Saint-Pierre-Église :
Un peu moins de 1800 Saint-Pierrais habitent cette petite ville située dans le Val de Saire, au nord-est du Cotentin à 18 km à l'est de Cherbourg-Octeville. L’église Saint-Pierre fortifiée du 17ème siècle a conservé un portail roman du 12ème siècle. Le château du 18ème siècle fut la propriété de l’abbé de Saint-Pierre (né en 1658 à Saint-Pierre-Église, mort en 1743).
A Maupertus-sur-Mer, une petite route en forte montée conduit à un relais de télévision où un belvédère est aménagé pour découvrir une vue magnifique sur la côte, l‘anse de brick, l’anse du Poulet et Cherbourg au loin.
Sur la petite route D320 entre Bretteville et le Theil, on pourra découvrir l’Allée Couverte, un vestige imposant de 16 mètres su 85 cm d’une sépulture collective qui daterait de 4 millénaires, consistant en un double alignement de rocs supportant des dalles grossières.
Barfleur :
Avec un territoire ne couvrant que 60 hectares, Barfleur, habitée par 648 Barfleurais, est la plus petite commune de la Manche, d’autant que sa superficie diminue progressivement, rongée par la mer ; l'église actuellement en bord de mer était à l'époque au milieu de la ville ! Barfleur est aujourd'hui gratifiée du label des plus beaux villages de France. C’est aussi une station balnéaire très accueillante et un port de pêche, notamment de moules de pleine mer.
Pendant toute la période ducale (jusqu'à 1204, date du rattachement de la Normandie au royaume de France), Barfleur était le port préféré des ducs de Normandie qui étaient aussi rois d'Angleterre. Sur le port de Barfleur fixé sur un rocher, un médaillon rappelle que Guillaume le Conquérant fit sur le Mora la traversée depuis Barfleur piloté par un jeune Barfleurais, Étienne. En 1120, la Blanche-Nef, navire royal, sombra au large de Barfleur avec à son bord le fils du roi Henri 1er d'Angleterre, Guillaume Adelin. Ce naufrage signe le déclin de la préférence ducale. En 1194, Richard Cœur de Lion embarque à Barfleur pour rejoindre l'Angleterre. Jean sans Terre y séjourne entre le 5 et le 10 février puis entre le 15 et 17 septembre 1200.
monument à Guillaume le Conquérant
L’église Saint-Nicolas construite au 17ème siècle, remplace une église plus ancienne recouverte depuis longtemps par les flots. C’est un édifice sombre et trapu d’allure fortifiée qui abrite d’intéressantes statues en bois. Le chœur est coiffé d’une voûte lambrissée à laquelle est suspendu un navire, en ex-voto.
La Cour Sainte-Catherine est entourée de belles maisons anciennes. Le peintre Paul Signac (1863-1935) possédait une maison rue Saint-Nicolas. On peut aussi remarquer un canon qui a participé à la bataille de Barfleur en 1692.
Sainte Marie-Madeleine Postel, née Julie Postel en 1756 à Barfleur, décédée en 1846, fondatrice en 1807, de la congrégation des Sœurs des écoles chrétiennes et de la Miséricorde vécut pendant 30 ans dans une maison qui devait se visiter gratuitement de la cuisine à la chambre mais on n’a pu voir que l’étroit réduit sous l’escalier ! Dans la chapelle des vitraux dépeignent les différentes étapes de sa vie.
Pointe de Barfleur :
Gatteville-le-Phare, peuplée de 508 Gattevillais, est située sur la pointe de Barfleur, partie septentrionale du Cotentin.
Avec ses 71 mètres, le phare de Gatteville, construit de 1829 à 1835, est le deuxième phare le plus haut de France. Il possède 365 marches (une par jour de l'année), 52 fenêtres (une par semaine) et 12 paliers (un par mois). Son faisceau porte à 56 km et guide les navires dans leur approche du port du Havre. Le sémaphore est l'ancien phare, haut de 25 mètres, construit en 1774, pour être par le nouveau phare construit à seulement quelques mètres.
L'église paroissiale Saint-Pierre, refaite au 18ème siècle, a conservé son clocher roman du 12ème siècle. A l’intérieur on peut voir une statue de saint Martin et le tabernacle sculpté du 15ème siècle, et une représentation de la Trinité du 16ème siècle.
La chapelle des Marins (Notre-Dame-de-Bonsecours) du 11ème siècle, élevée sur une nécropole mérovingienne, a conservé son abside romane. Une partie de son mobilier en bois du 18ème siècle a été classé comme Monuments historiques.
chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours
A La Pernelle, on atteint un ancien blockhaus allemand d’où le panorama de développe sur le phare de Gatteville, la pointe de Saire, la baie de Réville, l’île de Tatihou, le fort de la Hougue, les îles saint-Marcouf, les falaises de Grandcamp et la pointe de la Percée.
Carentan :
Carentan, la Capitale des Marais, est habitée par environ 6050 Carentanais et est située au milieu de vastes marais assainis et transformés en riches prairies, au confluent de la Taute et de la Douve.
Honoré de Balzac se rend à Carentan en juillet 1822, alors qu’il séjourne entre mai et août chez sa sœur Laure Surville. C'est dans cette ville, à l'époque du siège de Granville, qu'il situe sa nouvelle : Le Réquisitionnaire parue en 1831 et dans une belle maison à l’angle de la rue de l’Église et de la place Guillaume-de-Cerisay qu’il situe l’hôtel de Dey.
La Place de la République se distingue par les arcades médiévales du 14ème siècle, uniques en Normandie, supposées être le reste d'un ancien marché couvert.
L'église Notre-Dame vaste édifice bâti aux 12ème et 15ème siècles présente sur le flanc sud un décor flamboyant d’une grande élégance. Le clocher domine toute la région de sa haute flèche octogonale. A l’intérieur le chœur est fermé par une clôture Renaissance (église fermée).
L'hôtel de ville date des 17ème et 18ème siècles et occupe les élégants bâtiments d’un ancien couvent de chanoinesses qui servit de caserne, de collège, de garnison…
Le lavoir des Fontaines construit en 1784 est entouré d’une galerie couverte agrémentée de superbes gargouilles.
Le pont-canal ouvert le 6 juin 1994 fait passer la route nationale 13 à 2 x 2 voies reliant Caen à Cherbourg sous le canal de Carentan à la mer sur le port. Certains automobilistes peuvent avoir la surprise de passer sous un voilier !
Sainte-Mère-Église
Immortalisée par le film “Le Jour le plus long”, le village de 2530 Sainte-Mère-Églisais est célèbre par les premiers parachutages américains dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.
L’église, des XIème-XIIème siècles fut touchée au cours de la bataille. Le vitrail moderne du portail illustre le parachutage des troupes américaines (église fermée). Un mannequin accroché au bout de son parachute au clocher de l’église rappelle la tragique aventure du soldat John Steele qui fit le mort pendant deux heures à quelques centimètres d’une cloche qui ne cessait de sonner le tocsin !
Les bornes de la voie de la Liberté
Depuis Sainte-Mère-Église jusqu’à Metz et Bastogne, 12.000 bornes symboliques jalonnent la route suivie par le soldat Patton. Sculptée par François-Victor Cogné et inaugure en 1947, la “borne de la Liberté” est un hommage rendu aux États-Unis (les 48 étoiles représentant les 48 états). Outre l’image de la Liberté symbolisée par un flambeau inspiré par la statue de la Liberté, la borne comporte l’emblème de la 3ème armée américaine et des vagues évoquant l’océan Atlantique La borne 0 se trouve devant l’hôtel de ville.
Le Musée Airborne inauguré en 1964, est consacré aux soldats venus par planeurs et aux parachutistes américains des 82ème et 101ème divisions aéroportées, qui furent largués en Normandie lors du Débarquement dans la nuit du 6 juin 1944.
Le hangar à ballons d’Ecausseville
Dans ce petit village de 100 Ecaussevillais situé à 9 km de Sainte-Mère-Église se trouve le Hangar à dirigeables classé Monument historique en 2003. Construit lors de la Première Guerre mondiale du 12 novembre 1917 au 18 août 1919, initialement prévu pour abriter des dirigeables de la Marine nationale chargés de surveiller les sous-marins opérant en Manche, le développement de l'aviation rendit caduque cette utilisation et il n'abrita des dirigeables qu'une seule fois, en 1922. Il servit d'entrepôt pendant la Seconde Guerre mondiale. Du matériel pour sous-marins fut entreposé jusqu'en 1994. En 1999, la Marine le remit à une association.
Les 2 540 tuiles en béton produites sur place, reposent sur un comble en forme de chaînette renversée, de 12 mètres de rayon articulé à la base du rayon et au sommet, et une charpente de 25 fermes en béton armé, formant un bâtiment de 150 mètres sur 24, d'une hauteur de 28 mètres. La grande porte coulissante à deux battants, nécessitant six hommes pour l'actionner depuis la tourelle de manœuvre, est posée en 1920 au nord-est du bâtiment et détruite accidentellement en 1940.
intérieur (hélas vide !) du hangar – au fond un semblant de ballon !
Le hall d’entrée abrite un petit musée avec du matériel militaire, une salle d'exposition, une salle de conférence.
reste d’avions – maquette du hangar
la Demoiselle de Santos-Dumont – montgolfière à gonfler
L’entrée à 6 € est quand même un peu cher pour voir un hangar… vide !
Merci de faire partager ce tour d'horizon de notre très belle région.. l'article, bien écris, est agréablement souligné par les photos
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