Dans le château royal de Blois ont vécu 7 rois et 10 reines :
- Louis XII (1461-151) et ses 3 épouses : Jeanne de France (1), Anne de Bretagne (2) et Marie d’Angleterre (3)
- François 1er (1464-1547) et ses deux épouses : Claude de France (4) et Éléonore d’Autriche (5)
- Henri II (1519-1559) et Catherine de Médicis (6)
- François II (1544-1560) et Marie Stuart (7)
- Charles IX (1550-1574) et Élisabeth d’Autriche (8)
- Henri III (1551-1589) et Louise de Lorraine (9)
- Henri IV (1553-1610) et Marie de Médicis (10)
Y vécurent également Louis d’Orléans (1372-1407), Charles d’Orléans (1394-1465), Jean d’Angoulême (1399-1467) et Gaston d’Orléans (1608-1660).
Adresse : Château royal de Blois, Place du Château, 41000 Blois
Horaires 2024 : 02/01 au 29/03 : 10h00-17h00, 30/03 au 30/06 : 9h00-18h30, 01/07 au 31/08 : 9h00-19h00, 01/09 au 03/11 : 9h00-18h30, 04/11 au 20/12 : 10h00-17h00, 21/12 au 05/01/2025 : 10h00-18h00 (fermé 25/12 et 01/01)
Tarifs 2024 : 14 € (réduit : 10,50 €), Château + Maison de la magie ou Château + Son et lumière : 21 € (réduit : 17 €), Château +Maison de la magie + Son et lumière : 29 € (réduit : 23.50 €)
Site Web : https://www.chateaudeblois.fr/
Plan du château :
A : salle des états généraux, B :Aile Louis XII, musée des Beaux-Arts, C : Aile François 1er, D : Aile Gaston d’Orlans, E : Chapelle royale
Le château royal de Blois a été construit du 13ème au 17ème siècle et réunit autour de sa cour intérieure 4 façades différentes correspondant à 4 époques et 4 styles :
- Style Gothique avec le château du Moyen Âge du 13ème siècle dont il ne reste que la salle des États généraux, la plus grande salle civique gothique du début d
u 13ème siècle conservée en France - Style Gothique Flamboyant avec l’aile Louis XII construite en briques et pierre avec galeries et lucarnes entre 1498 et 1508. Le grand portail de la façade extérieure est surmonté d’une niche abritant la statue équestre de Louis XII datant de 1857 sous lequel est gravé son emblème, le porc-épic. La galerie Charles d’Orléans, perpendiculaire à l’aile Louis XII, était autrefois deux fois plus longue, mais fut, comme la chapelle, détruite en partie au 17ème siècle. Construite au milieu du 15ème siècle, il s’agit du premier édifice dans lequel la pierre et la brique sont employées simultanément. La galerie est portée par des arcades en anse de panier très surbaissées. Des colonnes aux fûts losangés, timbrés de la fleur de lys et de l’hermine royales, alternent avec des piliers dont le dessin superpose cercle et carré.
- Style Renaissance avec l’aile François 1er construite entre 1515 et 1519, avec l’escalier en vis encore gothique qui a une fonction d’apparat et est un véritable aboutissement de l’architecture gothique. Au revers de l’aile, se trouve la façade des Loges, caractérisée par une suite de niches non-communicantes.
- Style Classicisme avec l’aile Gaston d’Orléans, frère du roi Louis XIII, construite par François Mansart entre 1635 et 1638, chef d’œuvre de l’architecture classique française, mais restée inachevée.
Le château est riche de plus de 35.000 œuvres et ses 30 pièces visitables sont somptueusement meublées, parmi lesquelles les appartements royaux racontant la vie quotidienne royale et le Musée des Beaux-Arts.
Aile François 1er
Rez-de-chaussée : musée lapidaire
Le musée lapidaire, accolé à la salle des États, dans les anciennes cuisines de François 1er, rassemble les sculptures des 16ème et 17ème siècles des différentes ailes du château (gargouilles en pierre, salamandres en plâtre réalisées sous la direction de Félix Duban pour remplacer les insignes royaux détruits à la Révolution, fronton en pierre et plâtre de l’aile Gaston d’Orléans réalisé par le sculpteur Simon Guillain et restauré par Alfred Jean Halou), le produit de fouilles du Loir-et-Cher, des objets provenant du promontoire du château à l’époque médiévale, un ensemble daté de la période carolingienne, ainsi que les moulages et les études en plâtre réalisés par Félix Duban.
1er étage :
- Salle du Roi
Sa cheminée monumentale est l’une des plus grandes et des plus imposantes du château. Peinte et dorée à l’effigie de François 1er (salamandre et fleurs de lys) et de Claude de France (hermine), et également décorée d’un mélange d’éléments de style italien comme des putti (petits angelots), des guirlandes de fleurs et de fruits, des rinceaux, candélabres et festons, et d’autres de style médiéval, comme des dragons.
La salle du roi est richement meublée. Elle possède notamment : le trône royal et dais fleurdelysé en velours brodé reconstitué en 2007 ; un dressoir du 19ème siècle en chêne ; une chaire à l’emblème de François 1er en noyer du 19ème siècle ; une armoire à deux corps française en noyer du 19ème siècle ; un coffre-cabinet espagnol des 16ème et 17ème siècles en noyer, ivoire et fer forgé ; plusieurs tapisseries. Les collections présentes dans cette salle mettent en valeur le caractère chevaleresque de François 1er avec des coffres en chêne des 16ème et 19ème siècles, des armes (pertuisane, hallebarde, corsecque, guisarme) et une armure avec épée du 16ème siècle en fer et acier.
coffre avec plastron, dossière, morion et arbalète – coffre et armes (pertuisane, hallebarde, corsecque, guisarme ) et armure
- Salle des Valois ou Salle des Gardes
Les œuvres présentées dans cette salle font référence aux collections des Valois, en particulier celles de François 1er, protecteur des arts, qui constitua au fil des ans une sorte de musée de la couronne. La salle expose les bustes des rois qui ont séjourné au château, dont un buste de Henri II en bronze et marbre d’après Germain Pilon, un buste de François 1er en armure du 16ème siècle à l’auteur anonyme, acquis en 1926, remanié par Louis-Claude Vassé en 1756, moulage en plâtre patiné d’après une œuvre en bronze conservée au Louvre, un buste de Charles IX en plâtre patiné, un buste de Henri III en plâtre patiné, un buste de Henri IV en plâtre, un buste de Louis XII.
- Galerie de la Reine
C’est un lieu de promenade intérieure qui s’ouvre sur la façade des loges. Le carrelage, créé en terre cuite vernissée par Félix Duban au 19ème siècle sur un modèle du 15ème siècle, a été restauré en 2000. Il se présente sous la forme d’un réseau de formes géométriques bleues, blanches et jaunes.
Le rôle de la musique est évoqué dans cette salle où l’on peut voir une exposition d’instruments anciens parmi lesquels un clavecin italien de Giovanni Antonio Baffo datant de 1572, remanié vers 1880 par Leopoldo Franciolini. Est évoqué également le goût pour les galeries de portraits dans les demeures princières aristocratiques au 16ème et 17ème siècles. On peut aussi observer un buste anonyme en plâtre du 19ème siècle représentant Pierre de Ronsard, orné d’une épitaphe en marbre noir datant de 1607.
- Garde-robe
Les thèmes de la beauté féminine et de la parure sont abordés dans cette salle qui met à l’honneur les reines de France.
- Chambre de la Reine
Autrefois galerie de l’appartement de François 1er, la Chambre de la Reine est devenue la chambre royale de Catherine de Médicis qui y mourut le 5 janvier 1589. Le monogramme de Henri II et Catherine de Médicis, constitué d’un H et de deux C entrelacés, est omniprésent, notamment sur la cheminée. La pièce est richement meublée, avec un lit d’apparat en chêne et hêtre de la fin du 16ème siècle, remanié au 19ème siècle, orné aux angles de colonnes torses sommées de pots à feu ; un coffre à couvercle bombé, dans le style français du 17ème siècle en chêne, orné d’un panneau représentant la décollation de saint Jean-Baptiste ; une armoire à deux corps du 16ème siècle, remaniée au 19ème siècle, en noyer avec des incrustations de nacre et d’ivoire.
armoire à deux corps à décor de chutes de fruits et de figures en pied – armoire à deux corps à décor de figures engainés
- Oratoire
L’oratoire, lambrissé, s’inspire de celui de la bibliothèque du Connétable de Montmorency au château d’Écouen vers 1550. Les vitraux datent du 19ème siècle. Il contient aussi le triptyque e deuil de la reine Catherine de Medicis.
- Studiolo ou cabinet de Catherine de Médicis
C’est la seule pièce du château à avoir gardé son décor d’origine et le seul cabinet royal de la Renaissance conservé en France. 180 panneaux de bois sculpté de candélabres à l’italienne datant des années 1520 dissimulent 4 armoires secrètes manipulées en pressant du pied une pédale cachée dans la plinthe, ce qui lui a donné le nom de chambre des secrets. Les placards n’étaient pas destinés à dissimuler des poisons comme certains auteurs romantiques le prétendent, mais servaient à exposer des œuvres d’art (verres à jambe, faïencerie) et des livres précieux. Le plafond est orné de fleurs de lys et, en son centre, d’un ouvrage carré où figurent le H et les deux C entrelacés de Henri II et Catherine de Médicis.
2ème étage :
Chambre du Roi
Ce serait le lieu où se situe l’assassinat du duc de Guise qui se serait écroulé au pied du lit du roi le 23/12/1588 après avoir été poignardé par huit spadassins sur l’ordre de Henri III. Pour évoquer le roi, Duban a volontairement enrichi d’or le décor de la salle et a serti l’alcôve royale de fleurs de lys. Il est meublé d’un lit monumental d’Italie du 16ème siècle, remanié au 19ème siècle, en bois sculpté, peint et doré, d’une armoire à deux corps française de la fin du 16ème siècle, en bois de noyer, d’une armoire-cabinet en chêne blond, d’un dressoir en forme de cabinet du 16ème en noyer et d’un siège pliant de style renaissance italienne du 19ème siècle en bois sculpté et doré.
Cabinet des guerres de Religion
Cette salle illustre la fin du beau 16ème siècle et la violence des guerres de Religion à travers les armes telles celles utilisées par les gardes d’Henri III pour exécuter le duc de Guise et son frère le cardinal de Lorraine les 23 et 24 décembre 1588.
Cabinet de l’étiquette
Espace qui évoque le cérémonial mis en place par Henri III afin de réglementer les usages de la Cour en imposant une distance symbolique entre le roi et les sujets.
armoire à 2 corps en noyer de la fin du 16ème siècle – cabinet en noyer et marbre et huile sur toile A la santé du Roy de 1874
Salle du Conseil
La salle du conseil, où se réunissaient le roi et ses conseillers, passe pour avoir été, avec la chambre du roi, le théâtre du drame de Blois : l'assassinat du duc de Guise. Point d'orgue des guerres de Religion qui ravagent la France dans la deuxième moitié du 16ème siècle, cet épisode douloureux est relaté à travers les toiles du 19ème siècle. Présentées par ordre chronologique, elles décrivent les événements à la manière d'une bande dessinée et révèlent la vision très théâtrale des peintres romantiques sur le sujet. La salle du conseil possède une cheminée monumentale ornée d’une salamandre dorée.
Cabinet neuf
C’est le cabinet de travail d’Henri III, reconstitué par Félix Duban d’après un fragment représentant une sirène.
Galerie Duban
En 1843, Félix Duban fait du chantier du château de Blois un modèle pour la remise en état des autres monuments du Val de Loire. Si les restaurations extérieures sont fidèles, les décors intérieurs sont presque totalement créés par Duban qui réinterprète ceux de la Renaissance. L'architecte utilise la photographie, qui vient d’être inventée, afin d’atteindre la vraisemblance historique. Dans cette salle, se trouve l'appareil photographique de Médéric Mieusement, un jeune photographe blésois, qui prend, à l'époque, plus de 4000 clichés pour la Commission des Monuments Historiques. Des copies de certaines de ses photos sont également présentées, permettant ainsi de découvrir le château au 19ème siècle.
galerie Duban avec le bureau, l’appareil photographique, un buffet à 2 corps en chêne de 1890 – acteurs du patrimoine : l’abbé Grégoire et Émile Brunet
Salle néo-Renaissance
Cette salle évoque des salons de la Renaissance en présentant de riches meubles du 19ème siècle et des faïences fabriquées à Blois.
buffet à 2 corps de 1851 en noyer, chêne et pierres dures – meuble à 2 corps de 1852 en noyer, émail et ivoire, cathèdre en noyer et tapisserie et huile sur toile Le Départ des Lansquenets de 1868
dressoir à décor de têtes de lion et rosette fin 19ème, sonneur d’olifant et châtelaine au faucon en bronze d’Antonin Moine et miroir – faïences
cheminée, pianoforte de 1834 en loue d’orme, armoire néo-Renaissance en chêne du 19ème siècle, huile sur toile Le Détournement d’Henri Sauvage, cache-pot sur pied de 1919 en faïence, guéridon d’époque Louis-Philippe et chaises attribuées à Félix Duban vers 1850 – grand vase couvert en faïence de Blois
Aile gothique : Salle des États
Construite en 1214, c’est la plus ancienne salle civile gothique de France. Lambrissée, mesurant près de 30 mètres sur 18, elle est composée de deux nefs, séparées par une file de six colonnes aux chapiteaux à crochets supportant les deux voûtes en berceau juxtaposées à la superbe charpente en chêne. Le décor peint est l’œuvre de Félix Duban qui l’a restauré de 1861 à 1866, mais s’inspire de la polychromie en usage au 13ème siècle. C’est à lui que l’on doit les quelque 6 720 fleurs de lys peintes au lambris. Le pignon percé de grandes fenêtres, la cheminée ainsi que l’escalier néo-gothique sont également de Félix Duban (seule la petite fenêtre en ogive du pignon ouest est d’origine, les grandes fenêtres à meneau, elles, sont du 15ème siècle). Les vitraux aux emblèmes de Louis XII et Anne de Bretagne sont l’œuvre du peintre-verrier Paul-Charles Nicod, tandis que le parement en terre cuite polychrome est dû au céramiste Jules Loebnitz.
Aile Louis XII : musée des Beaux-Arts
Un couloir dessert les différentes pièces, afin d’éviter de devoir parcourir toutes les pièces en enfilade pour traverser l’aile, ce qui est une nouveauté par rapport à l’agencement du château médiéval. L’aile contient depuis 1869 le musée des Beaux-Arts de la ville de Blois. Les 8 salles de la galerie présentent un choix de peintures et de sculptures allant du 16ème au 19ème siècle. La galerie regroupe un ensemble de tapisseries françaises et flamandes des 16ème et 17ème siècles. Les cheminées ont été refaites à l’emblématique de Louis XII et de sa femme Anne de Bretagne, d’après le célèbre livre d’heures de la reine. Le cabinet des portraits contient des tableaux des 16ème et 17ème siècles provenant des châteaux de Saint-Germain-Beaupré et de Beauregard : Madame de Noailles, le duc de Chevreuse, la Grande Mademoiselle, la duchesse de Beaufort, Anne d’Autriche ou encore Marie de Médicis d’après Rubens y sont visibles.
Son et lumière
À la tombée de la nuit, des effets sonores et des projections vidéos monumentales à 360° métamorphosent les 4 façades du château. Les voix de Robert Hossein, Pierre Arditi et Fabrice Luchini racontent les mystères qui ont façonné l’Histoire de France.
Horaires 2024 : Pâques et du 6 avril au 22 septembre : 22h00 en mars avril et septembre, 22h30 de mai à août ; vacances de la Toussaint : 19h15
Durée : 45 minutes
Tarifs 2024 : 11,50 € (réduit : 9,50 €), billet combiné (voir au début de l’article)
Aux abords du château :
Lors de la visite du deuxième étage de l’aile François 1er, on a un belle vue sur le Parc Victor Hugo et ses jets d’eau. Des promenades en calèche sont possibles autour du château.
Sur la place du château, en face du château on peut visiter la Maison de la Magie, d’où un dragon à six têtes émerge par les fenêtres toutes les demi-heures en saison !
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