Ancienne abbaye Saint-Georges-de-Boscherville
A Saint-Martin-de-Boscherville, peuplé actuellement de 1 433 Boschervillais, Guillaume de Tancarville fonde l'abbaye bénédictine de St-Georges-de-Boscherville en 1114 sur l'emplacement d'une collégiale bâtie vers 1050 par son père. Au 11ème siècle, une communauté de chanoines séculiers s'installe sur le site, remplacée plus tard par des moines bénédictins de Saint-Évroult. L'abbaye ne compta jamais plus d'une quarantaine de moines, chassés à la Révolution.
Église abbatiale :
L'édifice, bâti de 1113 à 1140, sauf les voûtes de la nef et du transept qui datent du 13ème siècle frappe par l'unité de son style et l'harmonie de ses proportions. La façade est très simple. Les voussures du portail sont ornées de motifs géométriques, dans le style des églises romanes normandes ; les chapiteaux historiés, remarquables par leur finesse, sont l'œuvre d'artistes de l'Île-de-France ou du pays chartrain.
La nef de huit travées, flanquée de bas-cotés, a été voûtée à l'époque gothique ; une restauration lui a rendu sa pureté de ligne primitive, À la place des tribunes règne un faux triforium. Chaque bras du transept se termine par une tribune découverte reposant sur une colonne monocylindrique. Un confessionnal monumental du 18ème siècle occupe le croisillon Sud.
Le chœur et ses bas-côtés sont voûtés d'arêtes. De lourdes nervures renforcent la voûte de l'abside en cul-de-four. Derrière l'autel provisoire, dalle tumulaire en marbre noir d'Antoine le Roulx, 19ème abbé, mort en 1535.
Domaine abbatial :
Cette visite éclaire sur la réalité de la vie monastique et son évolution au cours des siècles.
La salle capitulaire du 12ème siècle est surmontée d’une construction du 17ème.Elle desservait le cloître aujourd'hui détruit, par trois baies romanes que supportent des faisceaux de colonnettes aux chapiteaux historiés. À l'intérieur, une belle frise hispano-mauresque court au-dessus de l'ancien emplacement des stalles des moines. Dans la cour du cloître, des fouilles ont révélé les vestiges de temples gaulois et gallo-romain et d'une église funéraire mérovingienne, matérialisés en surface par des pavements.
Le bâtiment conventionnel a été édifié par les mauristes en 1690, en partie démoli à la Révolution, et restauré en 1994. Il conserve de belles voûtes de pierre, notamment au 1er étage.
La chapelle des Chambellans a été érigée à la lin du 13ème siècle pour les chambellans de Tancarville. Les seigneurs y accédaient par le 1er étage et assistaient aux offices depuis une tribune.
La visite du jardin donne l'occasion d'apprécier l'architecture extérieure du flanc Nord de la nef, les modillons de la corniche et de découvrir la massive tour-lanterne. Ce rare et superbe exemple de jardin monastique a été restauré dans l'esprit du 17ème siècle, avec son potager fleuri et ses plantes médicinales, son verger, son jardin des senteurs, ses parterres et ses bosquets.
David Hallyday et Estelle Lefébure s’y sont mariés le 15 septembre 1989 et Jean Lecanuet a été inhumé dans la salle capitulaire.
La boucle de Roumare :
A Quevillon, le château de la Rivière-Bourdet, restauré et converti en maison de retraite, est une somptueuse construction du 17ème siècle où Voltaire séjourna plusieurs fois. On peut y voir un colombier monumental bien conservé.
Avant Saint-Pierre-de-ManneviIle, le manoir de Villers, petite seigneurie du 16ème siècle, est devenu au fil des siècles une grande demeure normande entourée d'un beau parc.
À l'entrée du Val-de-la-Haye se dresse la colonne commémorative du retour des cendres de Napoléon.
La Bouille :
Au pied des pentes boisées du plateau du Roumois, La Bouille, habitée par 788 Bouillais, occupe un site séduisant, source d'inspiration pour nombre d'écrivains, poètes et peintres. Les Rouennais venaient autrefois en bateau à vapeur déguster les spécialités locales ; matelote d'anguille au cidre, fromage de La Bouille et douillons aux pommes (fruit entier entouré d'une pâte et cuit au four). De nos jours, ce village aux vieilles rues agréables reste « tout en auberges, terrasses et promenoirs ».
Sur le quai, une plaque signale la maison natale d'Hector Malot (1830-1907), auteur immortel de Sans famille (1878).
le village – Hector Malot – le bac
A Moulineaux, on aperçoit le château de Robert-le-Diable qui domine la courbe du fleuve. On ne le visite plus.
On passe, rive droite, du côté de la forêt de Roumare, où chênes, hêtres et charnus jouissent en abondance et offrent l'occasion de belles promenades, notamment autour d’un parc animalier de 26 hectares où vivent sangliers, cerfs, chevreuils.
Pourquoi ne pas te recycler en guide touristique chez Monsieur "Paul Hamploix" ?
RépondreSupprimerQue notre Normandie est bien belle !
Bonne journée.
ALAIN
Merci Alain, si je me recycle en guide, je serais... vert... La Normandie est belle certes ! Le temps qu'il y fait beaucoup moins !
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