mercredi 27 avril 2022

Voitures anciennes : les voitures au cinéma : Grand Prix (1975)

Les automobiles au cinéma ont déjà évoquées dans l’article : “80 voitures mythiques du cinéma”.

Ce film, “Grand Prix” en images animées en stop motion, dont le titre original norvégien est “Flåklypa Grand Prix” ne doit pas être confondu avec le film américain “Grand Prix” réalisé par John Frankenheimer en 1966, consacré à la compétition en Formule 1.

Les personnages du film sont ceux, bien connus des Norvégiens, de l’auteur et illustrateur norvégien Kjell Aukrust.

Le site  IMCDB.org, qui recense un nombre impressionnant de films et d’automobiles, permet d’identifier ou se remémorer la plupart des véhicules aperçus dans les films et séries, qu’elles aient ou non un rôle important.

Sujet du film

affiche

Genre : comédie - Réalisateur : Ivo Caprino - Pays : Norvège - Année : 1975 – Durée : 1h28

Sujet : Theodore Jante-en-alu se lance dans la construction d'un bolide pour participer au Grand Prix et vaincre son ancien employé qui s'est servi de ses plans pour concevoir sa voiture.

Résumé : Théodore Jante-en-alu est un inventeur et un réparateur de vélos qui habite sur les hauteurs de Pignon-sur-Roc, un petit village. Il vit avec l'oiseau Sonny et la taupe Lambert, deux animaux parlants. Un jour, il apprend que Rudolph Lamagouille, son ancien apprenti, est devenu un pilote automobile renommé. Lors d'une interview, Rudolph présente la particularité de sa voiture dont il s'affirme l'inventeur : un super-rhéomètre à injection qui augmente la puissance du moteur.
Théodore, le véritable inventeur du dispositif, n'apprécie pas que Rudolph s'attribue son invention. Il aimerait construire une voiture pour le défier, mais il manque d'argent. Sonny, qui a remarqué qu'un riche cheik travaillant dans le pétrole fait une halte à Pignon-sur-Roc, décide de le démarcher pour obtenir l'argent nécessaire. Impressionné par le croquis d'un modèle de voiture, le cheik Abdul Ben Bonanza décide de sponsoriser Théodore, espérant des retombées publicitaires pour sa compagnie pétrolière “Aladdin Oil”. Le défi est lancé à Rudolph par voie de presse.
La voiture est construite en un an. Rudolph se rend une nuit chez Théodore avec son copilote Max Cassandre pour saboter la voiture. Il se fait repérer et prend la fuite, mais il a eu le temps de scier une pièce. Un grand prix avec plusieurs participants est organisé. Bien qu'il se soit fait distancé dès le départ, Théodore rattrape son retard, jusqu'à atteindre la première position. Mais la pièce abîmée lâche, et Théodore repasse dernier. Il s'arrête au stand, où Lambert remarque la pièce défectueuse et la maintient tant bien que mal. Théodore reprend la course, rattrape ses concurrents, et gagne la course.

  • Peu connu en France où il n’est jamais sorti au cinéma, le film réalisé plus d'entrées en Norvège qu'il n'y a d'habitants dans le pays : 5,5 millions d'entrées dans un pays qui compte à peine 5 millions d'habitants.

Les voitures du film

10 voiture Rolls-Royce 10 h.p. Decauville Tourer 1905 du scheik 12 le tricycle de Sonny 18 la voiture de Max
Rolls-Royce 10 HP Decauville Tourer 1905 – tricycle de Sonny – voiture de Max

15 plan de la Flèche rugissante 17 La Flèche Rugissante
La Flèche Rugissante de Théodore

32 voiture Le Boomerang de Rudoph 26 voiture Alfa Romeo Carabo Bertone 1968 de Ruffino Gassolini 27 voiture Abarth 2000 Sport 1968 de Heinrich von Schnell
le Boomerang de Rudoph – Alfa Romeo Carabo Bertone de Ruffino Gassolini – Abarth 2000 Sport 1968 de Heinrich von Schnell

28 voiture de Björn Svensson 29 voiture de Carlos Fandangio
voiture n°5 de Björn Svensson – voiture n°8 de Carlos Fandangio

Les personnages

13 le Nid-des-Aigles 03 THEODORE JANTE-EN-ALU
le village Le Nid d’Aigles – Théodore Jante-en-alu

04 SONNY 05 LAMBERT
SonnyLambert

08 RUDOLF LAMAGOUILLE 01 le caméraman Ismael Trabine 02 le facteur Marcel Dépêche
Rudolf Lamagouille – le cameraman Ismael Trabine – le facteur Marcel Dépêche

06 la présentatrice du journal 07 Archibald Ferre 09 Roger Lacolique
la présentatrice du journal – Archibald Ferre – Roger Lacolique

11 le scheik Abdul Ben Bonanza 11 la cane du scheik 14 Emmanuel Desperado
le cheikh Abdul Ben Bonanza – la cane du cheik – Emmanuel Desperado

16 Max Cassandre 20 Raymond Ecrémé 21 l'interviewer
Max Cassandre – Raymond Ecrémé – l’interviewer

23 Henri Tournelle 19 les musiciens de la fanfare 19 la harpiste
Henri Tournelle – les musiciens de la fanfare : la harpiste (la présentatrice du journal)

19 le trombonïste 19 le pianiste 19 le tubaïste
le tromboniste – le pianiste – le tubaïste

19 le trompettiste 19 le violoncelliste 19 le violoniste
le trompettiste – le violoncelliste (le facteur) – le violoniste

25 les spectateurs 31 une famille du Nid-des-Aigles 35 le trophée
le public – une famille du Nid-d’Aigles – le trophée

vendredi 22 avril 2022

Voitures anciennes : les musées fermés : 17) Le musée d’Alfred à Nivillac (56)

Depuis 1985, le parc automobile français des musées a vu la disparition de plus de 2000 véhicules de collection : autos, motos, utilitaires, camions, véhicules de pompiers et militaires, et de plus de 40 musées ou collections privées, soit 1 chaque année !

Ce petit musée, qui accueillait une collection sortant des sentiers battus à Nivillac, un vieux village du Morbihan, a été créé en 1989 par Alfred, un ancien carrossier et son épouse qui, en bons Bretons, résistaient à l'uniformisation...

Alfred et sa femme à bord de sa Citroën 2 CV cabriolet
Alfred et son épouse à bord de la 2 CV cabriolet qu'il a réalisée lui-même : les sièges proviennent d'une Peugeot 604 et le panneau arrière est un ancien... toit de VW Golf

Ce drôle de musée réunissait trois thèmes de collection : les voitures à pé­dales, les voitures « en vrai » et les deux et trois-roues : vélos, motos, side-cars et même tripor­teurs. Alfred, qui se définissait com­me « mordu de bagnoles de course, rallye et rallycross », possédait auparavant un petit atelier de mécanique et de car­rosserie à Cesson-Sévigné, près de Rennes. Il travaillait aussi pour un célèbre collectionneur, Louis Desbordes : « Il me don­nait quelquefois une de ses voitures ; et puis j'ai beaucoup récupéré chez les ferrailleurs, surtout des populaires, qui rappellent des souvenirs à tout le monde. J'ai racheté de pe­tites bagnoles, dans les années 70-75, pour des prix de 500 à 1000 F ! ».

Parallèlement, Alfred travaille pour le cinéma et la té­lévision, mettant au point des travellings pour FR 3 et d'autres productions et façonnant, trans­formant des pièces insolites, s'amusant à faire du neuf avec du vieux.

Le Musée d'Alfred contenait aussi une collection de vieux postes de radio, téléphones, landaus, outils agricoles, machines à coudre... C'est le (pe­tit) royaume de l'insolite, du désuet attendrissant. Sans au­cune aide ni subvention, appré­cié des vacanciers et campeurs de la région, il a reçu plus de 10000 visiteurs en 1995 et mê­me 13000 en 1994.

Je n’ai malheureusement jamais eu l’occasion de visiter ce musée. Les rares photos sont issues du livre “Musée automobiles de France” :

Amédée Bollée 1910
Amédée Bollée 1910, doyenne du musée, moteur 10 HP à restaurer

Peugeot 202 1948, Simca 8 1200 1949 et Renault Ondine 1961
Peugeot 202 1948 (l’une des dernières) et Simca 8 1200 1949

Triumph Spitfire MK3 et Peugeot 203
Peugeot 203 et Triumph Spitfire Mk 3

voitures à pédales
voitures à pédales, dont certaines très rares, comme la Triumph TR4 ou la Delahaye

Mais, subissant le sort de nombreux musées automobiles, ce petit musée n’a malheureusement, pas fait long feu et a lui aussi fermé ses portes le 30 septembre 1997 ! Les recettes mais aussi l'hostilité de l'administration sont en cause (aides publiques promises non attribuées, et surtout inter­diction de la Direction départe­ment de l'équipement, depuis 1995, des panneaux routiers indi­quant le musée). Pourtant, la fré­quentation n'avait cessé de grimper, de 2 900 entrées en 1989 à 13 000 en 1994. Tout s'est écrou­lé dès 1995 quand la décision de la Di­rection département de l'équipe­ment a signé la mise à mort du musée qui travaillait surtout avec la clientèle de passage. Après deux ans de lutte, les époux Lemoine ont été contraints de vendre leurs biens immobiliers. Les 25 automobiles, la centaine de voi­tures à pédales, la trentaine de vé­los, motos et triporteurs, les ap­pareils photos et de cinéma... et autres 1 500 objets n’avaient heu­reusement pas été vendus. Alfred ne baissa pas les bras et cher­chait un local bien placé d'au moins 1 000 m², dans la région de Saint-Malo ou du Mont-Saint-Michel. Ce projet ne se fit jamais !

Autrefois la région Bretagne comptait 4 musées automobiles : le musée d’Alfred à Nivillac (56), le musée des véhicules anciens du Finistère à Landivisiau (29), le musée automobile de Bretagne à Cesson-Sévigné (35) et le Manoir de l’Automobile et des Vieux Métiers à Lohéac (35). Seul ce dernier existe encore et compte parmi les plus grands musées automobiles de France !

Le Musée des véhicules anciens du Finistère (29), situé à Landivisiau, présentait, dans un cadre clair, une rétrospective des différents véhicules qui ont peuplé le paysage automobile du début du siècle aux années 50-60.
Créé en 1994 à l'initiative d'un groupe d'amateurs passionnés, le Musée proposait une sélection de 35 voitures parmi lesquelles des ancêtres aux noms mystérieux : Clément Bayard, Darracq, Amédée Bollée, qui témoignent de précurseurs depuis longtemps disparus mais aussi des représentantes de grandes marques françaises de prestige : Avion Voisin, Panhard, Salmson..., des sportives, des populaires et quelques étrangères.
Les 30 motos de 1914 à 1975 et les quelques cyclomoteurs anciens rappelaient l'importance de ce moyen de locomotion populaire dans la motorisation progressive de la population.
Etaient également évoquées les puissantes machines routières des années 50-60, cette dernière catégorie était surtout représentée par des marques anglaises aux noms évocateurs : Triumph - Norton - BSA - Velocette.
Malheureusement, ce musée, trop petit, dont on avait vite fait le tour, peu pratique, ne répondant peut-être pas à une culture du véhicule ancien, avec une fréquentation, qui n'a jamais permis au musée d'être réellement un grand lieu de rencontre du public, a fermé ses portes 10 ans après son ouverture, le 1er mars 2004 !

Le musée automobile de Bretagne (35), situé à Cesson-Sévigné, près de Rennes, présentait la Collection L. Desbordes. J’ai visité ce musée le 2 septembre 1990 mais n’en ai pris aucune photo. Sans doute fermé avant l’avènement d’Internet, je n‘en pas trouvé trace sur le Web…

vendredi 15 avril 2022

Cinéma : il y a 110 ans, le naufrage du Titanic du 14 au 15 avril 1912

Voilà déjà 10 ans que l’on célébrait le centenaire du naufrage du paquebot de luxe “RMS Titanic”  qui fit naufrage dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 lors de son voyage inaugural.

Depuis le 15 avril 1912,  le “Titanic” a été filmé une vingtaine de fois dans différentes versions plus ou moins fidèles ou romancées, dont la plus célèbre est celle de James Cameron de 1997.
Mais déjà en 1912 deux films sont sortis. Profitons des 110 ans de la catastrophe pour les évoquer !

Titanic
le Titanic

1) Saved from the Titanic

affiche

Le 14 mai 1912, soit à peine un mois après le drame, un court-métrage américain de 10 minutes intitulé “Saved from the Titanicsortait déjà avec l’actrice célèbre du muet à l’époque Dorothy Gibson, elle-même passagère en première classe du Titanic et qui survécut au naufrage. A la demande de son fiancé de l'époque, Jules Brulatour, elle finit par accepter de tourner un film racontant son histoire. Elle joue son propre rôle et elle porte la même robe que la nuit du naufrage. Malheureusement ce film disparaît trois ans plus tard dans l'incendie des studios où il était conservé.

Réalisateur : Étienne Arnaud - Pays : États-Unis - Genre : drame - Date de sortie : 14/05/1912 - Durée : 10 minutes

Avec : Dorothy Gibson (Miss Dorothy), Alec B. Francis (le père), Julia Stuart (la mère), John J. Adolfi (Jack), William R. Dunn (un ami de Jack), Guy Olivier (un ami de Jack), Isabel Lamon (une amie de Dorothy), Muriel Ostriche (une amie de Dorothy), E.J. Smith (le capitaine)

Résumé : Une jeune femme, Miss Dorothy Gibson, relate à ses parents et à son fiancé, un marin, son aventure à bord du Titanic lors de son naufrage. Le naufrage est représenté au travers des flashbacks de façon très romancée. Finalement, son père accepte son mariage.

le Capitaine E.J. SmithDorothy Gibson, son père et JackDorothy Gibson, son père et sa mère
le Capitaine E.J Smith (images d’archives) – le père (Alec B. Francis), Dorothy Gibson, Jack (John J. Adolfi) et la mère (Julia Stuart)
  • Ce fut le dernier film de Dorothy Gibson, car l'effort de le réaliser semble avoir provoqué une crise existentielle pour elle. Selon un rapport du Harrisburg Leader, « elle avait pratiquement perdu sa raison, à cause de la terrible tension qu'elle avait subie pour représenter graphiquement son rôle ».

2) In Nacht und Eis ou Der Untergang der Titanic

affiche

Trois mois plus tard, en août 1912, un autre film de 30 minutes (très long pour l’époque) sort en Allemagne, sous le titre “In Nacht und Eis ou “Der Untergang der Titanicréalisé par Mime Misu qui prend de grandes libertés avec l'histoire originale, puisque le film met en scène l'explosion des chaudières du navire, et le naufrage ne fait qu'une victime, le capitaine. Ce film que l’on croyait perdu depuis la Première Guerre mondiale, a été retrouvé en 1997 (peu après la sortie de Titanic de James Cameron de 1997) par un collectionneur allemand et peut être visionné légalement, notamment sur Youtube.

Réalisateur : Mime Misu - Pays : Allemagne - Genre : drame - Date de sortie : 17/08/1912 - Durée : 30 minutes

Avec : Waldemar Hecker (le télégraphiste), Otto Rippert (le Capitaine), Ernst Rückert (le Premier Officier)

Résumé : La foule se presse sur les quais pour embarquer à bord du Titanic. La traversée est une succession de fêtes et de repas jusqu'à ce que le paquebot heurte un iceberg. Au cœur de la panique, les deux opérateurs radio ne cessent d'envoyer des messages de détresse en attente des secours, tandis que les passagers embarquent dans les canots de sauvetage. Finalement, alors que l'eau envahit la salle de radio, un opérateur et le capitaine tentent de sauver leur collègue qui ne veut pas quitter son poste. Finalement, tous se retrouvent dans les canots, à l'exception du capitaine qui se noie.

01 les passagers02 le Titanic04 le paquebot Augusta-Victoria
les passagers – le Titanic – le paquebot “Augusta-Victoria”

05 l'orchestre de bord06 distractions à bord07 distractions à bord
l’orchestre de bord – distractions à bord 

08 le Capitaine et le premier officier08 le Capitaine08 le premier officier
le Capitaine (Otto Rippert) et le Premier Officier (Ernst Rückert)

09 les télégraphistes10 les chauffeurs11 le choc avec l'iceberg
les télégraphistes – les chauffeurs – le choc avec l’iceberg

11 toilette dans les appartements de luxe12 le choc avec l'iceberg12 le petit héritier de milliardaires
toilette dans les appartements de luxe – la secousse due au choc avec l’iceberg – le petit héritier de milliardaires

13 les canaux de sauvetage13 préparation dans une cabine14 divertissement du soir au Café Parisien
les canaux de sauvetage – préparation dans une cabine – divertissement du soir au Café Parisien

14 le Titanic flotte15 le repêchage des passagers15 les icebergs
le Titanic flotte – le repêchage des passagers – les icebergs

16 le Ttanic s'enfonce17 le Capitaine et le premeir télégraphiste18 le Capitane sauve un passager
le Titanic coule – le Capitaine et le Premier télégraphiste – le Capitaine sauve un passager

Oublié pendant 17 ans, le Titanic fit l’objet de vingt autres films tournés à partir de 1929, jusqu’en 2012, année du centenaire. Nous y reviendrons à l’occasion des 120 ans du naufrage… ou avant !