L’exposition “The Art of The Brick” de Nathan Sawaya est présentée au parc des Expositions à Paris du 14 mai au 30 août 2015.
Tarifs : 16,50 € sur place (13,50 € de 5 à 12 ans), 13,50 € le vendredi, 18,50 € en réservant en ligne.
L'exposition a été créée à New York en 2007. Elle a depuis accueilli plus de 2 millions de visiteurs dans le monde. Présentée en Australie, en Asie puis en Europe en 2014, elle a voyagé entre Bruxelles, Amsterdam et Londres avant de venir à Paris.
Sur environ 1500 m² d’exposition, 100 œuvres fabriquées avec plus d’un million de briques Lego et environ 4.200 heures de travail sont présentées et commentées par panneaux indicatifs et par audio-guide par Nathan Sawaya, ancien avocat américain reconverti dans l’art de la brique danoise créée en 1949.
On y trouve des sculptures inspirées d’œuvres fameuses telles « Le Penseur de Rodin », « David » de Michel Ange, la « Vénus de Milo », « La Victoire de Samothrace », « La Joconde » ou « Le Cri d’Edvard Munch » mais aussi la rosace nord de la cathédrale de Chartres ou le squelette d’un dinosaure de 6 mètres de long constitué de 80 020 briques de LEGO et on y trouve aussi des créations originales dont La Nageuse et le symbole de l’exposition, le fameux Yellow, cet homme qui ouvre ses entrailles pour laisser sortir un amas de briques.
La visite dure au minimum une heure mais dépend du temps passé à admirer chaque sculpture que l’on peut toucher (mais pas trop) et photographier (mais sans flash). Dans l’ordre de présentation on pourra découvrir :
- “Fluctuat Nec Mergitur” : 4418 pièces, 145x122 cm : Les armoiries de Paris ont été offertes à la ville en 1190 par Philippe Auguste, roi capétien de France, et elles sont restées le symbole de Paris jusqu'à la Révolution française, lorsque toutes les armoiries ont été abolies. La situation est restée inchangée jusqu'en 1811, lorsque l'empereur Napoléon autorisa l'utilisation des armoiries par les villes. Il fallut cependant attendre encore six ans avant que les armoiries de Paris ne soient officiellement rétablies par Louis XVIII. La devise inscrite sur les armoiries, « fluctuat nec mergitur », qu'on peut traduire littéralement par « il flotte mais ne sombre pas », est une référence au bateau représenté au-dessus de la devise, évoquant l'époque où le commerce et les échanges maritimes avaient lieu sur la Seine. La devise a été ajoutée tardivement aux armoiries et a été officialisée par le baron Haussmann en 1853. C'est toute une histoire qui réunit Napoléon, Haussmann et la maison de Bourbon. Ornées d'une fleur de lys, composées de rouge, de blanc et de bleu Nathan a pensé que ces armoiries représentaient vraiment l'histoire de Paris et cela l'a beaucoup inspiré. Il s'agit d'une image qui raconte une histoire, celle de Pans, ville magnifique, de sa construction et de la façon dont elle a évolué au fil des siècles.
- Œuvre sans titre : 1601 pièces, 46x33x25 cm : Suffisamment petit pour tenir entre le pouce et l’index. Tenez-le face à une source de lumière. Arrivez-vous à voir à travers ? Regardez-y de plus près : qu’est-ce ? De l’art . A vous de le dire !
- ”Computer” : 5690 pièces, 51x97x61 cm : Comment créer un ordinateur qui ressemble à un ordinateur, construit en briques LEGO, tout en lui donnant l'aspect d'un vrai ordinateur ? Finalement,Nathan s’est concentré sur.les couleurs vives de la palette LEGO pour réaliser un PC qui ressemblait à la fois à un ordinateur mais apportait également un peu de fantaisie. Le bras qui en sort est représentatif de la portée de la technologie dans nos vies. Nathan a construit.cette sculpture en l'espace de deux ans. L'ordinateur d'origine à été achevé en 2006, mais il a décidé d'ajouter le bras surgissant de l'écran en 2008.
- ”Globe” : 2253 pièces, 43x38x38 cm : C’est vraiment sympa de tenir le monde entre ses mains. Les sphères constituent un vrai défi de création chez Lego. Parvenir à créer des sphères à partir de briques Lego représentait une étape importante dans le développement artistique de Nathan.
- “Pencil Yes” : 9830 pièces, 229x73x62 : Un crayon géant, bien plus haut que Nathan. Un outil de choix si vous voulez écrire au plafond. Quelque chose que Nathan a, en l’occurrence, toujours voulu faire !
- ”Queen” (La Reine) : 4560 pièces, 81x36x36 cm et “Pawn” (Le Pion) : 2856 pièces, 51x25x25 cm : Aux échecs, la Reine est la pièce la plus puissante, elle peut bouger avec une très grande liberté. Cette œuvre représentative s’est nourrie du pouvoir de la Reine. Le Pion est la pièce dont on peut se séparer le plus facilement, mais il peut jouer un important rôle stratégique. Ces deux sculptures ont été réalisées en moins d’une semaine.
- ”Cello” : 7695 pièces, 140x46x23 cm : Nathan a créé ce violoncelle à taille réelle entièrement à partir de briques Lego afin d’inciter les enfants à explorer l’univers de la musique. Bien qu'il ait toutes les apparences d’un véritable violoncelle, ne l’essayez pas, le son sera celui du Lego !
- ”Knot” : 1240 pièces, 36x46x28 cm : Nathan adore les puzzles et les problèmes à résoudre. Mais tout comme dans un dessin de M.C. Escher, certains problèmes n’ont ni début ni fin et il est difficile de savoir par où commencer.
- “Writer“ : 3210 pièces, 87x62x27 cm : Laissez libre cours à vos idées les plus folles. Lorsque vous lâchez les brides de votre créativité, que ce soit dans l'écriture, dans l'art, dans la musique ou ailleurs, vos idées commencent à mener leur propre vie. Assumez donc ces belles idées et débridez-les.
- ”Tigger-Giraffe” : 1650 pièces, 97x51x18 cm : Voici ce que vous pourriez obtenir si vous croisiez un tigre avec une girafe. Nathan a construit cette sculpture comme un clin d'œil fantaisiste à son média privilégié : croiser un jouet avec les beaux-arts.
- ”Apples” : 1292 pièces, 25x40x25 cm : Nathan a créé ces pommes dans le cadre d’un essai de reproduction à l’échelle. Il a d’abord voulu en réaliser une réplique de taille normale avant de se lancer le défi d’en créer une version plus grande.
- “Pedestal” : 3010 pièces, 97x38x38 cm : La plupart des piédestaux sont censés soutenir une œuvre d’art. Dans ce cas le piédestal constitue lui-même cette œuvre d’art, la chose que vous êtes censé regarder. L’art réside ici dans l’absence.
- ”Red Sitting” : 21.682 pièces, 117x97x86 cm : Dans ses expositions, Nathan installe généralement cet homme avec des chaises vides de chaque côté. Et quel que soit l'endroit du monde où il expose ses œuvres, les visiteurs aiment se faire prendre en photo avec lui, en imitant sa pose. Manifestement, il inspire la sympathie !
- ”Building Red” : 4875 pièces, 58x41x38 cm : Chaque jour la vie décape de petits morceaux de nous, et chaque nuit nous les rassemblons à nouveau. Nous nous renforçons un peu dans ce processus. Cette sculpture a pris plus de deux semaines a être achevée.
- “Hand” : 14.500 pièces, 137x79x94 cm : Vous pouvez obtenir une foule d'expressions d'une main. Une main tendue dit « ravie de vous rencontrer ». Une main repliée en poing dit « n'approchez pas ». Et une main levée signifie « aidez-moi ». Une aide que nous pourrions peut-être tous offrir aux autres un peu plus souvent. Cette sculpture a été réalisée en trois semaines.
- “Stop, Look and Live” : 5941 pièces, 97x33x18 cm : Lorsque Nathan était enfant, le titre de cette pièce était un slogan que l'on nous enseignait à l'école, afin que nous nous rappelions comment traverser la route en toute sécurité. Et il se représentait toujours les feux de signalisation comme des visages nous regardant, de façon à ce que nous rentrions à la maison sains et saufs. Cette sculpture a pris plus de deux semaines à être achevée.
- “Circle Torso” : 10.305 pièces, 89x61x38 cm, “Square Torso” : 9957 pièces, 89x61x38 cm et “Triangle Torso” : 9147 pièces, 89x53x38 cm : Célébrons la différence ! Si nous avions tous la même tête, ce monde serait plutôt triste, n'est-ce pas ? Quelle est la forme qui vous correspond le mieux : sphérique, cubique ou pyramidale ? Et quelle est votre couleur préférée ?
- “Crowd” : 4034 pièces, 46x94x46 cm : Cette œuvre est intitulée “Foule” et fut inspirée par la multitude de gens arpentant les rues de New-York. Le graffiti sur le mur à l’arrière-plan, mêlé aux couleurs des personnages crée une image qui peut être vue de face.
- “Pencil Head” : 9408 pièces, 97x69x30 cm : L’art n’est pas facultatif. Il est nécessaire et, pour beaucoup d’artistes, il constitue leur identité, la véritable essence de leur être. L’artiste devient l’art.
- “Stepladder” : 4054 pièces, 66x26x20 cm : Lorsqu’on souhaite évoluer et gravir les échelons, il est parfois inutile d’aller chercher trop loin : la réponse réside le plus souvent au fond de nous-mêmes. Nous sommes tous capables de bien davantage que ce que nous pensons.
- “Kissing” : 2170 pièces, 36x28x25 cm : En art, le baiser a été immortalisé à travers la sculpture et la peinture, le dessin et la chanson, et à travers de nombreuses autres magnifiques formes. Nathan voulait capturer ce “moment” où il semble que les deux êtres se mélangent. Et utiliser pour cela des briques Lego permettait vraiment à cette illusion de naître sous la forme d’une sculpture.
- “Everlasting” : 10.584 pièces, 105x85x30 cm : L'amour est éternel. Il va bien au-delà des années de jeunesse… d’un gros ventre… ou d’une belle et longue chevelure ! Voilà qui rend l’amour d'autant plus beau.
- “Blue Facemask” : 10.770 pièces, 122x102x46 cm, “Red Facemask” : 9240 pièces, 114x107x51 cm et “Yellow Facemask” : 6406 pièces, 97x81x41 cm : Blue Facemask est un autoportrait. Pour créer cette sculpture surdimensionnée, Nathan a utilisé, à la base, des dizaines de photos de son visage prises sous tous les angles. Il lui a fallu plus d'un mois pour la réaliser.
Red Facemask représente le visage de son amie. La partie la plus difficile fut de donner un aspect correct à ses cils. Nathan a passé plusieurs semaines sur cette sculpture.
Un masque présente au monde le visage que nous voulons qu'il voie. Le vôtre est-il bleu, rouge ou jaune?
- “Swimmer” : 10.980 pièces, 32x197x75 cm : Cette œuvre représente une nageuse à la surface de l'eau, Elle laisse libre cours à l’imagination de chacun pour deviner et qui se cache sous la partie visible. Swimmer a demandé à Nathan deux semaines de travail.
- “Rosace Nord de la cathédrale de Chartres” : 17.842 pièces, 165 cm, échelle 1:6 : La grandeur des ogives qui caractérisent l’architecture gothique donne aux cathédrales des fenêtres gigantesques.Les vitraux captaient dès lors énormément la lumière du jour, renforçant ainsi le caractère sacré des lieux. La Rosace nord est le vitrail le plus célèbre de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Le terme “rosace” est utilisé pour décrire ce type de vitrail, en raison de sa forme circulaire évoquant les pétales d’une rose. Les différentes parties de ce joyau de l’architecture relatent des histoires bibliques. Comme bon nombre de personnes ne savaient pas lire à l’époque, les images, dont celles sur les vitraux, permettaient de communiquer ces histoires.
Même si les briques transparentes n’offrent qu’un nombre de couleurs limité, Nathan a voulu réaliser une œuvre translucide comme le vitrail original et non une simple réplique en briques opaques. L’effet désiré a été atteint en posant plusieurs couches de plaques de Lego de petite taille sur des sections claires à base plate, reliées les unes aux autres par une série de plaques noires.
- “La Grande Vague de Kanagawa” : 2877 pièces, 26x38 cm, échelle 1:1 : Cette œuvre capture le pouvoir de la nature et représente peut-être l’image la plus célère d’Extrême-Orient. La gravure sur bois n’existe pas puisqu’elle a été conçue pour être imprimée et sans doute ensuite jetée. L’estampe se composait d’une série d’images qui ont ensuite été superposées les unes sur les autres, chaque couleur étant imprimée sur une planche différente. Résultats, plusieurs copies de cette estampe existent. L’estampe de la Grande Vague représente une vague indomptable sur le point de se briser, créant ainsi l’anxiété du chaos dans cette œuvre. C’est une vague géante qui est sur le point de dévorer les bateaux de transport locaux. Le Mont Fuji fait une apparition à l’arrière-plan. La Grande Vague a été la première estampe de la série de l’artiste “Les 36 vues du Mont Fuji”.
Pour sa réplique en briques, Nathan a décidé d’examiner les différentes courbes de l’image originale de la même manière que la gravure sur bois qui avait été imprimée en différentes couches. Chaque vague a été construite sur un niveau différent, ce qui a débouché sur différentes couches de briques et donne à l’ensemble de l’œuvre un sentiment de profondeur. - “Saint-Georges-Majeur au Crépuscule” : 3708 pièces, 65x92 cm, échelle 1:1 : C’est une peinture impressionniste de Claude Monet. L’impressionnisme part du principe que les peintures doivent refléter la façon dont la lumière interagit avec le monde et les formes qui le composent. De fait, les couleurs et les formes peuvent changer du tout au tout en fonction des différents moments de la journée et du type de lumière. Claude Monet avait pour dessein de peindre ce que l’œil voyait. Il travaillait à ses peintures sur place et avait pour habitude de changer de toile au fil de la journée. Dans cette œuvre Claude Monet se focalise sur la tour de l’horloge et la cathédrale de l’île de Saint-Georges-Majeur, qu’il peint au coucher du soleil, tandis que la tour de l’horloge se reflète dans les eaux orangées.
La beauté des couleurs était la principale priorité de Nathan dans cette réplique de la peinture originale. Dans sa version, il a mélangé des briques de différentes couleurs afin que la peinture soit plus difficilement reconnaissable de près et que tout “s’éclaire” avec quelques pas de recul. Les couleurs lumineuses des pièces Lego représentent de façon idéale la splendeur du crépuscule de l’original. - “La Nuit étoilée” : 3493 pièces, 74x92 cm, échelle 1:1 : C’est une peinture de l'artiste peintre post-impressionniste néerlandais Vincent van Gogh. Le tableau représente ce que Van Gogh pouvait voir de la chambre qu'il occupait dans l'asile du monastère Saint-Paul-de-Mausole à Saint-Rémy-de-Provence en mai 1889. Les Alpilles apparaissent au loin à droite de la toile. Les collines intermédiaires ne correspondent toutefois pas à la vue réelle depuis l'asile et semblent avoir été rapportées d'un autre point de vue, en direction du sud. Le cyprès, au premier plan dans la partie gauche de la toile, a été ajouté pour la composition. L'air dans ce tableau est représenté par les nuages qui suivent le chemin des étoiles. Souvent présenté comme son grand œuvre, le tableau a été reproduit à de très nombreuses reprises.
- “Le Cri” : 3991 pièces, 91x74x18 cm, échelle 1:1 : Cette peinture représente les démons intérieurs de Munch, déchiré par l’isolement et l’anxiété. Cette œuvre lui a été inspirée lors d’une balade au crépuscule à Oslo. Le coucher de soleil de cette nuit là était d’un rouge sang éclatant que Munch ressentit comme un cri existentiel poussé par la nature. Il choisit alors de peindre sa propre interprétation de ce cri, avec des nuages rouge sang. L’émotion brute et la peur sont palpables dans la composition inclinée et les couleurs vives surréalistes, alors que les détails sont réduits à un minimum. En exprimant ainsi son propre isolement dans sa peinture, l’artiste fut considéré comme l’un des premiers peintres expressionnistes.
Lors de la création de la réplique en briques, Nathan s’est focalisé sur le personnage. Il voulait pouvoir reproduire les couleurs de son corps, dans la mesure où il s’agissait de l’élément le plus impressionnant du tableau. Il a inclus des petits trous superficiels pour les narines et les orbites oculaires afin de reproduire la subtilité des yeux et des narines du personnage de l’original. Les couleurs à l’arrière plan ont pu être reproduites grâce aux couleurs vives des briques. La tête et les mains sortent du tableau, passant de deux à trois dimensions. - “Le Penseur” : 4332 pièces, 73x40x59 cm, échelle 1:1 : A l'origine, Auguste Rodin désirait intégrer cette sculpture dans son œuvre – inachevée – La Porte de l’Enfer. Finalement, il décida que Le Penseur deviendrait une œuvre à part entière. Celle-ci représente un homme ordinaire méditant sur le sens de son existence. Ceci tranche avec les sculptures publiques de l'époque, qui représentaient souvent des héros ou des hommes politiques. Le Penseur de Rodin, au contraire revêt un caractère plus universel, même si sa pose inspire un personnage Intelligent et héroïque. Le large dos du Penseur renforce l’impression de méditation intense ; il ne pense pas seulement avec son cerveau, mais avec chacun des muscles de son corps.
L’œuvre originale est une sculpture si incroyable qu'en réaliser une réplique en briques fut un plaisir sans fin. La version de Nathan est à l'échelle de la première version créée par Rodin. Trouver la position correcte du corps a été un vrai défi et Nathan reste stupéfait du niveau de détails que Rodin s'est montré capable d'atteindre à cette échelle. - “Le Baiser” : 1649 pièces, 56x48 cm, échelle 1:1 : L’œuvre du peintre autrichien Gustav Klimt représente un homme et une femme qui s’embrassent passionnément. Lhomme se penche, la femme est agenouille, les yeux fermés. Les deux amants sont enlacés, ils sont totalement inconscients de tout, mais reliés l’un à l’autre. Lorsque nous sommes amoureux, nous oublions le monde qui nos entoure.
Nathan a représenté les deux personnages sur la même échelle que l’original. Travailler sur tous les détails de leurs plus beaux atours richement colorés étaient bien sûr un défi.
- ”David” : 16.349 pièces, 190x66x41 cm, échelle 1:2 , Cette célèbre sculpture est basée sur la légende de David et Goliath, qui relate l'histoire d'un garçon abattant un géant d'une seule lancée de pierre. David est représenté juste avant la lutte, sous les traits d'un jeune homme assuré tenant sa fronde de la main gauche et un caillou de Ia main droite. Michel-Ange fait apparaître l'anatomie dans ses moindres détails. Il mit deux ans à réaliser ce chef-d'œuvre, taille dans un seul bloc de marbre. David étant représente nu, la statue fut jugée inapte à être
.placée dans la cathédrale ; la ville de Florence l’installa en face du Palazzo Vecchio.
Pour réaliser l'ample masque de cette sculpture dans sa version en briques, Nathan a légèrement élargi le nez et accentué un peu les sourcils par rapport à l’original. Ceci lui a permis de mieux faire ressortir les yeux et de bien saisir l’impression que donne l’original. - “Auguste de Prima Porta” : 22.300 pièces, 198x116x56 cm : La sculpture en marbre d'Auguste fut découverte en 1863 dans la Villa Livia à Prima Porta, près de Rome. Il pourrait s'agir d'une copie d'une sculpture en bronze antérieure. Elle le montre le bras tendu et la main levée, pointant vers le futur de Rome. Il porte une cuirasse militaire et apparaît comme un commandeur victorieux d'une grande armée. Son bras gauche est drapé d'un paludamentum ou « cape de commandeur ». A la base, on distingue une petite représentation de Cupidon, le fils de Vénus. L'inclusion du Cupidon devait sans doute symboliser le fait qu'Auguste revendiquait être le fils de la déesse Vénus. Les pieds nus d'Auguste suggèrent qu'il était un héros, voire un dieu.
L'échelle utilisée pour la version en briques s'est avérée le plus gros défi de cette sculpture. J'ai consacré deux jours rien qu'à la base et aux pieds. Il y avait une flopée de détails à capter, comme le drap suspendu à son poignet gauche, le cupidon à ses pieds et la pose de ses bras. Plutôt que de me concentrer sur les détails de la cuirasse, j'ai préféré m'investir dans le positionnement du corps. - “Vénus de Milo” : 18.483 pièces, 189x51x58 cm, échelle 1:1 : Elle constitue un excellent exemple de sculpture hellénique. Elle a été découverte par un paysan le 8 avril 1820 sur l’île de Milos, en mer Egée. Exposée depuis l’heure au musée du Louvre, elle représente Aphrodite, déesse grecque de l’amour et de la beauté. Au moment de sa découverte elle avait déjà perdu ses deux bras. Les archéologues pensent qu’elle tenait une pomme dans une main, tandis que l’autre reposait sur son genou, tenant le drap. Son visage reste symétrique en dépit de sa posture courbée, pratiquement en forme de “S”. La légère rotation des hanches et son petit buste sont typiques de la période hellénique.
Sa réplique en briques a nécessité plus e 100 heures de travail. Nathan a essayé de capturer les courbes de la statue originale, tout en mettant à profit la forme rectangulaire des briques. Le plus difficile a été de reproduire les plis du drapé. Les touches chaudes des briques blanches évoquent la couleur du marbre de la sculpture originale.
- “Autoportrait de Rembrandt” : 1948 pièces, 43x43 cm, échelle 1:1
- “La Joconde” : 4573 pièces, 77x53 cm, échelle 1:1
- “La Jeune Fille à la Perle” : 1694 pièces, 50x48 cm, échelle 1:1
- “Hirondelle et fleur de lotus” : 2730 pièces, 91x46 cm, échelle 1:1 : Mugi était un moine et un célèbre peintre chinois de la fin de la dynastie Song. Bon nombre des peintures d’oiseaux et de fleurs qu’il réalise au cours de cette période sont aujourd’hui célèbres, mais cette peinture représente tout particulièrement bien le génie de l’artiste. Il maîtrisait mieux que quiconque la technique pomo, dite des éclaboussures. Dans cette peinture, où une brume semble s’élever autour de la fleur, l’oiseau reste parfaitement visible. L’utilisation que faisait Mugi de l’espace donne une impression d’équilibre parfait. Mugi fera plus tard l’objet de critiques, qui lui reprocheront de ne peindre que des objets ordinaires. Mais l’artiste bénéficiera néanmoins d’une grand reconnaissance au Japon.
Pour la réplique en briques, Nathan a voulu s’assurer que l’oiseau reste parfaitement perceptible et que l’espace soit aussi équilibré que dans l’œuvre originale. Il a réalisé la fleur à l’aide de briques essentiellement grises, plutôt que noires, afin de mieux traduire la brume qui entoure la fleur dans la peinture originale. - ”Plafond de la Chapelle Sixtine“ : 1948 pièces, 53x81 cm, échelle 1:1 : Michel-Ange n'était pas très enthousiaste à l'idée de peindre le plafond de la chapelle Sixtine. Il la peignit néanmoins en quatre ans a peine. Il conçut son propre échafaudage, constitue d'une plateforme en bois reposant sur des tenons fixés sur la partie haute des murs. Ceci lui permit de peindre tout en restant debout. Le thème central du plafond représente les neuf seines de la Genèse. La Création d'Adam - la plus connue représente le récit biblique de la création du premier homme par Dieu. Ce dernier est représenté en vieil homme barbu et en toge, alors qu'Adam est peint nu. Le bras de Dieu se tend vers Adam : leurs doigts sont proches mais ne se touchent pas : Dieu est sur le point de donner vie a Adam.
Nathan a choisi de se concentrer sur l'une des sections les plus célèbres de la Création d'Adam, plutôt que sur la totalité du plafond de la chapelle Sixtine. De cette manière il a pu réaliser la réplique à la même échelle que l’original. La coloration s’est avérée difficile. Mais en utilisant uniquement les plaques fines pour la réplique sur briques, il a pu obtenir des couleurs correspondantes. - “La Victoire de Samothrace” : 5646 pièces, 112x63x66 cm, échelle 1:3 : Niké était la déesse ailée grecque de la victoire. A l'origine, cette sculpture, où Niké se tient à la proue d'un navire sculpté, faisait partie d'une fontaine. Dédiée au peuple de Rhodes, elle a sans doute commémoré une victoire navale. Un long chiton (tunique de lin plissée) lui tombe sur les pieds, tenu par une ceinture sous le buste. Le sculpteur a travaillé dans le détail les lignes du tissu et la transparence du corps sous le tissu. Les plis créent des ombres pour donner une impression de vent et de mouvement. Sa cape épaisse et détachée tombe vers l'arrière, comme emportée par le vent Ses pieds furent sculptés séparément mais ont été perdus.
Pour la réplique en briques, Nathan a décidé de réduire l'échelle de la sculpture au tiers de l'original. Les grandes ailes qui s'étendent horizontalement par rapport au corps se sont avérées être un fameux défi d'ingénierie ; je crois bien que leur poids aurait fait basculer la sculpture si celle-ci avait dû être réalisée aux dimensions réelles.
- “Courtney Gold and Black” : 3900 pièces, 76x114 cm : Il y a un côté merveilleux dans l’utilisation de quelque chose qui est supposé être un média tridimensionnel (les briques Lego) pour le transformer en média bidimensionnel (comme une toile). Surtout quand il s’agit d’un portrait.
- “Sans titre” : 4184 pièces, 114x114 cm : En mélangeant des briques de différentes couleurs, Nathan voulait capturer l’aspect de la femme sans en révéler trop. La femme représentée est sa muse.
- “Sans titre” : 1727 pièces, 114x114 cm : Nathan a utilisé très peu de couleurs dans ce portrait, pour essayer de capturer l’image sans dépeindre trop la réalité. Le néant de l’image est souligné par le regard de la femme porté vers les cieux.
Bob Dylan – Janis Joplin – Jimi Hendrix
- “Warhol” : 1657 pièces, 64x64 cm : Voici le portrait d'un artiste prénommé Andy. L'un des pionniers du Pop Art. Et Nathan souhaitait rendre hommage à un camarade artiste résidant lui aussi à New York qu’il admire. Il a envisagé d'utiliser des conserves de soupe... mais les briques lui correspondent mieux !
- “Peace Symbol” : 3720 pièces, 76x76x10 cm : Que faut-il pour créer la Paix ? L'association de toutes les couleurs du monde bien sûr ! Cette sculpture a été créée à partir de milliers de briques recyclées.
- “Yellow” : 11.014 pièces, 89x71x33 cm : Yellow est probablement l’œuvre la plus connue de Nathan. Elle a toujours fait l’objet d’une grande attention de la part des adultes et des enfants. Pourquoi ? Nathan pense que les adultes apprécient surtout l’effet cathartique que peut avoir, sur leur âme, l’ouverture de soi au monde. Et les enfants ? Probablement en raison des yayaux jaunes qui se répandent sur le sol ! Ils trouvent ça cool ! Pour Nathan, cette œuvre évoque la métamorphose par laquelle il est passé au fil de ses pérégrinations.
- “Womb” : 2209 pièces, 79x56x48 cm : Même lorsque nous avons atteint notre maturité, nous avons tous besoin d'un endroit où nous nous sentons en sécurité. Nathan a construit cette sculpture durant son premier séjour d'artiste en résidence. Il se sentait plutôt seul à cette époque, et cette sculpture en fut le résultat.
- “Ascension” : 7124 pièces, 130x35x40 cm : Et vous, qu’est-ce qui vous aide à vous élever ? L’amour ? La foi ? Le succès ? Et une fois que vous avez décollé, c’est pour aller où ? L’idée de cette envolée, de ce périple aux sommets, mais sans expérimenter la mort pour autant, voilà ce que Nathan a voulu explorer à travers cette œuvre. Une idée de l’endroit où vous allez ?
- “Hanging on the edge” : 10.520 pièces, 218x6638 cm : Ne nous sommes-nous pas tous retrouvés ici, suspendus par un doigt ? Nathan sait qu’il l'a été. Et bien que cela semble impossible à première vue, nous parvenons généralement à nous hisser par-dessus.
- “Disintegration” : 4400 pièces, 89x81x15 cm : Méfions-nous des vents de la vie qui érodent progressivement notre individualité. Restons forts !
- “My Boy” : 22.590 pièces, 104x97x61 cm : La perte, en conjonction avec l’amour : voilà l’un des thèmes récurrents dans l’art de Nathan. My Boy est inspiré d’un triste récit raconté par ses parents. Après l’avoir entendu, il s’est tout de suite attelé à cette sculpture, pour l’achever près de deux mois plus tard.
- “Self” : 14.060 pièces, 152x46x28 cm : Se lancer est difficile. Jadis, Nathan était avocat, II n'y avait rien de mal à être avocat, mais il a toujours su qu'il existait un autre moi, un mol artiste, enfoui au plus profond de son être, Alors, un jour, il a décidé de laisser sortir ce moi artiste et il n'a plus jamais regardé en arrière.
- “Mask” : 18.509 pièces, 180 x 74 x 61 cm : Les masques sont utilisés par toutes les cultures de la planète. Ils cachent ce qui doit l'être et ne laissent apparaître que ce que nous voulons que les autres voient. Nathan a réalisé Mask comme pour révéler notre nature véritable. Nous adoptons si souvent un autre visage sans plus jamais parvenir ensuite à retrouver notre personnalité intrinsèque. Mask identifie la façade derrière laquelle nous nous cachons.
- “Hands” : 15.161 pièces, 99x56x64 cm : Cette œuvre est la cauchemar de Nathan, au sens littéral du terme. Les mains sont son outil le plus précieux. Cette œuvre a nécessité trois semaines de travail et plus de 15 000 briques.
- “Frustration” : 2344 pièces, 66x94 cm : Ceci est un autoportrait. Certains jours, Nathan a l'impression de ne pas tourner à plein régime. Comme si il avait laissé une part de lui même à la maison. Oui, certains jours il se sent exactement comme cela.
- “Red Portrait” : 1389 pièces, 86x46 cm : Nous cherchons tous à atteindre quelque chose, comme le montre le personnage sur l'image. Cette image est une représentation en deux dimensions d'une sculpture que Nathan a créée en 2006, intitulée « Rouge ».
- “Skulls” : 3111 pièces par œuvre, 93x55x10 cm par œuvre : Nathan a créé Skulls (« Crânes » en français) pour explorer les juxtapositions entre un jouet d'enfant et des thèmes associés au crâne humain. D'où les couleurs vives. Ces œuvres lui ont demandé plus de trois semaines de travail. Trois semaines effrayantes !
- “Stairway” : 4750 pièces, 97x102x38 cm : En tant qu’êtres humains, nous fouillons notre monde de fond en comble pour trouver des opportunités. Des opportunités de réussite,. Des opportunités de bonheur. Bien souvent, nous ne trouvons pas ces opportunités dans le monde qui nous entoure, mais à l’intérieur de nous-mêmes. Cette sculpture a été construite à partir de briques de Lego qui avaient été données à Nathan.
- “Incomplete” : 13.122 pièces, 152x48x36 cm : Avez-vous déjà connu des jours où vous avez donné tellement de votre personne que vous avez l’impression qu’un trou a été percé en vous ? Ou des jours où, quels que soient les efforts que vous déployez, vous avez l’impression que vous n’aurez jamais tout fini ? “Incomplet” est probablement la manifestation physique de ces sensations.
- “Cracked” : 8948 pièces, 81x84x38 cm : Nathan a passé plus de trois semaines à fabriquer l’œuvre qu’il a baptisée “Fissuré”, à l’aide d’environ 9000 briques Lego. La sculpture dépeint la façon dont Nathan se sent chaque matin.
- “Sans titre” : 1029 pièces, 51x25x25 cm : Nathan ne se lasse jamais de créer des formes humaines à l’aide des bords carrés des briques Lego, il peut obtenir des formes exactes, la courbe d’un bras, l’arrondi d’un dos. Mais les briques brisent merveilleusement les lignes, pixélisant la forme et lui donnant une dimension supplémentaire.
- “Grasp” : 17.356 pièces, 168x75x75 cm : Quels que soient vos désirs cachés, il y aura toujours des mains pour vous retenir. Le défi de la vie est de trouver la force d'échapper à ces chaînes. Nathan a créé cette sculpture comme une réponse à tous ceux qui lui ont jeté un « non » au visage. Il voulait se détacher de ces gens.
- “Hugman” : 273 pièces, 38x13x15 cm : L'Homme câlin aime faire des câlins. II fait des câlins aux poteaux de signalisation. II fait des câlins aux bancs dans les jardins publics. II fait des câlins aux parcs à vélos. II fait des câlins aux piquets de clôture. II fait des câlins à presque tout ce qu'il peut entourer de ses bras,
- “Sing” : 8189 pièces, 142x78x38 cm : Cette pièce a été inspirée à Nathan à la suite du concert d'une amie. il a été à ce point charmé par sa voix qu’il a immédiatement esquissé cette idée sur une serviette qu’il a sortie de sa poche. Pour lui, cette sculpture incarne à la fois la musique en général et cet instant de sa vie que fut ce concert en particulier.
- “Dark Despair” : 11.274 pièces, 80x70x42 cm : Lorsque les enfants veulent être invisibles, ils placent simplement leurs mains devant leurs yeux pour faire en sorte de ne pas voir le monde qui les entoure. Ils partent alors du principe que le monde ne peut pas les voir non plus. Parfois, dans nos périodes les plus sombres, nous continuons à utiliser ce truc, même à l'âge adulte.
- “Sans titre” : 3708 pièces, 38x107x107 cm : Certains jours, vous essayez, essayez encore et vous poussez, poussez sans relâche, pour vous retrouver à votre point de départ. Nathan n’aime pas ces jours-là !
- “Crow” : 1990 pièces, 41x36x23 cm, “Girl” : 13.093 pièces, 155x103x28 cm et “Woman” : 14.880 pièces, 163x43x30 cm : Cette sculpture, ainsi que la Jeune Fille et la Femme, a été utilisée dans le court métrage « Daddy Warblocks ». Le film raconte l'histoire d'un vieil homme qui tente de construire sa famille de rêve à partir de briques jouet, après avoir découvert que tout ce qu'il construisait prenait vie. Cette sculpture particulière représente un corbeau magique dans le film.
- “Green Torso” : 8990 pièces, 76x69x38 cm : Parfois, la vie va tellement vite et nous avons tellement de choses en tête qu’il serait agréable de pouvoir tout renverser, vider tout ce désordre et tout remettre à plat pour recommencer la journée.
- “The Box” : 950 pièces, 33x51x33 cm : Qu'y a-t-il dans la boîte ? Qui l'a mise là ? Ma vie changera-t-elle en l'ouvrant, ou restera-t-elle la même ? Cette œuvre a été inspirée par le conte de Noël de Roddy Doyle « The Box », publié dans le New York Times en 2007. Si vous en avez l'occasion, lisez-le.
Les 9 sculptures suivantes représentent des détails de photos célèbres :
- “Red Towel” : 1490 pièces, 81x43x25 cm et “Flip Flops” : 760 pièces, 19x36x46 cm
- “Train Track” : 5988 pièces, 8x30x14 cm
- “Tree” : 1790 pièces, 122x56x51 cm
- “Grey Bucket” : 2210 pièces, 46x38x38 cm
- “Red Dress” : 62.750 pièces, 137x86x112 cm
- “Large Cloud” : 7660 pièces, 51x56x119 cm et “Small Cloud” : 4004 pièces, 36x53x36 cm
- “Mannequin” : 4400 pièces, 86x33x20 cm
- “Dog” : 8501 pièces, 56x38x109 cm
- “Red Umbrella” : 4628 pièces
- “Dinosaur” : 80.020 pièces, 180x101x592 cm : Après avoir vu autant d’enfants lors de ses expositions, Nathan voulait les remercier. Il a donc créé une sculpture qu'ils apprécieraient. Quoi de mieux qu'un dinosaure ? Dinosaur Skeleton est l'une des plus grandes sculptures que Nathan ait jamais créées. Un été entier a été nécessaire à sa construction et il est pratiquement devenu fou à force d'essayer de le faire fonctionner !
A la fin de l’exposition, la "Play Zone" permettra aux visiteurs de faire travailler leur propre imagination avec des LEGO et de s'amuser sur les jeux vidéo LEGO.
(photos personnelles prises le 17 mai 2015, textes issus des panneaux explicatifs)
Très intéressant à savoir sur ces créations, dommage qu'il n'y ait pas la date
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