Réalisé entre 1975 et 1981, le film d’animation “Goshu, le violoncelliste”, d’Isao Takahata ne fait pas encore partie du studio Ghibli créé en 1985. Ce film est une adaptation de la nouvelle “Gauche le violoncelliste” tirée du recueil de contes “Train de nuit dans la Voie lactée” de Kenji Miyazawa.
Sorti en janvier 1982 au Japon, ce film, comme ses prédécesseurs, n’est arrivé en France que très tardivement, en décembre 2001 !
Goshu, le violoncelliste (Serohiki no gōshu)
Genre : drame - Pays : Japon - Réalisateur : Isao Takahata - Année : 1981 - Durée : 1h03 - Société de production : Oh! Production - Sortie en France : 05/12/2001
Thème : Un musicien maladroit qui doit se préparer pour un grand concert est aidé par la visite de différents animaux, qui lui apprendront chacun à leur tour des leçons pour réussir ce grand moment.
Résumé : Un orage éclate pendant la répétition d'un orchestre, les partitions s'envolent. Goshu, le jeune violoncelliste, arrive en retard. Lorsqu'il joue, il joue faux et le chef d'orchestre le lui fait remarquer. Les musiciens s'en vont, et il reste seul, malheureux. Il rentre chez lui et s'exerce sous le portrait de Ludwig Van Beethoven. Un chat tricolore frappe à la porte. Goshu lui ouvre et le chat lui offre des pommes. Puis il lui donne des conseils sur l'état d'esprit dans lequel il doit jouer. Goshu joue encore très mal. Le chat, épouvanté, éclate d'un rire dément. Puis arrive un coucou qui, lui aussi, trouve bien mauvais le jeu de Goshu.
Arrive un tanuki (genre de canidé ressemblant à un blaireau) qui essaie à son tour de lui donner de bons conseils. Et ils jouent, ensemble un morceau intitulé « Le Joyeux cocher ». Puis, une petite souris vient voir Goshu parce que son souriceau est malade : elle lui dit que sa musique guérit les animaux. Goshu joue, et le souriceau guérit. Enfin, arrive le jour du grand concert. C'est un immense succès. Le chef d'orchestre pleure de joie. En dépit des rappels, il ne veut pas revenir sur scène et demande à Goshu d'y aller seul pour jouer un bis. Goshu joue un morceau difficile et est très applaudi. Il se rend compte que les animaux l'ont beaucoup aidé à s'ouvrir au monde.
Goshu, le violoncelliste
le chef d’orchestre – l’orchestre
les musiciens
le portrait de Beethoven – les animaux : le chat – le coucou…
… le blaireau – les souris
les animaux guéris : le vieux lapin – le père du blaireau – la méchante chouette
le maître de cérémonie – les spectateurs
- Le succès de “Le Tombeau des lucioles” (1988) et “Mes voisins les Yamada” (1999), récents films d'animation, a permis que soit distribué “Goshu le violoncelliste” qui leur est bien antérieur (1981). C'est la transcription à l'écran d'un texte de Kenji Miyazawa, un des auteurs les plus importants de l'histoire intellectuelle du Japon et dont les nombreux contes et poèmes pour enfants figurent dans tous les manuels. Il a fallu six ans au réalisateur pour mettre en image cette nouvelle : les décors ont été réalisés au pastel et l'animation des doigts de Goshu quand il joue est époustouflante. Le résultat plastique est à la hauteur de tant de travail : très beau. L'adulte venu accompagner un enfant en aura du plaisir. Le jeune public pourrait être sensible, on l'espère, à cette histoire originale d'initiation ou la maîtrise n 'est pas acquise par la violence mais par l'écoute des autres (les animaux) au service d'un idéal (la musique).
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