Strasbourg, chef-lieu du département du Bas-Rhin (67), est une importante cité moderne, traversée par l’Ill, dotée d’un port fluvial animé et d’une université réputée. C’est aussi une riche ville d’art construite autour de sa célèbre cathédrale.
Habitée par 276.000 Strasbourgeois, la cité est la septième ville la plus peuplée de France. Son centre ville, situé sur la Grande Île, est entièrement inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l’UNESCO depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France.
Gutenberg séjourna à Strasbourg de 1434 à 1448 et Goethe y fit des études en 1770.
Depuis 1949 Strasbourg est la “capitale de l’Europe” où siège le “Conseil de l’Europe”.
Voir : Strasbourg 1/2) la cathédrale Notre-Dame
LA CITÉ ANCIENNE
Elle s'étend autour de la cathédrale, sur l'île formée par les deux bras de l'Ill.
La Place de la Cathédrale se trouve devant la cathédrale et sur le côté Nord. À l'angle de la rue Mercière, la pharmacie du Cerf de 1268 serait la plus ancienne pharmacie de France avant qu’elle ne ferme en 2000.
la cathédrale - ancienne pharmacie du Cerf
A gauche de la cathédrale, la maison Kammerzell de 1589, restaurée en 1954, décorée de fresques, est un joyau de la sculpture sur bois. Seule sa porte date de 1467. Elle est occupée par un restaurant.
Le Palais Rohan s’élève sur la Place du Château. C'est le cardinal Armand de Rohan-Soubise, prince-évêque de Strasbourg en 1704, qui fit construire ce palais. Mais le plus célèbre des Rohan devait être le fastueux Louis, coadjuteur, à 26 ans, de son oncle Constantin. Construit au 18ème siècle sur les plans de Robert de Cotte, premier architecte du Roi, il présente, au fond de la cour d'honneur, une belle façade classique avec fronton central. Le long de la terrasse bordant l'Ill, il déploie une majestueuse façade, de pur style classique, ornée, sur le corps central, de colonnes corinthiennes.
La Place du Marche-aux-Cochons-de-Lait est bordée de maisons anciennes dont la plus intéressante est une maison du 16ème siècle, à galeries de bois.
Dans la rue du Vieux-Marché-aux-Poissons se trouve l'Ancienne Douane, édifice reconstruit en 1965, qui était primitivement l'entrepôt de commerce fluvial de la ville. Elle abrite des expositions temporaires.
Le Pont du Corbeau est l'ancien pont des Supplices d'où l'on plongeait dans la rivière, jusqu'à ce que mort s'ensuive, les infanticides et les parricides enfermés dans des sacs cousus ; pour les fautes moins graves, les condamnés étaient placés dans des cages de fer et trempés à l'endroit où montaient les eaux usées de la Boucherie.
La Cour du Corbeau est une cour pittoresque qui remonte au 14ème siècle. A droite, on voit un puits de 1560. Dans la maison, hostellerie célèbre au 16ème siècle, résidèrent quelques clients de marque : Turenne, le roi Jean-Casimir de Pologne, Frédéric II, l'empereur Joseph II…
Sur le Quai St-Nicolas on y remarque de belles maisons anciennes dont trois ont été transformées en musée (musée alsacien). Pasteur habita au n° 18. L’église Saint-Nicolas date du 15ème siècle, Albert Schweitzer y fut prédicateur de 1899 à 1913
musée alsacien – maison de Pasteur
L’Église St-Thomas du 15ème siècle, à cinq nefs a été reconstruite à la fin du 12ème siècle et est devenue cathédrale luthérienne en 1529. Elle est célèbre par son mausolée du maréchal de Saxe, l'une des œuvres maîtresses de Pigalle, du 18ème siècle. Maurice de Saxe fut inhumé en 1777. La France en larmes, tenant le maréchal par la main, s'efforce d'écarter la Mort qui soulève le couvercle du tombeau. La Force, symbolisée par Hercule, s'abandonne à sa douleur, tandis que l'Amour pleure, éteignant son flambeau. A gauche, un lion (la Hollande), un léopard l'Angleterre), un aigle (l'Autriche) sont rejetés vaincus sur des drapeaux froissés. Dans une petite chapelle se trouve le tombeau de l'évêque Adeloch (12ème). Les Orgues de Silbermann datent du 18ème siècle.
église Saint-Thomas – orgues de Silbermann
Le Pont St-Martin offre une vue plaisante sur le Bain-aux-Plantes. La rivière se divise à cet endroit en quatre bras.
La Petite France est un des coins les plus curieux et les mieux conservés du vieux Strasbourg, avec ses maisons qui se reflètent dans l'eau du canal. C'était autrefois le quartier des pêcheurs, des tanneurs, des meuniers.
La rue du Bain-aux-Plantes a été pendant des siècles le quartier de la corporation des tanneurs. Elle est bordée de vieilles maisons de la Renaissance alsacienne (16ème et 17ème siècles) à encorbellements, pans de bois, galeries et pignons. On peut remarquer: la maison des tanneurs de 1572, au bord du canal. A l'angle de la rue du Fossé-des-Tanneurs et de la rue des Cheveux extraordinairement étroite, d’autres maison anciennes.
Maison des Tanneurs – rue des Cheveux
Les Ponts Couverts sont une enfilade de trois ponts enjambant les bras de l'Ill, gardés chacun par une tour carrée et massive, reste des anciens remparts du 14ème siècle. Ces trois tours étaient autrefois reliées par des ponts de bois couverts. La quatrième, la tour du Bourreau, au bout du quai Turckheim, faisait également partie de l'enceinte fortifiée de la cité.
Barrage Vauban : De la terrasse panoramique (table d'orientation, longue-vue) aménagée sur toute la longueur du pont-casemate, dit « barrage Vauban » (reste de l'enceinte de Vauban), qui barre entièrement le cours de l'Ill, on découvre un saisissant panorama sur les Ponts Couverts et leurs quatre tours au premier plan, le quartier de la Petite France et ses canaux, en arrière, la cathédrale à droite.
La Grand’Rue est bordée de maisons du 16ème au 18ème siècle.
Sur la Place Gutenberg s’élève l’hôtel de la Chambre de Commerce, belle construction de la Renaissance et la statue de Gutenberg, œuvre de David d’Angers.
hôtel de la Chambre de Commerce – statue de Gutenberg
Voir également : Strasbourg : 1/2) :la cathédrale Notre-Dame
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