Blois, habité par quelque 66000 Blésois ou Blaisois, occupe la rive droite de la Loire et est célèbre pour son château où a été assassiné le duc de Guise en 1588. Mais Blois c’est aussi ses vieux quartiers avec ses ruelles escarpées et tortueuses où naquirent Louis XI et Louis XII et où vécurent entre autres François Ier, Robert-Houdin ou Denis Papin.
LA VILLE DE BLOIS
Le pavillon Anne-de-Bretagne de pierre et de briques coiffé d’un haut toit d’ardoise abrite l’Office du tourisme. Le pavillon se prolonge sur la droite par une longue aile à pans de bois construite sous Louis XII. Le jardin des simples et des fleurs royales est le seul vestige des vastes jardins du château. Près de la balustrade on a une belle vue sur le pavillon Anne-de-Bretagne, l’église saint-Vincent, la place Victor-Hugo, la façade des Loges et le retour de l’aile Gaston d’Orléans.
pavillon Anne de Bretagne – jardin des simples
L‘église Saint-Nicolas des XIIème et XIIIème siècles est dotée d’un vaste chœur entouré d’un déambulatoire et de chapelles rayonnantes avec de beaux chapiteaux.
église Saint-Nicolas – le chœur – les chapiteaux
Le Couvent des Jacobins abrite le musée d’art religieux et le muséum d’histoire naturelle (non visités). Du bord de la Loire, on a une jolie vue sur le pont Jacques-Gabriel.
Une copie de la fontaine Louis XII dont l’original est conservé au château est visible place Louis XII. L’hôtel de la Chancellerie de la fin du XVIème est l’un des plus vastes de Blois. On peut apercevoir un superbe escalier à rampe droite dans la cour derrière la porte cochère. L’hôtel d’Alluye construit en 1508 est pourvu en façade de de délicates sculptures gothico-Renaissance.
hôtel de la Chancellerie – fontaine Louis XII – hôtel d’Alluye
La Tour Beauvoir (non visitée) est l’ancien donjon carré du XIème siècle d’un fief au départ distinct du château et aménagée en prison au XIIIème. De vieilles maisons à colombages s’alignent rue Beauvoir.
tour Beauvoir – maisons à colombages
Les escaliers Denis-Papin ouvrent une longue perspective vers le sud et sont dominés par la statue de Denis Papin, père de la machine à vapeur.
La Maison des Acrobates est typique du Moyen-Age avec sa façade à colombages, ses deux étages en encorbellement et ses poteaux sculptés d’acrobates, jongleurs et autres saltimbanques.
La cathédrale Saint-Louis rebâtie au début du XVIème siècle fut démolie par un ouragan en 1678 et c’est grâce à Colbert qu’elle put être reconstruite.
L’hôtel de ville occupe le bâtiment de l’évêché édifié au début du XVIIIème. Les jardins de l’évêché forment une terrasse dominant la Loire et offrent une belle vue sur le fleuve, ses coteaux et les toits de la ville.
cathédrale Saint-Louis et l’hôtel de ville
jardin de l’évêché – vue du jardin de l’évêché
La Maison Denis-Papin ou hôtel de Villebresme enjambe la rue d‘une passerelle à pans de bois. La rue des Papegaults tire son nom des perroquets en bois qui servaient de cibles aux archers de la ville. On peut y admirer un bel ensemble de maisons Renaissance.
maison Renaissance – maison Denis Papin – maison Renaissance
Dans la rue du Puits-Châtel on peut apercevoir entre des portes entrebâillées tantôt un escalier garni d’un balcon à colombages, tantôt une tourelle d’escaliers avec galeries à balcons sculptés…
escalier avec balcons à colombages
La Maison de la Magie Robert-Houdin en face du château (8 €, possibilité de billet couplé avec le château) initie à l’histoire de la magie et sert de conservatoire national aux arts de la magie et de l’illusion. Le parcours découverte dans le monde de l’illusion met en scène les grandes étapes de la magie. Le théâtre des magiciens propose 20 minutes de spectacle de prestidigitation (photos interdites). Une des attractions de la maison de la magie est son terrifiant dragon qui sort toutes les heures (10h, 11h, 12h, 14h, 15h, 16h, 17h et 18h) ses six têtes par les fenêtres de la belle demeure en tuffeau.
maison de la Magie et ses dragons
LE CHÂTEAU ROYAL DE BLOIS
Site web : http://www.chateaudeblois.fr/
Louis XII, François Ier et Gaston d’Orléans ont construit le château royal à l’image de leur époque.
De la vaste esplanade, des jardins en contrebas, on a une belle vue sur les toits et le pont de la Loire.
vue sur la cathédrale Saint-Louis
vues de la terrasse du château
La façade du château comporte deux parties principales : le pignon pointu de la salle des états généraux, vestige du château féodal du XIIIème et les trois ailes de d’époque et de style différents : l’aile Louis XII (1498-1503), gracieux bâtiment en brique et pierres construit avec galeries et lucarnes, l’aile François 1er (1515-1520) avec l’escalier de Blois qui a une fonction d’apparat et est un véritable aboutissement de l’architecture gothique et l’aile Gaston d’Orléans (1635-1638), chef d’œuvre de l’architecture classique française, restée inachevée.
aile Louis XII – aile François 1er
La salle des états généraux est la partie la plus ancienne du château. Au centre une rangée de colonnes supporte les deux voûtes en berceau juxtaposés à la superbe charpente en chêne.
Un musée lapidaire présente le produit des fouilles du Loir-et-Cher, des objets provenant du promontoire du château à l’époque médiévale et un ensemble carolingien.
La salle des gardes est consacrée à l’histoire de l’armement et de son évolution du XVème au XVIIème siècle.
La galerie de la reine est un lieu de promenade intérieure et s’ouvre sur la façade des loges. Le carrelage a été créé en terre cuite vernissée par Félix Duban au XIXème siècle.
La chambre de la reine, galerie de l’appartement de François 1er devenue la chambre royale de Catherine de Médicis qui y mourut le 5 janvier 1589. Le monogramme omniprésent de Henri II et Catherine de Médicis est constitué d’un H et de deux C entrelacés.
Le cabinet de Catherine de Médicis a gardé ses 237 panneaux de bois sculpté qui dissimulent quatre armoires secrètes manipulées en pressant du pied une pédale cachée dans la plinthe.
Le plafond du cabinet neuf a été reconstitué par Duban d’après un fragment représentant une sirène. La galerie du roi réunit des faïences produites à Blois au XIXème siècle, ainsi que des poteries. La salle néo-renaissance réunit de riches meubles du XIXème siècle.
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plafond du cabinet neuf – poterie dans la galerie du roi – salle néo-renaissance
Dans la salle des Guise, les peintures ont été inspirées par le récit de l’assassinat du duc de Guise le 23 décembre 1588.
La chambre du roi serait le lieu où se situe l’assassinat du duc de Guise qui se serait écroulé au pied du lit du roi le 23/12/1588 après avoir été poignardé par huit spadassins sur l’ordre de Henri III.
Spectacle son et lumière "Ainsi Blois vous est conté…".
Robert Hossein, Pierre Arditi et Fabrice Lucchini vous racontent les moments forts de la vie du château royal de Blois qui ont marqué l’histoire de France. Texte d’Alain Decaux, musique originale d’Eric Demarsan et une mise en scène d’André Blanc. Dès la tombée de la nuit (22h30 de juin à août), la mise en lumière unique de l’architecture grandiose de la cour accompagnée d’effets sonores créée une ambiance particulièrement propice à la découverte de plusieurs siècles de l’histoire de France. Amours, drames et mystères rythment le récit de la vie des rois et reines de France à la Renaissance. Louis XII, François Ier, Catherine de Médicis et son fils Henri III… autant de noms célèbres qui sont liés à jamais à ce monument unique de l’architecture française !
(Textes issus du guide de visite ou du guide vert, photos perso prises en 2004 ou 2011
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