Je n’ai bien sûr jamais possédé une seule automobile de ces trois marques américaines prestigieuses et éphémères (si ce n’est en modèles réduits) mais leur originalité, leur beauté et leur disparition il y a un peu plus de 80 ans (article prévu depuis 2017) méritaient bien un article !
Auburn, Duesenberg et Cord sont indissociables, les deux premières ayant été rachetées par Cord en 1924 et 1926 et ont coulé ensemble en 1937 !
AUBURN
Origines :
En 1874, Charles Eckhart (1841-1915) fonda l’Eckhart Carriage Company à Auburn, dans l’état d’Indiana. Cet immigrant allemand avait acquis une solide expérience auprès de la Studebaker qui construisait encore les fameux fourgons Conestoga. En 1900 Charles se retire et ses enfants, William et surtout Frank et Morris fonderont la “Auburn Automobile Company” en 1903.
Charles Eckhart - Frank, Morris et William Eckhart
Dates et modèles :
1900 : 8 exemplaires d’un buggy monocylindre sont construits sous le nom d’Eckhart, 25 exemplaires seront construits en 1901 et 75 en 1902.
Eckhart Buggy
22 août 1903 : fondation de la Auburn Company, avec un nouveau modèle, la Auburn 6 HP
Auburn 6 HP
1904 : production d’une 2 cylindres à 5 places, la Model A
Auburn Model A
1905 : sortie des Auburn Model B, Model F et Model K
Auburn Model B – Model F – Model K
1908 : sortie du Auburn Model G à moteur 4 cylindres et boîte 2 vitesses en carrosserie découvrable et camionnette.
Auburn Model N
1909 : sortie du Auburn Model Y
1910 : production du Auburn Model S Speedster
Auburn Model S
1911 : nouveau modèle, le Auburn Model N de 40 CV
Auburn Model N
1912 : sortie de l’Auburn 30L de 30 Cv et premières 6 cylindres, et des Auburn 6/45 et 6/50.
Auburn 30L
1913 : sortie de l’Auburn 33L avec carrosserie torpédo
1915 : sortie des Auburn 4/36, 4/38 et 4/44 à moteurs 4 cylindres, des Auburn 6/38, 6/40 et 6/47 à moteurs 6 cylindres mais les ventes déclinent.
Auburn 4/36 – 6/38
1918 : la production est arrêtée
1919 : la société est revendue au groupe R.Band de Chicago. La première et les seules voitures sorties de ce rachat sont les Auburn 6/39 et 6/51 Beauty Six qui seront produites à 15.717 exemplaires les 4 premières années.
Auburn 6/39 Beauty-Six – 6/51
1923 : sortie des Auburn 6/43 et 6/63
Auburn 6/43 – 6/63 Sport Touring
1924 : la production tourne principalement autour de 6 Beauty Six quotidiennes mais les ventes ne suivent pas et il y a 700 voitures invendues en fin d'année. Le jeune Erret Lobban Cord qui avait convaincu R. Band de l'embaucher, arrive comme vendeur émérite et décide de rajeunir, embellir et vendre ce stock.
1925 : EL Cord rachète la société à R. Band et les ventes doublent. Il engage l'ingénieur James Crawford et sort en 8 cylindres deux nouveaux modèles avec la Auburn 8/63 et les Auburn 8/88 et 8/77. Les calandres de radiateur sont devenues nickelées et les ceintures de caisse soulignent bien les deux tons. Sortie de l’Auburn 6/66.
Auburn 8/63 - 8/77 cabriolet – 6/66A Touring
Auburn 8/88 cabriolet – 8/88 limousine
Auburn 8/88 roadster
Auburn 8/88 Sedan – 8/88 Speedster
1926 : les ventes doublent encore et EL Cord se fait nommer PDG à 32 ans. La société exporte 1.189 voitures. En octobre il rachète la "Duesenberg Motors Corp".
1927 : les peintures deviennent tricolores et le Auburn Speedster est un grand succès ; il sera transformé après quelques courses en 8/115. Auburn exporte cette fois plus de 2.000 voitures.
Auburn 8/115 Boattail Speedster – 8/115 phaéton Sedan
1928 : sortie des Auburn 6/76, 6/80, 6/85, 8/120, 8/125
Auburn 6/76 phaéton – 6/76 Sedan
Auburn 6/80 Victoria – 6/85 torpédo
Auburn 8/120 Boattail Speedster – 8/120 Convertible Coupé-cabriolet – 8/120 Sport Sedan
Auburn 8/125 cabriolet – 8/125 Convertible Sedan
Auburn 8/125 Sports Sedan – 8/125 Speedster
1929 : les ventes totales dépassent les 22.000 unités. EL Cord fonde la Cord Corporation ; sortie de la Auburn Cabin Speedster trop expérimentale pour se vendre ; sortie des Auburn 8/90 et 8/95
Auburn Cabin Speedster
Auburn 8/90 cabriolet – 8/90 Convertible Coupé
Auburn 8/90 Sedan – 8/90 Speedster
Auburn 8/95 cabriolet – 8/95 phaéton
1930 : avec la récession économique, les ventes tombent à 13.700 unités.
1931 : EL Cord décide de ne plus fabriquer ni les 6 cylindres, ni la prestigieuse 8/125 et tout fut mis sur la Auburn 8/98 à un prix attractif. La gamme de l'année tournait exclusivement autour de cette 8/98 en deux séries : la Special et la Standard, chacune déclinée en sept différentes possibilités ; sorties également des Auburn 8/100, 8/101 et 8/105
Auburn 8/98 Boattail Speedster – 8/98 Brougham
Auburn 8/98 cabriolet – 8/98 phaéton Convertible Sedan
Auburn 8/100 – 8/100A cabriolet
Auburn 8/101 phaéton Sedan - 8/105 Salon
1932 : sortie des Auburn 12/160, 12/161, 12/162, 12/165, à moteurs 12 cylindres de 6,4 l. Avec le Coupé c'était le 12 cylindres le plus économique du moment pour le Speedster mais cette nouvelle gamme fut un échec.
Auburn 12/160
Auburn 12/161 cabriolet – 12/161A Custom Speedster
Auburn 12/165 Salon Phaéton Sedan – 12/165 Salon Speedster
1933 : 6.000 ventes seulement
1934 : dernière année pour la 12 cylindres et reprise des 6 cylindres 652 et 8 cylindres 850. C'est sans grand succès mais les ventes remontent à 7.770 unités, sans doute grâce à un nouvel avant avec la calandre penchée. Les analystes donnent pour raison de cet échec, l'obligation qu'a E.L. Cord, de fuir en Angleterre soit pour éviter le rapt d'un de ses enfants soit pour fuir le fisc, selon les sources.
Auburn 652 cabriolet – 652 Custom Phaéton
Auburn 850 Boattail Speedster – 850 Custom Phaéton
1935 : les modèles furent rebaptisés 653 et 851 sans changement mais un véhicule fut mis au point malgré tout par HT Ames, G Buehrig et A Duesenberg restés sur place : la Auburn Speedster 8/51 développant 115 cv ou 150 dans la version compresseur. Beaucoup d'éléments des carrosseries des 12 cylindres invendues furent réutilisées pour ce modèle.
Auburn 653 phaéton – 653 Roadster – 653 Sedan
Auburn 851 Boattail Speedster – 851 Speedster
1936 : les derniers modèles d’Auburn deviennent 654 et 852. Auburn n'a produit que 4.830 véhicules au total.
Auburn 654 phaéton – 654 Sedan
Auburn 852 Speedster
1937 : EL Cord vend ses actions de la Auburn Automobile Company et en fin d'année le nouvel actionnaire majoritaire annonce que la société renonce aux automobiles au profit des pièces pour conditionneur d'air.
DUESENBERG
Origines :
En 1884 la famille Duesenberg déménage de l'Allemagne à l'Iowa aux Etats Unis. Vers 1894, les frères Fred (06/12/1876 – 26/07/1932) et August (12/12/1879 – 18/01/1955) Duesenberg rendent plus performantes certaines machines agricoles, réparent leurs moteurs, puis fabriquent des bicyclettes. En 1905 MARVEL est le nom commercial de la première voiture des frères Duesenberg, mais elle ne verra le jour que sous le nom de MASON qui va financer le projet. En 1906 la "Mason Motor Car Company" est créée en lieu et place de la Marvel et la Mason Two bicylindre de 24 cv est produite. En 1908 la société est réorganisée en "Mason Automobile Company". En juin 1909 le sénateur Fred L Maytag et son fils rachètent l'entreprise qui devient "Maytag-Mason Motor Car Company" en 1910 et les installations déménagent pour Waterloo dans l’Iowa. La bicylindre est commercialisée sous le nom de Mason et le nouveau 4 cylindres des frères Duesenberg sous le nom de Maytag. Le 12 janvier 1912 retour aux sources avec le rachat des part des Maytag par Edward R Mason suite à de nombreux troubles sous Maytag comme le fait de rater la qualification du 4 cylindres pour la course débutante et devenue la fameuse Indy 500. En 1913, les frères Duesenberg quittent également la société pour former leur propre entreprise, la “Duesenberg Motors” à Saint-Paul dans le Minnesota dans le but de fabriquer des moteurs de bateaux et de voitures de sport portant leur nom. Parallèlement, les frères Duesenberg se lancent dans la fabrication d'automobiles à la fin de 1920.
August et Fred Duesenberg
Luxueuse, bien conçue, rapide au plus haut degré, énorme mais très souple, pesante mais guidable avec un minium d’effort, la Duesenberg a créé autour d’elle un halo de perfection qui défie les années. Les Duesenberg étaient sans doute les meilleures automobiles que l’industrie américaine ait jamais produite. Les exemplaires existant aujourd’hui sont cotés et vends à des prix vertigineux !
Dates et modèles :
1920 : le nom de la société devient “Duesenberg Automobile Motors Company”. Présentation en fin d’année de la Duesenberg Model A (officiellement connu sous le nom de Duesenberg Straight Eight) qui fut la première automobile en série à avoir des freins hydrauliques et la première automobile en série aux États-Unis avec un moteur huit cylindres en ligne.
Duesenberg Model A phaéton – Model A Rubay Touring
1921 : un modèle unique GP 1921 à moteur Duesenberg, conduite par Jimmy Murphy au Mans en juillet 1921 à la moyenne de 126 km/h, fut la première voiture entièrement américaine à avoir gagné un Grand Prix International.
Duesenberg GP 1921
1926 : Dépôt de bilan, le 6 octobre, Errett Cord absorbe la société et rebaptise la société en "Duesenberg Inc" comme filiale d'Auburn. Arrêt de la production de la Model A en fin d’année.
1927 : sortie de la Duesenberg Model X en 13 exemplaires, modèle “économique” permettant de faire la transition entre le Model A et le Model J. Un Duesenberg Model Y se situait entre le Model X et le Model J et probablement un seul exemplaire a été achevé. August Duesenberg a dû détruire ce prototype après les essais. Il l'a fait avec le châssis et le moteur, mais a conservé la carrosserie qu'il a montée sur le châssis d'un Model A. Le prototype aurait modélisé le célèbre Model J et est actuellement dans la collection du musée Auburn-Cord-Duesenberg.
Duesenberg Model X Sedan – Model X cabriolet
Duesenberg Model Y prototype
1928 : selon les vœux de Cord, Duesenberg sort une luxueuse voiture de qualité irréprochable : le Model J doté d'un moteur Lycoming huit cylindres de 6 883 cc de 265 ch, autorisant le 160 km/h. Elle est livrée en châssis nu à 8500 $ à ses clients qui peuvent choisir le carrossier de leur choix (Murphy, Bohman et Schwartz, Judkins, Derham, Le Baron, Holbrook, Rollston…) pouvant atteindre 20000 $, soit cinq fois le prix de la Cadillac la plus chère mais aussi le prix de 2 maisons ou de 25 Ford A ! Grâce à ce modèle, Duesenberg acquiert aux États-Unis une réputation comparable à celle de Bugatti en Europe, en tant que constructeur alliant performances et élégance exceptionnelles. Le Model J fut produit à 470 exemplaires.
Duesenberg Model J Bohman & Schwartz
Duesenberg Model J Convertible Berline LeBaron – Model J Convertible Coupé Fleetwood
Duesenberg Model J Sport Phaéton Derham – Model J Sedan Holbrook
Duesenberg Model J Judkins – Model J Kirchhoff
Duesenberg Model J Murphy
Duesenberg Model J Rollston
1932 : une version à compresseur est ajoutée au Model J, le Model SJ. La marque annonce une puissance de 320 ch capable de propulser la voiture à 207 km/h. Deux châssis de sport sont également construits, les S&J. Les plus grandes célébrités de l'époque achètent des Duesenberg qui survivent même à la crise mondiale. Le Model SJ fut produit à 36 exemplaires. La fabrication ne fut arrêtée que lorsque la firme s'associa à Cord en 1937 et fut entraînée dans la chute de ce dernier. Le 26 juillet 1932, décès de Frederick S. Duesenberg à 56 ans, des suites de blessures causées par un accident de voiture survenu le 2 juillet 1932.
Duesenberg Model SJ Convertible Coupé – Model SJ Touring Berline
1935 : Duesenberg préparait une version à empattement court du Model SJ, le Model SSJ, afin de produire un Roadster sportif. Seules deux de ces voitures ont été produites. L’une a d'abord appartenu à l'acteur américain Gary Cooper. Plus tard, il est passé à Briggs Cunningham et inclus dans son impressionnante collection qui a finalement été vendue à la Collection Collier. Naissance d’une dizaine d’exemplaires de Duesenberg JN à châssis et train de roulement modifiés pour accepter un corps plus large et plus bas. Ces voitures exclusives étaient réservées à leurs meilleurs clients et Clarke Cable a pris livraison du tout premier JN.
Duesenberg Model SSJ
Duesenberg Model JN
En 1935, Ab Jenkins, qui s’intéresse aux records d’endurance, commande à Duesenberg une machine capable de remporter le record sur 24 heures, une nouvelle « Duesenberg SJ Spécial ».
Duesenberg SJ Special
1936 : À la recherche de records de vitesse plus élevés, Jenkins fit modifier le Duesenberg Special en remplaçant le moteur Duesenberg par un moteur d'avion Curtiss Conqueror. Cette version de la voiture a été appelée Mormon Meteor et Ab Jenkins remportera 21 records, le dernier étant 161,18 mph (259,4 km/h) sur 24 heures, un record qui ne sera battu que par Mercedes-Benz 50 ans plus tard.
Duesenberg Mormon Meteor
1937 : liquidation de l'entreprise, en même temps que Cord et Auburn.
1947 : un premier essai est tenté pour ressusciter la marque. Il avorte aussitôt.
1966 : un nouvel essai est tenté pour ressusciter la marque. Il aboutit à une voiture Model D construite par Ghia selon les plans de Virgil Exner. Elle est équipée d'un Chrysler V8 de 7 litres avec une puissance de 431 ch. Le prix fut fixé à 19.500 $. Le projet échoue lui aussi mais l’unique exemplaire construit fut acquis aux enchères pour la somme exorbitante (en 1966) de 37.500 $ !
Duesenberg Model D
1971 : la Duesenberg Motor Co de Gardena en Californie lance une réplique de la SSJ de 1936. Elle est construite à partir d'un châssis de Dodge et propulsée par un V8 Chrysler de 6 210 cc.
Duesenberg SSJ Roadster Replica
1976 : échec d’une nouvelle tentative de relance par Harlan et Kenneth Duesenberg, les petits-neveux des créateurs, avec un unique exemplaire de Duesenberg II animé par un moteur Cadillac Eldorado V8 de 650 cv.
Duesenberg II
Cote 2020 des Duesenberg
| Modèles | Dates | Cote |
| Model A roadster | 1920-1927 | 350.000 € |
| Model A torpédo | 1920-1927 | 320.000 € |
| Model A limousine | 1920-1927 | 250.000 € |
| Model J cabriolet | 1929-1937 | 2.000.000 € |
| Model J torpédo | 1929-1937 | 1.200.000 € |
| Model J coupé de ville | 1929-1937 | 1.150.000 € |
| Model J limousine | 1929-1937 | 950.000 € |
| Model SJ torpédo à compresseur | 1932-1937 | 2.500.000 € |
| Model SJ cabriolet à compresseur | 1932-1937 | 3.000.000 € |
CORD
Origines :
Errett Lobban Cord (20/07/1894 – 02/01/1974) quitte l'école vers l'âge de 15 ans et, passionné de mécanique automobile, commence sa carrière comme vendeur de voitures, concessionnaire à son compte, mécanicien préparateur, et pilote de course automobile (entre autres sur Ford T modifiée).
En 1924, il rachète à l'âge de 30 ans l'industrie automobile en difficulté Auburn à Auburn dans l'Indiana, qu'il renfloue avec succès, puis il rachète Duesenberg en 1926, Lycoming Engines en 1927, etc.
En 1929, il fonde la “Cord Corporation”, société mère d’un important holding de plus de 150 entreprises et industries d'automobile, de construction navale, industries aéronautique, et compagnies aériennes, qu'il rachète rapidement et dirige avec succès principalement dans le domaine des transports.
Erret Cord est reconnu en particulier pour avoir construit quelques-unes des voitures américaines de luxe les plus mythiques de l'histoire de l'automobile des années 1930, avec Auburn, Cord, et Duesenberg.
Erret Lobban Cord
Situées en terme de prix entre les Auburn et les Duesenberg, les Cord devinrent les plus excentriques des voitures du groupe Auburn-Cord-Duesenberg.
Dates et modèles :
1929 : Sortie en septembre de la Cord L-29 avec un moteur 8 cylindres en ligne de 4934 cc, 115 cv et traction avant. C'était la première traction avant américaine commercialisée. Elle est proposée en quatre types de carrosseries constructeurs : berline Sedan, berline Brougham, coupé cabriolet, et phaéton Sedan cabriolet, ou bien vendue sous forme de châssis-moteur carrossable par des carrossiers indépendants. Elle remporte à l’époque de nombreux concours d'élégance d'Amérique et d'Europe. Le krach de 1929 empêche le lancement du modèle Cord L-30 suivant de 1930, à moteur V12.
Cord L-29 Brougham – Cord L-29 cabriolet
Cord L-29 limousine
Cord L-29 phaéton Sedan cabriolet – Cord L-29 coupé-cabriolet
1932 : la crise économique provoque l'arrêt de la Cord L-29 beaucoup trop coûteuse, après 5010 exemplaires.
1933 : le styliste Gordon Buehrig intègre le groupe Cord, et dessine les nouvelles Auburn de 1934 ainsi que les extraordinaires Cord de 1935.
1935 : présentation de la Cord 810, une petite Duesenberg à l'origine, qui arborait un style révolutionnaire : carrosserie aérodynamique, phares escamotables, capot alligator, calandre aux lignes horizontales courant sur toute la longueur du capot, pare-brise et vitre arrière en deux parties, absence de marche-pieds, et toujours traction avant équipée d'un V8 de 4 730 cc. Le modèle est disponible en berline, avec deux niveaux de finition : Beverley et Westchester plus sophistiquée, ainsi qu'en cabriolets à deux et quatre places. La Cord 810 fut fabriquée à 1 000 exemplaires jusqu'en 1936, date à laquelle elle fut remplacée par la Cord 812.
Cord 810 Beverley Sedan – Cord 810 Westchester Sedant
Cord 810 cabriolet – Cord 810 roadster
1936 : remplacement de la Cord 810 par la Cord 812 qui était la même voiture mais dotée d'un compresseur ("Supercharged") qui permettait de hautes performances (jusqu'à 195 ch). Ce compresseur était celui monté sur les dernières Auburn des années 1934-1936. La Cord 812 était ainsi non seulement l'héritière de la Cord 810, mais également des Auburn. La Cord 812 fut fabriquée à 2 000 exemplaires jusqu'en 1937.
Cord 812 Supercharged Beverley Sedan - Cord 812 Supercharged Westchester Sedan -
Cord 812 Supercharged convertible coupé - Cord 812 Supercharged Beverley phaéton
1937 : le groupe Auburn-Cord-Duesenberg dépose son bilan et stoppe définitivement sa production, mettant fin à l'activité des trois marques. La production totale de 810/812 fut de 2972 voitures, dont 205 cabriolets convertibles.
1938 : Alex Tremulis, concepteur en chef d'Auburn, conçoit le prototype Cord 814, évolution de la Cord 810/812.
Cord 814 prototype
1964 : un ancien instituteur, Glenn Pray, lance sur le marché une version réduite (8/10) de la décapotable deux places, pourvue d'un moteur Corvair de Chevrolet et d'une carrosserie en matière plastique.
Cord 8/10
1968 : la société Elfman Motors de Philadelphie fait un nouvel essai pour accroître les ventes de la Cord en l'équipant d'un moteur Ford Shelby GTX.
1985 : la firme Classic Factory de Pomona, Californie, est spécialisée dans la reproduction des grandes classiques telle la Cord 812 de 1937.
Cotes 2020 des Cord
| Modèles | Dates | Cote |
| L-29 limousine | 1929-1932 | 70.000 € |
| L-29 berline Brougham | 1929-1932 | 85.500 € |
| L-29 berline décapotable | 1929-1932 | 100.000 € |
| L-29 coupé | 1929-1932 | 130.000 € |
| L-29 cabriolet | 1929-1932 | 175.000 € |
| 810 berline Westchester | 1936 | 45.000 € |
| 810 berline Beverley | 1936 | 42.000 € |
| 810 phaéton cabriolet 5 places | 1936 | 130.000 € |
| 810 Sportsman cabriolet 2 places | 1936 | 140.000 € |
| 812 berline Westchester | 1937 | 45.000 € |
| 812 berline Beverley | 1937 | 45.000 € |
| 812 berline à compresseur | 1937 | 80.000 € |
| 812 berline Custom | 1937 | 49.000 € |
| 812 Phaéton cabriolet 5 places | 1937 | 130.000 € |
| 812 Phaéton à compresseur | 1937 | 190.000 € |
| 812 Sportsman cabriolet 2 places | 1937 | 150.000 € |
| 812 Sportsman à compresseue | 1937 | 220.000 € |
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