SOISSONS
Soissons, ville de l’Aisne peuplée de 28500 Soissonnais, est surnommée “La cité du vase” en référence à l’épisode du vase qu’avait brisé un soldat au lieu de le rendre à Clovis et est historiquement connue pour avoir été la première capitale de la France lors du règne des premiers Mérovingiens de 486 à 923.
le vase de Soissons
Ancienne abbaye Saint-Jean-des-Vignes
Bâtie en 1076, cette abbaye fut l’une des plus riches du Moyen-Âge. Les moines construisent une église abbatiale et des bâtiments monastiques aux XIIIème et XIVème siècle. Mais en 1805 un décret impérial ordonna la démolition de l’église dont les matériaux serviront à réparer la cathédrale. Seule la façade fut conservée.
Les portails de la façade datent du XIIIème, le reste du XIVème sauf les clochers du XVème. Une galerie à claire-voie sépare le portail central de la rose. Le clocher Nord est le plus large, le plus haut et le plus orné.
Le réfectoire et le cellier étaient en travaux et fermés au public en ce moment !
Du grand cloître il ne reste que deux galeries du XIVème siècle. Les chapiteaux sont ornés de motifs de fleurs et d’animaux. Le petit cloître présente deux travées Renaissance.
la façade – le cloître – le cellier – le cloître et la façade
Cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais
La construction de la cathédrale débute au XIIème siècle par le croisillon Sud, se poursuit au XIIIème par le choeur, la nef et les bas-côtés puis au XIVème siècle par le croisillon Nord et la partie haute de la façade. Interrompue par la Guerre de Cent ans, la construction du clocher Nord reste inachevée.
La cathédrale est longue de 116 mètres, large de 25,60 mètres et haute de 30,33 et est absolument symétrique. Dans le croisillon Sud, avec son déambulatoire, s’ouvre une chapelle à deux étages où une belle clé de voûte réunit les nervures. L’autel du choeur est entouré de statues de marbre blanc. Le croisillon Nord présente une rose à vitraux anciens et l’Adoration des Bergers de Rubens.
la façade – le déambulatoire du croisillon Sud – le choeur – verrières du croisillon Nord – rosace occidentale
Ancienne abbaye Saint-Léger
Fondée en 1139, l’abbaye fut dévastée en 1567 par les protestants qui démolirent la nef de l’église.
l’abbaye – la façade – le cloître
Le haricot soissonnais
Le haricot de Soissons est un gros haricot sec et blanc que les épouses des maraîchers qui perpétuent la tradition accommodent en “soissoulet”. Les confiseurs le proposent également sous forme de bonbons.
plant de haricots soissonnais près de la cathédrale
LE CHEMIN DES DAMES
Il doit son nom aux filles de Louis XV, “Mesdames” qui empruntaient cette route pour gagner le château de la Bove de leur amie la duchesse de Narbonne.
Long de 30 km de Soissons à Corbeny, large de 8 km, cette crête de 200 mètres d’altitude est un point stratégique sur la route du Nord de l’Europe depuis l’Antiquité. César y a affronté les Gaulois, ce fut la dernière victoire de Napoléon avant la défaite de Waterloo et ce fut surtout le théâtre de combats très meurtriers au cours de la Première Guerre mondiale.
Au carrefour du Moulin-de-Laffaux se dresse le monument aux morts des “Crapouillots”. Au cimetière du fort de Malmaison (fortifications du début du XXème siècle) se trouvent des tombes allemandes de 19439-1945. A Cerny-en-Laonnois, une lanterne des morts a été édifiée de manière à être vue depuis les cathédrales de Soissons, Laon et Reims. La Caverne du Dragon est une galerie creusée au Moyen-Âge pour extraire la pierre qui servit à la construction de l’abbaye de Vauclair. En 1905 les allemands la transforment en caserne qui devient une ville souterraine avec un hôpital, un cimetière, une chapelle, des couloirs. La caverne reconvertie en musée du Souvenir retrace la vie des soldats à travers des mises en scène, des objets, des visuels, des uniformes, des armes, une reconstitution de tranchées (non visités).
En mars 1814, la ferme d’Hurtebise fut l’enjeu de la bataille de Craonne que Napoléon remporta. Un mémorial, le Monument des “Marie-Louise” associe les jeunes fantassins de l’Empereur, appelés les “Marie-Louise” aux poilus de la Grande Guerre. (1814 : bataille de Napoléon, 1914 : combats de la première Guerre Mondiale, Craonne a eu chaud en 2014 !)
la ferme d’Hurtebise – Monument des “Marie-Louise”
L’abbaye de Vauclair a été fondée en 1134 et fut très endommagée par les bombardements de 1917. Les bâtiments les mieux conservés sont le cellier, le réfectoire, la salle capitulaire et la salle des moines.
100 ans après la ferme d’Hurtebise fut de nouveau l’objet de furieux combats où s’illustrèrent les basques. Le Monument des Basques les commémore. Une statue de Napoléon se situe sur l’Observatoire d’où l’Empereur dirigea la bataille de Craonne en 1814.
Monument des Basques – statue de Napoléon
Au plateau de Californie une tour observatoire permet un panorama sur la vallée. L’arboretum de Craonne a remplacé le vieux village de Craonne ravagé par les obus lors de la Première Guerre Mondiale.
Vues de la tour-observatoire
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