CHEMILLÉ
Chemillé, peuplé de près de 7000 Chemillois, est un important centre d'élevage et de production de plantes médicinales. En juillet 1793, la cité fut le théâtre de violents combats entre les Blancs et les Bleus : le “grand choc de Chemillé” au terme duquel 400 Bleus faits prisonniers échappèrent à la mort grâce a l'intervention du général d’Elbée.
L’église Saint-Pierre du 12ème siècle, fortement restaurée au début du 20ème possède un beau vitrail de 1917, œuvre de Jean Clamens, qui évoque l'épisode du '”Pater des Vendéens” : d’'Elbée fait réciter le Notre-Père à ses soldats pressés de tuer leurs prisonniers et les incitent ainsi à ”pardonner les offenses”, il obtient d'eux qu'ils les épargnent. Dans l’église se trouvent la statue et les bons de Jean-Nicolas Stofflet, fils de meunier né le 3 février 1753, mort fusillé à Angers le 25 février 1796, chef militaire de première importance dans le soulèvement militaire de la Vendée.
église Saint-Pierre – vitrail “Pater des Vendéens”
statue de Stofflet – bons Stofflet
L’église Notre-Dame (désaffectée mais en cours de réaménagement pour une réouverture prochaine) est coiffée d'un audacieux clocher roman, orné a la base d'arcatures aveugles et de deux étages de baies abondamment décorées.
De la citadelle subsiste, place du Château, une porte appareillée en "rucher d'abeilles” du 13ème siècle.
CHOLET
Le souvenir de terribles guerres vendéennes, de leurs massacres et de leurs incendies demeure inscrit dans la mémoire vivante de Cholet. Mais cela n’a pas empêché la ville du mouchoir d’être une cité industrielle dynamique et florissante dans un site campagnard.
Le mouchoir rouge, emblème de la ville, est né en 1900 d'une vieille chanson vendéenne interprétée par Théodore Botrel, lors d'un concert dont il était l'invité vedette. Le succès est tel qu'un industriel local tisse aussitôt quelques mouchoirs, offerts par Botrel à ses fans...
C’est aussi à Cholet, ville historiquement ”blanche” (royaliste), qu’est née la grande « promo » du blanc, au mois de janvier, reprise par toutes les grandes surfaces de France !
Cholet est peuplée de quelque 52000 Choletais. Au cœur de la cité la place Rougé, la rue du Devau et la rue du commerce piétonne conservent quelques maisons aux beaux balcons de fer forgé du 18ème siècle.
En Juillet 1814, le Duc d'Angoulême pose la première pierre de la nouvelle église Notre-Dame. Elle est ouverte au culte en 1820. Elle est bâtie à la façon des églises poitevines, avec le clocher formant "tour-lanterne" au-dessus du maître-autel. En 1854, l'Abbé Coutant, nouveau curé de Notre-Dame et M. Tessier, architecte, commencent la construction du chœur et de ses chapelles, du transept qui seront terminés en 1861. C'est à partir de 1881 que se feront la nef et les flèches.
L’agréable jardin du mail et ses allées de tilleuls entourent le palais de justice de 1870.
Mont des Alouettes
Le Mont des Alouettes n’est pas en Pays de Loire mais en Poitou-Charente, près des Herbiers et du Puy du Fou, mais si près de Cholet néanmoins !
Ce site de 231 m de haut tient son nom des alouettes de bronze qui décoraient les casques des légionnaires gaulois de l'armée romaine ayant campé en ces lieux.
En 1793, on comptait six moulins. Durant les guerres de Vendée, les Blancs se servaient des ailes de ces moulins pour émettre des signaux ; tous les moulins furent alors incendiés. Après maintes autres péripéties, l'un d'eux a été remis en service en 1989. Ces moulins sont typiques de la région, avec leur guivre fait d'un chêne a peine dégrossi, qui s'engage sous le toit en forme de cône, couvert de bardeaux (petites planches). L'un est dédié à l'écrivain vendéen Jean Yole.
La petite chapelle en granit, de style gothique troubadour, a été édifiée à partir de 1823. L'édifice n'a été clôturé et vitré qu'en 1968. La vue se dévoile, immense, vers Nantes, la mer et en direction de Pouzauges, la chaîne des collines où pointe l'église de St-Michel-Mont-Mercure.
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