Jean-Paul Belmondo naît à Neuilly le 9 avril 1933. Il passe son enfance dans le 14ème arrondissement, place Denfert-Rochereau. Son père, Paul Belmondo, d'origine sicilienne, est un sculpteur réputé. Passionné de football, Jean-Paul est goal dans l'équipe de son lycée et ne pense qu'au sport. Lorsque Marcel Cerdan devient champion du monde, il s'inscrit en cachette de ses parents à l'Avia Club et, à 16 ans, il décide d'être acteur. Après une audition désastreuse devant André Brunot de la Comédie Française, il ne se décourage pas et prépare le Conservatoire dans le cours de Raymond Girard. Le 3 juillet 1950, il fait la tournée des hôpitaux en interprétant "La belle au bois dormant". En juillet et août de la même année, il fait une autre tournée, dans les Pyrénées cette fois, avec "Mon ami le cambrioleur", qu'il joue avec Guy Bedos. En 1951, il entre au Conservatoire et y a pour amis Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune... Après deux échecs sur scène, il joue pendant un an dans "La reine blanche" au théâtre Michel, puis est figurant dans "Andalousie" à la Gaîté Lyrique.
En 1953, il épouse une danseuse de be-bop de Saint-Germain-des-Prés, Elodie Constantin, avec qui il aura 3 enfants : Patricia, (1953-1993), Florence (1960) qui a trois enfants Annabelle (1988), Christopher (1993) et Nicolas (1997), et Paul (1963) qui a trois enfants : Alessandro (1991), Victor (1993) et Giacomo (1998).
Elodie Constantin – Patricia Belmondo - Florence Belmondo – Paul Belmondo
Après plusieurs pièces classiques, dans lesquelles ses partenaires sont entre autres Annie Girardot et Michel Galabru, il fait une première apparition au cinéma dans un film consacré à Molière. Le 1er juillet 1956, il sort du Conservatoire porté en triomphe par ses camarades en faisant un bras d'honneur au jury qui ne lui a donné qu'un "rappel de premier accessit" pour "Amour et piano" et un second accessit pour "Les fourberies de Scapin".
En 1957, il joue "La mégère apprivoisée", avec Pierre Brasseur et Suzanne Flon, et commence sa carrière cinématographique tournant quatre films dans l'année. En 1958, il crée "Oscar" sur scène, et apparaît dans "Trésor Party".
En 1980, il rencontre une exilée brésilienne de vingt ans, Carlos Sotto Mayor, fille d'un banquier. La relation houleuse avec cette comédienne et chanteuse dure six ans.
En 1985, Jean-Paul Belmondo tourne “Hold-up”, comédie policière d'Alexandre Arcady. Sur le tournage de ce film qui dépassera les deux millions d'entrées, il se blesse sérieusement en exécutant une cascade, n'ayant pas voulu être doublé. À 52 ans, le temps des films d'action semble révolu pour lui.
En 1987, il remonte sur scène pour interpréter "Kean", mis en scène par Robert Hossein, au Théâtre Marigny ; un triomphe ! En 1990, il récidive avec "Cyrano de Bergerac", du même metteur en scène, dans le même théâtre ; un nouveau triomphe !
En 1989, il reçoit le César du meilleur acteur pour “Itinéraire d'un enfant gâté”, prix qu’il refuse, le sculpteur César étant un concurrent de son père…
En 2001, il tourne pour la télévision, plus de 40 ans après sa précédente expérience, dans le téléfilm “L'Aîné des Ferchaux”. Mais le 8 août 2001, Jean-Paul Belmondo est victime d'un accident vasculaire cérébral. Son accident de santé, qui le tient ensuite éloigné des plateaux comme des planches, est suivi d'une longue rééducation.
Le 29 décembre 2002, il épouse sa compagne Natty, une ancienne coco-girl de Stéphane Collaro qu'il a rencontrée en 1989 et qui partageait sa vie depuis 13 ans. Le 13 août 2003, à 70 ans, Jean-Paul Belmondo est père pour la quatrième fois d'une petite fille, Stella. Il se sépare de Natty en 2008 et vit ensuite avec Barbara Gandolfi, femme d'affaires belge et ex-mannequin, ayant notamment à son actif une participation à la version flamande de L'Île de la tentation ainsi que les couvertures de Playboy. Fin juin 2010, Barbara Gandolfi est accusée dans la presse de profiter de Jean-Paul Belmondo par abus de faiblesse et escroquerie. Le 1er octobre 2012, Jean-Paul Belmondo annonce qu’il se sépare de sa compagne Barbara Gandolfi. En 2020, il est révélé qu'il serait de nouveau en couple avec Maria Carlos Sotto Mayor depuis plus d'un an.
Natty – Stella Belmondo – Barbara Gandolfi - Maria Carlos Sotto Mayor
En 2017, Jean-Paul Belmondo reçoit un César d'honneur, en Hommage de l'académie des César pour l'ensemble de sa carrière.
Il meurt à son domicile à Paris le 6 septembre 2021 à l’âge de 88 ans.
- Surnommé Bébel, son vrai surnom était pourtant “Pépel”, car lorsqu'il était encore un apprenti comédien, sa bande de copains du Conservatoire, composée de Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort et Bruno Cremer, entre autres, lui attribue le sobriquet Pépel, une référence à Pépel Wasska, le voleur incarné par Jean Gabin dans “Les Bas-fonds”, l'adaptation par Jean Renoir de la pièce de Maxime Gorki.
- En 1970, la sortie de “Borsalino” est un événement. Le film de gangsters de Jacques Deray réunit à l'écran deux stars : Jean-Paul Belmondo et Alain Delon. Mais un détail sur l'affiche met Bébel en colère : le nom d'Alain Delon figure deux fois au lieu d'une, le nom de la maison de production d'Alain Delon ayant été remplacé par celui de la star. Le contrat n'est pas respecté. La justice donne raison à Belmondo en 1972 !
Filmographie complète :
- « Sois belle et tais-toi » (1957) de Marc Allégret
- « A pied, à cheval et en voiture » (1958) de Maurice Delbez
- « Les tricheurs » (1958) de Marcel Carné
- « Un Drôle de dimanche » (1958) de Marc Allégret
- « Les copains du dimanche » (1959) de Henri Aisner
- « Mademoiselle Ange » (1959) de Geza Radvanyi
- « Classe tous risques » (1959) de Claude Sautet
- « A bout de souffle » (1959) de Jean-Luc Godard
- « Moderato cantabile » (1960) de Peter Brook
- « La viaccia » (1960) de Mauro Bolognoni
- « Les distractions » (1960) de Jacques Dupont
- « La novice » (1960) de Alberto Lattuada
- « Léon Morin, prêtre » (1961) de Jean-Pierre Melville
- « Une femme est une femme » (1961) de Jean-Luc Godard
- « Les amours célèbres » (1961) de Michel Boisrond
- « Cartouche » (1961) de Philippe de Broca
- « Un singe en hiver » (1962) de Henri Verneuil
- « Le doulos » (1962) de Jean-Pierre Melville
- « La mer à boire » (1962) de Renato Castellani
- « Peau de banane » (1963) de Marcel Ophûls
- « Dragées au poivre » (1963) de Jacques Baratier
- « 100.000 dollars au soleil » (1964) de Henri Verneuil
- « Echappement libre » (1964) de Jean Becker
- « La chasse à l'homme » (1964) de Edouard Molinaro
- « Par un beau matin d'été » (1964) de Jacques Deray
- « Les tribulations d'un Chinois en Chine » (1965) de Philippe de Broca
- « Pierrot le fou » (1965) de Jean-Luc Godard
- « Paris brûle-t-il ? » (1966) de René Clément
- « Casino royale » (1966) de John Huston
- « Le voleur » (1967) de Louis Malle
- « Le cerveau » (1968) de Gérard Oury
- « Dieu a choisi Paris » (1969) de Gilbert Prouteau
- « La Sirène du Mississipi » (1969) de François Truffaut
- « Borsalino » (1969) de Jacques Oeray
- « Les mariés de l'an II » (1970) de Jean-Paul Rappeneau
- « Le casse » (1971) de Henri Verneuil
- « La Scoumoune » (1972) de José Giovanni
- « L'héritier » (1972) de Philippe Labro
- « Le magnifique » (1973) de Philippe de Broca
- « Peur sur la ville » (1974) de Henri Verneuil
- « L'Incorrigible » (1975) de Philippe Broca
- « L'alpagueur » (1975) de Philippe Labro
- « L'animal » (1978) de Claude Zidi
- « Flic ou voyou » (1979) de Georges Lautner
- « Le Guignolo » (1980) de Georges Lautner
- « L'as des as » (1982) de Gérard Oury
- « Le marginal » (1983) de Jacques Deray
- « Les morfalous » (1984) de Henri Verneuil
- « Hold-up » (1985) de Alexandre Arcady
- « Le solitaire » (1986) de Jacques Deray
- « L'itinéraire d'un enfant gâté » (1988) de Claude Lelouch
- « Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma » (1995) d'Agnès Varda
- « Les Misérables » (1995) de Claude Lelouch
- « Désiré » (1996) de Bernard Murat : Désiré
- « Une chance sur deux » (1998) de Patrice Leconte
- « Peut-être » (1999) de Cédric Klapisch
- « Les Acteurs » (2000) de Bertrand Blier
- « Amazone » (2000) de Philippe de Broca
- « Un homme et son chien » (2008) de Francis Huster
- « D'un film à l'autre » (2011) de Claude Lelouch
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