L’Archéodrome de Beaune-Merceuil, fruit d’une collaboration originale entre son propriétaire, la société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône et le service régional d’archéologie de Bourgogne, était un parc-musée d'archéologie à vocation pédagogique et touristique, situé à Merceuil (21), ouvert en 1978 sur l’aire de Beaune sur l’autoroute A6.
Ce musée d’un nouveau style offrait un voyage dans le temps en Bourgogne, de l’âge du fer à l’An mil. Le concept d’offrir aux vacanciers l’occasion de faire une pause culturelle était alors inédit.
L’Archéodrome était principalement tourné vers l’évolution de l’homme et des techniques, des origines (traces africaines d’Australopithèques) jusqu’à 1000 après J.-C. Ainsi étaient parcourues les différentes époques où évoluent les supports des travaux humains : cornes et os, silex, fer, bronze… Le patrimoine archéologique bourguignon était particulièrement mis en avant, que ce soit des vestiges venus de Solutré, Vix ou bien ayant trait à Alésia. Un des grands intérêts de l’Archéodrome était d’offrir aux visiteurs la possibilité d’assister à des ateliers où des chercheurs démontraient au public les différentes techniques manuelles dont pouvaient disposer nos ancêtres.
Dans un espace de 5 hectares, le parc de l’archéodrome était riche d’une dizaine de reconstitutions :
- LES ESPACES AUDIOVISUELS
- L’Espace Bourgogne : Découvrez les richesses de la Bourgogne culturelle, sur écran géant.
- Le Chronoscope : Le spectacle de l’évolution, de la création de la Terre à l'apparition de l'homme. - L'ESPACE MUSÉOGRAPHIQUE
L'évolution des sociétés humaines, du chasseur-cueilleur du paléolithique aux premiers seigneurs féodaux, évoquée grâce aux objets, maquettes et reconstitution de scènes de vie. - LA MAISON DANUBIENNE
Cette grande maison communautaire est représentative des habitats néolithiques anciens (4000 ans avant notre ère) du bassin parisien. Les premiers agriculteurs, venus du moyen orient par la vallée du Danube, étaient organisés en petites communautés familiales. Environ vingt personnes pouvaient vivre à l'intérieur d'une telle maison. - L'ÉPERON BARRÉ
Type d'habitat fortifié situé sur le plateau d'un éperon rocheux. La défense était assurée d'un côté par l'à-pic de la falaise de l'éperon rocheux et de l'autre par un mur fortifié qui barrait la largeur du plateau. Cette reconstitution au 1/2 concerne l'âge du bronze final (vers 800 avant notre ère). - LES TUMULI (un tumulus)
Tombes individuelles ou collectives, selon la position sociale des défunts. Ces tombes recouvertes par un tertre de terre ou de pierres, ont été utilisées par période, du néolithique récent (2000 avant notre ère) au premier âge du fer (800/450 avant notre ère). - LES FORTIFICATIONS D'ALÉSIA
Cette reconstitution témoigne du formidable travail accompli par les armées romaines autour de l'oppidum d'Alésia en 52 avant notre ère, pour prendre au piège Vercingétorix et ses troupes. Les affrontements se terminent par la reddition gauloise et le triomphe de Jules César. - LA FERME GAULOISE
Toutes les productions nécessaires à la vie agricole (poterie, tissage, métallurgie) étaient fabriquées dans des exploitations de ce type, que César nomme "acdificia". Cette reconstitution a été réalisée à partir de fouilles archéologiques sur des sites de la vallée de l'Ain. - LE FANUM
Sanctuaire gallo-romain dont le concept architectural reste conforme à celui des temples gaulois, mais avec l'utilisation de matériaux et de techniques propres aux constructeurs romains. Le muret entourant le temple délimite l'espace dédié au culte. A l'extérieur les activités profanes pouvaient se développer (commerce, échange...) - LA NÉCROPOLE
Les cimetières de l'époque romaine étaient situés en bordure des routes, à la sortie des villes. Chaque tombe était matérialisée par une stèle sculptée représentant le défunt avec les outils ou les attributs symboliques de la profession qu'il exerçait de son vivant. - LA VOIE ROMAINE
Un réseau important de routes existait déjà à l'époque gauloise. Après la conquête, l'aménagement des routes marque l'emprise de l'empire romain. A la sortie des villes, les voies étaient pavées de dalles calcaires qui conservent parfois l'empreinte des roues à bandage métallique des véhicules.
Des animaux étaient également visibles dans le parc.
Du 01/04 au 31/08/2003, s’était tenue une exposition temporaire intitulée “Météorite et dinosaure : rencontre fatale”.
Les dinosaures n'en finissent pas de nous fasciner. Malgré les progrès de la recherche paléontologique, la persistance de nombreuses zones d'ombres contribue à forger leur image fantastique et mystérieuse. Ils étaient les rois de la planète, comme les hommes aujourd'hui, une météorite gigantesque a stoppé net leur histoire.
L'EXPOSITION : Un ensemble de pièces exceptionnelles (moulages de squelettes de dinosaures, fossiles, météorites) participe à mieux faire connaître l’univers des dinosaures et les circonstances de leur disparition. Durant 150 millions d'années, de nombreuses espèces de dinosaures se sont développées, ont disparu, puis ont été remplacées par d'autres. Le terme de "dinosaures" est impuissant à définir l'extrême variété des formes et des modes de vie de ces animaux disparus, Des illustrations géantes réalisées par Jean-Louis THOUARD restituent ces périodes lointaines que l’homme n’a pas connues, mais qui hantent son esprit.
J’ai visité par deux fois ce site, le 7 mai 1989 et le 31 août 2003. Il ne reste donc plus que quelques photos argentiques et des copies d’écran de film au Caméscope analogique de piètre qualité !
huttes néolithiques – maison néolithique
voie romaine et four du potier
Malheureusement, le site a progressivement perdu de son attractivité et sa fréquentation de plus de 250 000 visiteurs au début des années 1980, est tombée à 40 000 en 2004, dont une grande partie de scolaires (17 000), les enseignants appréciant la qualité pédagogique des reconstitutions historiques.
L’Archéodrome, après des difficultés, a été fermé définitivement le 31 octobre 2005, faute de repreneur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire