Chantilly évoque un château, un champ de courses, une forêt, et…. une crème !
Dans un parc de 115 hectares le domaine de Chantilly comprend le château de Chantilly et le musée Condé, les grandes écuries et le musée du cheval et le parc du domaine.
Site web : http://www.domainedechantilly.com/
Horaires : du 29 mars au 2 novembre : ouverture à 10h00, fermeture château et écuries : 18h00, parc : 20h00, à partir du 3 novembre : ouverture à 10h30, fermeture château et écuries : 17h00, parc : 18h00
Tarifs 2014 : domaine (parc+château+écuries) : 20 € (enfant de 4 à 17 ans : 10 €), parc seul : 7 € (enfant : 3,50 €), château seul : 14 € (enfant : 7 €), écuries seules : 11 € (enfant : 5,50 €)
Le château de Chantilly et le musée Condé
Le château fut construit à partir du XIVème siècle par le chancelier d'Orgemont et de 1386 à 1897, le domaine est passé par héritage à différentes branches d'une même famille, sans jamais être vendu : les familles d’Orgemont, de Montmorency, de Bourbon-Condé et d’Orléans. Son dernier habitant, Henri d’Orléans, le duc d’Aumale, fils du roi Louis-Philippe, y créa le musée Condé pour y installer ses somptueuses collections de peintures, mobiliers, livres, manuscrits et objets d’art. La collection de peintures fait de Chantilly l’un des premiers musées de peinture ancienne après le Louvre.
Les petits appartements privés au rez-de-chaussée ne sont visibles qu’en visite guidée.
Les grands appartements au premier étage sont en visite libre et montrent un formidable exemple des décors d'apparat appréciés au XVIIIème siècle et offrent une grande variété d'objets d'art et de peintures de maîtres.
- L’antichambre : du XIXème siècle, elle offre deux tableaux de chasse de Jean-Baptiste Oudry de 1724 et un cabinet minéralogique des princes de Condé de 1774.
- Le cabinet des livres : aménagé en 1876-1877 il contient environ 19000 volumes dont 1500 manuscrits. Le joyau de la collection “Les Très Riches Heures du duc de Berry” est visible sous forme d’un fac-similé, l’original étant trop fragile pour être exposé. Le plafond est décoré de caissons ornés d'écussons des compagnons d'armes du Grand Condé.
“Les Très Riches Heures du duc de Berry” – le plafond
- La salle des gardes : on y trouve deux portraits peints par Antoine van Dyck et trois portraits du Grand Condé. Deux vitrines sont consacrées à des souvenirs militaires. Au-dessus de la cheminée se trouve une mosaïque représentant “L’Enlèvement d’Europe”.
- La chambre de M. Le Prince (fermée pour travaux)
- Le grand cabinet : il est décoré de boiseries blanches et or datant de 1720 et ornés de motifs liés à la chasse. Le mobilier de style néo-classique est de Jean-Baptiste Sené (XVIIIème siècle) et est recouvert de tapisseries de Beauvais. On peut voir un bureau plat du duc ce Bourbon du début du XVIIIème siècle et quatre sièges d’époque néo-classique vers 1785, au centre, une borne capitonnée du XIXème siècle avec un vase de bronze sur un piédestal en ébène, sur la console en bois sculpté et doré, une statuette du Grand Condé à cheval par Frémiet, sur la cheminée, une pendule Louis XIV (vers 1715) et devant la cheminée, un écran de 1788 et des chenets aux armes d’Orléans.
pendule sur la cheminée, écran, bureau plat – borne capitonnée – sièges, console et statuette du Grand Condé
- La Grande Singerie : elle comporte un ensemble de décors peints attribués à Christophe Huet en 1737 représentant de singes imitant les actions de l'homme.
- La Galerie des Batailles : Le Grand Condé avait commandé au peintre Sauveur Le Conte spécialiste de peinture militaire, une série de onze toiles représentant ses principales actions militaires. La pièce abrite le mobilier le plus prestigieux du château, rassemblé par le duc d'Aumale : une table en cep de vigne de 1540 aux armes des Montmorency, une autre table attribuée à André-Charles Boulle, un ensemble de chaises et de fauteuils de Georges Jacob, un bureau et son cartonnier signé Joseph Baumhauer (1757) et un autre signé Jean-François Œben.
tables, chaises, fauteuils, bureaux
- Le salon de musique : il présente un mobilier de Georges Jacob commandé par Louis XVI pour le Salon des Jeux de Saint-Cloud en 1787 : grande armoire de style Boulle (vers 1720), fauteuils et chaises de 1787, harpe anglaise du milieu du XIXème, commode pour la chambre de Louis XVI à Versailles.
commode – fauteuils, armoire et harpe
Les galeries de peintures. Grand collectionneur, le duc d’Aumale fait reconstruire et aménager le château au XIXème siècle pour y exposer ses collections.
- La galerie des Cerfs : c’était la salle à manger de réception du duc d’Aumale, elle est ornée de tapisseries de chasses.
- La galerie d’office : c’était l’endroit où le personnel dressait les plats.
- La galerie de peinture : elle fut conçue vers 1875, la collection réunie à Chantilly en fait le premier musée de peinture ancienne après le Louvre.
- La rotonde : elle présente une mosaïque de Pompéi et des chefs-d’oeuvre de la peinture italienne comme “La Vierge de Lorette” de Raphaël.
- Le cabinet des Clouet : il regroupe 90 portraits des rois et reines de France au XVIème siècle.
- La salle Caroline : nommée ainsi en l’honneur de Marie-Caroline De Bourbon-Sicile, cette salle présente des portraits français des XVIIème et XVIIIème siècles.
- Le salon d’Orléans : cette salle évoque les dentelles noires de Chantilly et la porcelaine tendre de Chantilly.
- La salle Isabelle : nommée ainsi en l’honneur de la nièce du duc d’Aumale, Isabelle d’Orléans comtesse de Paris, cette salle présente les différents courants de la peinture française du XIXème siècle.
- Le cabinet du Giotto : cette salle présente des œuvres italiennes du XIVème au XVIIème siècles.
- Le cabinet des Antiques : cette salle présente des statuettes égyptiennes et gréco-romaines.
- La rotonde de la Minerve : elle présente des portraits des Orléans du XVIIème et XVIIIème siècles et des statuettes de Tanagra.
- La salle de la Smalah : cette salle évoque la victoire du duc d’Aumale sur Abd-el-Kader et présente des souvenirs d’Algérie et des portraits du duc d’Aumale à différents âges.
- La galerie de Psyché : le duc d’Aumale fit construire cette galerie en1775 pour y accueillir les 44 vitraux racontant l’histoire de Psyché et de Cupidon réalisés pour le connétable de Montmorency. Une effigie en cire d’Henri IV se trouve à l’entrée.
- Le Santuario : cette salle abrite les chefs-d’œuvre du musée Condé : “Les Trois Grâces” et “La Madone d'Orléans” de Raphaël et 40 enluminures peintes par Jean Fouquet, extraites du Livre d'heures d'Étienne Chevalier.
- Le cabinet des Gemmes : il contient des miniatures et des objets précieux : émaux, éventails céramiques, orfèvrerie, armes ainsi que la copie du “Diamant Rose”.
- La Tribune : construite vers 1875, cette salle présente des chefs-d’œuvre du duc d’Aumale.
La chapelle : construite en 1882, elle abrite un autel attribué à Jean Goujon, des marquèteries et des vitraux du XVIème siècle.
- La chapelle des Cœurs des Condé : c’est un monument à la mémoire du prince Henri II de Condé.
Les grandes écuries et le musée du cheval
Les grandes écuries, élevées par Jean Aubert de 1719 à 1735, abritent une trentaine de chevaux de spectacle et proposent des présentations d’art équestre.
Le nouveau Musée du Cheval : il a ouvert ses portes en juin 2013. Il est à la fois musée d'art et musée ethnologique et il aborde les thèmes de l’évolution des chevaux dans le monde, du cheval dans l’art, du rôle du cheval avec le pouvoir, la guerre, la chasse, et des sports équestres.
Le parc du domaine
Le parc de 115 hectares a été dessiné par André Le Nôtre pour le Grand Condé à la fin du XVIIème siècle, il est un témoignage unique de l'histoire des jardins en Occident.
Le parterre à la française : il comprend de vastes miroirs d'eau reflétant le ciel, de nombreux jets d'eau et fontaines ainsi que des statues de grande qualité.
Le Hameau : construit dans un jardin anglo-chinois par l'architecte Jean-François Leroy pour le prince Louis-Joseph de Bourbon-Condé, le Hameau se compose de cinq maisonnettes d'aspect rustique, dont l'extérieur modeste tranchait avec le décor intérieur luxueux ou étonnant.
Le Bois du Petit Parc : Aménagé par le duc de Bourbon au début du XVIIIème siècle en zone de divertissement pour les invités des princes de Condé durant l'été. On peut y voir le château d’Enghien du XVIIIème siècle, la Maison du Sanglier, la Maison de Sylvie, charmante petite maison du XVIIème siècle qui entretient le souvenir de la duchesse de Montmorency, baptisée Sylvie par le poète Théophile de Viau, la cabotière, bâtiment élevé au temps du Grand Condé et de Le Nôtre à la fin du XVIIème siècle pour abriter les serres du domaine de Chantilly.
château d’Ecouen – la maison du sanglier – la maison de Sylvie
Le jardin anglais : il fut dessiné sous la Restauration en 1819 par l'architecte Victor Dubois pour le prince Louis-Joseph de Condé. On peut y voir le Temple de Vénus, habité de cygnes et d'oiseaux aquatiques, un grand buffet d'eau dessiné par Le Nôtre au XVIIème siècle, les Cascades de Beauvais et le Pont des Grands Hommes.
La crème Chantilly
En 1754, la Laiterie est construite au sein du parc du château de Chantilly (bâtiment aujourd'hui disparu). Les invités des princes y trouvaient préparées des collations de glaces, de fruits et de toutes sortes de crèmes. En 1774, la construction du Hameau vient compléter l'ensemble. La célèbre crème Chantilly est pour la première fois évoquée le 18 juin 1784, par la baronne d’Oberkirch qui rapporte, à travers ses écrits, un déjeuner au Hameau.
Recette officielle de la crème Chantilly
Préparation : 15 minutes
Ingrédients : pour 50 cl de crème liquide, 40 g de sucre glace, 1 gousse de vanille
Mettre la crème très froide dans une jatte préalablement refroidie au réfrigérateur. Y ajouter le sucre vanillé et le sucre glace. Battre énergiquement la crème au fouet ou au batteur électrique jusqu’à ce que la crème épaississe et forme des vagues. La crème est montée en « Chantilly » lorsqu’en sortant le fouet de la crème, une boucle apparaît et les vagues conservent leurs formes. Attention, à ce stade quelques coups de fouet supplémentaires transformeront la crème Chantilly en beurre !
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