-Six, apparition d'un deuxième feu sur l'aile arrière droite et déplacement du monogramme "15, 6cyl" au centre de la malle.
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Malle 15-Six avant 1955 – Malle 15-Six après 1955
Mai 1955 : le moteur des 11B et 11BL évolue en « 11D » (mai 1955 / juillet 1957), d'importantes modifications internes le rendent à la fois plus puissant (60 ch), plus économe et plus fiable. Ce moteur servira de base à ceux de la famille des DS et même sans évolutions marquantes à celui de l'ID 19.
Publicité pour le moteur D
Août 1955 : fin de la production de la berline 15-Six D après 41 926 exemplaires et 50 602 15-Six au total.
fin 1955 : La naissance de la Citroën DS condamne la Traction Avant
Juillet 1956 : fin de la production de la 15-Six H après 3077 exemplaires fabriqués.
la dernière 15-Six H
25 Juillet 1957 : Après 620 455 exemplaires de la 11 produits et 759 111 Traction au total, la Traction Avant tire sa révérence, la dernière fabriquée est une 11 familiale.
Traction 11 BL de 1957, une des dernières Traction Avant
la dernière Traction Avant : une 11 familiale - Ironie du sort : la dernière Traction qui sort de l’usine croise une DS !
Décembre 1957 : deux dernières Traction 15-Six H seront néanmoins construites
Récapitulatif technique :
Modèle
| Dates début - fin
| CV
| Cylindrée
| Puissance
| Vitesse
| Longueur
| Largeur
|
| 05/1934-06/1941 | | | | | | |
7 A | 05/1934-06/1934 | 7 | 1303 | 32 | 95 | 4,45 | 1,62 |
7 B | 06/1934-10/1934 | 9 | 1529 | 35 | 100 | 4,45 | 1,62 |
7 C | 10/1934-02/1939 | 9 | 1628 | 36 | 100 | 4,45 | 1,62 / 1,64 / 1,67 |
7 C éco | 02/1939-06/1941 | 9 | 1628 | 36 | 100 | 4,45 | 1,67 |
7 S | 06/1934-11/1934 | 11 | 1911 | 46 | 110 | 4,45 | 1,64 |
| 11/1934-07/1957 | | | | | | |
11 AL | 11/1934-02/1937 | 11 | 1911 | 46 | 110 | 4,45 | 1,67 |
11 A | 11/1934-02/1937 | 11 | 1911 | 46 | 105 | 4,65 | 1,79 |
11 AM | 01/1937-06/1937 | 11 | | | | | |
11 A longue | 1938/1937 | 11 | 1911 | 46 | 105 | 4,85 | 1,79 |
11 BL | 02/1937-02/1939 | 11 | 1911 | 46 | 110 | 4,45 | 1,67 |
11 B | 02/1937-02/1939 | 11 | 1911 | 46 | 105 | 4,65 | 1,79 |
11 B longue | 1938 | 11 | 1911 | 46 | 105 | 4,85 | 1,79 |
11 BL perfo | 02/1939-1952 1953 1954-05/1955 | 11 | 1911 | 56 57 59 | 120 | 4,45 4,38 4,38 | 1,67 1,67 1,67 |
11 B perfo | 02/1939-1952 1953 1954-05/1955 | 11 | 1911 | 56 57 59 | 115 | 4,65 4,63 4,63 | 1,79 1,79 1,79 |
11 B perfo longue | 02/1939-05/1955 | 11 | 1911 | 56 puis 59 | 115 | 4,85 | 1,79 |
11BL D | 05/1955-07/1957 | 11 | 1911 | 60 | 125 | 4,38 | 1,67 |
11B D | 05/1955-07/1957 | 11 | 1911 | 60 | 120 | 4,63 | 1,79 |
11B D longue | 05/1955-07/1957 | 11 | 1911 | 60 | 120 | 4,85 | 1,79 |
| 06/1938-07/1956 | | | | | | |
15-Six G | 06/1938-06/1947 | 16 | 2867 | 77 | 130 | 4,76 | 1,79 |
15-Six G longue | 1939/1940 | 16 | 2867 | 77 | 130 | 4,96 | 1,79 |
15-Six D | 06/1947-08/1955 | 16 | 2867 | 77 | 130 | 4,76 | 1,79 |
15-Six D longue | 1954/1955 | 16 | 2867 | 77 | 130 | 4,96 | 1,79 |
15-Six H | 04/1954-07/1956 | 16 | 2867 | 77 | 130 | 4,76 | 1,79 |
| | | | | | | |
22 | 1935 | 22 | 3822 | 100 | 140 | 4,80 | 1,80 |
22 longue | 1935 | 22 | 3822 | 100 | 140 | 5,00 | 1,80 |
Récapitulatif production :
Modèle | 1934 | 1935 | 1936 | 1937 | 1938 | 1939 | 1940 | 1941 | 1945 | 1946 | 1947 | 1948 | 1949 | 1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | Nb ex. estimé |
7A 7B 7C 7C éco 7C coupé 7C cabriolet | 05-06 06-10 10 x x | | | | x x | 02 02 | | 06 | | | | | | | | | | | | | | 2 000 5 000 65 000 7 925 240 1000 |
7S 11AL 11BL 11BL perfo 11BL D 11 L coupé 11 L cabriolet | 06-11 11 x x | | | 02 02 | x | 02 02 x | | | | | | | | | | | | | 05 05 | | 07 | 1 000 9 927 Tot. BL: 315 638 270 2200
|
11AM | | | | 01/06 | | | | | | | | | | | | | | | | | | 315 |
11A 11B 11B Perfo 11B D 11 coupé 11 cabriolet 11Com 11Com_perfo 11 Com D | 09 x x | | | 02 02 02 | x | 02 02 02 02 | | x | | | | | | | | | | | 05 05 05 05 |
| 07 07 | 14 729 Tot.11B 221 021 200 1110 Tot.11C 12 819 |
15-6G 15-6D 15-6H 15-6 cabriolet | | | | | 06 | x | | | | x | 06 06 | | | | | | | 04 04 |
| 07 |
| 2666 41926 3079 3 |
22V8 | 10 | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | 20 |
Évolution des jantes d’origine :
Jantes STOP de 1934 à mai 1936 – Jantes à 5 trous de mai 1936 à janvier 1938 - Jantes Pilote jaunes sur 7 et 11 BL de janvier 1938 à mai 1946 – Jantes Pilote rouges sur 11 B de janvier 1938 à mai 1946 – Jantes Pilote paille sur 15-Six de 1938 à l’automne 1947
Jantes BM pleines avec petit enjoliveur de mai 1946 à fin 1949 – Jantes BM ivoire pleines avec gros enjoliveur de fin 1949 à mai 1952 – Jantes Lambert-Nivelles montées en avril/mai 1950 pendant la grève de Michelin - Jantes BM ivoire à 4 fentes de mai 1952 à octobre 1954 – Jantes BM à 4 fentes assorties à la couleur de la caisse avec enjoliveur central gris perle d’octobre 1954 à 1957 Évolution de la malle arrière d’origine :
Malle borgne avec plaque centrale et 2 goulottes d’essence de 1934 à octobre 1935 – Malle ouvrante plate avec plaque à gauche et une seule goulotte d’essence d’octobre 1935 à juillet 1952 – Malle bombée de juillet 1952 à 1957
Évolution du capot :
capot à ouvrants dans le même sens d’avril à début 1935 et 2 trappes d’auvent de 1934 à juin 1936 - capot à ouvrants inversés de début 1935 à mai 1946 - une seule trappe d’auvent de juin 1936 à 1957 - capot à fentes depuis 1938 sur la 15-Six, depuis mai 1946 sur la 11, jusqu’à 1957
Évolution des pare-chocs :
pare-chocs en “moustache” sans butées de 1934 à mai 1946 - pare-chocs en “moustache” avec butées de mai 1946 à avril 1952 (juin 1950 pour la 15-Six) – pare-chocs droit nervuré sur la 15-Six de juin 1950 à 1955 - pare-chocs droit sur la 11 d’avril 1952 à 1957
Évolution des klaxons :
klaxons sur le pare-chocs d’avril à octobre 1934 – klaxons dans les ailes d’octobre 1934 à juin 1937 – klaxons sur la boîte de vitesse de juin 1937 à 1957
Cotes 2017
On ne parle pas de prix quand il s’agit de voitures de collection mais ces autos ont une cote officielle qui n’est pas indécente. Bien sûr leur valeur dépend de l’état de la voiture et des travaux éventuels de restauration et cette cotation correspond à un véhicule conforme à l’origine en très bon état de fonctionnement et de présentation.
Modèle | Années de production | Cote |
7 A berline | 1934 | 29 500 € |
7 B berline | 1934 | 27 500 € |
7 C berline (direction à boîtier) | 1934-1939 | 19 000 € |
7 C berline Éco | 1939-1940 | 17 500 € |
7 C coupé | 1934-1938 | 90 000 € |
7 C cabriolet | 1934-1939 | 110 000 € |
7 S berline (11 CV) | 1934 | 35 000 € |
7 S roadster | 1934 | 125 000 € |
11 AL / 11 BL berline légère | 1934-1942 | 19 500 € |
11 AL / 11 BL coupé | 1934-1938 | 95 000 € |
11 AL / 11 BL cabriolet | 1934-1939 | 115 000 € |
11 A / 11 B berline | 1934-1942 | 22 000 € |
11 A / 11 B limousine familiale | 1936-1941 | 24 500 € |
11 A / 11 B coupé | 1934-1938 | 125 000 € |
11 A / 11 B cabriolet | 1934-1941 | 145 000 € |
11 BL berline légère | 1945-1952 | 13 500 € |
11 BL berline légère avec malle | 1952-1957 | 12 500 € |
11 B berline normale | 1946-1952 | 16 000 € |
11 B berline normale avec malle | 1952-1957 | 13 000 € |
11 B familiale | 1954-1957 | 16 000 € |
11 C commerciale | 1937-1941 | 22 500 € |
11 C commerciale | 1953-1957 | 13 500 € |
15-Six G berline | 1938-1947 | 48 000 € |
15-Six G limousine familiale | 1939-1940 | 55 000 € |
15-Six D berline | 1947-1954 | 35 000 € |
15-Six berline avec malle | 1947-1954 | 32 000 € |
15-Six H berline | 1954-1956 | 40 000 € |
15-Six familiale | 1954-1955 | 42 000 € |
Textes et dates issus principalement de Wikipedia, de “La Traction Universelle” , du hors-série Rétroviseur 2018, photos issues de mes photos personnelles et de nombreux sites et forums, cotes issues du livre “La Cote de l’automobile de collection” édition 2017 réalisée par LVA
tout d abord un grand merci pour ce rapport détaillé de la traction avant
RépondreSupprimerma&is suivant le modele, nous sommes en 2017, personne parle de la consommation
qui peut paraitre désuet pour le peu de kms que l on peut faire mais qui est important quand meme
si vous avez des renseignements pour le néophyte que je represente faites m en part phibri12@gmx.fr
Bonjour,
SupprimerMerci de votre commentaire.
Sur des affiches publicitaires de l'époque, les premières 7 consommaient 9 litres aux 100, puis 8 litres, la 11 consommait 11 litres et la 15 consommait 15 litres. Quant à la 22, elle aurait dû consommer 16 litres aux 100.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe voudrais mieux comprendre un passage de votre blog, à savoir celui-ci :
" Avril 1954 : Réapparition de la 11 commerciale avec hayon en une seule partie. En plus des trois couleurs de la berline, elle est livrable avec une couleur spécifique bleue RAF. "
Si je comprends bien ce que vous écrivez, la couleur bleue RAF n'a existé que sur les carrosserie des Traction 11 Commerciale d'avril 1954 à 1957, les berlines 11 B et 11 BL n'ayant pas la possibilité de cette couleur ?
De plus, est-ce uniquement en France ou partout dans le monde : certains pays pouvaient-ils avoir à leur catalogue des Traction 11 BL de couleur bleue RAF en sortie de chaîne ?
Merci.
Bonjour
SupprimerMerci de votre commentaire et de votre intérêt à cet article.
D'après "La Traction Universelle" c'est ce que j'ai compris, mais j'ai trouvé par ailleurs des 11 BL et B prétendues de la couleur d'origine bleu RAF.
Quant aux modèles étrangers, je n'en sais pas plus, mais il existait déjà d'autres couleurs que celles disponible en France.
A la lecture d'un ancien numéro de LVA, je confirme que la couleur bleue RAF existait aussi sur les berlines 11 B et 11 BL, ainsi que sur les 15-Six en 1953-1954.
Supprimerbonjour Didier , bravo pour le blog . je m'appelle Patrice , plus jeune avec mon frère , on à retappé une b11 mais quand on est jeune le temps et l'argent manquent mdrr. Et aujourd'hui je voudrais remettre le couvert ,mais plus façon custom ,donc voyant tes connaissances pourrais tu me dire si il est possible de booster le moteur de la traction ,voir le remplacer par un autre ! ou me donner le nom d'un blog de spécialiste ds ce domaine ! merci d'avance et bravo encore ; Pat
RépondreSupprimerBonjour Patrice,
SupprimerMerci pour ce commentaire.
C'est en voyant de nombreuses Tractions dans les divers rassemblements de voitures anciennes que je me suis intéressé à leur évolution et ai recherché à les connaître davantage à l'aide de divers sites.
Par contre je n'y connais strictement rien en mécanique que ce soit d'anciennes ou de nouvelles et je ne m'y intéresse pas ! Toutefois comme il se fait avec d'autres autos, notamment après avoir vu une réplique de Bugatti 57 SC Atlantic au Paris-Deauville avec un moteur qui n'était pas un moteur de Bugatti, alors que le propriétaire promet de revenir l'an prochain avec un vrai moteur de Bugatti, je suppose qu'on peut adapter d'autres moteurs, ou les booster, tout comme sur des hot-rods, mais n'est-ce pas dénaturer la voiture, et n'est-ce pas encore plus onéreux ?
Si je trouve un site qui en parle, je le noterais.
Avis aux autres lecteurs.
Bonjour
RépondreSupprimerJe voudrais savoir que peu couter un pare brise de traction merci de votre réponse
Bonjour,
Supprimer2 ans après, mais j'ai visiblement oublié ce commentaire, j'ai trouvé un pare-brise de Traction à 390 € !
Bonjour Didier
RépondreSupprimerMes compliments pour votre blog!
Pourriez vous me dire de quel modèle et de quelle année date la calandre d'une TA sur http://naturecassetradition.free.fr/berlines.html "Non reconnaissable à Portes, Villeneuve-Minervois"?
Merci en avance, Hubert
Bonjour Hubert,
SupprimerDéjà je trouve que vous êtes bien observateur pour avoir découvert qu'il s'agirait d'une calandre de TA !
Je ne crois pas qu'il y ait assez d'éléments sur ce qu'il reste de cette calandre pour déterminer de quel modèle elle provient et de quelle année elle date !
Avis aux connaisseurs !
Rebonjour Didier
SupprimerPuis je conclure, vu son motif sur la calandre peinte (voir https://www.auto4a.com/motif-de-haut-de-calandre-11-n-chrom.html ) qu'il s'agit d'une 11B et non pas d'une 11BL (voir https://www.lesanciennes.com/annonce/motif-de-calandre-citroen-traction-11-bl-a358173 ) En plus, vu son aile en couleur 'gris perle' (depuis 1953 jusqu'en octobre 1954 selon votre exposé) on dirait qu'il s'agit d'une 11B 1954. Qu'en pensez-vous ?
Hubert
Bonjour Hubert
SupprimerEh bien ! Quelles recherches poussées et déductions dignes d'un Columbo ou d'un Sherlock Holmes !
Effectivement avec une bonne vue sur la photo d’origine, le motif pourrait correspondre à celui que vous avez trouvé !
Quant à la couleur, si vous la voyez gris perle, ce pourrait donc bien être une 11 B de 1954 ! Toutefois d'autres pays avaient adopté des couleurs avant la France (Angleterre, Belgique) et je ne sais pas si ce gris perle en faisait partie ! Mais comme on voit rarement des Traction étrangères, il y a quand même de grandes chances que ce soit une Française !
On ne saura jamais si vous avez raison, mais en tout cas bravo pour votre perspicacité !
Bonjour,
RépondreSupprimerPascal, propriétaire d'une traction de janvier 1938 3éme main.
j'ai lu sur votre formidable blog : les jantes Stop de 1934 à mai 1936, les jantes 5 trous de mai 1936 à janvier 1938. Hors ma traction possède (entre autres documents d'époque) son bon de commande : commandée en 12/1937 et reçu en 01/1938, elle possède des jantes Stop et elle a toujours les ailes larges (garantie d'origine, j'ai une photo du 1er propriétaire devant)
Que doit-je en déduire ?
merci et bravo encore pour votre blog.
Bonjour,
SupprimerMerci de votre témoignage.
Cela ne correspond donc pas aux caractéristiques de carrosseries citées pour cette année-là ! Alors ou bien les sources sont fausses, mais correspondent pourtant aux Traction vues au cours de mes visites notamment au centenaire de Citroën, encore que je ne les ai pas toutes vérifiées, ou bien votre voiture était un modèle plus ancien encore en stock ?
Christophe.
SupprimerMerci pour ses informations.
Trés interressent.
Cordialement
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerbrvo bravo didier pon du canada 72 ans que de souvenir merci
RépondreSupprimerBonjour et Bravo pour ce superbe article.
RépondreSupprimerA propos du pare-brise rabattable avec entrebâilleur, je voudrais savoir si toutes les tractions en ont (toujours) été équipées ? Merci et bonne santé à vous. JJ
Bonjour
RépondreSupprimerVotre document est très intéressant mais il me semble qu'il comporte qques erreurs.
Entre autres concernant les modèles 1947 vous écrivez : Les feux de position sur les ailes avant disparaissent. Je n'ai pas souvenir d'avoir vu ce genre de disposition sur les TA, sauf les 15-6 sur le haut des ailes avant : à l’avant les feux de position sont les veilleuses incluses dans les phares et à l’arrière les feux arrières (1 seul obligatoire jusque 1952), il s'agit donc en ce cas, d'un montage personnel du propriétaire. Et il ne faut pas confondre les feux de position et les feux de parking commutables droite ou gauche et non obligatoires puisque pouvant être remplacés par les feux de positions (bonjour le démarrage au petit matin avec une batterie 6v). Citroën montait de série ces feux de parking à partir de 1952 sur le montant entre les portes AV et AR. À partir de 1952 toutes les tractions ont été équipées de clignotants sur les ailes avant et sur les panneaux de custode AR. Pour les modèles antérieurs, les propriétaires ont dû se mettre en conformité avec la réglementation en montant des modèles de chez Scintex, Labinal, Axo…
Concernant l'emplacement des rétroviseurs, votre texte est contradictoire : en haut avant 01/1947 en bas après 01/1947 avec photos à l'appui, sauf que sur la photo de droite, il ne s'agit absolument pas d'un rétroviseur d'origine Citroën et un peu plus bas vous montrez l'avant d'une BL de 1948 avec le rétro an haut. Pour avoir une BL de 1948 (rétro en haut) et avoir eu une B de 1956 (rétro en bas), la migration des emplacements de rétro ont suivi celle des essuie-glaces, définitivement sur l'auvent à partir du millésime 1952.
Une petite précision concernant la 11BL 1947 en photo dans votre document, l’enjoliveur de cache d’entrée de manivelle n’est pas le bon car ce modèle d’enjoliveur n’est apparu qu’à partir des modèles 1952, en 1947 il faut un cache en étoile (réf Citroën 331137R), il s’agit donc d’un montage postérieur.
Pour ce qui est des teintes vous écrivez que : " De 1948 à 1953 les Traction ne sont livrables qu’en carrosserie noire ". Je ne serais pas aussi affirmatif que vous. À cette époque, relevant de l'immédiat après guerre, les entreprises faisaient avec ce qu'elles pouvaient obtenir (dixit le jaune motte de beurre des 1ères 4CV Renault). Et j'ai en effet lu dans la Revue Technique Automobile que les modèles 1948 étaient peintes en gris fumée irisé. Ma BL de 1948 est noire mais je ne suis pas sûr que ce soit sa teinte d'origine car les tranches de portières, mal repeintes, laissent apparaître des zones grises foncées, de même que les platines supportant les sièges avant.
Pour ce qui est de booster un moteur de Traction, les possibilités sont, je crois, très restreintes à part travailler les passages d’admission ainsi que la tubulure et modifier la ligne d’échappement, montage d’un 2ème carbu. Les rallyemen de l’époque travaillaient surtout sur l’allègement de la voiture. Il existait aussi des boites 4 vitesses (Reda). Pour ce qui est de monter un autre moteur… Houla ! la conception même de la Traction restreint les possibilités aux moteurs des DS/ID.
À part ces quelques détails, votre texte est très bien.
Bonjour,
SupprimerMerci pour votre commentaire et bravo pour vos connaissances approfondies !
Ce n'est pas toujours facile de recroiser des informations parfois contradictoires venant de plusieurs sites, ni de bien trouver les photos correspondantes du bon millésime et à la bonne description, et vous avez été très attentif.